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PATOIS DU QUEYRAS.
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Extrait du Bulletin de la Société de Statistique de l'Isère ,
3' série, tom. VII.
, v GoogIe
PATOIS
DES ALPES GOTTIENNES
( Briaiicomiais el vallées Vaudoises )
BT EN PARTICULIER DU
QUEYI\AS
J.-l. HIMHM,
1. DE HOCHAS
D'AIGLUV ,
Dorii'ur i:!i itnidurijn 1 , aut-Lcn Mtfdt'dii 1
|^ l'Incitai civil r?l îles épidémies de;
irrooditseiiKiil de Briauçon, 1
Capitaine da Génie,
delà socieïé di's Tiiurisi
titc-presidci
les du Djophi
GRENOBLE. , PARIS,
MA1SONVILLE ET FILS, HonobÉ CHAMPION,
Gnnd'Rne. I 15, quai llalaqutis.
«Google
«Google
PATOIS DU QUEYRAS,
MU. J.-A. Chabrind ei A. De Rochas.
PRÉFACE.
L'importance de l'étude des patois est aujourd'hui
incontestée, et nous n'eu dirions rien si notre travail
s'adressait exclusivement à des savants; mais, en le
faisant, nous avons songé d'abord à ceui de nos compa-
triotes qui, lettrés ou non, recueillent avec soin tout ce
qui a trait au Dauphiné. On nous permettra donc ici un
court exposé des doctrines philologiques généralement
admises.
Après avoir conquis notre sol, les Romains voulurent
nous imposer leur langue; ils y réussirent presque com-
plètement, mais, par le contact perpétuel entre les vain-
queurs et les vaincus, le latin ne larda pas à se corrom-
pre. Celte corruption se fit diversement dans le vaste
empire des Césars, suivant les influences auxquelles il fut
soumis, de telle sorte qu'on peut dire que la langue
vulgaire se sLibJivisa bientôt en autant de variétés qu'il y
avait de populations ayant une langue différente avant la
conquête.
Des dialectes qui prirent ainsi naissance, les uns durent
à des circonstances heureuses un développement politi-
que et littéraire qui les éleva au rang de langues; ce sont
lé français, l'espagnol, le portugais, l'italien, le provençal
et le valaque. D'autres, au contraire, restèrent incultes et
confinés dans des régions peu étendues; ils tombèrent a
l'étal de patois, et bientôt même, en France, ils disparaî-
tront complètement devant le progrès du dia'ecte des
environs de Paris, devenu notre langue nationale. Nos
patois ne sont donc point, comme ou l'a dit longtemps, des
1
, v GoogIe
enfants dégénérés du français. Ils en sont les frères ; des
frères humbles et rustiques, c'est vrai, maïs des frères
légitimes dont le développement s'est arrêté à des périodes
diverses de leur croissance.
Le philologue qui étudie les variations des mots dans le
temps comme dans L'espace peut, grâce à eux, analyser
jusque dans leurs moindres détails le mécanisme des
transformations phonétiques et les associations d'idées
qui amènent les changements de signification. C'est là
qu'il trouve, en outre, les derniers vestiges des langues
anciennes de la Gaule, dont la reconstitution est encore
si peu avancée.
Les patois de la France peuvent se subdiviser en deux
grandes classes : les uns se rapprochant du français ou
langue d'Oïl, et les autres du provençal ou langue d'Oc.
On a remarqué qu'ils varient d'une façon continue en
allant du nord au midi, et restent sensiblement les
mêmes de l'ouest à l'est; en d'autres termes, que les
gens qui, en France, habitent le long d'une même paral-
lèle, parlent presque le même langage, tandis que ceux qui
habitent sur le même méridien, s'entendent d'autant moins
qu'ils sont plus éloignés. Bien qu'il n'y ait pas de transi-
tion brusque entre les patois du nord et ceux du midi, la
ligne de séparation est assez nettement reconnaissable : on
s'accorde à reconnaître qu'elle passe par le Dauphiné, le
Lyonnais, l'Auvergne, le Limousin, le Périgord et la Sain-
tonge. Nous pouvons être plus explicites pour le Dauphiné,
et dire que la langue d'Oïl s'étend jusqu'à la rive droite de
l'Isère entre le Rhône et l'embouchure de la Bourne ; que
là, elle franchit la rivière pour embrasser une partie du
Royannais, du Vercors (canton du Villard-de-Lans), la val-
lée de la Gresse, celle du Drac jusqu'au Trièves, et enfin
la partie inférieure de celle de la Romanche (1). À partir de
la Grave, la limite paraît se diriger en suivant de hautes
crêtes à peu près désertes, vers le mont Thabor puis vers
le mont Cenis.
(1) Nous appellerons, dans ce travail, bas Dauphiné, la partie
du Dauphiné qui dépend de la langue d'Oïl, par opposition à la
partie montagneuse où domine la langue d'Oc.
, v GoogIe
DU Q/UETRAS. 3
fin suivant du nord au sud, entre le mont Thabor et le
mont Viso, la chaîne principale des Alpes qui forme la
ligne de partage des eaux, on rencontre, sur le versant
oriental, les vallées de Bardonnècbe, d'Oulx et de Pragelas,
aujourd'hui italiennes, et qui ont fait partie du Dauphiné
jusqu'en 1713, époque a laquelle Louis XIV les livra au
duc de Savoie, par le traité d'Utrecht, en échange de la
vallée de Barcelonnette.
En descendant vers le sud, on trouve ensuite les vallées
de Saint-Martin, d'Angrogne et de Luzerne, généralement
connues sous le nom de Vallées vaudoises ou Vallées des
barbets, parce qu'elles ont été depuis plusieurs siècles et
sont encore le foyer de l'hérésie vaudoise.
Plus au sud encore, la vallée du PO prend naissance
sur le flanc du mont Viso et va déboucher dans les plaines
de Saluces. Des le commencement du XIII siècle, les
marquis de Saluces, pressés de tous cotés par leurs puis-
sants voisins les comtes de Savoie, implorèrent la pro-
tection des dauphins et acceptèrent leur suzeraineté.
En 4 5(9, le dernier marquis de Saluces étant mort sans
enfants, le roi Henri II réunit ses domaines à la France qui
les garda jusqu'en 1601, époque à laquelle Henri IVlescéda
au roi Charles-Emmanuel de Savoie, en échange de la
Bresse, du Bugey, du pays de Gex et du Valromey.
A l'extrémité méridionale du marquisat de Saluces se
trouve la vallée de la Vraita, où le dauphin Guigues-André
fit bâtir en 1228 un château fort, et qui a également été
cédée au duc de Savoie par le traité d'Utrecht.
Le versant occidental est occupé par les vallées du Monê-
tier, de Névaehe, de Briançon, du Queyras, de Vallouise et
de l'Argenlière. Ces deux dernières s'étendent sur les flancs
du mont Pelvoux.
Toute la région que nous venons d'indiquer forme, au
centre même des Alpes, un pays distinct ; après avoir
été l'une des provinces du royaume de Cottius, il con-
serva jusqu'en 1790, sous le nom de Briançonnats, ses
institutions, ses mœurs originales et son langage particu-
lier.
Ce langage, qui est un dialecte de la langue d'Oc, est pres-
que devenu une langue, grâce aux écrits des Vaudois, écrits
qui remonteraient, dit-on, jusqu'au XIII* siècle, et qui ont
, v GoogIe
i PATOIS
continué à se produire, de loin en loin, jusqu'à nos
jours. Mais, pressé de plus en plus par les envahissements
de ses deux puissants voisins, l'italien et le français, il
tend à disparaître avec l'organisation politique qui avait
favorisé son développement. Réduit à l'état de patois sim-
plement parlé, il perd ses traditions, ses règles, son unité,
et se subdivise en un certain nombre de variétés où les
anciens termes font place peu à peu aux mots des langues
enseignées dans les écoles, mots plus ou moins défigurés
par les habitudes de prononciation locale.
Parmi ces variétés, le patois du Queyras, que nous avons
spécialement étudié dans ce travail, a plus que les autres
résisté aux influences étrangères.
Le Queïius, en effet, forme une sorte de bassin fermé
de toutes parts par de hautes montagnes et ne donnant
issue aux eaux du Guil c,ui l'arrose, que par une gorge
étroite et profonde où passe la seule rouie praticable aux
voitures, construite seulement il y a trente ans et à grands
frais. — Il constitue aujourd'hui le canton d'Aiguilles ;
il ne communique directement avec Briançon, chef-lieu
de son arrondissement, que par le col Isoard (2,388 m.)
et le col des Ayes (2,430 m.). De tout temps il a été
en relations fréquentes avec le marquisat de Saluées ;
le tunnel du mont Viso, qui pendant plusieurs siècles
les avait rendues plus faciles encore, est maintenant
obstrué par des éboulements, et les chemins en usage
passent parles cols de fa Croix (2,320 m.) et de l'Agnel
(2,669 m.). Ce canton compte à peu près 6,000 habi-
tants, répartis en sept communes : Abriïs, Aiguilles,
Arvieuœ. Château-Ville- Vieille, Molines, Ristolas et St-
Véran. Il est borné au nord et a l'ouest par les cantons de
Briançon et de l'Àrgentière, qui font partie du même arron-
dissement; à l'est, il confine aux vallées piémonlaises, et
au sud-est, à la vallée de Barcelonnette ; enfin, il est
limité au sud-ouest par l'arrondissement d'Embrun.
Le dialecte du Queyras, qui grâce à ses conditions topo-
graphiques a pu résister aux transformations et aux alté-
rations observées dans le patois des vallées voisines, a eu
cependant à lutter de bonne heure contre l'envahisse-
ment de la langue d'Oïl. Depuis plusieurs siècles, en effet,
;y Goo^Ic
diverses causes ont contribué a introduire l'usage du
français dans ces régions reculées i
1" Les passages répétés de nos troupes allant en Italie,
à partir de la fin du XV e siècle ; 2° l'introduction du pro-
testantisme qui, dès les premières années de la réforme,
y fit de rapides progrès. De Thou avait remarqué, au
commencement du XVII e siècle, que la plupart des habi-
tants de Freyssinières possédaient assez bien le français
pour lire la Bible et (hanter les psaumes en cette langue;
il en était de même de ceux du Queyras ; 3° le prix infini
que l'on a toujours attaché à l'instruction, dans un pays
où 1 hiver dure plus de six mois ; où, dans choque hameau,
les pères de famille se cotisaient pour faire venir un ins-
tituteur au cornu encement de la mauvaise saison, et où,
dans chaque école publique, on voyait affichés en grosses
lettres les vers suivants :
Enfant, apprend3 si tu es sage;
Mieux vaut science qu'héritage :
L'héritage te manquera,
La science te nourrira.
A ces causes nous pourrions peut-être en ajouter une
quatrième: l'expatriation des hommes pendant l'hiver. Le
pays étant trop pauvre pour nourrir ses habitants, les uns
vont faire le négoce dans les grandes villes du midi, les
outres partent ou plutôt parlaient, une plume au chapeau
en guise d'enseigne, et parcouraient la Provence et le bas
Dauphiné comme maîtres d'école. Mais ces émigrations
périodiques, qui ont eu lieu de tout temps et dont le cou-
rant se dirigeait de préférence par Embrun et Gap sur le
midi, ont du contribuer plutôt à la conservation de notre
patois languedocien qu'à sa destruction.
Les débris des populations antérieures à la conquête
romaine, dont il reste un certain nombre de monuments,
les invasions germaines qui ont laissé dans les institutions
locales de nombreuses traces, et enfin le séjour prolongé
des Sarrasins dans celle partie des Alpes, ont dû certaine-
ment influer sur son langage. Hais c'est là un sujet d'étu-
des que nous n'avons point osé aborder, et nous nous
bornerons à signaler ici les différences les plus apparentes
entre les variétés du dialecte qui nous occupe.
Dans le Qucyras, le parler est franc et sonore; en VaJ-
, v GoogIe
louise, il est lent et semé d'exclamations; il est haut et
étourdissant à l'Argentière ; enfin, au Monétier et à Néva-
che, il est pesant et dur comme celui de la Savoie. Dans
la vallée de Barcelon nette, il est plus douiet plus ouvert,
grâce à là prédominance du son a dans la finale des noms
féminins et même dans le corps du mot à la place de \'o
(nouastre, notre ; la miava, In mienne), ainsi qu'à la trans-
formation en aya du suffixe latin ata (amaya, aimée ;
dounaya, donnée). Les patois vaudois s'adoucissent éga-
lement par l'introduction du son eu [beuï, bœufs ; peut,
puis ; «ut, ses ; treuvar, trouver ; apreu, après ) et de l't
a la place de VI, après une consonne (chiot, clôt; piaz-
za, place); ils offrent en outre une particularité qu'on re-
trouve, mais d'une manière beaucoup moins constante,
dans le reste du Dauphiné : c'est la prononciation ar pour
l'r qui commence un mot [arnounsia, renoncer; arcoum-
pansa, récompenser; arsaouta, ressauler). En revanche
le s initial ne se prononce jamais es comme cela a lieu d'or-
dinaire de l'autre côté des Alpes. Généralement ces patois
se rapprochent beaucoup par les tournures de ceux du
bas Dauphiné ; ceci s'expliquerait par le séjour prolongé
que tirent dans les vallées vaudoises les disciples de Pierre
Valdo, chassés de Lyon.
/ latin est généralement conservé dans les vallées vau-
doises, dans celle de Barcelonnelte et dans l'Embrunais ;
dans le Briançon nais et le Queyras, il se change Irès-
souvent en r.
Dans les environs de Briançon, la syllabe initiale es se
change en ei et la lettre s précédant un t dans le corps du
mot tombe; ainsi on prononce eicourra, eiiable, eipalo,
te'to, féto, châté, les mots qui dans le Queyras sont :
eicourra, estable, espalo, teslo, festo, ckastel.
Dans le Queyras on prononce toutes les consonnes fina-
les : cop, coutel, chaval, chantar, tenir; on les sup-
prime à Briançon et dans les vallées vaudoises : co, coûté,
chara, chanta, veni.
Dans la vallée de Barcelon nette, les finales en el et en al
du Queyras tendent à se transformer en éou et aou : cou-
téou, chavaou.
Les noms féminins terminés en o ou a sourd, forment
leur pluriel :
, v GoogIe
OU QUEYRAS. 1
En es dans le Qneyras,
En è dans les vallées vaudoises,
En as dans la vallée de Barcelon nette,
En a près deBriançon,
En os dans l'Embrunais.
Ainsi on dirait :
Dans le Queyras : lès fenés, lésabeliéi ;
Dans les vallées vaudoises : le fené, lès abeliè ;
Dans la vallée de Barcelonnette : las fenas, las abtlias;
k Briançon : la fena, las abelia ;
Dans l'Embrunais : las fenos, las abelios.
Dans le Queyras et L'Embrunais les verbes se conju-
guent généralement sans le pronom personnel; dans le
Briançonnais on l'emploie dans les formes suivantes : a,
lu, oui, nous, vous, is ; dans la vallée de Barcelonnette on
dit : iou, tu éou, nous outrés, vous outrés,' éous; dans les
vallées vaudoises la première personne se supprime et les
autres sont : te, al et il, nous, ous et il.
Le passé défini pour la première personne du singulier
est en érou (chantérou, vendërou, partërou), dans le
Queyras, les environs de Briançon ainsi que dans toute
la bande qui s'étend de cette région à l'embouchure de la
Drôme, bande qu'on pourrait appeler la première zone
de la langue d'Oc ; il est en éi et en i dans le provençal
pur (chantëi, vendéi, parti) ; il estent* dans les environs
de Grenoble (ckantis, vendis, partissis) ; enfin il est en ai,
en et et en ii dans l'italien (cantài, vendéi, partii). Il
n'est point usité dans les vallées vaudoises et la vallée
de Barcelonnette ; on le remplace par le passé indéfini.
Aulrefois dans le Queyras la particule affirmative était
oc; elle est encore en usage chez les vieillards, mais les
jeunes gens disent oï. Dans la vallée de Barcelonnette la
forme vulgaire est oc et la forme polie oil; on emploie la
première quand on s'adresse à quelqu'un que l'on tutoie
et la seconde quand on parle à plusieurs personnes ou è
un supérieur. — Dans les vallées vaudoises on dit si,
mais dans la vallée de la Vraïta on dit dja ou ja qui se
rapproche de la forme germanique .
Dans le Glossaire, nous avons souvent rapproché des
mots du Queyras, les mots analogues des langues ou des
patois voisins; cependant nous nous sommes peu occupés
, v GoogIe
8 PATOIS DU OUEY1US.
du provençal à cause de sa trop grande affinité; par une
raison inverse nous avons rarement eu recours a l'alle-
mand, au grec et aux langues néo-céltiques. Eu tous cas,
nous n'avons nulle prétention philologique et nous n'émet-
tons aucune théorie; à chaque lecteur d'interpréter à sa
guise nos renseignements. Nous ne nous dissimulons
point les imperfections de notre travail, fait au jour le
jour, au milieu d'occupations professionnelles, et sans
études spéciales préalables ; mais tel qu'il est, nous pen-
sons qu'il pourra avoir son utilité, par les documents
qu'il contient et que nous nous sommes efforcés de don-
ner d'une façon aussi correcte que possible.
PRINCIPALES ABRÉVIATIONS EMPLOYÉES
DANS LE GLOSSAIRE.
Adj. Adjectif.
Adj. des î g. Adjectif des deux
genres.
Adv. Adverbe.
BasDauph. Bas Dauphiué.
Hasu. lat. Basse latinité.
Bret. Breton.
Dict. prov. Dictionnaire pro-
vençal (Honnorat).
Di. Patois de Die.
For. Patois du Forez.
Ind. prés. Indicatif présent,
Uni. Italien.
Lat. Latin.
Part. puss. Participe passé.
Prép. Préposition.
Pron. Pronom.
Rom. Boman (d'après le Lexi-
que de Raynouard).
Sat. Patois do la Savoie.
S. m. Substantif masculin.
S. f. Substantif féminin.
Tar. Patois de la Tarentaise.
V. Verbe.
Pour les adjectifs, la terminaison féminine figure a la suite de
la forme masculine dont elle est séparée par une virgule.
, v GoogIe
GRAMMAIRE.
De la PronnnflAtivii des lettres.
Les lettres se prononcent comme en français , saur les excep-
tions suivantes :
Ch, devant les voyelles, se pr.inonce tch : tchaval, tchambo,
cheval, jambe. Notons cependant qu'à Arvieux, ch se prononce
comme en français.
G, devant les voyelles e, i, se prononce dg : dgem, gémisse-
ment ; dgibo, bosse.
J se prononce dj devant toutes les voyelles.
i) a le son du 1 à la fin des mots : grant, réount, grand, rond.
Ces mots au féminin font grando, réoundo.
A Ristolas, on ne prononce pas Va qui est à la fin des mou ;
on dit : lé face, pour les faces, les fèves; le buziê pour les buziés,
les mensonges.
Au Château-Ville-Vicille, a suivi de n se prononce comme e;
à Aiguilles il se prononce comme o. Ainsi pain et grand se disent
à Château-Ville-Vieille, pen, grent, à Aiguilles pon, gront et dans
les autres communes pan, grant.
In se prononce comme en latin, et non pas ein comme en
français.
Ve est ouvert, fermé ou muet. La prononciation de \'e muet
lient le milieu entre celle de \'e muet français et celle de Vé fer-
mé; elle est plus sourde fjue cette dernière, mais elle n'est pas
tout à fait minute.
Au se prononce oon : oouce!,, ooaoir, pour Aucel, Auvir.
1*
;y Goo^Ic
1 PATOIS
De quelque» Permutations de lettres.
VOYELLES.
L'a du latin devient o à la lin des mots :
Ala, aro; umbra, oumbro....
Le son o du latin {o et ou) devient ou :
Arbor, arbour; honor, hounottr; canda, couo.
L'i du latin se change souvent en e ou en m ;
Canistrum, chanestre; articnlus, arteilh ; bisaccium, biasso;
— phiola, fuoro; gardiola (b. 1.), garduoro.
V se change souvent en e:
Solus, souret; annulus, anel.
COHSOHNES.
Le et, le c et le double s du latin se changent en ch :
Fractus, frach; dictus, dieh; junctus, junch; campus, champ,
capra, chabro; cadere, ehàre; crossa, crocho.
L devient très-souvent r :
Olla, owro ; balare, béérar; béai, béar.
Dans quelques parties du Briançonnais, notamment au Grand-
Tillard, l'n se change en r :
Luna, luro; bona, bouéro.
Ue l'Article.
Masculin — devant une Féminin — devant une
consonne.
Singulier.
N. Ac. Lou coutel, le couteau.
G. Abl.Dct (ou dou) coutel, du
couteau.
Dat. Ei (ou ou) coutel, au
couteau.
La pouerto, la porte.
De la pouerto, de la porte.
, v GoogIe
Pluriel.
N. Ac. Li couteous, les cou-
teaux.
G. Abl. De li couteous, des cou-
teaux.
Dat. A li couteous, aux cou-
teaux.
s. H
Pluriel.
Les pouertès, les portes.
Des pouertès , des portes.
As (pour à les] pouertès, aux
Masculin — devant une
voyelle.
Féminin — devant une
voyelle.
N. Ac. L'arbour, l'arbre.
G. Ail. De Carbour, de l'arbre.
Dat. A Carhour, à l'arbre.
i'abelio, l'abeille.
De i'abelio, de l'abeille.
A i'abelio à l'abeille.
N, Ac. Li arbours, les arbres. Les abeliés, les abeilles.
GAb. Deli arbours, des arbres. Des abeliés, des abeilles.
Dat. A li arbours, aux arbres, .■isoudiesabeliés, aux abeilles.
( Remarquons la ressemblance de l'article masculin pluriel
avec l'article italien gli, degli, agit.)
Souvent les noms propres sont précédés de l'article. Ex. : lou
Jan, le Jean ; lou Pierre, le Pierre ; la Mario, la Marie.
«h Genre et du IVombre dan» le» noms et
le* adjectlfe.
Presque tous les noms fémininssont terminés eno.au singulier-,
la pouerto, i'abelio, la two, la coumbo. — Quelques-uns se termi-
nent en a : goura, bua, nia, parissa, etc. ; d'autres en owi :
meijoun, piezoun, etc.
Le pluriel se forme ordinairement en ajoutant un s au singu-
lier; : lou baroun, li barouns ; Ion bram, li brame; la bua, les
bua».
;y Goo^Ic
12 PATOIS
Exceptions : l u les noms singuliers terminés en o changent cet o
en es, au pluriel : lu pouerto, les pouertés; l'aggo, les aygués, etc.;
2° les noms terminés par un s au singulier ajoutent ses an plu-
riel : cros, crosses; cris, crisses; bâchas, bâchasses ; grus, grusses.
Cependant nos, nez, reste invariable; on dit : li nas, les nez, au
pluriel ; 3° les noms terminés en d font éous, au pluriel : agnel,
agnéous; barbel, barbéous ; gacel, garéotts; 4 u ceux terminés en
al, font aous: chacal, chacaous;jalîà'Hjaousetjals.
Le féminin, dans les adjectifs, se forme généralement en
ajoutant o au masculin: adrech, adrecho; aut, auto; berch,
bercho ; chescun, ckescuno ; ou bien en changeant la dernière
lettre en o, dounâe, doundo ; nostre, noslro. Les adjectifs termi-
nés par un s font le féminin en redoublant s et ajoutant o .- dous,
dotisso ; nis, nisso ; déchaus, déchausso.
Les adjectifs terminés en a ne changent pas au féminin : aloua
est des deux genres; il en est de même àeeslenga, endioula, etc.,
et de quelques autres adjectifs qui ne sont pas terminés en a,
comme frevour, frêle, etc.
Quelques adjectifs tels que grand et sant perdent leur dernière
lettre devant un mot qui commence par une consonne; on dit:
san Pierre, san Rovman, gran courage, gran chapel, etc.
Plusieurs noms qui sont masculins en français, sont féminins en
patois, comme nyglo, caresmo, espio, deminjo , ounglo , etc.;
d'autres, féminins en fiançais, sont masculins en patois, comme
armari, citllier, reloge, uéri, rescouentre, etc. C'est encore là
une ressemblance avec l'italien.
Augmentatif*, Diminutifs, Péjoratif*.
le patois, comme l'italien, abonde en augmentatifs, diminutifs
et péjoratifs.
Libre, livre,
Augm. etpéjor.
— Libras,
Dimîn.
Libret.
Coutel, couteau,
— Coutelas,
—
Coutelet.
Bastoun, bâton,
— Bastounas,
—
Bastounet
Berro, coiffe,
— Berasso,
—
Bereto.
Fouent, fontaine,
— Fountasxo,
—
Founteto.
Peyro, pierre,
Aucel, oiseau,
— Peyrasso,
— Aucelas,
—
Peyrelo
Aucelel.
Home, homme,
— Homenas,
—
Homenet.
Fremo, femme.
— Fremasso,
—
Fremeto.
«Google
DU (JUEïfLlS. 13
Les noms propres sont souvent contractés et défigurés de telle
façon qu'ils deviennent méconnaissables.
Pierre se dit : Pierre, Pieirélo, Piernratin, Peyre, Peroun, Pierrot,
Pëi.
Jan, Janot, Janoutin, Janet, Janoti, Noti, Juan.
Barthclemi, Bartheimiou, Tamiou, Miou, Mimi,
Estienne, Estiénol, Estève, Tiéuoun, Téne.
Sabastian, Bastian, Batian, Bastianoun, Bastianin.
Caci, Caciot, Brancaci.
Chaffré, Chaffréot, Chéto.
Felip, Farîp.
Guillerme, Guitlimoun, Guillimounet.
Ano, Anoto, Nano, Nanoun, Nanot.
Biétris, Tissoun.
Catarino, Catarineto, Catino, Catin, Tino, Tineto,
Terin, Terino, Nino.
Jano, Janeto, Janetoun, Neto.
Guito, Gato.
Margarito, Margaritouno , Margoutoun, Goutoun,
Garitoun, Garitin, Touno, Liio, Litoun, Lilou-
neto.
Mario, Marioto, Marioutin, Toto.
Zabel, Zabeleto, Zabo, Bloto, Bleto, Bloutin, Blouti-
neto.
Madeléno , Madeleneto , Madaléino, lladareno ,
Madaréino, Madeloun, Néno.
Jean,
ItartMlemi,
Etienne;
Sêbnxtim,
Pancrace,
Chaffrey,
f'hitijipe,
Guillaume,
Anne,
Béatrix,
Catherine,
Jeanne,
Agathe,
Marguerite,
Marie ,
Elisabeth,
Degrés de signification dans les adjectifs.
On dit : es char, il est cher ; es pu char, il est plus cher ; mens
char ou pa tan char, moins cher, pas si cher. — Es citant char
cotimo, il est aussi cher que (c cosi caro corne, it.) — Ben char
ou bauren char, très-cher ; lou pu char ou Uiu mai char, le plus
cher.
, v GoogIe
1 4 PATOIS
IVnmi de nambrr esrdtntui.
Les deux premiers noms de nombre seuls subissent la flexion
du féminin : »», mas<\, «no, fém.; dui, m., doués, t.; les autres
noms sont invariables ; très, quatre, cinq, sieîch, set, huech,
noou, dés, tint, trento, quaranto, cinquante, soixante, setanto,
huitanto, nonanlo, cent, miio.
Cette flexion du féminin pour le nombre deux esl semblable à
celle du dialecte piëmontais : doui, m., doue, f. L'italien, comme
le français, l'espagnol, etc., l'ont depuis longtemps perdue.
Noms de nombre ordinaux.
Ces noms sont, à la prononciation près, comme en français.
Pronom** personnel (t.
1™ personne. — sing.: ton, mi, me, je, moi, me; pluriel:
nous, nous.
%' personne. — Sing.: tu, te, tu, te, toi; pluriel: tous, vous.
3* personne. — Sing.: el, elo, eil, eilo, il, lui, elle; pluriel : eli,
étés, eili, elles, ils, eux, elles; tour, leur.
Pour dire : à lui, à elle, on dit aussi : à-n-el, à-n-ell, à-n-elo,
à-n-eilo; à eux, à elles, à-n-eii, à-n-eili, é-n-elis, à-n-eilés (1).
C'est moi se dit : l'ei iou, l'ei mi.
Le pronom réfléchi est: se, si, se soi ; si-même, soi-même;
chescun pre si, chacun pour soi.
Adjectif» et Pronoms poseras Ifs.
Masculin. Féminin.
Singulier.
il la consonne! euphonique toujours employée.
«Google
DU QUE Y EU S.
16
Sostre, nouestre, noste.
Nostro, nouestro, nos
noueste,
Notre.
to, nouesto
Noire.
Votttre, vouestre
cost
Vouestro, vosto, tou-
voueste.
Votre.
esto,
Votre.
Lour,
Lear.
Lour,
Leur.
Miou,
Mien.
Mio,
Mienne.
Tiou,
Tien.
Tio,
Tienne.
Siou,
Sien
Sio,
Sienne.
Noxtre, nouestre.
Nôtre.
Nostro, nouestro,
Nôtre.
Vouestre,
Vôtre.
Vouestro,
Vôtre.
Lour,
Leur.
Lour,
Leur.
Tes,
Tes.
r«,
Tes.
Ses,
Ses.
Ses,
Ses.
Nostres, nouestrcs et
Nostres, nouestres,
nostes, nouestes.
Nos.
nostes, nouestes ,
Nos.
Voxtres,t>ouestres et rav-
Vouestres, vostés,
ies, voueme»,
Vos.
vouestés.
Vos.
Lours,
Leurs.
Lours ,
Leurs.
Mious,
Miens.
Miex,
Miennes
Tioas,
Tiens.
Tiés,
Tiennes.
Sio us,
Siens.
Siés,
Siennes.
bostres, nouestres,
Nôtres
Piostres, nouestres.
Noires.
Vouestres,
Vôtres
Vouestres,
Vôtres.
Lours,
A eux.
Lours,
A elles.
Adjectif* et Pronanu dênionstratlfs.
Aquel et aqueili, devant un mot commençant par une consonne,
on Ait -. aque, aquei). Ce, cet, celui. — Aqiielo, aqueilo, cette,
celle, i Quello, quella, it.
Aq'uest, acqueist ou aquel et aqueil eichi, colui-ci. Aquesto,
aqueisto on aquelo et aqueilo eichi, celle-ci. — Aqueil et aquel
aqui, celui-là. Aqueilo, aquelo aqui, celle-là. I Questo, questa, it.
Aqueli, aqueili, ceux; aquelés, aqueilés , celles. | Quelli,
quelle, it.
, v GoogIe
1 6 PATOIS
Aque&ti, aqueisti, ceux-ci. — Aquestfa, aquristés, celles-ci. |
Questi, queste, it.
Au datif, on dit : à-n-aquel, à-n-aqueil, à celui-là ; â-n-aque&t,
à-n-aqueist, a celui-ci ; à-n-aquelo, à-n-aqueilo, à celle-là ;
à-n-aquesto, à-n-aqueisto, h celle-ci.
Aco ou acoqui, cela. — Àivso ou eisso ou aco eichi, ceci.
Lo,ço, ce. — L'ei-lo-fatch : est-ce fait? — ço que fai: ce
qu'il fait.
Pronom rolatlf».
Qui, que, qui. — L'home que muer, l'homme qui meurt.
De qui, de qui ; en qui, à qui. — En qui lou dounaou? à qui le
donnez- vous ?
Qui que sio ou qui que siéie, qui que ce soit. — Qui lo ou qui
lo acquit qui est là?
Que, que, quoi.— Lou libre que ligissé, le livre que vous lisez ;
que que sio, quoi que ce soit.
Que, de qui, dont. — L'affar que vous parlou, l'affaire dont je
vous parle.
Quen, quenot lequel, laquelle? — Quen l'ei~lo? lequel est-ce?
Ente et ounte, où. — Lou luec ente Hou ana, le lieu où je suis
allé.
Lou (m. s.), la (f. s.), li (m. p.), les (f. p.j: le, la, les.
Rem. i. Les pronoms lou, la, li, les, s'emploient quand ils
tiennent la place d'un nom ; ainsi à la demande : Faou qu'iou
Zoi*iie(cft(Fais-jele lit?), on répond : Fasé-lou.
Si au contraire le pronom se rapporte à une proposition, à un
adjectif ou à un verbe, il s'emploie sous la forme unique vou :
Siès-tu countent? es-tu content? Vou stou, je le suis.
Rbï. ii. — Le pronom féminin singulier conserve la forme
régulière la quand il précède le verbe ; il prend la forme lo quand
il le suit. Ainsi, en parlant d'une table, parexemple, on dira : Fané-
lo : faites-la, et La faou, je la fais.
Pronomg Indéfini*.
Quelqu'un, queiqu'uno, quelqu'un, quelqu'une.
Denun, dequno, aucun, aucune, personne.
Chescun, chescuno, chacun, chacune.
Tar et tal, lato et tulo, tel, telle.
;y Goo^Ic
DU QUEYBAS.
n
Un, oxin, on. - Un ou oim pren courage, on prend courage. Ce
pronom se supprime souvent ; Dùsoun, on dit (Dieunl, lat.j; Fan,
on fait.
Tou dui ou tuches dui, tous deux, tous les deux. Tou doués
ou toutes doués, toutes deux, tontes les deux.
De» Verbe».
Dans les communes de Saint-Véran et de Molincs, les verbes
se conjuguent sans employer le pronom personnel; on dit :
larou, je lave; chantou, je chante; rendou, je rends; et non
iou kivou,iou chantou, iou rendou. Dans les autres communes,
au contraire , on dit : mi lavou , mi rendou , tu laves, tu rendes ,
etc. Souvent, au lieu de faire précéder la première personne par
le pronom mi, on la fait précéder par «, et on dit a lazou, a
rendou, et aux autres temps a latavou, a latérou, a lariaréi, etc.
Verbe auxiliaire ESTRE, ÊTRE.
Indicatif.
Pats* indéfini.
Présent.
Ai esta, J'ai été.
Siou,
Je suis.
As esta, Tu as été.
Si,és,
Tu es.
Etc.
Es ou Et,
Il est.
Sen,
Nous sommes
Passé antérieur.
Se,
Soun,
Vous êtes.
Ils sont.
Aguérou esta. J'eus été.
A<iw'res esta. Tu eus été.
Imp
irfait.
Etc.
F ru u ,
Eres,
J'étais.
Tu étais.
Plus-que-parfait.
En,
Il était.
Atiou esta, J'avais élis.
Erm.
Nous étions.
Aciés e<tn, Tu avais été
Ere,
Vous étiez.
Etc.
Eroun,
Ils étaient.
Passt
défini.
Futur.
Fouguérou ,
Je fus.
Saréi, Je serai.
Foug itères,
Tu fus.
Sarés, Tu seras.
Fouguec,
Il fut.
Sari, 11 sera.
F avouer en.
Nous fûmes.
Sarm, Nous serons
Foug itère.
Vous fûtes.
Sare, Vous serez.
Fouguéroun,
Ils furent.
Sarrn, Ils seront.
2
«Google
Futur antérieur.
Imparfait.
Auréi esta,
J'aurai été.
Que fougues-
Aurés esta,
Ta auras été.
sou ou fous-
Etc.
sou, Que je fusse.
Que fouguts-
Conditionnel.
ses, Que tu fusses.
Que fougues. Qu'il fût.
Présent.
Que fougues-
Sariou,
Je serais.
sen, Que nous fussions
S >iri ■■:■;,
Ta serais.
Que fou-
Sario,
Sarian,
Il serait.
Nous serions.
guesse. Que vous fussiez.
Quefougues-
Saria,
Vous seriez.
soun, Qu'ils fussent.
Sarioun,
Ils seraient.
Passif.
Passé.
Que ayeesta, Que j'aie été.
Auriou esta, J'aurais été.
Que ayes esta. Que tu aies été
Etc.
Auriésesta
Tu aurais été.
Aurio esta,
Il aurait été.
Plus-que-parfait.
Etc.
Que agues-
Impératif.
sou esta, Que j'eusse été.
Siés,
Sian,
Sois.
Soyons.
Que agu es-
ses esta, Que tu eusses été
Sia, Sié,
Soyez.
Infinitif.
Subjonctif.
Présent.
Présent.
Estre, Etre.
Quesiéie,
Que je sois.
Passé.
Que siéies,
Que tu sois.
Acer esta, Avoir été.
Que siéi,
Qu'il soit.
Participe présent.
Que sian,
Que nous soyons.
Estant, Etant.
Que sia,
Que vous soyez.
Participe passé.
Que sien.
Qu'ils soient.
Esta, Eté.
Terbe auxiliaire AVER, AVOIR.
Nous avons.
Vous avez.
Ils ont.
, v GoogIe
DU QUEYRAS. 19
Imparfait.
Futur antérieur.
Avion,
J'avais.
Auréi agu. J'aurai eu.
Actes,
Tu avals.
Aurès agu. Tu auras eu.
A viu.
Il avait.
Etc.
Avian,
Ac-ia,
Nous avions.
Vous aviez.
Conditionnel.
Aviovn,
Ils avaient.
Présent.
Passé défini.
Auriou ou ouriou, J'aurais,
Auriès, Tu aurais.
Aguérou,
J'eus.
Aurio, Il aurait.
Aguéres,
Tu eus.
Aurian, Nous aurions.
Aguec,
Il eut.
Auria, Vous auriez.
Aguéren,
Nous eûmes.
Anrioun, Ils auraient.
Aguére,
Vous eûtes.
Passé.
Aguéroun.
Ils eurent.
Auriou agu. J'aurais eu.
Passé
indéfini
Auriés agu, Tu aurais eu.
Etc.
Ai agu,
J'ai eu.
As agu,
Tu as eu.
Impératif.
A agu,
Il a eu.
Ayes ou aies. Aie.
Acen agu,
Nom avons eu.
Ayen Ayons.
Avé agu ,
Vous avez eu.
Aye, Ayez.
An agu.
Ils ont eu.
Subjonctif.
Passé antérieur.
Présent.
Aguérou agu.
J'eus eu.
Que aye ou aie, Qae j'aie.
Aguéres agu.
Tu eus eu.
Que ayes. Que tu aies.
Etc.
Que aye, Qu'il ait.
Plus-q ue-parfait .
Que ayén, Que nous ayons
Que ayé, Quevousayez.
Aviou agu,
J'avais eu.
Que ayen. Qu'ils aient.
Aciés agit.
Tu avais eu.
Etc
Imparfait.
F dur.
Que aguessou, Que j'eusse.
Queaguesses, Que lu eusses.
Auréi ou ouréi
J'aurai.
Que agués, Qu'il eût.
Aurésououri
. Tuauras.
Que aguessen. Que nous eus-
Auré,
Il aura.
sions.
Auren ,
Nous aurons.
Que aguesse, Que vous eus-
Aure,
Vous aurez.
siez.
Aurin,
Ils auront.
Que aguessoun, Qu'ils cusswit.
«Google
Queayeagu, Que j'aie eu.
Que ayes agu. Que tu aies eu.
Plus-que-parfait
Que aguessou,
agit-. Que j'eus:
Que aguesses,
agu Que tueuss
iver,
INFINITIF
Présent.
Avoir.
Passé.
Aver agu. Avoir eu.
Participe présent.
Ayent, Ayant.
Participe passé.
Agu, aguo. Eu, eue.
Les verbes ont quatre conjugaisons suivant que l'infinitif :
termine en ar, en ir, eu er et en re.
Larou,
Laves,
Lavo,
Lacén,
Lava,
Lavo un,
Lavavou ,
Lnrar.es,
Lavavo,
Lavât en,
Lavave,
Laravoun,
Laver ou ,
Lavéres,
Lavec,
Conjugaison en AR.
Laver en.
Laver e,
Lavéroun
Je lave.
Tu laves.
Il lave.
Nons lavons.
Vous lavez.
Ils lavent.
Je lavais.
Tu lavais.
Il lavait.
Nous lavions
Vons laviez.
Ils lavaient.
Je lavai .
Tu lavas.
Il lava.
Nous lavâmes.
Vous lavâtes.
Us lavèrent.
Luriivi,
Je laverai.
Latarés ,
Tu laveras.
Lavaré,
Il lavera.
Ijivaren,
Nous laverons
Lavant,
Vous laverez.
Lavarén,
Us laveront.
CONnirlONNEL.
Présent .
iMvariou,
Je laverais.
Lacariés,
Tu laverais.
Lazario,
Il laverait.
Lavarian,
Nous laverions
Lanaria,
Vous laveriez.
Lavarioun
Ils laveraient.
«Google
Lavo,
Laven,
Lava, Lavé,
Que lave ou
queiou lave,
Que lattes ou
que tu laves,
Que lave ou
qu'eil lave,
Que lavén ou
que no-us la-
Que lacé ou
lavé,
Que laven ou
qu'eils taten,
Lave.
Lavons.
Lavez.
Imparfait.
Que lacessou. Que je lavasse.
Que lavettes, etc.
pue lavés,
Que latessm,
Que lavesse,
Que laves-
soun,
Infinitif.
Présent.
Larnr, Laver.
Posai.
Acer lava. Avoir lavé
Participe présent.
Larant, Lava nt.
Participe passé.
Lata, des deux genres, lavé,
lavée.
Conj ugaiaon en IR.
Fenissou,
Emisses,
Fenis,
Fenissen,
F misse,
Fenissoun
Indicatif.
Présent.
Je finis.
Tu finis.
Il Unit.
Nous Unissons.
Vous Unissez.
, Us finissent.
Imparfait.
Fenissiou,
Fenissiés,
Fenissio,
Fvni.xsi.fi h..
Fenissia,
Fenissioun,
Tu Unissais.
Il Unissait.
Nous finissions.
Vous Unissiez.
Ils Unissaient.
Fcnissérou,
Fenisséres,
Fi'ni&sec,
Fenisséren,
Fenissére,
Fenisséroun,
F finir ii,
Fenirés,
Feniré,
Fmirm,
Fenire,
| Fenirén,
Je finis.
Tu finis.
Il finit.
Nous Unîmes.
Vous finîtes.
Ils finirent.
Je finirai.
Tu finiras.
Il finira.
Nous finirons
Vous finirez.
Ils finiront.
, v GoogIe
Feniriou ,
Fenirïés,
Fenirio,
Venir ian,
Veniriu,
Fenirioun,
F«MS,
Fenisxen,
Fenitêé,
Que fenisse
imqueiou
Que (mis-
ses ou g we
(m /emis-
Quefmiw
OU f/ït'ei/
pue fenis-
s«n ou g we
nousfenis-
CONDITIONNEL.
Présent.
le finirais,
Tu Unirais.
Ils finirait.
Nous flairions.
Vous finiriez.
Ils Uniraient.
Finis.
Finissons.
Finissez.
Que fénisse
ou que
vous fé-
qu'eils fe-
nissen,
Imparfait.
Que fenis-
sessou, Que je unisse,
Que fenis- etc.
sesses,
Quefenissés,
Que fenis-
séssen.
Que fenis-
sésse,
Que ftnis-
séssoun,
Ikfikitif.
Présent.
Venir, Finir.
Posai.
Ater feni, Avoir fini.
Participe présent.
F enissent, Finissant.
Passé.
Veni, fenio. Fini, finie.
Conjugaison en BR,
Prenou ,
Prenes,
Pren,
Prenen,
Prené,
Prmoun,
Indicatif
Présent,
le prends.
Tu prends.
Il prend.
Nous prenons.
Vous prenez
Ils prennent.
Imparfait.
Preniou,
Preniés,
Pn'jiio,
Prenian,
Prenia,
Preitïouri,
le prenais.
Tu prenais.
Il prenait.
Nous prenions.
Vous preniez..
Ils prenaient.
, v GoogIe
Passé défini.
Prenguérou ou
prenérou. Je pris.
Prenguéres ou
prenéres, Tu pris.
Prenguec oupre-
nec, Il prit.
Prenguéren ou
prenérm. Nous prîmes.
Prenguére ou
prendre. Vous prîtes.
PrengMerounou
prewéroww, Ils prirent.
Futur.
Prenréi ou
prendrai, Je prendrai.
Prenrés ou
prendra, Tu prendras,
Prenré ou
prendre, Il prendra.
Prenren ou
prendrai , Nous prendrons
Prenre ou
prendre. Vous prendrez.
Prenrén ou
prendrén, Ils prendront.
Conditionnel.
Présent-
Pr'enriou ou
prendriou , Je prendrais
Prenriés ou
prendriés, Tu prendrais.
Prenrio oh
prendrio , Il prendrait.
Prenriftfl
ou pren-
drian, Nous prendrions.
ÏRAS. 23
Prenrio ou
prendria. Vous prendriez.
Prenriownou
prmdrioun, Ils prendraient.
Impératif.
Pren, Prends.
Prenen, Prenons.
Prené, Prenez.
Subjonctif.
Présent.
Que prene
ou queiou
prene, Que je prenne.
ffwe prénes etc.
ou Que («
pren es,
Qwe prene
ou gw'eti
prene,
Que pre-
nén ou gtM
nous pre-
ne»,
Que prene
ou gwe poî(s
prene,
Queprénen
ou qu'eits
prénen.
Imparfait.
Que pre-
néssou ou
que pren-
guessou, Que je prisse
Queprenés- etc.
ses ou pren*
gttésses,
Que prenés
ou pren-
ipi es,
, v GoogIe
2i
Que prenés-
«enoa pren-
U u éxsen,
Q ne preneu-
se ou pren-
itésse,
Que pr en és-
so un ou
prengués-
Infinitif.
Prés ml.
Prmer, Prendre.
Passé.
Aver prés, Avoir pris.
Participe présent.
Prenant, Prenant.
Participe passé.
Près, preno. Pris, prise.
Conjugaison en RE
Rendréi,
Je rendrai.
Pvéseiil .
Rendrés,
Tu rendras.
Rendre,
Il rendra.
Rendou-,
Je rends.
Rendren,
Rendre,
Nous rendrons
Vous rendrez.
Rendes,
Tu rends.
Rendrén,
Ils rendront.
Rend,
Il rend.
Renden,
Nous rendons.
Conditionnel.
Rende,
Vous rendez.
Présent.
Rendoun
Ils rendent.
Rendriou,
Je rendrais.
Rendriez,
Tu rendrais.
Imparfait.
Rendrio,
Il rendrait.
Rendiou .
Rendiés ,
Rendio ,
in rendais.
Tu rendais.
Il rendait.
Rendrian,
Rendrïa,
Rendrio un
Nous reluirions
Vous rendriez.
Ils rendraient.
Rendion,
Nous rendions-
Impératif.
Rendia,
Vous rendiez.
Rend,
Kenns
It»ndioun
Ils rendaient.
Renden,
Rende,
Rendons
Rendes.
Passé défini.
Subjonctif.
Présent.
Rendéroa
Je rendis
Que rende
Rcndéres
Tu rendis.
ou que ion
Rendec,
Il rendit.
rende.
Que je rende.
Rende Yen
Nous rendîmes.
Que rendes
etc.
Rend're,
Vous rendîtes.
ou que tu
Rendéroun. Ils rendirent.
rendes,
«Google
DU (JUEYRÀS. 25
Que rende
Que ren-
ou qu'eil
déssen.
rende,
Que ren-
Que rmdén
disse,
ou que
Que ren-
nous ren-
déssoun,
din.
Que rende
ou que
Infinitif.
tousrende.
Que rénden
Présent.
ou qu'eils
Rendre, Rendre.
rénden,
Passé.
Imparfait
Que rrn- ■
Acer rendu. Avoir rendu.
dés-sou.
Que je
rendisse.
Participe présent.
Queren-
désses ,
Que ren-
etc.
Rendent Rendant
Participe passé.
des,
Rendu, rendus, Rendu, rendue
Verbe» Interregittlfto.
L'ei-lo toit,
Est-ce moi.
Parle qu'ion,
Est-ce que je
L'ei-lo tu,
Est-ce toi.
parle.
L'ei-lo-el ou eil,
Est-ce lui .
Parles-tu,
Parles-tu.
L'ei-lo nous,
Est-ce nous.
Parle-li,
Parle-t-il
L'ei-lo vous,
Est-ce vous.
Parlm-nou»,
Parlons-nous .
L'e'-lo éli ou éili
Es:-ce que ce
parla-cous ou
par-
sont eux.
laou,
Pari ez- vous.
-
Parloun-U,
Parlent-ils.
Vaou-qu'iou, Vais-je.
(Est-ce que
je vais.]
Vas-lit,
Vas-tu.
Vai-li,
Va-t-il.
Anen-noits,
Allons-uou
Anaou ou ana-
foms,
Allez- vous
Van-li,
Vont-ils.
On dit aussi :
Ei- lo que parlait, Est-cequeje
parle.
Ei-lo que duermoun. Est-ce
qu'ils dorment.
, v GoogIe
Verbes 1 m personnel*.
Ces verbes, qui en français sont précédés âeil, sont, dans le
patois, précédés de la -, la ploou, îE plein ; la chéï néou, il
tombe de la neige ; la me semblo, il me semble ; la char ou la
chat , il faut. On dit souvent : char, il faut, sans le faire précéder
de la ; devant une consonne, char perd son r : cha prener, i'
faut prendre.
Verbes Irrégnllere.
On trouvera au Glossaire 1
irréguliers.
principaux temps i
I.nfutliinH venant de l'Italien.
Estourna(e lornato). il est re-
venu.
A meijoun (in casa mia), chez
moi.
A sa meijoun (in casa sua ), chez
lui.
Créiou que si (credo di si), je
crois qu'oui.
Créiou que noun (credo di non),
je crois que non.
Leicha far à mi ( lasciate fare à
me), laissez-moi faire.
Ni mai iou ( nemmen io ), ni
moi non plus.
Sbrigaou ( sbrigatevi ), dépê-
chez-vous.
Douna-me da manjar ( date mi
da mangiare), donnez-moi à
manger,
Li miou ( i miei ), mes parents.
IJimiou (emio), c'est à moi.
Léisiou (e suo), c'est à lui.
Se levée lou chapel [ si levo il
capello), il ôta son chapeau.
Fragments de eha
Jean de Nivélo n'avio un chiu
Que pourtavo lou bla eimouriu
Lou li chargeavo à l'escarcélo
Leicha passarJan de Nivélo.
Jan de Nivélo n'avio un pra
Que les langoustes lou li an séa
L'auro lou li resté Io
Leicha passar Jan de Nivélo.
m de Nivelle avait un chien
Qni portait le blé au moulin ;
Il le lui chargeait sur le dos ;
Laissez passer Jean de Nivelle.
Jean de Nivelle avait un pré
Que les sauterelles ont fauché ;
Le vent le lui râtelle
Laissez passer Jean de Nivelle,
;y Goo^Ic
DU QUEYRAS.
27
La fllio de l'hoste n'aimo pa Ion I La fille de l 'aubergiste n'aime
[vin. I [pas le vin
S'en vai à la cavo beonre soun Elle va a la cave boire son car-
[carlin. | [tin;
Trobopaslonvéire,s'amourroei Ne trouvant pas le verre, elle
[tupin. j [boit à la cruche.
De bon matin me lévou
M'en vaou fiérar ei tour.
Tou li tours que viravou
Me bîtavou à plourar.
Moun payre me ven veyre
Me di qu'ai d'à plourar.
Plourou monn ami Pierre
Qu'es dedin la preijoun.
De bon matin je me lève
Je m'en vais nier au rouet.
Tous les tours que je tournais
Je me mettais à pleurer.
Mon père vient me voir.
Me demande ce que j'ai pour
[pleurer.
je pleure mon ami Pierre
Qui est dans la prison.
Parabole de l'Enfant prodigue,
Selon saint Luc.
Un home avio dui mendies; lou pu jouve disec à soun paire r
Moun paire, douna-me la part de l'harelage que me reven, et lou
paire lour faguec lou partage de soun ben. Paou de jours après,
lou pu jouve, après aver rejunch tou ço qu'avio, s'en anec dins
un peys estrangier, ben luenh, ente despeasec tout soun ben, en
desbaouchés. Quant aguec tou despensa, l'arribec uno grando
famino dins aquel peys aqui, et coumensec à chéire dins la mi-
séro. Alhouro, anec se bitar à mestre, aco d'un habitant dei luec,
que lou mandée din sa meijoun de campagno, pre l'y gardar li
puercs. Aqui, sario esta ben aise de se ramplir lou ventre de ço
que li puercs manjavoun, me degun n'in dounavo. A la lin, ren-
trant en si-même, se disec : Quan li-a-lo de varlets dins la meijoun
de moun paire, qu'an de pan en aboundanso et iou (ou mljmué-
rou eichi de Tarn ; char que m'en ane et qu'âne troubar moun
paire; lidiréi : Moun paire, ai pécha couentro lou ciel et couentro
vous et nesiouplus digne d'estre noumn voueste mendie ; iratta-me
coumo un de vouestes varlets. Alhouro, partec et venguec
troubar soun paire. Quant éro enca ben luenh, soun paire lou
veiguec et, toucha de compassioun, courrec li sautar ei couel et
, v GoogIe
28 PATOIS DU OUKÏBAS.
Ion beijec. Alhouro, lou paire disec à ses variais : Aiia qucrre sa
pu jorio robo et bila-lo-li ; bita-li uno viro ei dû et de cehatés à li
pés ; mena déco lou vel taras et tua-lou ; mangen et fasen noces ,
precéque moun mendie aqui éro mounrt et es ressucita ; ôro
perdu et es trouba. Couinencéroun dounco de far noces.
Proverbe».
Riche et fouel fai ei> quevouer.
La gralcho et lou bon tens poun
pa estorensens.
Lou paoure a toujour la bouerdo
à l'ueil.
Qui naich pounchu pouo pa
mûrir carra.
Qui buou amar pouo pa escupir
dous.
Qui embe meyna se couijo, mer-
dous se lévo .
Dion paio tan, me paio lare.
Bel visage, mirailh de fouel.
Lou pu pechi bouieboun fai
oumbro un viage peran.
f)ei diable ven l'agnel.ei diable
vai la pel .
Toulo peiro que picato pren pa
mouflb.
La matina fai la journa.
Qui trabalio pa poulin, trabalio
roussin .
Lou ben que ven de fmiloun-
foulasso, vai pa en troisièmo
raço.
L'ei lou peyror que vouer mei-
chirar l'oaro.
Quan ma bourso fai tintiii, ton
lou mounde es moun cousin;
quan ma bourso fai tata, tou
lou mounde m'a quita.
Riclie et fou fail ce qu'il veut.
La graisse et le bon temps ne
peuvent pas aller ensemble.
Le pauvre a toujours la paille
dans l'œil.
Qui naît pointu ne peut mourir
carré.
Qui boit amer ne peut cracher
doux
Qui se couche avec un enfant,
merdeux se lève-
Dieu paie tard, mais il paie lar-
gement.
Beau visage, miroir de fou.
Le plus petit buisson fait ombre
une fois par an.
Du diable vient l'agneau, au dia-
ble va la peau.
Toute pierre qui roule ne prend
pas mousse.
La matinée fait la journée.
Qui ne travaille pas poulain,
travaille roussin.
Le bien mal acquis ne va pas à
la troisième génération.
C'est le etiaudron qui veut mà-
churer la marmite.
Quand ma bourse fait tintin
tout le monde est mon cousin ;
quanti ma bourse fait tain,
tout le monde me laisse la.
, v GoogIe
GLOSSAIRE.
Arakdoun, s. m. Abandon.
A ban do ira ar, v. Abandonner. - s'Abakdounar. Se dit d'un enfant
qui pour la première fois fait quelques pas sans être soutenu.
A ban i or, s. m. Fruit de l'épine-vinelte. A Samt-Véran, on dit
F.sveilloour, qui éveille par son acidité.
Abamourier, s. m. Epine-vinette [arbuste 1 .
Abarounar, v. Mettre en tas, amonceler. — Voir Baroun, tas. ,
Abeuo, j. f. Abeille.
Arismar, ti. Gâter, endommager.
Arishk, s. m. Abîme. I Abisme, v. fr.
Ablaïar ou Ableïar, v. Emblaver. | Imblavare, bass. lat.
Abolcuar.v. Etendre quelqu'un la face en avant. I Ad buccam, lai.
Abouchounar, c. Etendre ou faire tomber la facecontroierre.
Aroitrrj, io, adj. Epais, touffu, en parlant de l'berbe, du foin.
Aboundah, r. Abonder. | Abundare, lat.
Abouhdanso, s. f. Abondance. [ Abundanlîa, lat.
s'Abouzar, v. S'affaisser ; s'étendre comme la bouse.
s'Arricar, c. Se poser, se mettre sur un lieu élevé. | de Bric,
sommité.
Abiuer, h. m. Avril. | Aprilix, lai.
, v GoogIe
30 PATOIS
Abrazàr, r. Allumer, enflammer. | Abraizar et Abraxar, rom.;
Âbbruciare, ital.
Abharoour, s. m. Tournée, instrument d'agriculture pour faire les
canaux. — Voir Bear, canal.
Abuouiai, v. Abreuver. | Abeucrer v. fr.; habeurar, rora.
Abdouroour, s. m. Abreuvoir.
Achampar, d, Accumuler, ramasser.
Achatar, «.Acheter. | Achater, v. fr.
Acho, s. f. S'emploie surtout au pluriel : Acnts, Gestes, mauvaises
manières | Actus, lat.
Acouerdar ou Acoubdab, v. Accorder, mettre d'accord. | Accor-
dare,bass. lat. ; de corda, cœurs, —Indicat. prés. : Acouekdou.
Acouerdi, s. m. Accord.
Aco, pron. demomt. Ce, cela. | Aco, rom.
Aco de. Chez. — Aco de Pierre, chez Pierre . | Chez vient de casa,
maison. On disait au xi* siècle : Je vais a chez Gaulthier,
Vado ad casam Walterii ( A. Brachet, Dict. étym. de la langue
française).
Ar.oiiuLAR, v. Accoupler | Aeobta", rom. ; Copulare, lat
Acourgrar, v. Raccourcir. | Accorciare, ital.
Acoubsab, t. Poursuivre en courant.
Acucualh, s. m. Faite du toit de la grange. Point le plus élevé
que puissent atteindre les foins accumulés dansle fenil. — Voir
CnCHO.
Acuchab, p. Entasser. — Voir Cucno, tas.
Acusah, c. Accuser. | Accusare, lat.
Adezas, p. Supporter une souffrance sans bouger. | Adhœrere,
lat. — Poupa adezar, je ne puis y tenir.
Adrech, s. m. Versant exposé au midi , ou sur la rive droite |
Adrech, rom.
Ad r échouent, adt. Adroitement. | Adrechament, om.
Aduech, cho, adj. Adroit, adroite.
Adure et Aduzrr, o. Amener, apporter. | Adure et aduzer, rom.;
Adducere, lat. — Ind. prés.: Aduzou; part. pass. : Adutch.
Afatcbar, t. Nettoyer le grain avec le van.
Afatchum, s. m. Mauvais grain qui reste après qu'on a vanné.
Afar, s.m. Affaire. | Afar, rom.
Afara, adj. des deux genres. Qui a la face rouge, injectée par la
fièvre. | Einfara, Tar.
Affre, s. m. Horreur. I Affre, v. fr. — La faï affre, c'est horrible
à voir ; cela fait horreur.
Affourtir.u. Affirmer avec force. | Afortir, rom. — Indicat. prés. :
Affourtissoit.
, v GoogIe
DU OUEYBÀS. 31
Affbouhtab, p. Faire affront. | Affronlare, ital. — Indicat. prés. :
Affbontou.
Afbic, co, adj. Adroit, adroite de ses doigts.
Afatouo, *. f. Prane sauvage f Prunus BrigantiacaJ . On fait de
l'huile avec ses noyaux et on la donne dans les cas de coli-
ques. — Cette prune s'appelle à Briançou, Abrignouk.
Afatourier, s. m. Prunier sauvage qui porte la prune de Brian-
çon.
Agacih, s. m. Cor au pied.
Agahtab, ». Prendre, saisir. | Agguantare, ital.
Agnel, s. m. Agneau. | Agml, v. fr. ; Agnello, Ital. ; Agnellw,
bass. lat.
Agourar, v. Tromper, duper. | Gourer, v. fr. ; Goura, Tar.
Agourensier, s, m. Eglantier. | Aeuleatus, lat., armé de piquants.
Agol'renso, s. f. Fruit de l'églantier.
Agouiro, k. f. Verge de saule. | Agolum, lat. , houlette de berger;
Gaule, bas Dauph., morceau de bois long et flexible.
Agoutar, v. Tarir. | Gocciare, ital., couler goutte à goutte.
Agradar, v. Plaire, délecter. | Agradar, rom. ; Agradire, ital.
— La m'agrado, cela m'agrée ; en italien, mi agrada.
Agraniar, s'Agraniar, v. S'accroupir.
s'Agrumiliar ou s'Agremiliar, v. S'accroupir, le corps penché en
avant. | Gremium, lat.
Agulia, s. f. Aiguillée de fil.
Auulia, s. f. Aiguillon ou longue verge pour exciter les hu?ufs ou
les vaches qui labourent. | Agolum, lat.
Agulio, s f. Aiguille. I Agvglia, rom.
Agulier, s. m. Pelote pour les aiguilles, que les femmes portaient
pendue à leur tablier, ainsi que leurs ciseaux.
Aicho, s. f. Eblouissement. Pour dire ; le soleil m'éblouit, on dit :
Lou soureilh me faï aicho. — Au llguré, il signifie honte :
Aco me faï aicho, Cela me fait honte. | Afo^ac, honte.
Aiglo, s. f. Aigle. | Aigla, rom.; Aquila, lat. — A conservé le
féminin comme le latin.
Aiganio, s. f. Rosée du matin. — Voir Aigo.
Aigab, p. Arroser.
Aigakdent, s. m. Eau-de-vie. (Eau ardente).
Aigo, s. f. Eau, rivière. | Aiguë, v. fr. ; Ayga et Aiga, rom. ; Aqua,
lat.
Ahir, v. Haïr. | Ahir, rom. — Indicat. prés. : Anissou.
Aise, s. m. Aise.
d'Aise, adv. A l'aise, doucement, lentement. — Ana d'aise, allez
doucement.
, v GoogIe
32 PATOIS
Aise, x. m. Airelle. | Vaccinium, lai.
Aitin, ade. Autant. ! Aitan, lom.
Ajanouillar, ». Agenouiller, i Agenolhar, roin.
s'Ajoucar, c. Se percher. — Voir Joue.
Ajuar, p. Aider. | Ajudar, rom. ; Ajutare. Etal. ; .4<#Meare,
lat.
Ajusnhr, o. Atteindre.) Aggiugnere, ital.; Adjungere , lat. —
Indicat. prés. : Ajugnou ; part, passé: Ajunch.
Ajustas, t. Ajuster. | ij'usiar, rom.
Ajut, s. m. Aide, soutien. | Ajut , rom. ; Ajuio, ital.
Aleibar, v. Pencher, Écarter | Ait», j'éloigne.
Allachar, r>. Allaiter. [ âltactare, lat.
Allouas, t. Arranger, raccommoder, mettre à sa place. | Adfo-
care, lat.
Alhouro, ode. Alors, j Atores, v. fr. ; allora, itai.; ïita noro,
lat.
Alluïar, b. Mettre à sa place, en parlant des bestiaux. — Voir
Lu 10, place.
àmab, o, adj. Amer, amère. | Amaro, ital.; nmarw, lat.
Amabino, s.f. Verge; branche longue, mince et flexible du saule;
Amblar, c. Enlever, dérober. | Embler, v. fr. ; Emblar, rom.
Ambourilb , s. m Nombril, j Emborilh , rom. ; Umbilicw ,
lat.
Ami , s. m. Amidon. | Amido, ital.
Amistous, o, a<#. Amical, qui témoigne de l'amitié. | Amistos,
Amo, s. f. Ame. ( Anima, lat.
Amoun, adr. En haut. | Ad monlem, lat.
Amourar, Ahoular, v. Aiguiser, émoudre. | (Du latin barbare
Exmolere, de mola, lat., meule. — Ind. prés.: Amouérou,
Ahouraihe, s. m. Aiguiseur, émouleur.
s'Ahouhrab, v. Boire ou manger quelque chose en y appliquant
directement les lèvres. — Voir Mourrb, museau.
Amourso, ï. f. Fraise.
Ampouo, s. f. Framboise.
Ahpouro, s f. Ampoule. 1 Ampulta, lat.
An, Ann, s. m. An, année. | Annus , lat. — L'an de lai , l'année
précédente, il y ,1 deux ans ; L'an que ven, l'année prochaine.
Anar, v. Aller. 1 Aner, v. fr.; Anar, rom. ; Adnare, lat.; Andare,
ital. — S'en anar, s'en aller. Anar vio, partir, s'en aller;
Andare via, ital. — Indicat. prés. : Vaou.
Aneiro, s. f. Allure ; manière de marcher.
, v GoogIe
DU QCEÏKAS. 33
Amdo on Ehdo ; l'Ando ou l'Enbo, k. f. Tante; lerrae de respect
dont on se sert pour toutes les femmes âgées. — l'ando ou
l'endo Margarito, tante Marguerite.
Andagh, s. m. Aniiiiin
Anel, s. m. Anneau. | Annel, v. fr. ; Anel. rom.; Annuliu,
lat
Anelo, s. f. Anneau.
Apagounab, c. Donner à manger aux enfants, aux oiseaux qui ne
peuvent manger seuls. | Apaner, v. fr. ; Apanare, bass. 4at. ; de
panis.
Aparkluh, v. Préparer les rations de fourrage, faire les bottes
pour les bestiaux. | Aparrechiare, tat.
Apaziar, p. Apaiser. — Voir Pazi, calme, tranquille.
Apebsi, s. m. Pêche (fruit). | Persicum, lat.
Api, s. m. Ache. | Apium graveolens , lat ; Api , rom . ; Appio
. ital.
Apierak, c. Appuyer la plante du pied sur le sol.
Apio, s. f. Hache. — Apihto, Apiouh, Apuono, petite hache.
Apiliak, Apiglar, v. Coller, attacher; communiquer, en parlant
des maladies contagieuses. | Appigiiare, ital.
Apoitnchar, v. Rendre pointu. < Appuntare, ital.
Aqurl, o,pron, démonst. Celui, celle, celui-là, celle-là. | Aquel
aquella, rom. ; quello, ital.
Aquest, o, pron. démonst. Celui-ci , celle-ci. ] Questo, questa,
ital ; aquesLe, espagn.
Aqui, c«(f. Lu. > Aqui, rom.
Araire, s. m. Araire, charrue. | Arrayre, rom. ; aratrum, lat.
Abam, s. m. Airain, ustensiles en cuivre d'une manière générale .
| Rame, ital. ; œramen, lat.
Aragna, Arania.s. f. Araignée. | Aragaa, ital.
Aratear, v. Voleter, en parlant des oiseaux. Au llg., se dit d'une
personne en convalescence nui commence à se remuer.
Aratori, s. m. Oratoire. | Oratorium, lat.
Arriri, s. m. Vigueur, force. | Albiri en provençal signifie pensée,
opinion, volonté [Honnorat, Dict. proc.) ; Arbitrium, lat.
Asbolh et Aocbrb, s. m. Arbre. | Aubre, v. fr. ; arbor, lat.
Arbbar, v. Blanchir, en parlant de l'arrivée du jour, j Albare,
ital.; albere, albescere, lat. — L'arbeo, le jour commence à
paraître.
Abbo, s. f. Aube du jour.
Arbouchbl, s. m. Petit arbre, arbre jeune. | Arbuscello, ital
Arbho, s. f. Aube de roue hydraulique.
Archier, s. m. Se dit d'une femme hardis comme un archer.
jy Google
34 PATOIS
àrcano, s. f. Sanguine, ocre rouge.
Ahcbo, s. f. Coffre, pétrin. | Arca, rom. ; arca, lat. (Archoun,
diminutif}.
Ardalioun, s. m. Ardillon.
Ahb, s. m. Belles. | Aret, rom. ; Arles, lai.
Aregrot, s. m. Racine de l'împéraioire
Arenc, s. m. Hareng. | Harem, v. fr.
A&emo, s. f. Morceau de bois mobile sur le cadre d'une porte qui
sert à la tenir fermée. | Redina, ital.; retinere, lat.
Aresno, s. f. Alêne. [ Alesne, v. fr.
Arbsto, s. f. Arête, barbe des épis de froment et des autres cé-
réales. | Arista, lat.
Argaricho, s. f. Réglisse. | Glycyrrhiza, lat.
Arissar, u. Hérisser; exciter un chien à mordre ou à se
battre.
Arizar, v. Se précipiter en courant. Se dit des vaches ou des
bœufs piqués par les taons
Arheio, s. f. Armée.
Armari, s. m. Armoire servant de garde-manger. | Armarium,
lat.
Armello, i. f. Grand écheveau de fil roulé en cercle. I Armilta,
lat., bracelet, anneau.
Armeto, s. f. Diminut. de Amo, âme. — Les armetés deiPrega-
tori. Les âmes du Purgatoire.
Arhito, s. m. Ermite. | Ermita, rom. ; Eremita, lat.
Aro, s. f. Aile; grappe. Aro derazin, grappe de raisin. . Ala,
lat.
Alo et Aro, s. f. Halle.
Arpalian, s. m. Celai qui est toujours prêt à ravir, a dérober. |
ÀpiOt'ïw
Arpatear, v. Agiter les pattes
Arqitet, s. m. Archet.
Arrahrar, e. Rapprocher, adosser, appuyer contre.
Arraktar, p. Prendre ou donner en ferme, en louage.
Arrapar, v. Prendre, ravir, empoigner. | Rappar, rom.; Arripere
et Rapere, lai.
s' Arrapar, o. S'attacher, se coller.
Arre, adj. indéf. Autre chose. Parla d'arre, parlez d'autre choso.
| AUera res, lat. — On dit: Ai pa fa arre, je n'ai pas fait
autre chose.
Arrrgno, s. f. Rêne. —Voir Arenio.
Arreniar ou Arregnar, v. Attacher les rênes du bridon au bât. |
Arregnar, rom.
;y Goo^lc
-V DU QUEÏRAS. 35
s'AbebsiAr, ». Se garer, se mettre de côté ou en arrière. | Retra-
here se, la t.
Arrest, s. m. Retenue, modestie. — A pages d'arrest, il n'a
point de retenue.
Aebestab, r>. Arrêter. | ArresUr, v. fr.
Auibar, x>. Arriver. ] Aribar, rom. ; Adripare,bas&. lat.
Arbudab, v. Heurter. De Jiudis, lat.
Abteilh ou Artbil, s. m. Orteil. [ Artsih, rom. ; Articulus, lat.
Aktbhiso, s. fi Armoise. | Artemisia, lat.
Artotjn.s. m. Pain. [ kpns.
Assambleio, s. f. Assemblée.
Assareah, v. Donner du sel aux bestiaux.
Assegubar, v. Assurer. | Assegurar, rom. ; Assicurare, ital.
Assena, adj. des 2 g Judicieux, plein de sens. | Assenai, rom.;
Assmato, ital.
Assetar, f. Asseoir. | Assetar, rom. ; Assidere, lat.
s'Assipar, v. Heurter du pied contre un obstacle, broncher,
chopper. | Inciampare, ital.; Cippus, lat., entrave.
s'Assoubab, p. Former un dépôt, en parlant des corps en suspen-
sion dans les liquides; aller au fond. | Solum, lat., fond.
Assouaim, s. m. Dépôt, sédiment.
s'Atampanir, v. Se dit d'une génisse qui prend le veau au bout de
sa première année.
Atroubar, ■». Trouver, rencontrer. | Atrobar, rom. — Indien.
prés.: Atiobou.
Attacar, v. Attaquer,
s 'Attacar, v. S'attaquer, s'allumer.
Atopib, v. Eteindre. | a priv. et TVjm, j'enflamme. - Ind. prés. ;
Atupissou ; part, pass., Atcpi.
Aira.mii, s. f. Noisette.
AtTBE, Autro, adj. Autre. — L'autre, se dit aussi pour le
diable.
Aval, adv. Là-bas, en bas. | Aval, rom. ; Ad vatlem, lat.
Avazar, v. Vagir, pousser des cris. I Vagire, lat.
A ver, c. Avoir. | Acer, v. fr. ; Aner et Haver, rom.; Habere, lat. —
Ind. prés. : Ai ; part. pass. : Agit, o.
Aviar, e. Acheminer. | Aciar, rom. ; Avviarsi, ital., s'acheminer.
Aviassab, v. Conduire le bétail sur la roule, sur la voie, au
départ pour les pâturages.
Avisa, adj. des 3 g. Intelligent, dégourdi.
Avisas, o. Prendre garde. | Adnisare, bass. lat. ; Avimr, rom.
Avisaient, s. m. Prudence. [Avisament, rom.; Avcisamento ,
ital.
, v GoogIe
36 PATOIS
Avugle, adj Aveugle.
Aiiïio, a. f. Vent. | Aura, rom. et lat.
ÀossAi, v. Hausser, lever, élever. | Altiare , bass. lat — Ind.
prés. : Aussou.
Aut, o, adj. Haut, haute. I Aut, rom. ; altm, lat.
Autar, s. in. Autel. | Autar, rom. ; altare, lat.
Auvir, t. Entendre. | Auzir, rom. ; Audire, lat. — Ind. prés. :
Auvou ; part. pass. : Auvi, o.
Aibo ou Aybo, s. f. Qualité, manières. | Aib, rom.; habitas, lat.
Azacar, v. Accoster vivement, assaillir. | Assequi, lat.
Azart, s. m. Hasard ( Amrl, v. fr.
Aze ou Ase, s. m. Aue. Aze, rom. ; Asinus, lat.
Aze-Bourdin, %. m'. Cloporte dont le nom latin est Onincus asel-
lus.
Babi, s. m. Petit enfant étourdi.
Bacelab, t. Tourmenter, harceler.
Bâchas, s. wi. Tronc d'arhre creusé servant de bassin à une fon-
taine; auge des cochons. | Bachin, v.fr.
Bachassa,*. f. Pâtée des poules, qu'on donne à manger dans une
auge.
Bachassear, t. Tripoter dans l'eau. Au flg., faire une chose sans
soin, bâcler une affaire.
Bachoc, o, adj. Engourdi, comme celui qui vient de dormir, on
qui a trop bu. | Baciocco, ital., niais.
Badar, v. Bâiller, en parlant d'un vêtement mal ajusté, trop
large.
Badoro, s. f. Cancan, commérage.
Bagn.s. m. Bain. — Ban, partie prohibée d'une forêt ou d'un
pâturage.
Bausar, v. Mouiller | Bagnare, ital.; Balneare, lat.
Baichar et Beichar, v. Baisser, descendre. — Indicatif présent :
Baichou.
Baicho, s. f. Bas-fond, dépression de terrain.
Baijar et Bbmar, r. Baiser. | Basiare, lat. — Indicatif présent :
Baijou.
Bauo-Cuouk, s. m. Croupière. | Bat-cul, v. fr.
;y Goo^Ic
DU QUBYHAS. 37
Baijh, s. m. Baiser. | Bacio, ital.
Baijob et Bkuod, s. m. Baisure du pain.
Bajuan, o, adj. Sot, nigaud, i Baggiano, ital.
Balmo et Babmo, s. f. Grotte. | Balma, rom.
Baloubd, do, adj. Sot, maladroit. | Balordo, ital.
Banasto, s. f. Panier d'osier qu'on attache au bât pour trans-
porter l'engrais. | Banne et Bannette, v. fr.; Banasta, Benna,
bass. lat. D'origine gauloise d'après Feslus.
Banc et Brnc, s. m». Banc.
Bantcbo et Bbntcho, *. f. Chaise ; grosse pièce de bois sur laquelle
portent des poutres.
Bano, s. /. Corne des bœufs, des vaches et, par extension, tête-
Barbeau, p. Raser la barbe, barbilier.
Babbouiro, s f. Se dit d'une femme coiffée d'une manière gro-
tesque.
Bahbacano, s. f. Espèce de grotte formée par une saillie de
rocher. | Barbacane, ital.
Barbouillar, r. Bredouiller, bavarder d'une manière inintelligi-
ble. | Barbugliare, ital.
Babbobouc, s. m. Salsifis, scorsonère fTragopogonJ.
Babcab, b. Diminuer, s'affaiblir.
Basdo, s. f. Espèce de selle.
Basbbl, s. m. Etoupe.
Barjac, adj. Bavard, babillard.
Babjaquear, t. Bavarder, jacasser.
Barmeaho, s. f. Chambre située au-dessus de la partie de l'écurie
occupée par le bercail (Mëanj.
Babouk, s. m. Tas, amas, monceau.
Barouhtear, b. Traîner, agiter quelque chose de lourd avec
fracas.
Babohe, s. m. Bonhomme de neige ou de terre. | De Bar, qui dans
le roman signifie mauvais, et home, homme.
Babbab, c. Verrouiller, fermer une porte au moyen d'une barre.
Babbi, s. m. Barrière, rempart, retranchement. | Barri, rom. On
trouve dans le traité de fortification de Philon les mois tûv
j3apb» employés dans le même sens.
Babbo, s. f. Barre, pièce de terre étroite, plus longue que large.
Babbouuh, s. m. Verrou. | Verrouil, v. fr. ; Berrolk et Verrolh,
rom.
Barbusco, s. m. Revendeur, maquignon.
Bast, s, m. Bât. Bast, v. fr. ; Basto, ital.
Bastib , o. Bâtir. — Ind. prés. : Bastissou ; part. pass. : Basti,
Bastio.
, v GoogIe
88 patois
Basto, interj. Bast, il suffit. | Botta, ital.
Basto, *. /". Baigneuse au bas d'une robe.
BASTOim, s. m. Bâton. | Boston?., ital.
Bastounas, s. m. Gros h&ton.
Bastounet, «. m. Petit bâton.
liATAiLu, ». m. Battant d'une cloche. | Bntailk, rom. ; BaUaglio.
ital.
Batalio, s. /■. Batnille. [ Batalia, bass. lat.
Batear , d. Baptiser | Baplisare , lat.; BaUexzare, ital. ;
Battarbl, s. m. Claquetde moulin.
Batto.s./". Battes, awpiur.— Sole, dessous du pied du cheval, de
l'âne, corne du pied des animaux. — A tira battes, il est mort.
Battouo, s. f. Etagère placée â la tête du lit.
Bavardario, s. f. Mensonge.
Bavardeah, t. Bavarder, mentir
Bavbibor, s. m. Bavette.
Baureh, arfr. Beaucoup.
Bazir, ». Mourir, en parlant desanimaux. I Basire, ancien italien,
mourir. — Ce mot s'emploie encore en Provence et dans le
bas Dauphiné, mais seulement dans quelques expressions telles
que bâtir defam, basir de rire. — Ind. prés. : Bazissou.
Bit, s. m. Cri de la brebis.
Brërar, b. Bêler. | Belare, ital. ; Balare, lat.
Bear, Bral, s. m. Canal.
Bbariêpo, s. f. Canal conduisant l'eau au moulin, à l'usine
Brasso, s. f. Besace. | Bisaccia, ital. ; Buaccium, lat.
Béico, s. f., Bec, s. m. Terme d'amitié, de caresse. — On dit :
moun bec, ma béico : ma mignonne, ma gracieuse.
Brca, s.f. Becquée.
Bsl, Bello, adj. Beau, belle. ■ Bel, v. fr
Bïlêou, adv. Peut-être, i Ben leu, rom.
Belhdo ou Beluo, s. f. Binette, étincelle. | Belhuga, rom.
Brllohrnt, adv. Doucement. Bellement, v. fr.
Ben, s. m. Bien, domaine, propriétés rurales.
Ben, s. m. Ce qui est bon.
Beneigir ou Brnegir, r. Bénir. ; Benezir, rom. ; Benedieere, lat.
— Ind. prés. : Benbigissou.
Bsneissouns, s. f. plur. Se dit d'un petit repas qu'on fait à la
suite d'un marché conclu. I Bénédictio, lat.
Beneït, s. m. Benêt, i Beneit, v. fr.
Berbezin, s. m. Hippobosque du mouton.
Brrch, o, adj. Edenté, qui a une brèche aux dents.
, v GoogIe
DU QUEYRAS. 39
Bbbcbo, g.f. Dépression sur le faîte d'une montagne; brèche;
éctaaaerure.
Bebnage, ». m. Pelle à feu.
Bbrro, s. f. Coiffe, j Bero, bass. lai., sac, poche.
Bebbeto, s. f. et Berot, s. m. Petite coiffe, barette. | Birretum,
bass. lat.
Bebasso, s, f. Coiffe de nuit.
Bebbou, s. m. Bélier, i Berbex et Vervex, lat.
Bessoun, o, adj. Jumeau, jumelle.
Bessouna, s. f. Accouchemeut de deux jumeaux.
Bessubuo ou Bucbdelio, s. f. Copeau. (Diminut. de huche). |
Boscum et Buscum, bass. lat.
Bestjak, s. m. Bétail, bestiaux. | Bestiame, ital.
Bestio, t.f. Bête. | Bestia, lai.
Besteebar, e. Bêler, en parlant de la chèvre.
Bet, s. m. Colostrum , premier lait des femelles qui viennent de
mettre bas.
BiGORifO, s. f. Bigorne. — Au ûg., personne ignorante, stupide.
Bijoun, s. m. Térébenthine du sapin. | Benjoin, fr.
Billioun, s. m. Tronçon d'arbre, billot, bille.
Bmo, s. f. Morve.
Binons, o, adj. Morveux, se.
BtniAB, e. Begarder.
Binio, f. /'. Beignet.
Bissocon», adj. Sot. j Sciocco, ital.
Bitab ou Bubtar, v. Mettre, placer. | Bouter et Boter, v. fr.;
Buttare, ital., jeter ; Mittere, lat. — Indicat. prés. : Buéiou et
Biétou.
Bituhs, s. m. plur. Se dit de la neige en fusion, imbibée d'eau.
Biziniab, v. Se dit du bruit que fait une friture en cuisant.
Bla, s. m. Blé, seigle. | Bladum, bass. lat.
Blanc, cho, adj. Blanc, blanche. — Soitpo blancho, Soupe au lait.
Blancbinakd, do, adj. Blanchâtre.
Blbch,Bletch, s. m. Jet de lait sortant du mamelon quand on
le presse .
Blhchab, v. Traire. J kâu'Çm.
Blbo, s. f. Poirée.
Blepu, t. m. Soufflet.
se Blessab, ». Avorter, faire une fausse couche.
Blodo, g. f. Blouse, blaude.
Blouquet, s. m. Bouquet.
Bï.i.(;ii,.ï. m. Pincée.
Blucbrr, v. Pincer. — Part, passé : Bluchi, o.
, v GoogIe
40 PATOIS
Blucho, s. f. Petit bâtonnet pointu qu'on donne à l'enfant pour
montrer les lettres de l'alphabet. Petit instrument en bois,
composé de deux montants et de deux traverses, qu'on met
sur le bord du |lit pour maintenir la paille et les couver-
tures.
Boio, s. f. Tout petit insecte. | Boit*, Petit, modique.
Bole, s. m. Morceau. ! Bolus, Int.; BûXoc
Bon , Bolten, Boueno, adj. Bon, bonne.
Bosc, s. m. — Voyez Bouesc.
Boucu, s. m. Bouquet d'herbes; groupe de personnes.
Bouchard, do, adj. Animal dont les naseaux ont des taches
Mil uclies et noires.
Bouchabdbar , o. Marquer la ligure de sang, de boue, de
suie, etc.
Bouchin, s. m. Le but, au jeu de boules.
Bouchinb, s. m. plur. Eruption de boulons qui vient sur les
lèvres des agneaux.
Boucoim, s. m. Pelit morceau. | Boccone, ital., bouchée.
Bocdkto , s. f. Carillon des cloches. | Baudeta, Tar.
Bouduflo, s. m. Toupie.
Bouebdo, s. f. Fétu, brin de paille, saleté qui se trouve par
hasard dans la soupe, dans la boisson, dans l'œil. — Loupaure
a toujours la bouerdo à l'ueil, diclon qui signifie que le pau-
vre n'a pas de chance.
Bouesc ou Bosc, s. m. Bois, l'on*: t. | Bosc, rom. ; Bosco, ital.;
Boscum, bass. lat.
BocÊs-SocB ou Bouessoub, s. m. Argousier.
Bouffah, v. Manger avec avidité. Souffler; être essoufflé.
Bouffabel, o, adj. Joufilu. —Ange bouffarel , ange joufflu.
Bouffet, *. m. Soufflet de cheminée.
Boufico, s. f. Petite bosse résultant d'un coup ou de la piqûre
d'un insecte ; bouffissure.
BotiicuiBATo, s. f. Petit bois, petite forfit.
Bouichoun, s. m. Buisson.
Bodino, s. f. Pierre servant de limite ; borne. | Au xh" siècle,
borne se disait : Bodne, du latin mérovingien Badina. 'A.
Brachet, Dict. étym., au mot Borne).
Boulas, v. Bourrer, remplir jusqu'aux bords. — L'ei boule;
c'est plein.
Boueiho, s. f. Bohémienne.
Bouibeilh, s. m. Fagot formé par la réunion de plusieurs rat om
de foin ou de paille.
Boumbib, r. Bondir, retentir. | Bombitare, lat.
, v GoogIe
DU QUBTRÀ8. 41
Bol'mbi, s. m. Brait produit par la chute de quelque chose de
lourd. | Bombus, lat. ; /Sof»6o't.
BoLMiB, v. Vomir.
Boumbourheab, v. Bourdonner | Bopëaii*).
Boundo, s. /". Trou rond pour remplir le tonneau. Bouchon de ce
trou.
Bousier, g. m. Petit tonnelet.
Bouno, s. f. Petit-lait aigre dans lequel on a délayé la présure.
Bourho, s. f. Purin, fumier délayé par les urines. Bourbe.
Bournbab, v. imp. Foisonner.
Hotbrel, s. m. Bourreau.
Bout, s. m. Extrémité, tin. — On dit d'un homme très-âgé : Es à
bout.
Bout, s. m. Ustensile en fer-blanc pour contenir l'huile. On dit
enfle eoumo un bout, eu parlant d'un hydropique.
Bouto, s. f. Tonnelet, baril. | Botte, ital.; Butica, Buticula, bass.
lat.; butte, ail. — De là bouteille.
Boutbilh, s. m. Mollet. | De Bouto, à cause de sa forme.
Bouzees, s. m. plur. Soufflet de forge. | Bouzear, souffler , ono-
matopée.
Bouzo, s. f. Bouse. — Bouzas, femme molle et obèse.
Braio, s. f. Culotte. | Braya, roin.
Braio db Coucou, s. f. Plante. fGentima acaulis.J
Bram, s. m. Mugissement, beuglement, cri.
Bramar, t. Mugir, beugler, crier. | hpifita, frémir, faire entendre
un brnit sourd.
Bramar», no, adj. Qui crie toujours ; crlailleur.
Brahdar,t>. Remuer, bouger, branler.
Brasc, o, adj. Cassant.
Brave, vo, adj. Sage, honnête.
Brazo, s.f. Braise. | Braza, rom.
Breiqel, s. m. Croûton.
Bren, s. m. Son de farine. ] Bran, v. fr. ; Bren, rom.
Bbeii, Brealio, s. (. Canaille, réunion de mauvais sujets.
Bric, s, m. Pic, aiguille de rocher, sommet escarpé d'une mon-
tagne. — On dit: Anar et bric, pour aller au diable ; Paprelou
brk, pas pour le diable.
Bwao, s. f. Très-petite partie d'un tout. | Bricia, ital., miette ;
— uno briso, un peu.
Briko, s. f. Gelée blanche. | Brina, ital.; Pruina, lat.
Brot, s. m. Brout, pousse des jeunes plantes. - En Queyras
comme en Grèce, au radical Br, se rattache l'idée de germina-
tion.
, v GoogIe
iî PATOIS
Broutas, t. Végéter, pousser, en parlant des plantes. | Brotar,
rom.
Bhocab, v Cuire, en parlant de l'action du feu ou de la gelée sur
les plantes. — Trufo broua, pomme de terre bouillie. I Brouir.
Brou do, s. {. Mélange de bouillon et de vin. [ Broda, ital.
Bsouit, h. m. Bronet, la partie liquide d'une soupe. | Brodum,
bass. lat.
Broulab, ». Héler, mettre péle-méle ; brouiller.
Broule, adj. Hélé, brouillé.
Bhoundo, s. f. Branche du mélèze ou du pin. I Brondel, rom.;
Frondem, lat. — Voyez Brot.
Brounso, s. f. Petit seau en cuivre. — Brounsbto, diminut.
Bhouo, s. f. Bord gazonné au pied d'une terre, quelquefois garni
de buissons. — Voyez Brot.
B rouas, s. m. Berge, talus boisé et gazonné, plus vaste que la
Brouo .
Brouqubto, s. f. Petit clou, servant à clouer l'empeigne des
galoches.
Brous (au pluriel Broussbs), s. m. Broussailles. — Voyez Brot.
Broust, s. m. Crasse des habits produite par des aliments des-
séchés.
Broustous, adj. Crasseux.
Brubjl ou Brurlh, s. m. Premier jet d'une plante qui sort de
terre. | Brueth, rom. ; Bpù»,
Brorlio, s f. Blé en herbe, avant la formation de la tige.
Bruhliar, «. Se dit du blé qui sort de terre.
Brusc, s. m. Ruche. | Brwsc, rom. ; Ruskea, bret. (A. Brachet.)
Brustear, v. Peigner le chanvre.
Briistio, s. f. Carde à peigner le chanvre. | Br-ustia, bass. lat.,
signifiait brosse.
Brustiairr, s. m. Peigneur de chanvre.
Brut, o, adj. Laid, difforme I Br>.tto, it.
Bruzar, v. Cuire, signifiant causer delà douleur | Bruciare, it.,
brûler.
Bruzatear, v. Brouir, brûler superficiellement.
Sua, ». f. Lessive. | Buée, v. fr.
Buririar, t. Lessiver.
Bukil, s. m. Boyau | Boel et Boyel, v. fr.; Budel, rom.; Budello,
ital. ; Botellus, lat.
Bufpar, p. Souffler. Se dit du ventqui souffle la neige | Buffar,
rom.
Buffoun, *. m. Personne qui sert de jouet, dont on se moque.
Buich, s.m. Buis. | Buxus, lat.
, v GoogIe
DU GjUBYRAS. 43
Bullib, r. Bouillir. | Butlire, lai.
Bblio, s. f. Panade au pain de seigle.
Buo, s. f. Bouton a la pean. — Voyez Bbot.
Brou, s. m. Bœuf, taureau, j Buou, rom. ; Bonis, lat.;/3ouî.
Bodvet, s. m. Jeune boeuf.
Beouke et Buoum, v. Boire. I Bevere, ital. ; Bibere, lat. — Ind'
prés. : Btvot, Bkvou; part, pass.: Begc, o.
Buoussab, n. Pousser, imprimer un mouvement à quelqu'un—
Bouter, v. fr.; Bussare, ital.
Buhel, ». m. Bureau.
Buri, s. m. Beurre.
Bcrjab, t. Béfléchir, être pensif.
Bcebiebo, s. f. Baratte.
Buro, s. f. Boutoir, outil de maréchal.
BiiTOCN, ». m. Poussée. | Bouter, v. fr.
Bust, s. m. Gilet. | Bvsto, ital.
Bistekeah, v. Remuer, fouiller, exciter, aiguillonner. ■ Bousti-
quiar, rom .
Buvkndo, s. f. Breuvage. | Betanda, ital.
Btzio, s. f. Mensonge, tromperie. | Bauzia, rom. ; Bugia, ital.
Buhel, o, adj. De couleur brune. | Bureau, v. fr. ; d'où Bure,
Burel, a, rom. ; Burrus, lat.
Cabasso, s. f. Hotte. | Ko&oc, mesure de capacité.
Cabuhso, s. f. Cœur du chou. | Capuccio, ital , petite tête; Capui,
lat.
Cach, o, adj. Tranquille. — Ma cach, restez tranquille.
Cacbo, s. /'. Brouillard.
Cacarot, s. m., Cacaboto, s. f. Crotte de chèvre ou de brebis.
Cadabbe, s. m. Cadavre. I Cadaver, lat.
Caïcho, s. f. Caisse, i Capta, lat. ; Caycha, rom.
Cala, s. f. Descente, pente. | Calala, ital.
Calai, p. Descendre. I Cala-, esp. ; Calare, ital.
Cailh, s. m. Lait raillé.
Caillet, s. m. Caillette, estomac des veaux dont on se sert pour
faire cailler le lait.
, v GoogIe"
44 PATOIS
Cameilh, s. m. Chameau. | Camelus, lat.
Camouh, s. m. Teigne des étoffes de laine et des fourrures.
Camoiba, adj. Mangé par les teignes.
Cambab, v. Enjamber. — Voyez Chambo.
Campano, s. f. Cloche. I Campana, lat. et ital.
Camp ah, ». Sauver. | Campare, ital.
Canior ou Cagnor, s. m. Jeune chien, i Cagnoletto, lat. et ital.
Cancbl, s. m. Instrument formé de barreaux qu'on attache sur le
bat, pour transporter le bois. | De Cancelli, lat., barreaux,
grille.
Cantoun, s. m. Coin, recoin. | KavSd;.
Cahtouna, s. f. Angle d'une maison. | Cantonala, ital.
Causo, s. f. Chose et cause. ■ Causa, lat.
Carauantrah, s. m. Personne de haute taille et de forte char-
pente, i Carême-entrant, mannequin qu'on brûle à l'entrée du
carême.
Careniar, t. Conter fleurette, faire la cour à une fille. [ Câliner,
fr.; Careggiare, ital.; Carigno, esp.
Caremaire, s. m. Celui qui fait la cour.
Carhsmo, s. f. Carême. | Quaresme, v. fr.; Caresma, rom.
Caroto ou Croto, ». f. Cave. | Crypta, lat. ; Cruta, Tar.
Carrbl, s. m. Carreau. | Carrel, v. fr.
Cascavrl, s. m. Grelot. | CascaBelk, rom. ; Kap-talptn (résonner).
Cascavblear, v. Agiter les grelots, sonner comme les grelots.
Cassa, s. f. Aliment composé d'œufs et de lait pour les jeunes
enfants.
Casseiro, s. f. Blessure faite par le bat ou les harnais aux che-
Casseiroro, s. f. Casserole. | Cousus, lat.
Cassbto, s. f. Petite casserole.
Cassilio, s. f. Eboulîs, amoncellement de débris de pierre» produit
par les intempéries atmosphériques.
Casso, s. f. Lieu couvert d'éboulis. Bassin muni d'un manche,
servant à prendre de l'eau dans le seau.
Cassuouh, s. m. Grande cuiller dont on fait usage pour servir la
soupe.
Cassuouro, s. f. Têtard de grenouille ayant la forme d'un Cas-
suour.
Carcueliés, s. f. plur. Cheire en carcueliés, tomber en mille
Castagn, Casta.mo, adj. Châtain, châtaine.
Castanio, s. /".Châtaigne. | Cmtagnn, rom. ; Castagna, ital. ;
, v GoogIe
DU QUEÏRAS. 45
Catabracho, s. f. Cataracte.
Cavagno, s. f. Cavaon, s. m. Panier, corbeille. I Cncw», lat.
Cavalear, p. Trouer, en parlant d'un cheval, d'un mulet.
Cavalo, s. f. Jument, i Caealla, ital.
Cavalino, s. f. — Juar à la cavalino, jouer à cheval fort.
Catamiroto, s. f Culbute. — Far ta catamiroto, tourner sur soi-
même la tète première.
Cayrb ou Caire, s. m. Côté, quartier. Caire et Cayre, rom.
Cazht, s. m. Partie de la maison qui comprend la cuisine et les
chambres et qui est bâtie en pierres, tandis que la grange est
faite avec des pièces de bois équarries et superposées. | Casa,
ital.
Cebato, s. f. Soulier. | Sabata, rom.; CiabaUa, ital.; Satate, fr.
Cebo, s. f. Oignon. | Ceba, rom. ; Ceba, bass., lat.; Crêpa, lat.
Cbkentiéhi, s. m. Cimetière. [ Cameterium, lat.
Ceniso, s. f. Poussière de charbon. | Cinis, lat. ; là*;.
Genres, s. f. plur. Cendres. [ Cenres, rom. ; Cineres, lat.
Cekbous, o, ad). Cendreux, couvert de cendres.
Cebas, s. m. Espèce de fromage maigre qu'on obtient on faisant
bouillir le petit-lait non clarifié.
Cebvbl, s. m. Cerveau. | Cervel, rom. ; Cerebellum, lat.
Crrvrlin, ad,j. Etourdi, écervelé. | Cervellino, ital.
Cevevêbo, s. f. Civière. | Cœnorectorium, bass. lat.; de Cœnum,
bourbier, et neha, je charrie (A. Brachet, Dict. itym.).
a Chabatélo, adv. A califourchon sur les épaules.
Cbabeliëro, s. f. Ruban de fil servant aux femmes pour attacher
leurs cheveux. | De Capillarix, qui a rapport aux cheveux. '
(Honnorat}.
Cn.tnRss.tm>, s, f. Ouverture à la partie antérieure de la robe des
femmes.
Cbabkstbe, s. m. Licol. | Capistrum, lat.
Chabo, mot dont on se sert pour appeler la chèvre. | Zéba,
ital.
Chaboussbl, s. f. Anémone défleurie, garnie de ses fruits plu-
meux; la fleur porte le nom de Flour de loup, fleur de loup.—
Ou RoussRi. au ilg. se dit d'une personne qui a les cheveux
hérissés et mal peignés.
Chadelah, v. Diriger, conduire. | Capdelar, rom.
Chadbl, s. m. Direction, conduite, ordre.
Chair o, s. f. Chèvre. | Capra, lat.
Chabrot, s. m. Chevreau.
Chadroiîtkar, r. Mettre bas, en parlant des chèvres.
Chabboun, s. m. Chevron. | Capronem, bass. lat.
v Google
46 PATOIS
Chaffouillar, v. Remuer l'eau ou un liquide avec la main, un
bâton, etc.
Chai, s. m. Genévrier. - Chaï cheina, Sabine [juniperus sabina).
Chala, s. f. Large traînée dans la neige foulée. | Calcare, lat.
Chalusc, o, adj. Qui ne voit goutte, aveugle. | Luscut, lat.,
borgne.
Chambi, s. m. Echange. 1 Gambïum, bass. lat.
Cbambiah, v. Echanger, changer. | Cambire, lat.; Cambiare,
bass. lat.
Chambo, s. f. Jambe. | Camba, rom.
Chambbiêro, s. f. Servante. | Chambrière, v. fr.
Chambro, s. f. Chambre.
Chambra, adj. Se dit du pain et du fromage qui ont des yeux.
Chambro en, s. m. Petite chambre obscure et dont les parois sont
en bois.
Chamis, s. f. Chemin. 1 Camin, rom.; Cammino, ital.; Camimts,
bass. lat.
Chaminar, v. Cheminer. | Caminar, rom. ; Camminare, ital.
Chaminëio, s. f. Cheminée. | Caminus, lat.
Chaxiso, s. f. Chemise. | Camicia, ital. ; Camisia, lat.
Chawsoko, a. {. Veste. | Camiciuola, ital.
Chamfavrar ou Champeirar, ». Chasser devant soi, disperser,
conduire aux champs. — Indicatif présent: Champaïhou.
Champier, s. m. Garde champêtre. | Camperius, bass. lat.
Chanar et Chanal, *. f. Chenal, conduit en bois. | Canale, ital. ;
Canalis, lat.
Chahckk, s. m. Cancer, ulcère cancéreux, i Cancer, lat.
Chandeeso, s. f. Chandelle. | Candela, lat.
Chandilioun, s. m. Chenevotte. | Candela, lat.
Chanebièro, s. f. Chènevière. | Cannabaria, lat.
Cbanestre, s. m. Ustensile en bois, muni d'un anneau et d'un
grand couteau faisant levier, pour couper le pain dur. | Canes-
tro, ital., et Canistrum, lat., panier pour le pain.
Chanés, s. f. ptur. Moisissures du vin. | Canus, lat., blanc
Chantas, v. Chanter. 1 Cantare, lat.
Chantbl, s. m. La première planche qu'on scie sur une pièce de
bois et dont un côté est convexe . | Chantel, v. fr. ; Cantellus et
Cantus, bass. lat.
Chaud, do, adj. Chaud, de. | Chaut, rom.; Caldo, .ital.; Caldus
et Calidm, lat.
Chapel, s. m. Chapeau. | Chapel, v. fr.; Chapel, rom.; Capel-
lum, bass. lat.
Chaprlar, v. Couper, trancher. | Chapler, v. fr.
;y Goo^Ic
DU QUEYRAS. 47
Cbapourar, v. Couper en petits morceaux. | Chapouler, v. fr. —
Indicatif présent : Chapouérou.
Chapitrear, e. Chapitrer, quereller.
Cbapo, s. f. Toit qui s'avance et déborde le mur. | Cappa,
bass. lai.
Chaputar, *. Couper en petits morceaux.
Cbaputier, s. m. Banc de menuisier.
Char, ». Il faut. | Chaloir, v. fr.
Char, o, adj. Cher, chère. | Carm, lat.
Charalio, s, f. Feuille de l'oignon .et du poireau.
Cuarbour et Csarbb, ». in. Chanvre.
Charita, s. f. Aumône ; morceau de pain bénit qu'on appelle
aussi Chaiitoun.
Chabo, s. f. Mine, visage. | Cara, rom. ; Chère et Chière, v. fr. ;
Gara, bass. lat. ; Géra, ital.
Charoukta», v. Balancer sur une planche qui bascule. — Indi-
catif présent : Chahostou.
Châles dès et Charexdês, s. f. plur. Fêtes de Noël. | Calendœ,
lat.
Chalendar et Cbabbndab, s. m. Provision de pain que l'on cuit
pour un an, vers Noël.
Cqalour etCHABouit, s. f. Chaleur. Calorem, lat.
Chabbous , ». m. Brouette. | Carras et Carrum , lat.,
chariot.
Chahs et Chaut, s. f. Chair. | Char et Charn, v. fr. ; Charn,
rom.; Carnem, lat.
Charestio, s. f. Cherté, disette. | Carestia, rom. ; Carestia, ital.;
Caritus, lat,
Chassaieb, s. m. Chasseur.
Chassoro, s. f. Ange du moulin qui reçoit le grain de la trémie
pour le verser sur la meule. | De Capsula, diminutif de
Gapsa, lat.
Chastoués, ». f. plur. Raquettes qu'on met aux pieds pour mar-
cher sur la neige. | Calceare, lat.
Cbastel, s. m. Château. | Chastel, v. fr. ;Gastellum, ht.
Chastelan, s. m. Châtelain. — Au flg., hautain, effronté.
Chastiar, o. Châtier. 1 Chastier, v. fr.; Cattiar, rom. ; Casti-
gare, lat.
Chaour, s. m. Chou, I Chol, v. fr.; Coulis, lat.
Chaoureae, v. Faire la récolte des choux.
Charmar, o. Calmer, adoucir la douleur.
CHASALetCHASAi,s.m. Masure, maison en ruines. | Casait», bass.
lat.
;y Goo^Ic
48 patois
CtutuiiL, s. m. Carvi, plante qui fournil une des quatre si
chaudes. | Careum, lat.
Charulioour, s. m. Couteau à lame fixe servant à déraciner le
Charucil et par extension toutes les plantes.
Cbauchar, v. Appuyer, peser sur. j Calcare, lat. —Indicatif prés.
Chaughod.
Chaumar, v. Se reposer, s'arrêter, suspendre son travail. | Cau~
mu, bass. tat. ; tmpt, chaleur. (Brachet, Dkt. étym.)
Coavssirr, ». m. Soulier, chaussure (à Abrièsj.
. Chaosso, s. f. Bas ( à Abriès).
Chauvio, s. f. Corneille, corbeau.
Cbavar, v. Arracher, retirer, crouser. | Cavare, ital. ; Cavare,
lat.
Ceaval, s. m. Cheval. | Canal et Chatal, rom. ; Cavallo, ital.
Chavilio, s. f. Cheville. | Caticchia, ital.
Chaviliouh, ad]. Vétilleux, chicaneur. | Cavillare, ital., chi-
caner.
Cerrpar, v. Réprimander, quereller.
Csrscun, o, adj. Chacun, chacune. | Chascun, v. fr. ; Cateus,
rom.
Cheyre ou Cbeire, v. Tomber. | Chaer et Cheoir, v. fr.: Caser,
rom. ; Cadere, lat. — Indic. prés. Chéyou ; part. pass. Chéit, o.
Cheiero, s. f. Chaise et chaire. \ Chaire, v. fr. ; Cadiera, rom. ;
Cathedra, lat.
se Chicouzear, t. Se disputer.
Chin, s. m., Chino, s. f. Chien, chienne. | Canis, lat.
Chipoutear, «. Contester, disputer.
Chipoutier, o, adj. Disputeur.
Chirodn, s. m. Insecte qui ronge le bois. | Ktt'p», je ravage.
Chorni, io, adj. Sourd, sourde, d'un caractère sombre. | Sorn,
rom.
Caon, mot dont on se sert pour appeler les cochons.
Chourrou, s. m. Porc.
Caouc, o, adj. Ivre. | Ciocco, ital., stupide.
Choucino ou Choussino, s. f. Chaux. I Calcina, ital.; CaUem,
lat.
Chouhiuar, t>. Se dit des troupeaux qui cherchent l'ombre au fort
de la chaleur.
Choureliab, v. Prêter l'oreille. | Sorrechiare, Origllare, ital.
a Chodsareno. A chaux et à sable. [ Calx et arma, lat.
Chouéib, s. m. Choix.
Chouzir ou Chousir, v. Choisir. I Causir, rom.; Cosir, v. fr.
— Indicat. prés. Chouzissou.
, v GoogIe
DU QUEYRAS. 19
CflouMEieso, adj. fém. Se dit de l'eau dormante. [ DeCBotiMAR.
Chulo, s. f. Peur, frayeur.
Chulols, o, adj. Peureux, peureuse.
Cibra, s. f. Plein euvier.
Cibik, s. m. Petit euvier.
Ciko, s. f. Cime. I Cima, bass. lat.
Cimourso. s. f. Lisière des étoffes. , Cima, bass. lat.
sb Cinar, e. Souper. | Csenare, lat.
Cmo, s. f. Souper, repas du soir. | Cxna, lat.
Cisbl, s. m. Cisesu. | CiseU v, fr.
Citouro, s. f. Oseille. | Acetosa herba, lat.
Civa, s. f. Avoine. | Civada, rom.; Gibus, lat.
CiviaNORo, s. f. Manivelle.
Clafpir, v, Remplir, farcir, gorger. | Ca/fu, bass. lat-, sac, poche ;
ou ' Cafftum, bass. lat., mesure de capacité; ou du grec
Koupiïw, je gonfle. (Honnorat, Dict. prov.)
Clac, s. f. Clef. | Clau, rom. ; GHvU, lat.
Cl au s, o, adj. Clos, close. | Claus, rom. ; Glarnus, lat.
Clausuro ouCloIsuro, s.f. Pereheservantàuneclôture. | Clau-
sura, rom., ital. et lat.
Clar, o, adj. Clair, claire. | Clar, rom. ; Glarus, lat.
Clars, s. m. plur. Les glas. | Cïas, v. fr.
Clavar, v. Fermer à clef. 1 Chiavare, ital.
Clavrl, s. m. Clou servant à ferrer les chevaux. \ Claveî, v. fr.;
Clavelh, rom.
Cleo, s. f. Claie ou barrière servant à fermer le bercail. | doit,
v. fr.; Clida, bass. lat.; Kïtï3a.
Clôt, s. m. Lieu plat, à superficie uniforme ; plateau.
Clôt, o, adj . Plat, plate, couché sur le dos, à plat.
Clui, s. m. Glui ; botte de paille.
Clusbar, v. Glousser. | Glocire, lat.
Clusso, s. f. Poule couveuse. | Ohiocria, ital.
Coco, s. f. Noix, i KiJyioî, coquille, cosse.
Como, *. /. Crinière. | Coma, lat.
Consocl et Consour, s. m. Consul. | Consul, lat.
Cop, s. m. Coup. | Golp, v. fr.; Colpo, ital.
Coti, Cono, adj. Souple, en parlant des étoffes.
Co'u, s. f. Pierre à aiguiser. | Queux, v. fr.; Cot, rom. ; Cos Cotis
lat.
Couvrr, s. m. Etui dans lequel le faucheur met sa Cou.
Couar, c. Couver. | Coar, rom. ; Covare, ital. ; Gubare, lat.
Couasbl, s. m. Boue qui s'attache au bas de la robe, en mar-
chant.
, v GoogIe
Coublo, s. f. Couple | Copula, lat.
Coucourb-o, s. f. Gourde, courge. | Gougmtrde, v. fr.; Cucurbita,
lat.
Cocduro, s. f Couture.
Couel, s. m Cou, col d'une moulagne. | Coltum, lat
Coubr, *. m. Cœur. | Cor, lat.— Mar de couer, mai au cœur, envie
de vomir.
Couerdo, s. f. Corde. — Courdeto, Acelie
Col'rdkàr, v Corder, faire des cordes.
CotiBRN, s. m. Cornet fait avec une corne ou avec un gros
coquillage marin. | Corn, v fr ; Corn , rom.
Cournar, v. Souffler dans le cornet pour annoncer le départ ou
l'arrivée des troupeaux. — lndicat. prés Coiternou.
Coueep, s. m- Corbeau. | Corws, lat.— Courpatas, gros et vilain
corbeau.
Couers, ». m. Corps | Cors, v fr ; Corpo, ital. ; Corpus, lat,
Couesto, s.f. Pente, penchant d'une colline ou d'une montagne.
Coustu, o, adj. Qui est en pente.
Cougn, s m. Coin pourfendre le bois. Lieu retiré. ' Cuneus, lat.
Cougnah, v. Mettre un coin, enfoncer, i Cuneare, lat.
Cocichin, s. m. Coussin, oreiller. | Cuscino, ital.
Couichina, s. f. Coup donné dans le dos, sur les coussins posés
sous la jupe.
CouicHimÊRo, s. f. Taie d'oreiller.
Couijar, t. Coucher.
Connut, c Cuire. — Part, pass., Cuech, o. | Cojuere, lat.
Coblano. s. f. Collier rembourré qu'on met aux bœufs pour
labourer. I Oollana, ital.
Coltlier, s. m. Collier.
Couliounar, v. Tromper, railler, se moquer. | Coglionare, ital.
Coumrar, s. m. Ravin, couloir dans les rochers. | KJf*6oc, cavité.
Coumearear, v. Raviner.
Couhbo, s. f. Vallée resserrée entre des montagnes.
Cousouh, adj. Comble, très-plein, i Cumulus, lat.
Coiimpanage, s. m. Ce que l'on mange avec le pain, et spéciale-
ment le fromage. | Companagium, bass. lat.; Companatico, ital.
Counduch, s. m. Condiment; se dit du beurre et de la graisse.
] Condimmtum, lat.
Counduihe, t. Assaisonner. — lndicat. prés. : Cou»»nizou ; part.
passé, Coukduch, o. | Condire, lat.
CouisDDiRB, v. Conduire, guider, mener. — Même conjugaison que
dans le sens précédent. \ Conducere, lat.
Counfioun, s. m. Gond, i Cofo, rom.; Gttmphus, bass lat.; rd/x?«.
;y Goo^Ic
DU QUEYRAS. 51
Counflar, ». Gonfler. — Se counftar, manger ou boire outre
mesure.
Coukarear, t>. Produire en quantité, amasser, réunir. | Congruar,
rom.; Congregare, lat.
Coubouichbr, v. Connaître. | Cogno&cere, lat.; Conoscere, ital.
Couhïah , ». Raconter, conter et compter.— Indicat.prés.:
Couertou. | Contar , rom.; Contare, ital.
se Countar ou se Cuntas, t. Croire, se figurer. | Cuider, v. fr.
de Couktum, adt. Sans discontinuer. | Conluni, rom.
Counturrar, v. Troubler, tracasser. | Vonturbar, rom.; Contur-
bare, lat.
Couhvehgu, s. m. Accord, convention verbale. | Continent, rom.;
Cowoentum, lat.
Counvensiour, s. f. Convenlion. | Convention, rom.
Counvekis, ». Convenir. — Indicat. prés. Counvenou ; part.
pass. Counvehgu, o | Convenir, rom.; Contenir», lat.
Couo, s. f. Queue. | Coa et Coua, rom.; Cauda, lat.
Courar, v. Couler. — Se eourar, se mouiller, se tremper.
Courar, ». Couler, filtrer, passera travers l'étamine.
Courchoun, s. m. Quartier de pain, gros croûton; morceau de
pain bénit que celui qui vient de l'offrir à l'église passe à son
voisin pour lui indiquer son tour. [ Crustum, lat.
Courdier, *. m. Filet de corde servante transporter le foin et In
paille .
Coure, s. m. Métal ou fonte dontonfait des marmites.
Couriêro, s. f. Arbre creusé ou condnit de fontaine par lequel
l'eau coule dans le bassin.
Couroour, s. m. Ustensile soutenant l'étamine pour couler le lait.
— Voy. Courar.
Cour del, s. m. Cordeau. | Cordel, v. fr.
Courdélés, a. f.plur. Feuille de l'asphodèle, ayant quelque
ressemblance avec un lacet.
Courdelo, s. f. Lacet. Courdelar, ». Lacer.
Courdouhear, ». Faire des souliers.
Courdoumer , s. m. Cordonnier.
Courue, s. f. Toit. | Colmo, ital.; Culmen, lat., sommet, comble;
Culmus, lat., toit de chaume.
Cournhto, s. f. Coiffure de femme à longues ailes qui se met
par-dessus la coiffe.
Cournuo, s. f. Cuvier.
Courono, ». f. Colonne et couronne. | Columna, lat.
Coorounel, s. m. Poteau soutenant les palissades. Diminutif de
Courono.
, v GoogIe
62 PATOIS
Conioimio, s. f. Quenouille. | Conocckia, ital.; Colueula, dimi-
nutif de colus, lai.
Couboub, *■ f. Couleur. | Color, lat.
CoubbeassEs, qu'on prononce Escourreasses en confondant l'ar-
ticle avec le nom. Liseron des champs qui est rampant, qui
court.
Courratkar, v. Courir de çà et de là, aller de tous côtés, être tou-
jours en route.
Courratibr, 0, adj. Coureur, qui aime à voyager.
Courrehto, s. f. Diarrhée
Courrbs, t. Courir. | Courre, v. fr ; Currere, lat. — Ou dit
aussi Courre.
Colhbeo, *. f. Courroie, | Corregia, ital.; Corrigia, lat.
Couroumb, s. m. Petit pain allongé et renflé au milieu, ayant un
peu la forme du corps d'un oiseau. | Coulomb, v. fr. signifiait
pigeon.
Court, o, *. /. Court, te. | Curtus, lat.
Court, s. f. Cour, basse-cour. | Cort et Court, v. fr.
Coitbtino, g. f. Rideau de lit. | Courtine, v. fr.; Cortina,
ital.
Col-seh, v. Coudre. | Coier, rom.; Cucire, ital.; Cosere, bass. lat.;
Consuere, lat.
Coussegber, v. Poursuivre. — Indicatif présent. Coussbgou.
| Âccosegre, rom.; Cotmequi, lat.
Cousskil, g. m. Conseil. | Cosselh, rom.; Cotisilium, lat.
Couestab ou Coustar, v. Coûter. — Indicatif présent, Couestou.
| Couster, v. fr.; CoUare, ital. ; Conatare, lat.
Coutbl, ». m. Couteau. | Coutel, v. fr.; Cotei, rom.; Cultello,
ital ; Cultellus, lat.
Coutela, s. f. Ce qui peut tenir sur la lame d'un couteau.
Coutouit, s. m. Nuque ; le creux au-dessous de la nuque. | CaU-
nionem, basa, lat.; Chignon, fr.; Kotvàw, petite cavité.
Coutiblab, v. Harceler.
Coutuvelouh, s. m. Tape, petit coup. I Convellere, lat.
Couvent, x. m. Couvent, i Covent, rom. ; Concentus, lat.
Cbamo, s. f. Crème. | Créma, ital.
Cbapab, v. Mettre au rebut. Se dit spécialement quand un jeune
homme épouse la puînée de deux sœurs et laisse l'ainée.
Crapo, s. f. Fille dont la sœur puînée est mariée. Se dit aussi
d'une vieille brebis qu'on n'a pu vendre avec les autres.
Craquet, s. m. Râle des agonisants (onomatopée).
Cbbbàb, v. Crever, mourir, en parlant des animaux; Percer. I
Crebar, rom.; Crepare, ital.
, v GoogIe
DU QUETHAS. 03
CrEdi, s. m. Crédit. | Crédita, ilal. ; Creditum, lat.
Creqner, v. Craindre. — Part. pass. Cbbhch, o. | Tremere, lat.
Il y a aussi le verbe réfléchi se Cregnrk, qui signifie : Etre
timide.
Creicher, v. Croître. 1 Creysser, rom ; Crescere, ital.; Crescere,
lat. —Part, pass.: Creichu, o. \ Cresciuto, ital.
Crkichoun, s. m. Cresson. | Crescione, ital.; Cressionem, bass. lat.
Crkicheht, s. m. Levain. | De Crescere, lat , parce qu'il fait
croître la pite.
Crsuor, s. m. Lampe, creuset. | Crogiuolo, ital.; Cresol, espagn.;
Crusieu, bas Daupbiné.
Créire, v. Croire. — Indicat. prés. : Crïiou ; part, pass.: Creiu, o.
| Creire, v. fr.; Credere, ital.; Credere, lat.
Crkmar, v. Brûler. | Crema/r, rom ; Cremare, lat.
Ckkvtiiijs, o, adj. Craintif, timide.
Cresineir, v. Crépiter; ?e dit du bruit que font certains objets
qui brûlent, par exemple les cheveux.
Crestun, o, adj. Chrétien, ne. | Creslian, a, rom. ; Cristiano,
ital.; Christianus, lat.
Cresto, s. f. Crête. ■ Creste, v. fr.; Cresta, ital.; Crista, lat.
Cret, s. m. Crasse dure qui se forme sur la tête des jeunes en-
fants. | Creta, craie, lat.
Crico, s. f. Loquet; anneau ou marteau servant à soulever le
loquet. | Kpfxoc, anneau.
Cris, s. m. Cri.
Crocho, s. f. Béquille. | Crucea, crossa, bass. lat.; de crucem,
bâton en forme de croix.
Croï, adj. Mauvais, dur, rude. | Croy, rom.; Crojo, ilal.
Cros, s. m. Lieu creux, berceau. | Cros, rom. ; Crosum, bass.
lat.
Croucu, o, adj. Crochu, e. I Crocut, rom.
Crodquet, s. m. Crochet, agrafe.
Crossar ou Croussah, r>. Bercer. De Cros, berceau. — Indic. prés.
Crossou.
Croussel, s. m. Cerceau soutenant la couverture du berceau.
Chois, s. f. Croix. | Crotz, rom. ; Croce, ital, ; Crux, lat.
Croosear, v. Croiser.
Crousto, s. f. Croûte. | Cromte, v. (r. ; Crosta, ital. ; Crusta, lat.
Crouzrt, Crouzoutin, s. m. Pâte de farine en cylindres non creux
ressemblant aux macaronis et dont on fait de la soupe,
Cruicher, v. Craquer.
Cruorés, s. f. plur. Eerouelles. | Scrofulx, lat.
Cubert, s. m. Toit.
;y Goo^Ic
Cubeat, o, adj Couvert, couverte. | Cubert, rom. ; Cooperlw,
lat.
Cuberto, h. f. Couverture. | Coperta, ital.
Cubertour, s. m. Drap de lit en laine. | Cubertors, rom. ; Çooper-
torium, lai.
Currrcel, s. m. Cubescello, ». f. Couvercle. | Cooperculum,
lat
Cucar, v. Sucer. | Sucar, rom.
Cucao, s. f. Tas, amas de choses. Se dît spécialement pour expri-
mer le tas de bois qu'on met dans le four pour le chauffer.
Cuchouh, s. m. Petit tas.
Cticuous, s. m. Copeau.
Cuecb, o, part, passé de Coiiirk. Cuit, cuite.
Cuécho, s. f. Cuite, en parlant d'une fournée de pain.
Cuer, s. m. Cuir. ] Cuer, rom.; Corium, lat.
Cuicho, s. f. Cuisse. | Coscia, ital. ; Coxa, lat.
Cuiar, v Vider, curer.
CuEiSSOun, s. m. Petite quantité de grain ou de farine au fond
d'un sac. Culot. | Culm, lat.
Curbir, v. Couvrir, ensemencer — Indic. prés. Currbou; part,
passé Cubert, o. j Coprire, ital. ; Coopervre, lat.
Cureiro, s, (. Arrière-faix des animaux. Au fig., personne qui est
toujours en retard.
Curiliês, s. f. plur. Les restes du foin ou de la paille dans la
crèche.
Cuoun, s.m. Cul. | Culus, lat.
Clstoiho s. f. Morceau de papier découpé qu'on met aux feuil-
lets des livres dont se servent les enfants, pour éviter les déchi-
rures et les macules. | Cmtodia, lat.
Dagso, s. f. La tige du chanvre. | Détone, Tar. ; Dagne, bas Dauph.
D.iiLH, s. m. Faux. | Dalh et Daylh, rom.; Da'ie, Scandinave
| abbé Pont) ; Vail, v. fr. et bas Dauph.
Baiho, .«. f. Dame. -
Da», s. m. Détriment, préjudice. | Dam et Dan, rom.; Damnum,
lat.
Dingieb, ». m. Danger. | Dongier , v. fr. ; Dangier, rom.
, v GoogIe
DU QUIiïRAS. . 55
Dakréio, s. m. Dearée.
Daksar, e. Danser. | Damar, rom.
Darcar, v. Fuir prestement, se sauver.
Dabdéno, ». f. Pièce de deuxliards.
Dabib, v. Brûler, dessécher â un point extrême. — lndicat. prés.
Dabissoc. I Deurere, lat. ; Abu».
Darrb, adv. Avec suite, sans intermittence. | Darre, rom.
Darrémf, prép. Derrière. I Darreyre, rom.
Darhëirf, s. m. Partie postérieure. Ce qui reste de mauvais après
avoir nettoyé le grain.
Darrier, o, adj. Dernier, ère. — Es a soun darrier, H va expirer,
il est à son dernier soupir. | Demain, v. fr. ; Darrier, a, rom.
De, s. m. Doigt, i Det, rom. ; Digitus, lat.
Deal et Dear, *. m. Dé à coudre, i Del et déel, v. fr.; Dilak, liai,;
liigitile, lai.
Debanar, t>. Dévider. | Debanar, rom.; Dipanare, ital.
Deuanouiro, ». /". Dévidoir. | Dibuner, bas bret.
Débattre, v. Elaguer.
Dechaus, o, arfj. Sans chaussure. | Déckaux, v. fr. ; Bwcafceaitw,
lat.
Decucnure et »e Decuf.ndre, c. Descendre. | Se descendre, v. fr.;
Descendere, lat.
Decipar, v. Dissiper, i Decipar, rom.; Dhsipare, lat.
Déco, «rfy. Aussi. | Adkuc, lat.
Dri>in ou Dediss, ode. Dedans. | De intus, lat.
Dkeallir, v. Tomber en faiblesse, défaillir. — lndicat. prés.
De t'A l mu u. | Defalhir, rom.
Deeautau, v. Faire défaut, manquer de parole. | Défaular, rom.
Dkficar, v. Regarder fixement, dévisager. | Ficar et Afficar,
rom.
Degaliar, v. Prodiguer, dissiper. | Degalhiar, rom. ; Degere,
lat.
Dbgerir, v. Digérer. — lndicat. prés. Degerissou. | Degerir, rom.;
Digerere, lat.
Degoulab, u. Démolir, jeterà bas ; Dégringoler. — lndicat. prés,
Degouêlou. I Degollar, rom. — Voy. Gouroun.
Degoitt, s. m. Eau qui tombe des gouttières; gouttière. | Degot,
rom.
Dkcun, pron. ind. Personne, nul. | Degus et Deguns, rom.; Nec
un us, lat.
Dejun, o, adj. Qui est à jeun. 1 Dejun, rom. ; Jejunm, lat.
Dejub, s. m. Déjeuner, repas du matin.
Dkjunab, i!. Déjeuner. | Dejunar, rom.
, v GoogIe
Déluge, s. m. Déluge. Au flg., se dît d'un individu qui ose, qui
détruit tout. | Diluvi, rom. ; Diluvium, iat.
Demi», adv. Demain. | Deman, rom.; Dimane, ital. ; De manè,
lat.
Demiei, o, adj. Demi. | Dimidivs, lat.
Dïminjo, s. f. Dimanche. | Diemenche, v. fr. ; Dimenge, rom. ;
Dominica, lat.
Dkmoni, s. m. Démon. | Demoni, rom.; Demonio, ital.; Damw-
ntum, lat.
Démoderas ou Demouiar, v. Amuser. Indicat. prés. Dexouémou.
| Demorari, lat.
Denqvio, prép. Jusque.
Dent, s. f. Dent. | Dent, rom.; Dentem, lat.
Deours, v. Devoir. — Indicat. prés. Devou ; part, passé, Dixl-, o.
| Deeer, rom.; Dotere, ital.; Debere, lat.
Dérochai» ou Dekouchah, v. Précipiter, jeter en bas d'un rocher.
— Indicat. prés. Derochw. | Dirocciare, ital.
Deruihe, c. Démolir. | Diruere, lat.
Deruch, o, part. pass. de Derl-hœ. Démoli, qui est en ruines. |
Dirutus, lat.
Dés, nom de nombre. Dix. | Detz, rom. ; Decem, lat.
Desanna, adj. des 3 g. Amaigri.
Desrourmr, t*. Déborder. Se dit des cadavres qui rendent du sang
par le nez et la bouche. — Indicat. prés. Desboueidou.
Descabesmab, v. Rompre l'abstinence en carême.
Desbbata, adj. Sans culotte ; homme qui ne tient pas sa parole ;
débiteur insolvable (i).
Desclavar, v. Ouvrir avec la clef. Eclore, en parlant des œufs et
des flenrs.
Desfourtuna, adj. des s g. Malheureux. | Disfortunato, ital.
DntotMO ou Desviouro, s. m. Ruelle, petite rue s'écartant de la voie
principale.
Desibar, v. Désirer. | Desirar, rom.; Desiderare, lat.
Desciocar ou Descroiicab, v. Décrocher. — Indicat. prés. Descro-
(1] Celle signiltotioii semblerait m rapporter à use ancienne coutume i|ui existait rn
Italie:
< Sur la plate, il y mil u* petite col -nue ; les débiteurs insolvable) éuieiit contraints
t d'i monter et là, avant abaissé leurs culottes, d'y montrer au public [car derrière pen-
• dartt qu'ils criaient Irait fois : Cki » d'avtre ti t»e*J« à jmgire. > (F. Gemri, lUerii-
tiomplùlohiiquei,l. II, p. 1S7.)
, v GoogIe
Hescassur, v. Détourner un animal de son gîte, de son nid. | De
Casa, ital.
Desclavelar, v. Déclouer le fer d'un cheval. | Schiavellare, ital.
Desdbign, s. m. Dédain. | Desdeing, Dexdenh, rom. ; Disdégno,
ital.
Disdibe , v. Dédire. — Indicat. prés. Dksdizou ; part. pass.
Desdich, o. I Desdire, rom.
Desuigh, s. m. Dédit. | Esdig, rom.
Descbabestrir, r. Oterle licol. | Scapestrare, ital.
Desembre.s. m. Décembre. Desembre, rom.
Desfab, v. Défaire. — Indicat. prés. Debfaoc ; part. pass.
DESHif.H, o. | Desfar, rom.
Desfbessàb, v. Débrouiller, démêler.
Desgracio, s. f Disgrâce, perte. Se dit surtout de la perte des
bestiaux. | Disgrazia, ital.
Descbanar, t. Égrener. | Desgranar, rom.
Oescrodpar, ». Dénouer. | Disgroppare, ital.
Deshoustar, ». Faire des reproches capables de faire rougir.
Desmantelar, v. Oter le manteau. — Voy. Hantel.
aDesoukabt. Expression (jui signifie : à l'abandon, en désordre,
sans profit.
D espèce ors, o. adj. Susceptible, f;ic,ileà se piquer. | Deflespeciu»,
lat.
Derpeitrir, o. Dépêtrer. | Detpestrer, v. fr.
Despenhar, t. Dépenser et dispenser.
Despiecu, s. m. Dépit. | Despit,v. fr. ; Despieg, rom. ; Despec-tus,
lat.
Desputab, v. Disputer | Desputar, rom. ; Dùputare, lat.
Desqdincarear,». Détraquer, réduire en quincaille.
Desoubbe, adv. Au-dessus. | Desobre, rom. ; Disopra, ital. ; Desuper,
lat.
se Dbssensar, v. Se démunir, se dessaisir. | De Senso, sans.
Desteliar, t>. Tiiler le cnanvre.
Destoobbab, c. Détourner de son ouvrage. | Destorbar, rom. ;
Di&turbare, lat.
Distoubri, s. m.; Destoubbo, s. f. Dérangement dans les occupa-
tions.
PesTKEioiioi'urn, s. m. Coin en fer que l'on enfonce dans le bois qui
est au centre de la meule de moulin et que l'on retire pour le
remplacer par un coin en bois, pour resserrer. | Dùtringere,
lat.
Destravi, s. m. Dérangement.
Destravur, v. Détourner de son travail, de son chemin.
, v GoogIe
58 PATOIS
Desiriab, v. Sevrer. } Distrakere, lat. Comme Sevrer vient de
Separare.
Destiihur, v. Détraquer.
Disthuci, s. m. Destructeur, qui aimeà détruire.
Desvelih, v. Démêler les cheveux. — Indicat. prés. De&velissou.
| Diveltere, lat.
Desveltouibo, *. f. Démêloir.
Desviar, v. Dévier. | Desviar, rom. ; Deviare, lat.
Dïvai.«r,u. Descendre. | Dévaler, v. fv.;l)evallar,rtna,;Divaltare,
ital.
Dever, j. m. Devoir. | Dever, rom.
Devif, pre'p. Vers, du côté de. Ou disait autrefois Devers Paria, du
côté de Paris.
Devin, k. m. Devin. | Devin, rom.
Devikai.jo, s. f. Enigme, chose à deviner. | Divinalh et Dtvinail,
rom.
Devmar,v. Deviner. | Devinar, rom.; Divinare, lat.
Devisar, v. Deviser, causer familièrement. | Devisar, rom.
Dezert, s. m. Désert. | Désert, rom.; Desertum, lat.
Dezourar, v. Désoler, tourmenter.
Diaboulic, n, adj. Diabolique. | Diabolic, rom.; Diabolicus, lat.
DiAMsr, s. m. Diable. | Diantre, rom.
Dieu, o, adj. Dit, dite. | Dig, Dicha, rom. ; Dictas, lat.
Dieu, s. m. Hot, parole, répartie. | Dictu.ru, Ut.
Djjoois, s. m. Jeudi. | Dijon*, rom. ; Giovedi, ital. ; Dieu Jovis, lat.
Diluns, x. m. Lundi. | Uihtns, rom. ; Lunedi, ital.; Vies tutus, lat.
Dinars, s. m. Mardi. | Dimars, rom.; Martedi, ital.; Me MartU, lat.
Dimebcbes, *. m. Mercredi. | Dimercres, rom.; Mercoledi, ital. ; Wex
Mercurii, lat.
Dinar, s. m. Dîner, repas du matin.
se Dinar, v. Prendre le repas du matin.
Dindaji, o. Tinter, en parlant du son des métaux. | Tinnire, lat.
Diks, prép. Dans. | Dintz et Dins, rom.
Diocr, s. m. Dieu- | Dieus, rom. ; Dio, ital. ; Deus, lat. — Adiousia,
adieu. | Adieusiats, rom.
DiM.r.Dire. Indicat. prés Diiou. j Direre, \at. — Disoun, on dit. |
Dicunt, lat.
Disasdes, s. m. Samedi. | Dissnpte, rom.; Sabbato, ital.; Zte
sabbati, lat.
Discret, o. <k#. Discret, réservé dans le boire et le manger. | Dis-
cret, rom.
Dm sites, s. m. Vendredi. | Dioenres, rom.; Venerdi, ital.; Dies
Veneris, lat.
;y Goo^Ic
DU QEIBYRAS. 59
Dibpobt, o, adj. Dispos. ] Dispositus, lat.
Distahso, «. f. Dislance. | Distancia, rom
Docouh, adj. Badaud, niais.
Douleirear, v. Souffrir, avoir de la doulenr. | Douloir, v. fr.;
Uoloyrar, rom. ; Dolere, lat.
Dmjlio, s. f. Cruche, pot a eau. ' Dolium, lat.
Douer, s. m. Deuil.
Douma, v. Donner, frapper, i Douar, rom. ; Donare, lat.
Do un are l, o, adj. Qui aime à donner. | Donaire, rom.
Docnco, conj. Donc. | Douncos, rom. ; Doncques, v. fr. ; Tune, lat.
Docbilio, s. f. Petit morceau de bois ; d'où le verbe Eidouriliak,
mettre en pièces, i Duraleus, lat., de bois. Ao'fu,bois.
Doundar, h. Dompter. I Domdar, rom ; Domare, lat.
Dounpe, o", adj. Dompté, calme. | Domde, rom.
Douno, s. /". Don de pain, de soupe et de sel, fait aux pauvres à
l'occasion d'un enterrement ou d'un bout de l'an. Dona, rom.
D'ouhte et D'ount, adt. D'où. — D'ounl séou, D'où êtes-vous? |
Dont, v. fr. ; Donde, ital. ; de î/nde, lat.
Dons, so, adj. Doux, douce. ■ Doits, v. fr. ; Dttleis, lat
Doulour et Dourihjk, s. f. Douleur | Dolor, rom. et lat- — Dou-
Rounsau plur. Rhumatisme chronique.
Doltasso, s. f. Doute, incertitude. | Doplansa, rom.; Dubitatio,
lat.
Douta» , v. Douter. | Doptar, rom. ; Dubita-re, lat.
Draliau, v. Passer à travers. - Draliar l'aigo, loubia, traverser
la rivière, le blé.
Du*™, s. f. Chemin conduisant aux pâturages.
Dras, Drant, prép. Avant, devant. - De\Dran, jadis, autrefois.
tirant- hier, avant-hier.
Drapel, s. m. Drapeau. I Drapel, rom.
Drap, s. m. Drap, i Drap, rom.
Dbecb,o, adj. Droit, droite. | Drech, rom. ; Directus, lat
Dreissar, v. Redresser, lever en l'air. | Dreysmr et Dreissar,
rom.
Dreissoour, s. m. Dressoir, étagère pour la vaisselle.
Drojo , s. /". Vase , bourbe déposée dans un réservoir. | Drudze,
Tar.
Dm , Doués, m. et f. plur. Deux. | Dui, v. fr. ; Dwi, Doas, rom. ;
Duo, lat.
Dur , o , adj. Dur, dure. | Dur, rom. ; duras, lat.
Dwun, v. Durer. | Durar, rom. ; Durare, lat.
Durmir , d. Dormir. — Ind. prés.: Duerhou i Durmir, rom ;
iJormire, lai.
, v GoogIe
60 patois
Durhi, s. m. Morceau de bois noueux et dur. Au flg-, personne
peu sensible.
Dusso, s. f. Conduit, tube par lequel s'écoule l'eau d'un vase ou
d'une fontaine | Doccio ou Ooccia, ital. ; du lat. Ducere.
Il y a dans le vieux français le verbe Outre et les substantifs
Douit et Dois , signif. canal, conduite d'eau
Durzir et Indubzm, e. Durcir, endurcir.— Indic. prés. : Durzissou.
| Endurzir, rom ; Indurencere, lat.
EiflB, i. m. Age. | Eage, v. fr.; £tas, lat
Ecberfo, s. f. Echarpe. | Escherpe, v. fr.
Echeyar, r. Avoir de la peine, de la fatigue, en faisant quelque
chose.
Effaïit, s. m. Enfant. | Effan et Effanl, rom.; Infans, lat.
Eichagar, v. Essanger. | Issagar, rom.; Exsaniare, lat.
Eichag, s. m. Eau qui tombe des gouttières.
Ei c ram, s. m. Essaim. | Eissatn, rom. ; Sciame, ital.; Examen, lat.
Eichambirmo, s. f. Echange, en parlant d'un frère et d'une sœur
se mariant avec la sœur et le frère d'une autre famille.
Eicharier, s. m. Escalier, j Escalier, rom.
Eicharo , s. f. Echelle. | Escala, rom.
Eichanoun, s, m. Echelon. | Escalo, rom.
Eicsarniar, e. Contrefaire, imiter quelqu'un pour le tourner en
ridicule. | Escharnier, v. fr.
Eicbilio, ». f. Clochette.
Eichi et Aichi, adv. Ici. | A ici, Âyssi, Ayci, rom.
Eicbiho, s. f. Dos, échine. | Esquina, rom.
Eichirol et Eichieor, s. m. Ecureuil. | Esquirol, Escaroi, rom. ;
Sciurux, lat.; Xiîoupoï.
Eichourar, b. Essorer. -| Exaurarè, lat.
Eichourrar, v. Priver un couteau de son tranchant. | Exorbare,
lat.
Eichoun, ». m.; Eichbto, s. f. Essette. | Ascia, lat.
Eichoiidar ou Eichaudar , *. Echauffer, chauffer. — Ind. prés. :
ElCBAUDOU.
Eichoukeliar , v. Essoriller. | Exauriculare, bass. lat.
, v GoogIe
DU Q1IEYRÀS. 61
Eichuàilh , x. m. Mouchoir blanc dont les veuves se couvrent la
télé en signe de deuil el dont les bouts peuvent servir à sécher
leurs larmes. — Voir Eichcar.
Eiciiuar, p. Sécher, essuyer. | Eisugar, rom.; Asciugare.iM.
Eichurliar, v. Oublier. | Oblimsei, lat.
EtcHUTCHtNO, s. f- Sécheresse.
Eichuco , o, adj. Sec, desséché. | Eissuc, rom.
Eigar, o, adj. Egal, égale. | Mqualis, lat.
Eigakar, v. Egaler, égaliser, i Egalar, rom.; Mquare, lat.
Eigino, i. f. Ustensile, tout vase servant au ménage, tout outil. |
Enges, rom. ; Ingenium, lat.
Eil, kilo ; El, elo, pron. pers. sing. Eli, îles, pron. pers. plur.
Lui, elle, eux, elles. | El, ela, il, rom.; IUe,illa, lat.
Eilai et Atlai, ado. De là, de l'autre côté de. | Aitai, rom.
Eilamount et Eilamoun, ado. Là-haut.
Eilaval, udc. Là-bas.
EmoDEiNO et Esmoueino, s. /".Aumône. | Elmoma, bass. lat;
Eleemosyna, lat.
Eireto, s. f. Petite aire.
Eibo ou Etro, adr. . Maintenant, à cette heure. | Ahora et Era,
rom. ; Ores, v. fr. ; Hdc horâ, lat.
Kiroh, ou Etrol, s. m. L'ensembla des gerbes étendues sur l'aire
pour être battues.
Eissaï ou Aissaï, adt. De ce côté-ci. | Aissai, rom.
Eissamovnt et Eissamoun, adc. De ce côté là-haut.
Eissaval, adc. De ce côté là-bas.
Eisso ou Aisso, pron. dém. Ceci. | Iço, v. fr. ; Aisso, rom.
Embarignar, v- Embarrasser; mettre une charge légère à une
bête de somme, l'embarrasser et non la charger.
Enbarintoui, s. m. Ce qui gène, ce qui embarrasse.
Embe, prép. Avec. | Ame et Arabe, rom.— Emb'el, avec lui. |
Amb'el, rom.
Emberliffab, v. Barbouiller, salir avec quelque chose de gluant.
Emfachar, v. Empêcher. | Empocher, v. fr.
Empahtes, s. f plur. Grands projets, châteaux en Espagne.
Empegar, v. Poisser, empoisser, coller; au llg., enivrer. [ Impe-
golare, liai.
Empedir, v. Sentir très-mauvais, donner une grande puanteur.
- Ind. prés., Ehpedissou.
Expeigher, o. Enduire, barbouiller. — Part. pass. : Ehpekch, o
| In et Pingere, lat., ou Impinguare, lat., graisser.
Ehplastre, s. m. Emplâtre. | Emplastre, v. fr. ; Emplastrum, lat
Emplear, v. Employer. | Implicare, bass. lat.
;y Goo^Ic
63 PATOIS
Empruntah, ». Emprunter. | Empruntât, rom.
Enant et Eikant, adv. Eu avant. | EnanelEnanl, rom. ; .4nte, lat.
Enboutah, u. Remplir au moyen d'un entonnoir. 1 Imbottare,
ital. — Voyez Bouto.
Enroutoour, s. m. Entonnoir. | Imbuto, ital.
Ennourunàh, v. Eborgner — Ind. prés.: Enrorgkou.
Encant, s. m. Encan. | Incanto, ital.
Encanuech, adv. Cette nuit. | Enquenuit, v. fr.; in hâc nocte, lat.
e>c\pit*r, ». Rencontrer, toucher un but. | Capere, lat.
Encà et Encaro, adv. Encore. | Encar, rom.; in hâc horâ, lat.
Encastras, c. Enchâsser. | Encaslrar, rom.
F.nclaure, 1!. Enfermer. — Ind. prés.: Enclauvou ; pari, pass.:
Enclaus, so. | Enclaure, rom.; Includere, lat.
s'Encoutib, t. Avaler de travers, s'étouffer en mangeant. — Ind.
prés.: h'Ewcoutissou.
Encourtinar, v. Entourer un lit de rideaux. | Incortittare, ital.
— Voyez Coubtiko.
EncLuM, ». m. Enclume.
Enchapar, v. Battre une faux ; battre la meule d'un moulin avec
un marteau poin'U. | Eintxapla, Tar.
Ehcreire, v. Accroire.
Encreneiro, s. f. Entaille, coche. | Crena, bass. lat.
Encui. Aujourd'hui. | Hui, Ancui, v. fr.; Huey, rom.; Hodie,
lat.
Endbhouhia, adj. de* s g. Possédé, endiablé. | Endemonial,
rom.
Encrapitar, p. Rendre impotent.
Endiniar. v. Irriter, enflammer, en parlant d'une pliie, d'une
glande.
Endini, o, adj. Ennuyeux, agaçant.
End iou là, adj. des S g. Endiablé. | Indiavolato, ital.; Diaiile,
diable, v. fr.
E.NDOUÀR, v. Imbiber d'eau un tonneau, un seau pris par le sec.
Endrouno, s. /. Endroit propre à se cacher, difficile à trouver.
Enfangar, t Enfoncer dans la fange, embourber. | Infangare,
ital.
Enflour, s. f. Enflure, hydropisie.
Enfrela, adj. des 2 g. Empressé, qui agit avec ardeur. | Fregola,
ital., chaleur, rut. — Voyez Frelo.
Enfressar, v. Embrouiller, en parlant d'un échevean de fil.
Enganar, v. Tromper, séduire. | Enganar, rom.; Ingannare,
ital.
s'Engiihar, v. S'ingénier.
, v GoogIe
DU QUEVHAS. 6d
Engodicho, s. f. Angoisse. | Ângustia, lat.
Engbanar, v. Engrener, commencer de moudre. | Engranar,
mm.
Engraveibar, i>. Couvrir de gravier, engraver.
Engde, s. m. Aine. | Inguen, lat.
Ekgtpah, v. Crépir. — Voyez Gvp.
Ekjdriar, v. Injurier. | Enjuriar, rom.
Enpepiar, t. Enehifrener.
Enpountiah, v. Exciler secrètement un individu contre un
autre.
Enpol'rtltnàr, v. Imnortuner. | Enportunar, rom.
Ekrabiar, t. Railler, vexer, tourmenter, exciter ta colère. | En-
rabiar, rom.— Voyez Rabio.
Enraughir, v. Enrouer. — Voyez Rauch.
Enrbar, z. Commencer de labourer, faire le premier sillon. -
Voyez Rbo.
Enroua r, v. Entourer.
Ensachas, v. Ensacher, mettre dans un sac. Au fig., affaisser
une personne.
Enselar, u. Seller ; engranger, amonceler le foin dans le grenier.
i De Ce.Ua-, lat.
Ensens, adv. Ensemble, l'un avec l'autre. | Ensemit, rom.; Jnsi-
mul, lat.; Insieme, ital.
Ensoursir, v. Assourdir. - Ind. prés.: Ensoubdissou.
ENstcBiB, c. Assommer. — Ind. prés.: Ensucaisson.— Voy. Suc.
Entahenab et Entexenar, v. Entamer. | Entamenar, rom.;
Intaminare, bass. lat.
Ehtancar, c. Enfoncer. | Tancar, rom.
s'Entavassar, t. S'enivrer.
Ente et Ountb, adv. Où. — Ount'anaou? où allez-vous ?
s'Entournar ou s'En tourrar, e. S'en retourner.
Entremuio, s. f. Trémie. | Trémuie, v. fr.; Tremuia, rom.; Tra-
moggia, ital.; Trimodia, lat.
Entrincar, v. Commencer, mettre une chose en train.
Enubriar, v. Enivrer. | Enubriar, rom.; Inebriare, lat.
Envbab, v. Envier. | Enxeiar, rom.; Invidiare, lat.
Enveo, s. f. Envie, tache congénitale de la peau. | Enveia, rom.;
Invidia, lat.
Envehs, k. m. Envers. La partie d'une vallée exposée au nord,
ou qui est sur la rive gauche.
Enversar, c. Tourner; changer les dispositions de quelqu'un par
de faux rapports. | Enversar, rom.
Ekvidjar, c. Envier. | Invidiare, lat.
, v GoogIe
64 patois
Envidio, s. f. Envie; jalousie. I Enzeia, rom.; lnvidia, lat.
Ehvouktouliak, v. Envelopper, entortiller. | Intolvere, lat.
Erme, s. m. Friche, lieu inculte. | Ermo, ital.; Erm, rom.; £re-
mus, lat.
Ervo, s. f. Cône ou fruit du pin pignon (pinus pineaj.
Ehzer, e. Elever avec une fourche les gerbes de blé pour tes pré-
senter à une personne qui les dresse les unes contre les autres.
— Part, pass.: Eszu, o. | Erdre, rom.; Erigere, lat.; Ergere,
ital., dresser.
Esbabuchi». v. Ebaubir, ébahir.
Esbaillar ou Esbaliar, v. Entre-bâiller.
Esbambab, v. Ouvrir une porte en plein, tout à coup. — Esbambar
liueiU, ouvrir de grands yeux.
Esbabbah, v. Paire tomber le grain des gerbes, en frappant sur
l'aire ou avec un bâton.
Esbarlihar, p. Débrailler.
Esboumbar, e. Bossuer. — Voyez BODHBI.
Esbrbchar, e. Ebrécber.
Esbroithar, v. Courbaturer par la marche i|Ui se fait après un
long repos, ou chez les personnes peu habituées a marcher.
Esbbouneiro, s. f. Courbature après la marche.
Escabassab, », Répandre, verser par terre. — Voyez Cabasso.
Escabel, s. m. Escabeau, i Eseabel, rom.; Scabellum, lat.
Escadro, s. f. Troupe. [ Squadra, ital.
e'Escambarar, c. se poser en écartant les jambes. — Voyez Cbambo.
Escaibar, v. Equarrir. | Escayrar, rom.; Squadrare, ital.
Escanab, c. Déchirer une étoffe, du papier. | Scannare, ital.,
égorger.
Escanelar, o. Fendre un arbre, une bûche, dans le sens de la
longueur.
Escapar, t>. Echapper. | Escaper, v. fr.; Escapar, rom.; Scap-
pare, ital.
Escarcaliab, c. Rire aux éclats.
Escarcailh, s. m. Gros rire.
Escarcello, s. f. Escarcelle. - Pourtar â l'eseareello, porter
attaché sur le dos. | Porta en carcailli, bas Dauph.
Escarrar, v. Glisser.
Escarsar, v. Déchirer, mettre en pièces. | Escarchar, rom.
Escarteiràh, 11. Ecarteler. | Escarteler, v. fr.; Esquartelar,
rom.
Escxapar, c. Fendre. | Schiappare, ital. — Voyez Klapo.
Esclarja, s. f. Eclaircie.
Esclatar, n. Eclater. | Esclater, v. fr.
, v GoogIe
DU QURTRÀS. 65
Esclatéiro, s. f. Gerçure, engelure ulcérée.
Esclet, o, adj. D'une ressemblance parfaite. | Schisiio, ital., pur,
snns mélange.
Esclop, x. m. Bruit aigu, éclatant.
Escloupar, r>. Claquer. — Ind. prés. : Esclopou.
Escloupel, x. m. Ciseau de menuisier. | Scarpello, ital.
Escort.o, adj. Se dit des animaux domestiques qui sont adroits
et légers dans leurs mouvements. | Aoeorto, ital.
Escot, *. m. Ecot. | Escot, rom.
Escoubar, v. Balayer. | Escobar, rom. ; Seapare, ital. ; Scopare,
lat.
Escoubilio, s. f. Balayure. | Exmbilha, rom.
Escoubo, ». f. Balai. | Etrouves, v. fr. ; Excoba, rom.; Scopa.
ital. et lat.
Escouar, e. Couper la queue, ou simplement couper quelque chose
qui pend. — Voyen Coro.
Escouirs, v. Battre le blé avec les fléaux. — Part. pnss. : Esc.ocs,
so. | Excutere, lat.
Escousdre, v. Cacher. | Naxcondere^. Uni.; Esrondre, rom.;
A bxcondere, lat.
E-counfli, s. m. Furoncle.
EscotiRRA, x. f. Bésine des pins et des mélèzes. | E&eourre, prov.,
découler.
Escourtear, v. F.corcher. | Scorticare, ital.
Escoutar, v Ecouter. | Escoutar, rom. ; Auxcultare, lat.
Escrioiire et Escrire, v. Ecrire. — [udic. prés. ; Kscmvou; part.
pass. : Escrich, o. I Excrire, v. fr. ; Excriare, rom. ; Scribert,
lat.
Escritori, s. m. Eeritoire. | Excriptori, rom.; Scriptorium, lat.
Estnio,*. f. Ecume. | Escume, v. fr. ; Escuma, rom.
F.scukcb, o, adj., Se dit des vieux arbres dont l'intérieur n'est
pas sain.
EscuGlo, x. f. Ecuello. | Escudella, rom; Scutella, lat.
Escair, o, adj. Obscur, e ; au figuré, se dit d'un caractère som-
bre. | Escur,a, rom.
Escursar, o. Retrousser, trousser, en parlant d'une robe.
Escourar, r. Ecouler.
EscoiiRiLus,». m.pLur. Les restas d'un liquide écoulé.
Esdarbhar, c. Freinte ', rompre les reins.
Esdouriliar, t. Mettre en pièces. — Voy. Dourilio
Esfounzar, o. Défoncer. | Fomer, v. fr. — On appelle Esfounz.i
(sans fond), un gros mangeur.
Esfrei, o, a, m. Eifroî. | Exfroy, v. fr. ; Esfrey, rom.
, v GoogIe
Esfreïouïa, adj. des 2 g. Effrayé.
F.sfros, o, ad). Effronté, hardi. | Sfncriaio, ital.
Esfrouhta, adj. des 2 g. Effronté. [ Esfrontat, rom. ; Sfrontalo,
ital.
Esfouers, s. m. Effort.
s'Ehfoursar, v. S'efforcer.
Esoara, adj. des 2 g. Exalté, hagard.
Esglandeliar, v. Faire diins le bois un éelat long et mince. —
Voy. Glandëlio.
Esglauvar, v. Paire dans le bois un éclat large et mince. — Voyez
Glacvo.
Esglatar ou Esgleiar, v. Effrayer, épouvanter. — lnd. prés. :
Esglaïou. | Esglayar, rom.
Esglai, frayeur. | Esglai, rom.
Esgrafimar, e. Egratigner, griffer. | Esgrafinar, rom
EsgrafiniSiho, s /'. Egratignure.
Esgbapelar, v. Excorier, ôrailler. | Esgrapelar, rom.
Esgrapeleiro, s. f. Excoriation.
Esuavar, v Echancrer. | Excatare, lat.
Esgahassa, adj. des 2 ;/. Qui parle trop, bavard.
Esgahbiar, v. Rendre boiteux. — Voy. Crahbo.
Esgruliar, t. Ecosser.— Ind. prés. Esgruéuou. | Esgrular, rom.
— Voy. Gruélio.
s'Esgitinchar, r-. Guigner, regarder par une porte enlre-bâillée en
restant caché.
ESGRotiHiAH, r. Egratigner, griller.
EsguodinEiro, s. f. Egralignure.
s'Esgrumar, v. Faire une forte aspiration pour détacher un
crachat.
Esguirar, v. Déchirer. | Esguirar, rom. — Voyez Guiroun.
Eslabra, adj. des 2 g. Bavard, qui parle sans discrétion. — Voy.
Labro.
Eslekga, adj. des 3 g. Oui parle avec facilité. — Voy. Lengo.
Essai, s. m. Emoi. | Esmoi, rom. et v. fr.
s'Esmatai, v. Être en émoi. | Esmaier, v. fr. ; Esmayar, rom.
Esmenda», v. Porterie nom d'un ascendant ou d'un parent. |
Emendare, lat., remédier : on cherche à remédiera la porte
d'un parent on donnant son nom à de jeunes enfants. — On
dit : Esmendo sounpaire, il porte le nom de son père.
Esmenuzar, v. Changer une pièce d'or ou d'argent en menue
monnaie.
Eshooure, c Habituer un animal à la marche par des prome-
nades de plus en plus longues. On promène ainsi, au prin-
, v GoogIe
DU QUEYRAS. 67
temps, les bestiaux qui sont restés à l'écurie tout l'hiver. —
On dit aussi : Esmooure tou fourt, quand on chauffe un four
dont on ne s'est pas servi depuis longtemps.
Eshourm, ». Ramollir. — lnd. prés., Esmoumssou. | Mollire, Lit.
s'Esnivourar, v. Se couvrir de nuages, en parlant du ciel. |
Ânnuvolare, it. — Voy. Nivouho.
s'Espallar, v. Se disloquer, se démettre l'épaule. | Spallare, ital,
Espalo, s. /. Epaule. I Expalle, v.fr. ;Espalla, rom. ;Spalla, iln\,
Esparceil, s. m. Esparcette, sainfoin.
Esparpelia, adj. des S g. Dégourdi, éveillé. — Voy. Parpelo.
Esparpimar, v. Eparpiller. | Esparpalhar, rom.
Esparvier, s. m. Epervier. | Expenier, v. fr. ; Sparviere, ital.
Espassiar, v. Se récréer, se promener. | Expasaar, rom. ; Spas-
sare, ital.
Espasso, i. f. Espace. | Espace, rom. ; Spatittm, lat.
Espataruta, adj. des 2 g. Vêtu de haillons, demi-nu. | Pâte, y.
fr., ctiilTon.
Espavant, s. m. Epouvante. | Espaven, rom. ; Pavor, lat:
Espavantah, ». Epouvanter. J Espavanter, v. fr. ; Sparentare, ital.
Espazo, s. f. Epée. , Espie, v. fr. ; Espaza, rom.; Spada, ital.
Espêciès, s. f. pi. Epiées, j Espicen, v. fr. ; Especùis, rom. ; Spe-
cies, bass. lat.
Espeicbar, v. Epaissir. E&peissar, rom. ; Spissare, lat.
Esperoun, s. m. Eperon. | Esperon, v. fr. ; Espero, rom. ; Spe-
rone, ital.
Espessar, v. Briser, mettre en pièces. | Peccier, v. fr. ; Spezzare,
ital.
Espes, so, (Mtf. Epais, se. | Espes, rom. ; Spissus, lat.
Espino, «. f. Epine | £spjn«, v. fr. ; Espina, rom. ; Spina, lat
Esfihoro, s f. Epingle. | Espingle, v. fr. ; Spinula, lat.
Espinar, s. m. Epinard. | Expinar, rom.
Espital, s m. Hôpital. | Hospitat, v. fr. ; £s/«(aî, rom. ; du latin
Hospilalw.
Espio, s. /". Epi. | Espi, v. fr. ; Espiga, rom.; Spira, lat.
Espiar, t. se former eu épi, pousser en épi. | Expigar, rom. ;
Spkare, lat.
Espousseto, s. /". Brosse, époussette.
Espoussetar, v. Brosser, époussoter.
Espoutiliar, v. Ecraser, réduire en bouillie.— Voy. Poutilio.
Espijmer, ». Presser, exprimer. | Sprùnere, ital.; Exprimere,
lat.
Espouncbar, v. Epointer, émousser. | Spuntare, Ital,
Espouncho, s. f. Pain d'orge.
, v GoogIe
Esprit, s. m. Esprit. | Esperit, rom. ; Spiritus, lat.
Esquicbar, v. Ecraser. | Stiacciare, ilal.
Esquiliak, n. Glisser sur nne pente unie.
Estailar, ». Mettre à l'étable. | Establar, rom.; Slabulare,
lat.
Establi, s. m. Etnble, écurie. | Estable, rom.; Stabulum, Int.
Estachar, c. Attacher. | Exlacar, rom.
Estacbo, s. /■. Longe, attache, lien. | Entacha, rom.
Estachoun, s. m. Petite attache.
EsTAGiBHO, s, f. Etagère.
Esta», s. m. Etaim, chaîne de tisserand. | Estant, rom. ; Stamen,
lat.; Stame, ital.
Estamehio, s. /*. Etamine. Pièce d'étoffe tricotée pour passer le
lait. | Estamine, v. fr. ; Eslamenha, rom.
Estampa, adj. des S g. Imprimé.
Estar, Istar ou Star, v. Rester, habiter. | Star, Istar et Estar,
rom. ; Stare, lat. ; Slare, ital.
Estart, s. m. Cordon des souliers.
Estahtir, v. Tuer, assommer. — Ind. prés. : Estartissou.
Esteéro, s. f. Etoile. | Extoile, v. fr. ; Extela, rom. ; Stella, ital. ;
Stella, lat.
Estiblar, v. Tirer sur un nœud; nouer de manière à ce qu'on ne
puisse plus défaire le nœud.
Estiblailu, s. m. Morceau de toile ou de peau qu'on tient dans la
main pour lisser le (il quand on dévide.
Estimar, v. Estimer. | Estimar, rom.
Estirar, ». Repasser le linge. | Estirar, rom. : étirer, étendre.
Estoc, s. m. Etau. | Estau, v. fr.
Estoublo, s. f. Eteule. | Esteule, v. fr. ; Eslobla, rom.; Stipula,
lat.
Estoumac, s. m. Estomac. | Estomac, rom.
Estoumaca, s. f. Pesanteur, plénitude de l'estomac ; au 11g., cha-
grin concentré.
Estoupar, ». Boucher, calfeutrer. | Estipar, rom. ; Sloppare, ilal ;
Slipare, lat. — Voy. Stoupoon.
Estragn, adj. Etranger, étrange | Estranh, rom. ; Straniere et
Stranio, ital.
Estrangibr, o, adj. Etranger, ère. | Estrangier, v. fr.
s'Estramparar, même signif. que s'Escambarar. — Voy. ce mot.
Estrancihàb, ». Tuer de travail. | Trassinare, ital. : maltraiter.
Estrassar, c. Gâter, prodiguer, répandre par terre. | Estrassar,
rom. ; Strazîare, ital.
s'Estravacuab, r. S'étendre de tout son long.
, v GoogIe
DU QCEïRAS. 69
Esvarrar, r. Se dit d'une affaire, et en particulier d'un mariage
conclu, qui ne va pas au bout.
Estrech, o, adj. Etroit, e. | Estrech, rom. ; Strictus, lat.
Estre, v. Être. | Estre, v. fr. ; Essere, bass. lat. ; Esse, lat.
Estiemar, c. Cacher, c'est-à-dire placer in exlrimum (au bout).
| Estremar, rom.
Estremilio, s. f. Cachette.
Estoukrseh, t. Tordre. — Ind. prés. Estouersou; part, pass.,
Estoursu, o. | Du latin Torquere.
Estkilio, s. f. Etrille. | Estrille, v. fr. ; Strlglia, ital. ; Strigilùi,
lat.
Estrioun, s. m. Etrier. | Estrier, v. fr. ; Estrieu, rom.
Estripar, t. Etripcr, écraser. | Estrepar, rom.
Estrissar, t. Ecraser les mottes de terre, ensuivant la charrue. J
THssar, rom.
Estrucar, v. Défricher, fouiller la terre profondément pour en
retirer les pierres. — Voy. Truc.
Kstruirb, v. Instruire. — Part. pass.,EsTRUCH, o. | Eslraijre, rom.
Estkouncàr, v. Tronçonner. | Tronear, rom.; du latin Trtmcus,
Estrular, t. Faire des efforts ou porter des coups au ventre au
point de faire sortir les boyaux. — Voy. Trulk.
Estubo, s. f. Fumigation. | Estuba, rom. ; Slafa, ital.
Estudiar, v. Etudier, faire ses éludes classiques. | Estudiar, rom.
EsTtim, s. m. Etude. | Estudi, rom, ; Studium, lot.
Estuit, s. m. Etui. I Estui, v. fr.
Estussar, v. Boucher, arrêter l'écoulement d'un liquide. |
Estuzar, roin. ; Turare, ital.
Evitar, y. Eviter. | EcUar, rom. ; Viture, lat.
Evour, s. f. Bois de sapin.
Exahinar, c. Examiner. | Exnminar, rom.
Exemple, s. m. Exemple, modèle d'écriture. | Exempte, rom.
Fach, o, pari. pass. de Far. Fait, faite. | Fach, rom. ; foetus, lot.
Fad, o, adj. Fade. | Fad, rom. ; Fatutis, lat.
Fada, s. m. Fou, insensé. | Fadel, rom.; Fatuus, lat.
Fadezo, s. f. Fadaise, parole de fou. | Fadeza, rom.
Faice, s. m. Faix, fardeau. | Fais, rom. ; Fascio, ital ; Faseis, lat.
, v GoogIe
70 PATOIS
Fàichar, e. Bander, serrer avec une ceinture. | Faissar, roui. ;
Fasciare, lat.
Faiciio, «. f. Bande, ceinture. | Faissa, rom. ; Faseia, lat.
Faii, s. f. Faim. | Fam, rom ; famé, ital. ; Famés, lat.
Familio, s. f. Famille. | Familhia, rom. ; Famigiia, ital. ; Fami-
lia, lat.
Fanaut, s. m. Falot. | Fanât, v. fr. ; F«na(e, ital.; flKwo't.
Fangas, s. m. Bourbier, i Fangats, rom. ; Fangaccio, ital.
Fango, s /". Fange. | Fane et Fatigua, rom. ; Fango, ital.
Fanjas, s. m. Mot injurieux qui s'adresse à une femme sale,
malpropre.
Fantasc, o, adj. Fantasque. | Fantastico, ital. ; Fanlastkus, bass.
lat.
Faudo, s f. Giron, l'espace compris entre la ceinture et les genoux
d'une femme assise. | Falde, v. fr ; Falda et Fauda, rom.
Faudier, a. m. Tablier. | Fodéro, ital., Jupe de femme; Fonda,
bas Daupb., tablier.
Faure, s. m. Forgeron, maréchal ferrant. | Faute et Faur,
rom. ; Faber, lat.
Faureo, g. f. Forge.
Faurear, v. Forger.
Far, v. Faire. I Far, rom. ; Faeere, lat. — Bon prou tous fasse,
bon profit vous fasse. On répond par ces mots, à quelqu'un qui
boit a votre santé. Les Italiens disent : Bon pro vi faccia.
Farquiéro, s. f. Morceau de bois droit ou recourbé, servant de
croupière aux bêles de somme qui ont le bât. | Vient du latin
Faix, parce que la farquiéro est généralement recourbée en
forme de faux.
Faux, Fausso, adj. Faux, fausse. | Fais, rom.; Falsus, lat.
Favo, s. f. Fève. | Fava, rom ; Faba, lat.
Fazoh, s. m. Haricot. | Faisol, rom.; Phaseolus, lat.
Fe, s. f. Foi. ] Fe, rom.; Fides, lat. — Per ma Fe, par ma foi. |
Ferma Fe, rom.
Ferle, adj. Faible. | Feble, rom.
Febleta, s. f. Faiblesse, débilité. 1 Febletat, rom.
Feblesso, s. f. Faiblesse, syncope.
Fegb, s. m. Foie. | Fetge, rom.; Fegato, ital.
Feichêlo. s. f. Eclisse, forme à faire des fromages, i Fiscelta et
Fiscellus, lat.; Faisselle, bas Dauph.
Feu an, s. m. Faisan. | Phasianus, lat.
Felip, nom d'homme. Philippe. [ Felip, rom.
Femar, t>. Fumer la terre. | Femar, rom.
Fkms, s. m. Fumier. | Fems, rom.; Fimus, lat.
, v GoogIe
Fin, s. m. Foin. | t'en, rom.; Famum, lat.
Fenar, v. Faner, faire la recolle du foin. | Fenar, rom.; Fœnare,
bass. lat.
Femêro, s. f. Fenil. | Fenier, rom.
Fehestro, s. /". Fenêtre. ■ Fènestre, v. fr.; Feneslra, rom.; Fenes-
ira, lot.; Finestra, ital.
Fenir, o. Finir. - lad. prés.: Fenissou; part, passé: Feni, o. |
Fenir, rom.; Finire, lat.
Feo, s. /. Brebis. | Feda et Fea, rom.; Fatta, lat., brebis pleine
(sous-entendu ocis).
Fëoure, s. f. Fièvre. [ Febre, rom.; Febris, lat.
Fel ou Fer, s. m. Fiel. I Fel, rom.; Fei, lat.
Fer», o, adj. Tranquille, forme — Esta ferm, restez tranquille, j
Ferm, rom.; Firmus, lat.
Ferir, «. Inciser, ouvrir un abcès. — Ind. prés.: Ferissou. )
Ferir, rom.; Ferire, lat., frapper.
Ferhar, v. Ferrer. | Ferrar, rom.
Ferre, s. m. Fer. | Ferr et Ferre, rom.; Ferrum, lat.
Ferrëiro, s. f. Ferrure.
Festo, s. /". Fête. | Feste, v. fr.; Festa, rom.; Festum, lat.
Fiar, c. Fier, confier. I Fiar, rom.; Fidare, lat.
Fiascour, s. m. Flacon. | Fiasco, ital.; Flasche, ail.
Fiat, s. m. On dit : A pas gès de fiât, on ne peut se lier à
lui.
Fie bar, v. Ficher, enfoncer, frapper, donner un coup. | Fiscar,
rom.
Fier, Fil, s. m. Fil. t Filo, ital.; Filum, lat.
Fier, o, adj. Fier, ère.
Fiérar, Filar, ». Filer.
Fiéret, s. m. Filet de la langue.
FiEro, s. f. Foire. | Fiera-, rom.; Fiera, ital.; Férin, bass.
lat.
Figata, s. /". Crottin que rend un cheval en une fois. — Voyez
FlGO.
Figo, s. f. Figue; crottin de eheval, de muiet, que l'on compare
pour la forme à ce fruit. | Figa, rom.; Ficus, lat.
Fila, s. m. Filho, s. f. Fils, fille. | FUk, Filha, rom.; Filins,
Filia, lat.
Fi lu ir, s. m. Filioro, s. /".Filleul, le. | Filhol.roia.; Fitiolus, lat.
Fin, o, adj. Fin, rusé.
Finbsso, s. f. Finesse, ruse.
Finarohent, adv. Finalement. ' Finalmmt, rmii.
Fisco, s. f. Gousse. — Fisco d'ail, gousse d'ail,
vGoogle —
Fli, s. m. Haleine, souffle, respiration. — Tirar *oun fla, respi-
rer. | Flatus, Iat.
Flap, o, adj. Tiède, flasque, flétri. ] Flac, rom.; Flacciduts,
iat.
Flairas, v. Puor. | Flairar, rom.; Fragrare, Iat.
Flassa, s. /". Couverture grossière faite avec de la laine et de
l'étonné. ! Flma, rom.; ? ïsoî, enveloppe.
Flasseliouk, *. m. Petite couverture de berceau. Couverture
destinée à couvrir la croupe d'un mulet et qui est attachée au
bat.
Flauho, s. f. Flamme, espèce de lancette pour saigner les che-
vaux. | Ftecme, rom.
Flé, s. m. Fléau pour battre le blé. | Floel, v. fr.; Flagel, rom.;
Flagellum, Iat.
Fleinard, Fléino, adj. Qui se plaint pour peu de cliose, pour
une douleur légère.
Floc, s. m. Gros morceau de quelque chose, pain, viande, étoffe,
bois, etc. | Floc, rom.; Floccus, Iat.; signifiant des morceaux
de quelque cbose de léger; yWw, je brise.
Flotto, s. f. Echeveau ; mèche en parlant des cheveux.
Flous, s. f. Fleur. [ Flor, rom.; Fiore, ital.; Florem, Iat.
Flour de Mai. s. f- Fleur de Mai (souci des marais}.
Flourage, s, m. Feuilles et fleurs représentées sur le papier ou
sur une étoffe. Ramages.
Flourir, v. Fleurir. — Indic. prés.: Flourissou. | Florir, rom.;
Florere, Iat.
Flou mer, s. m. Grosse toile qui se met entre la cendre et le
linge, dans un cuvier où l'on fait la lessive ; charrier.
Fosso, s. f. Fosse, tombe. | Fossa, rom.
FouasïT, Faiîcbt, s. m. Serpette. | Falcetto, ital.; Fateula et
Falcicuta, Iat.
Fol, Fouel, o, adj. Fou, folle. | Fol, v. fr.; Fol, rom.
Font, Fourkt, s. f. Fontaine. | Font, rom.; Fonlem, Iat.
Foiihteto, s. f. Petite fontaine. I Fonteta, rom.
Foulbt, Fouletin, a«#. Follet. | Folet, Foletin, rom. — Ce mot
se prend substantivement pour diable: Anar H foutel, aller
au diable.
Fouéro, ado. Dehors. —Anar de fouéro, s'expatrier. I fors, v.
fr.; Foras, rom.; Fuora, ital.; Foras, Iat.
Fouerso, s. f. Force. | For&a, rom.
FoussiR, p. Remplir en pressant. — Ind. prés.: Foussissou.
Fouganio, s. f Cuisine, lieu ou se trouve le foyer. | Fogaynha,
rom.; Focarium, bass. Iat., du latin Fonts,
, v GoogIe
nu QUKTRÀS. là
Fouuous, s. f. Foison. | Foyson, rom,; Fusionem, tat.
Fouihe, c. Piocher, creuser, fouir. — l'art, passé : Fouis, so. ]
Foire, rom.; Fodere, lat.
Fouit, s. m. Fouet.
Fouitar, V. Fouetter.
Fo uniras, s. m. Tas de fumier. | Femoras, rom.
Fouhs, ». m. Fond.— De foum en coumbo, de fond en comble. ■
Fous, rom.
Founzo, s. f. Bas-fond, creux, cavité du sol.
Founzu, o, adj. Profond.
Fountamjo, s. /".Fontange, nœud formé par deux plis delà coiffe,
soutenu par les attaches au milieu du front.
Pouruho, s. f. Fourche. | Força, rom.; Furca, lat.
Fouhmaliés, s. f. plut. Repas des fiançailles, i Fermalha, rom.
Firmare, lat.
Fgumar, e. Former. — Ind. prés.: For mou. | Formar, rom.;
Formare, lat.
Fouxmo, s. f. Forme. | Forma, rom.
Fou rc hou s un, s. m. Four à chaux.
Four est, s. m. Chalet. Du lat. Foris, dehors.
Fours, Fourt, s. m. Four. | For, v. fr.; Forn, rom.; Forno, ii.il.;
Furnus, lat.
Fournear, t. Cuire le pain.
Fournel, s. m. Fourneau. | Fornel, rom.
Foursax, v. Forcer. — lnd. prés.: Fouersou. | Forsar, rom.
Folrrel, s. m. Fourreau. | Fourrel, v. fr.
Fousc, o, adj. Ebloui, troublé par la lumière ou le bruit; ombra-
geux.
Fragakel, s. m. Haillon, lambeau d'étoffe. | Fragmen et Frag-
mentum, lat.
Fragameleak, t. Traîner ou porter des haillons.
Fragakelier, o, adj. Qui porte ou qui manie des chiffons.
Fraîche, s. m. Frêne. | Fraysse, rom.; Fraxinus, lat.
Fraire, Praire, s. m. Frère. | Fiaire, rom.; Frater, lat.
Freichiêro, s. f. Fraîcheur.
Frbissoun, s. f. Frisson. | Frietionem, bass. lat.
Fkeid, o, adj. Froid, de. | Frey, Freida, rom.; Frigidus, lat.
Frrit, s. m. Froid. | Freit, rom.
Frelo, s. f. Empressement, ardeur. | Fregola, ilal., chaleur,
rut.
Frémi se, s. m. Fourmi. | Formiga, rom.; Formica, lat.
Frekizier, s. m. Fourmilière. | Fromiger, rom.
Freko, Feko, Fhïiw.s. f. Femme. | Femw, rom.; Femina, lat.
, v GoogIe
74 PATOIS
Frémir, i. Frémir. — Indic. prés. Fribissou. | Frémir, rom.;
Premere, lat.
Fienjo, s. f. Frange. | Fringe, v. fr.
Fiekguinrlo, s. f. Personne frêle. | Fragilis, lat.
Pusc, o, adj. Frais, fraîche. 1 Frêne, a, rom.; Fre&co, ital.
Fretar, v. Frotter. | Fretar, rom.; Fricare, lat.
Frev'olr, adj. des s g Frêle, faible. | Frétai, rom.; Frivolus,
lai.
Pricassar, t. Fricasser.
Fricasséio, s. f. Fressure. — Fricasséio blancho, le poumon ;
Fricasséio niâro, le foie.
Frisar, v. Emietter. | F. iure, lat.
Friso, s. f. Miette.
Front, s. m. Front. | (•Vont, rom.; Frontem, lai.
Frounage, s. m. Fromage. | Fromage, rom.
Froumagier, s. f. Marchand de fromages.
Frouient, s. m. Froment. | Fromen, rom.; Framenlum ,
lat.
Fiouhthlb, s. m. Bourrelet pour les enfante. • Frontal,, rom.,
Frontalia, lat.
Faucao, s. f. Fruit en général ; on comprend même sous ec
nom le laitage. | Frucha, rom.; Fructus, lat.
Frulo, s. f. Férule.
Prust, o, adj. Usé. | Fru&to, ilal.
Frustar, v. User, détériorer. | Frustar, rom.
Fudar, p. Fuir en courant. | Fugere, lat.
Fobc. Fcoc, s. m. Feu. | Foc, Fitoc, Fuec, rom.; Focus, lat.
Fueilh, ». wi. Feuillet. | Fuelh, Fueilh, rom.; Folium, lat.
FtiEiLRo, s. f. Feuille. | Fuelha, rom.; Foglia, ital.
FiiiRE, r. Fuir. | Fwijir, rom.; Fugere, lat.
Fullur, r. Feuiller, prendre des feuilles. Fouiller.
Fuji, s. m. Fumée. | f«m, rom.; Fumus, lat.
Fuhel, o, adj. Femelle | Femel, rom.
Funar, e. Chercher avec le nez, comme les chiens ; flairer
Fuoro, s. f. Fiole, bouteille. | FioUt., rom.; Phiala, lat.
Puouribr, s. m. Février. | Febrier, rom.; Februarius, lat.
Fus, *, m. Fuseau. | Fus, rom.; Fuso, ital.; Frnus, lat.
Fustear, v. Faire de la menuiserie.
Fustibr, s. m. Menuisier, charpentier. | Fuslier, rom.
Fusto, s. f. Mur fait avec des pièces de bois grossièrement éiruar-
ries et superposées. | Ces quatre mots proviennent du même
radical que le latin Fustis, bois coupé, pieu.
Fuvélo, s. f. Anneau qui reçoit l'agrafe. [ Fibula, lat.
, v GoogIe
Gabah, r. Vanter, louer outre mesure. { Gabar, rom., tromper,
tiâbler; Gabbare, ita).
Gabous, o, adj. Vantard.
Gach, s. m. Guet. [ Gach, rom.
Gachar, v. Guetter. | Gachar et Gaitar, rom.; Guatare, ilal.
Gacbir, v. Fatiguer. — Ind. prés. Gacbissou.
Gaffa», Gaffeah, t. Patauger dans l'eau, la boue, la neige —
(onomatopée).
a Gago, loc. adt. A gogo, joie, plaisir | Gava, rom.; Gaudium,
lat.
Gai, s m. Geai. | Gai, v. fr.; j(U, rom.
Gaire, adt. Guère, peu. — Pa gaire, pas beaucoup.
Gaillard, o, adj. Bien portant, fort, vigoureux.
Galet, s. m. Garrot du cheval. Au ng., on dit : Es pa lettre de
galet, il a le cœur dur.
Gamato, s. f. Auge pour le mortier, pour donner le sel, le son ou
l'avoine aux bestiaux. | Gabala, lat.; Gamato, v. fr.
Gambi, io, adj. Boiteux, se. | De Gamba, jambe, bass. lat.
Gamma*; r. Boiter.
Ganshtbar, t. Se lamenter, gémir. | Guaimenter, v. fr.; Gay-
mentar, rom.
Gahaud, »o, adj. Huguenot, e.
Ganasso, s.f. Ganache, i Ganascia, ital.; Tua%;.
Ganel, s. m. Esprit malin, diable. — Anar ei ganei, aller au
diable.
Ganif, s. m. Canif.
Garir, v. Guérir. — fndie. prés : Garissou. | Guarir, v. fr.;
Garir, rom.
Garaviliar, r. Fouiller, chercher. 1 Cacilhar, rom.
Gauri, s. m. Biais, jires-e, vigueur. | Gau, rom., élan, rapidité ;
Gobi, bas Dauph., savoir-faire, adresse.
Catch, o, adj. Gauche.
Gaugbau, t. Mettre Je pied sur quelque chose. | Cauoher, v. fr.;
Calcare, lat.
Gaunio, s. f. Mâchoire, joue. | Gaunha, rom.
Gapiah, s. m. Douanier. — Ce mot est pris en mauvaise part,
comme Gabelon. — Gapiah signilie aussi habitant de Gap ; on
aurait, dit-on, appliqué cette épithète aux douaniers parce
, v GoogIe
76 PATOIS
qu'au moment de l'organisation des douanes les Gapençais
auraient afflué dans cette administration.
Garach, *. m. Guéret , jachère. I Garag et Garah, rom.;
Vertaclum, la t.
Gahambre, o, adj. Se dit d'un meuble ou d'un ustensile dont les
pieds sont inégaux et ne lui permettent pas de tenir sou aplomb;
meuble gauchi, déjeté.
Garbugb, s. m. Grabuge.
Gardas, o. Veiller sur, garder. Veiller sur les bestiaux dans les
pâturages.
Gardio, *. f. Garde. Droit de garde. Salaire du berger.
Gardo-Bouesc, s. m. Garde forestier.
Gargas, Garjo, adj. Fainéant, incapable de bien faire, homme
de rien (t).
Gargareo et Garguénio, s. f. Canaille, personne sans ordre,
paresseux.
Gargalioun, s. m. Gorge, gosier. | Gargatla, ital.; GitrguUo,\at.;
Gargahêlo, s. f. Gorge, gosier, trachée-artère. | Gargamella,
rom.
Garouleah, c. Fouler aux pieds une récolte. — Voy. Garoulo.
Garouliêro, s. f. Trace du passage dans une récolte.
Gakoulo, Groulo, s. f. Savate. Au flg., femme de mauvaise vie.
| Groule, v. fr.
Garop, s. m. Galop.
Gaknas, s. m. Fagot de branchages. Au lig., une personne qui
n'a point d'ordre. | Game, bas Dauph.
Garra, s. f. Fessée, claque sur les fesses.
Garrel, o, adj. Qui a la figure sale, màchurée.
Garro, s. f. Fesse, partie postérieure de la cuisse. : Garre, v. fr. ;
Garra, rom.
Garrigo, s. f. Terre de mauvaise qualité, qui produit peu. ]
Gariga, rom., lieu planté de chênes.
Gatiliar, Gratiliar, c. Gratter légèrement, chatouiller. | Catàl-
tiare, bass. lat. ; Gralilla, bas Dauph.
Gavrl, s. m. Fascine, fagot de menu bois. | Capulus, lat., poi-
gnée.
(1) Eu 1 513, pendant les guerres de r.'liglon dans le Dauphins, le capitaine
Ginr.n, envoyé au secours des habitants de Serres avec 1,500 honiaei, fut complete-
mcit battu par Montbrun, il la lia tie-Moai- Saison. — Celte défaite porta une atteinte
grave a sou honneur militaire, et le nom de Garju devint un terme de mépris.
«Google
du quetràs. 77
Gavelab, r. Mettre en fagots.
Giveo, x. f. Terrine, large plat de terre. | Garata et Gabata, lut.
Gaze, Gaio, adj. Piémontais, Piémontaise, Les sectaires qui pri-
rent en France le nom d'Albigeois s'appelaient en Italie Pale-
rini, Cathari ou Gaxari (Monastier, Hist. de l'égl. tand., p. 42.)
Geiant, s. m. Géant. | Jaian, rom. ; Giganlem, lat.
Gem, s. m. Gémissement. | Gem, rom. ; Gemitus, lat.
Gembr, e. Gémir. — Ind. prés.: Gbmou. I Gemere, lat.
Gekcil, s. m. Agacement des dents produit par les fruits verts.
Genèbre, s. m. Genévrier. | Genebre, rom. ; Juniperus, lat.
Gengivo, s. f. Gencive. ] Gengira, rom, ; Gingica, lat.
Gensar, p. Embellir, rendre plus joli. \ Gensar, rom. ; Âgenliare,
bass. lat. ; du latin Genttlis.
Gent. ». f. Nation, population, famille. | Gent, Gens, Gmt, rom.;
Gentem, lat.
Gerbo, s. f. Gerbe.
Gehman, o, adj. Germain, e. ] Germon, rom. ; Germanm, lat.
Ges, (irfr. Point, aucun.— En ges de luec, nulle part, | Ges, rom.
Gesto, s. f. Geste, manière. | Ge.Ua, rom.
Gibbous, o, adj. Bossu. | Gibbos, rom. ; Gibboso, ital. ; Gibbosus,
lat.
Gibbo.s. f*. Bosse. | Gibba, rom. ; (3(ra, ital. ; Gibba, lat.
Ginhankl, s. m. Chiffon, lambeau d'étoffe.
Gimpas, r. Chipper, pincer. I Capere, lat.
Ginjab, r. Faire des essais répétés.
Gisclab, t. Lancer un jet de liquide. | Gicla, bas Daupb.
Glandelio, s. f. Eclat de bois long et mince.
Glauvo, s. f. Eclat de bois large et mince.
Glas, s. m. Glaçon, glace. | Glas, rom.; Ghiacno, ital.; Glacien, lat.
Glêijo, s. f. Eglise. | Gleisa, rom. ; Chiesa, ital. ; Eeeksia, lat.
Gienab, '». Glaner. ] Gléner,v. (r. ; Glenaie, bass. lat.
Glbho, s./". Glane. | Glena, rom.
Glet, o, adj. Blet, te.
Gloubious, o, adj. Glorieux, se.
Gobi, o, adj. Engourdi par le froid, en parlant des mains. |
Gobi, bas Daupb.
Goffk, Goefo, adj. Grossier, maladroit. | Goffo, ital.
Goi, o, cri;'. Boiteux. | Tvioç
Gojour, adj. des 2 g. Sot, imbécile. | Gozzulo, ital., goitreux.
Gobho, s. f. et Gorri, s. m. Vieille vache.
Gouerjo, s, f. Gorge, défilé.
Gougna, s. f. Tumeur au cou ou à la joue. | Gaunha, rom.;
Gaugne, bas Dauph., visage, joue, mâchoire.
, v GoogIe
78 PATOIS
Gougo, s. f. Vieille vache qu'on engraisse pour la boucherie.
Goulus, s. m. Plaque d'eau. | Gorgolh, rom. ; rwJw, creux.
Gouitre, s. m. Goitre. | Goitre, v. fr. ; Goytron, rom.; Gozzo,
iial. ; Guttur, lat.
Gounelo, s. /". Jupe, robe de femme. I Gunèle, v. fr. ; Gonela,
rom. ; Gonetla, ilal. ; du grec rimj : femme.
Gouneloun, g. m. Jupon.
Goungounear, v. Gronder, murmurer. Bruit des abeilles et des
mouches. | tV/j-J^u.
Goula, Goura, s. f. Bouchée, gorg.te. | Goulée, v. fr. ; Golada,
rom.
Gourc, s. m. Amas d'eau dans un trou. | Gorc, rom. ; Gurge», lat
Goulo, Gouro, *. f. Bouche. | Goûte, v. fr. ; Gola et Goutta,
rom. ; Gula, lat.
Gouroun, s. m. Couloir dans les rochers. | Golet, rom. ; Gula, lat.
Gourgibro, s. /". Gorgerette, fraise autour du cou. | Gorgiera,
rom. et ital.
Gouru, o,adj. Goulu, j Golut, rom. ; Gutosus, lat.
G oust, s. m. Goût. | Cow.rf, v. fr. ; Gont, rom. ; Gitxto, ilal. ; Gms-
lus, lat.
Goutto, ». /". Goutte. | Gola, rom. ; Gutta, lat.
Goutilio, Gouteto, s. f. Petite goutte. | Coiete, rom.
Gouverh, g. mr ttiraetian du ménage, maniement des affaires,
Gra.s. m. Gré. | Grat, rom.; Goto, ital.; Cratum, lat.
Graicho, g. f. Graisse, i Graissa, rom.
Gramoun, s. m. Chiendent. | Gram, rom. ; Gramen, lat.
Graw, s. m. Grain. | Cran, rom.; Gianum, lat.
Grand, s. f. Graine.
Grana, adj. des igenr. Ayant beaucoup de grains. | Granatux,
lat.
Granier, s. m. Grenier. [ Granier, rom ; Granarium, tat.
GRA»»y s. f. Grange, i Granja, rom. ; Granea, bass. lat.
Grand, o, adj. Grand, e. | Grant, v. fr.
Graciniar, t>. Egratigner. | Grafinar, rom.
Grafiniêiro, s. f. Egratiguure.
Grapaut, s. m. Crapaud, grenouille. | Grapaut, rom.
Grapelous, o, adj. Rugueux, de nature à causer des excoria-
tions. | Gratelom, rom.
Grar, s. m. ; Graro, s. f. Vase en bois ou en terre, jalte. | Gra-
zat, rom, ; de Graal, vieux mot du moyen-âge.
Graret, ». m. ; Grarot, s. m. ; Grarito, s. f. Petit grar.
Gratar, v. Gratter, râper. | Gralar, rom. ; Grattare, ital. ; Cra-
tare, bass. lat,
, v GoogIe
DU QURYRAS. 79
Cratiliai, v. — Voy. Gatiuah.
Ghatilious, o, adj. Chatouilleux. | Titillosus, lat.
Gratuzear, t. Râper. I Gratuzar, rom. ; Grattugiare, ital,
Gratuzo, s. f Bàpe. | Graltugia, ital.
Ghavanso, s. /". Œdème des jambes.
Gravio, adj. /Sm. Se dil d'une femme enceinte. | Gratis et Gra-
tida, lat.
se Greizar, c. Se plaindre, murmurer. | Grauxar, rom; rp-j*-.>.
Greieo, s. /. Plainte. | Grawta, rom.
Gremechel, s. m. Peloton. | Glomicel, rom.; Gomitolo, ital.; firw-
mia, lat.
Greoihjés, s. /". plur. Restes de pain ou <),■ viande recueillis
par les mendiants. J VpsUè, ronger.
Grilh, s. m. Noyau, pépin.
GmnouR, x. f. Tristesse, disposition a verser des larmes. | Gri-
neza, rom.
Orotour, s. m. Grumeau, peloton de farine mal délayée.
Grouhel, *. m. Morve. | Grumus, lat.
Groumelear, r. Parler du nez, quand ou ne s'est pas mouché.
Groundar, v. Faire la mine, faire des reproches. Garder rancune.
Group, s. m. Nœud. | Groppo et Gruppo, ital.
Gnou par, v. Nouer.
Grouzelear, v. Manger des groseilles sur le groseillier.-* Se dit
aussi du bruit produit par la respiration quand elle est gênée
par des crachats. Râler.
Grouzëlo, s. f. Groseille.
Gsuélio, >. f. Gousse, cosse. | Gruela, rom.
Grus, s. m. Gruau. | Grutellum et Grutum, bass. lat.
Guech, o, adj. Strahique, louche. | Guer et Guérie, rom.; rawreç,
oblique, tortu.
Guers, o, adj. Tors, gauche | Guer, Guérie, rom.; rauidç.
se Guersar, r. Gauchir.
Guespo, s. /. Guêpe. | Guexpe, v. fr.; Vespa, ital.; Vespa, lat.
se Guihiar, r. Se remuer lentement.
Guiroun, s. ru. Fragment d'étoffe de soie.
Gtp, *. m. Plâtre, gypse. | Gyp, v. fr.
Ha bill a ment, s. m. Habillement. | Habillament, rom
Habit, x. m. Habit. I Habit, rom.; Habitux, lat.
;y Goo^Ic
80 PATOIS
Habitas, t> Habiter. | Habitar, rom.
Habitua*, v. Habituer. | Habituar, rom.
Habloun, s. m. Houblon.
Hardi, o, adj. Bien portant, hardi.
Haretar, v. Hériter. | Heretar, rom.; Heredilare, bass. lat.
Haretagb, s. m. Héritage. | Heretalge, rom.
Haretier, o, adj. Héritier. | Heretier, rom.
Harmis, prep. Hormis.
Heirous, o, adj. Heureux.
Herbo , s. f. Herbe. | Herba, rom. et lat.
Hrspital, s. m. Hôpital. | Hospital, v. fr.; Enpilal, rom.; Hospi-
lalû, ta t.
Hier, adv. Hier. | Hier, rom.; Heri, lat. — Hier sero, hier soir.
| Arser, rom.; lerséra, ilal.
Hikour, s. /. Humeur. | ïmor, rom.
Hmoim, adj. des 2 g. Souple, humide.
Home, s. m. Homme, mari. | Home, rom.; Homo, lat.
Hohbnet, s. m. Petit homme.
Homenas, s. m. Gros homme.
Hort, Houert, s. m. Jardin. | Orl, rom.; Hortus, lat.
Hoste, s. m. Hôtelier, aubergiste. | Honte, v. fr. et rom.
Hostio, s. f. Hostie. | Hostia, rom. et lai.
Houert. — Voyez Hort.
Hounest, o, adj. Honnête. | Honest, rom.
Hounour, s. m. Honneur. | Honor, rom. et Int.
Hounourar, v. Honorer. | Honorar, rom.
Hountoos, o, adj. Honteux.
Houro, s. /■. Heure.— d'Houro, de bonne heure. | Hora, rom
et lat.
Houssar, Haussar, v. Elever. — Voyez Aussar.
Houtamo, s. f. La grange, le haut de la maison.
HucH, s. m. Cri d'appel, i Uc, rom.; Huccus, bass. lat.; Hue, lat.,
ici.
Huchar, v. Crier, appeler. | Huchcr, v. fr.; Huchar e! Uchar,
rom.; Huccare, bass. lat.
Huech, n. de nomb. Huit. | Octo, lat.
Huëri, s. m. Huile. | Oleum, lat.
Huich, s. m. Ecluse. | O&Uum, lat.
Hus, s. m. Porte. | Us, rom.; Oxlium, lat.
Hurlar, ». Hurler. | Udolar et t/iwfa»-, rom.; f/Iwtare, lat.
Hurle, s. m. Hurlement, i Ululants, lat.
Human, o, a<&\ Humain. | Human, rom.; tfumanus, lat
Huhiko, s. f. Hémine, moitié du setier.
, v GoogIe
DU QUBTRAS. 81
Huminar, s. m. Mesure contenant demi-setier.
Huverkalio, s. f. Hivernage. Le nombre de bestiaux que l'on peut
nourrir l'hiver.
Huvernar, v. Hiverner, passer l'hiver. | Hibernare, lat.
Hlvkkn, Huvrrt. s. m. Hiver, j lient, v. fr.; Ivem, rom.; Riber-
nus, lat.
Hcvbrnouge, tidj. Se dit d'une plante qui peut passer ou qui a
passé l'hiver en terre. Se dit aussi d'un porc qu'on a déjà gardé
un hiver.
bkoumo, s. m. Ivrogne. | Ebrius, lat.
en art, Eicbart, s. m. Lieu défriché. | Exaratum, lat.
déio, s. f. Idée. | ldea, lat.
eio, s. f. Aire à battre le blé. | Eira, rom.; Area, lat.
mage, Esmage, s. f. Image. — On dit aussi, en confondant l'arti-
avec le substantif, Limage.
!ns, prép. Dans, profondément. | Ins et Inz, rom.; In et Intox,
lat.
mtra, s. f. Entrée, commencement. — A l'intra de janvier, au
commencement de janvier.
HTRar, Entras, ». Entrer. | EnVrar et Intrar, rom.; Intrare,
ital. et fat.
ou, pron. pers. Je, moi. I lo, v. fr.; Jm, rom.; Ego, lat.
>, s. f. Haine, aversion. — Prener en iro, prendre en grippe.
I Ira, rom. et lat.
sta, s. m. Eté. [ Esté, v. fr.; Xstatem, lat.
:stai, Estar, v. Rester. | Istar et Estar, rom.; Istare, bass. lat.;
Stare, lat.
Jabio, s. f. Cage, j Gabia, rom.; Gabbia, ital.
Jacou, s. m. Petite figure en bois, grossièrement sculptée, fixée
sur le claquet d'un moulin.
Jai, s. m. Contentement, joie. | Joi et Gaug, rom. ; Gioja, ital. ;
Gaudium, lat.
Jailh, o, adj. Se dit des animaux qui sont tachetés de blanc, j
Boitât, moucheté; Variut, lat,
, v GoogIe
82 PATOIS
airb, v. Etre couché. | Jazer et Jacer, rom.; Jacere, ital. et lat.
i, o, adj. Couché, ée.
ai pre tsrro, s. m. Véronique des montagnes, plante rampante.
àiâi, adr. Jamais.
. m. Aboiement, jappement. | Jap et Jaup, rom .
apar, ». Aboyer, japper. | Japar, rom.
. m. Coq. | Gai, rom.; Gallo, ital.; Gallus, lat.
alet, s. m. Petit coq. — Primevère à fleurs jaunes.
ansaho, s. f. Grande gentiane, i Gensana, rom. ; Gentiana, lat.
ANOUILH, *. m. Genou. | Genouil, v. fr. ; Gmolh, rom. ; Ginoc-
chio, ital.
ÀKouii.HEHo, s. f. Genouillère.
Jahouilbouks. A genoux. | A Genoillons, v. fr.; Genolhos,
rom.
aounb, Jaunr, o, adj. Jaune. | Jalne, v. fr. ; Giallo, ital.
aouto, Jacto, s. f. Joue. | Gaula, rom. et bass. lat. ; Gota, ital.
abar, ». Geler. | Gelare, lat. ; Gelar, rom.
arbio, *. f. Jarre. | Jarra, rom.
arut, s. m. Gros rat.
obi, o, adj. Joli, beau. | Joli, rom.
, s. m. Jeudi. — Voy. Dhoous.
ouc, s. m. Joug. | Gtoi/o, ital. ; Juaum, lat.
ooc, s. m. Perchoir. Quand les femmes pourchassent les poules
pour les faire coucher, elles crient : Ajonc, Ajouc.
ounca, s. f. Espèce de fromage blanc qu'on obtient en faisant
bouillir le petit-lait non clarifié. | Giuncata, ital., sorte de lait
caillé.
ounglar, t. Pincer, serrer entre deux corps durs.
ar, s. m. Gelée. | Gélo et Gielo, ital
ariho, s. f. Poule. | Géline, v. fr. ; Galina, rom.; Gallina, ital.
abbbt, s. m. Jarret.
arrêter, o, adj. Se dit d'un cheval ou d'un mulet qui a les
jambes de derrière tournées en dedans.
,rt, s. m. Gloire, honneur. - Farjart, s'enorgueillir, se préva-
loir.
as. s. m. Litière, paille et fumier des écuries. — Far lou jas,
faire la litière. | Jatx, rom.
assear, v. Etendre la litière.
avélo, s. f. Javelle. | Capulus, lat., poignée.
odrn et Jour, s. m. Jour. | JoretJorn, v. fr.;/or et Jorn, rom.;
Giorno, ital. ; Dinrnus, lat.
Jovnturo, s. f. Jointure, articulation. I Junhtvra, rom. ; Giun-
liira, ital. ; Junctura, lat.
, v GoogIe
bll QlIEYRAS. 83
ouve, adj. des s g. Jeune. | Jote, rom. ; JuvenU, lat.
iouvknt, s. m. La jeunesse, les jeunes gens, i_ Jonent, rom. ;
Juventus, lat.
'ouvis, o. Jouir, faire usage, consumer. — Le part, passé Jocvi,
Jouvio, signifie desséché, amaigri. — lnd. prés.: Jouvissou.
ouvious, o, adj. Joyeux, i Gavios, rom,
uau, v. Jouer. | Jogar. rom. ; Jocare, lat.
l'aihk, .Iuatoun, s. m. Joueur. | Jogaire, rom.
ddice, s. m. Bon sens, jugement, discernement. | Judieium,
lat.
uec et Juoc, s. m. Jeu. | Juec, Juoc, rom. ; Jocns, lat.
ignée, v. Joindre. — Part, passé : Junch, o. | Junher, rom. ;
Jung ère, lat.
vue, s. m. Juge, f Jutge, rom.; Judicem, lat.
ujar, c. Juger. | Jutjar, rom. ; Judicare, lat.
uliah, p. Egorger, juguler. | Jugulare, lat.
ulioour, s. m. Couteau servant a égorger les animaux.
unab, v. Jeûner. | Junar, rom. ; Jejunare, lat.
s. m. Jeûne. | Jejunium, lat.
uncha. s. f. Ce que peuvent contenir les deux mains ou les deux
bras rapprochés. | Joncha, rom.
■nus, v. Jurer. | Jurar, rom.
ubamewt, s. m. Jurement, juron. I Jurament, rom.
ust, o, adj. Juste ; à la mesure. | Just, rom.
usnsso, s. f. Justice. | Justida, rom. ; Justifia, lat.
Klap, s. m. Tesson, fragment d'un ustensile en terre. | En grec la
racine k).« a le sens de rompre ; c'est du reste une onomatopée.
Klapin, s. m. Fragment d'un fer de cheval.
Klapinear, v. Se dit du bruit que fait un Ter cassé quand le che-
val marche.
Klipo, s. f. Fragment, morceau d'une pomme, moitié d'un billot
fendu dans le sens de la longueur.
Kiile, s. m. Crible.
Krdpio, s. f. Crèche. | Greppia, ital.; Cribbia, v. saxon (A. Bra-
chet).
, v GoogIe
Labho, s. f. Bouche, lèvre. | Labbro, ilal.; Labrum, lat.
i.abhkarii, o, adj. Bavard
Lack, s. m. Lait. | Loch, rom. ; Latte, ilal. ; Laclem, lat.
Lacheiroun, s. m. Lailron ou laiteron. | Sonchus, lat.
Lacbuënio, s. f. Laitage.
Laid, o,adj. Laid, e.
Laibe, s. m. Larron.— Siou tengu couirto un taire, je suisretcnu
{à la maison) comme un larron. | Layré, v. fr.
Lahgoust, s. m. ; Langousto, s. /". Sauterelle. | Langouste, v. fr.;
Lingosta, rom. ; Locmta, lat.
Lano, s. f. Laine. | Lana, rom. ; Lana, lat.
Lantuan, s. m. Grand flandrin.
Lapab, v. Laper (onomatopée].
Lahg, Larjo, adj. Large. { Lare, rom.; Largus, lat.
Labjar, t. Faire sortir les hestiaux de l'écurie pour les envoyer
aux pâturages.
Lart, s. m. Lard. ] Lart, rom.
Las, s. m. Cordes servant à attacher les fardeaux sur le bât. |
Las, v. fr. ; Lots, rom, ; Laqueus, lat.
Lazanio, s. f. Espèce de vermicelle plat. | Lasagna, ital.
Lacs, s. m. Lac. | Lago, ital. ; Lacus, lat.
Lauzo, s. f. Pierre large et plate de nature schisteuse servant,
comme l'ardoise, à couvrir les maisons. | Lauza, rom.
Lauza, s. m. Partie de la maison couverte en lauzes.
Lavancho, s. f. Avalanche. | Latenge, v. fr.; Lavanca, rom.;
Latcinen, ail.
Lavab, v. Laver. | Lavare, lat.
Lavouiho, s. f. Planche pour laver le linge.
Lavodrar, v. Labourer. | Laeorare, ital. ; Laborare, lat.
Lazert, s. m. Lagramuzo, s. f. Lézard. | Lauzert, rom.; Lacertus,
lat.
Léri, s. m. Gros caillou, pavé. I Arn-aç, roche.
Leam, s. m. Fumier, i Limus, lat.
Lbcar, p. Lécher. | Lecar, rom.; Leecare, ital ; Ai«u
Lec, o, adj. Gourmand, de. | Lee, rom.; Leccone, ital ; A.ixm;.
Lbcuênio, s. f. Gourmandise, nourriture recherchée. [ Aumùc.
Legib, f. Lire. — Ind. prés.; Legissou. i Legir, rom.; Légère,
at.
;y Goo^Ic
DU QUEVRAS. 8;i
Légo, s. f. Lieue. | Lega, rom. et tlal.
Legour, s. m. Loisir. | Legor, rom.; Licere, Lit. — Ce mot est un
inOn employé substantivement (A. Brachet).
Lbgriho, s. f. Larme. I Lagrima, ital.; Lacryma, lai.
Lhichar, Laichar, ». Laisser, abandonner.— lnd.prés.: Laichou.
| Laxare, la t.
L El chus, s. f. plur. Eau de lessive. | Lessiu, rom.; LixioUa,
Int.
Lbicho, s. /". Lèche, tranche mince de pain. | Laische, v. fr.;
Zesca, rom.
Lende, s. f. Lenle. | Lendem, lai.
Lehgo, s. [. Langue. | Lengue, v. fr.; Lenga, rom.; Lingua, lai.
Lexguêlo, s, f. Petite langue de terre, de pain, etc.
Lens, adu.Eubas. | Liam, v. fr.; Laym, rom.
Lent, a. m. Relent.
Leougier ou Lougier, o, ad/. Léger. | Leugier, rom.; Leggiero,
îlal.; Leois, lat.; Leoiarius, bass. lat.
Leoure, a. f. Lièvre. | Leporem, lat.
Lbsoun, s. /'. Leçon. | Lectionetn, lai.
Lest, o, atfj. Joli, en parlant des personnes
Liam, *. m. Lien. | Liam, rom.; Ligamen, lat.
Lua «. Lier. | Liar, rom.; Ligare, lat.
Lihac, s. m., pour l'Ubac. — Voyez Ubac.
Libre, s. m. Livre. | Libro, ital.; Liber, lai
Libre, o, adj. Lihre.
Liberta, s. /. Liberté. | Libertas, lat.
Liecu, s. m. Lit. I Lteh, rom.; Lectum, lat.
Liechambo, s. f. JaiTetière ( lie-jambe ).
Libio, s. f. Ramasse, traineau.
Lieio, s. f. Corde plus longue que le Las. — V. ce mot.
Lindar, s. m. Seuil de la porte, pièce de bois eu travers, au bas
de l'ouverture d'une porte. | limen, lai.; Limitettws, bass. lai.
Linsor, .1. m. Linceul, drap de lit. | Lansol, rom.; Lcnzttolo,
ital.; Linceolum, bass. lat.; Linteum, lat.
Linsoro, s. f. La racine du Bunium bulbocastanum.
Liouham, v. Finir, achever.
Lisqubt, s. m. Etabli de cordonnier.
Liouro, s. f. Livre (poids). | Lhieura, rom.; Ltbra, lat.
Lip, o, adj. Gourmand, difficile pour la nourriture. [ De l'alle-
mand Lippe, lèvres (A. Brachet).
Listo, s. f. Liste, bordure, garniture de la chemise autour du
cou. | leinte, ail., bordure.
Litukio, s. f, Homie.
, v GoogIe
Livrêio, s. f. Ruban donné par les époux aux gens de la noce.
Lobio, s, f. Galorie au-devant de ta maison. | Loggia, ital.; Lobia,
en lombard ; Laubia, lat. du moyen-âge.
I.oubar, t. Scier des troncs d'arbre avec la scie dite Loubo.
Loubo, s. f. Scie qu'on appelle ainsi, parce qu'elle a des dents
de loup ; c'est celle qu'on appelle en français passe-partout .
Loup, s. m. Loubo, s. f. Loup, louve. | Loba, rem. ; Lupus, lat.
Loupo, s. f. Farine d'avoine, i Loppa, ilal., balle de blé ; Aotre;,
écaille.
Lourd, o, adj. Lourdaud, maladroit. | Lordo, ital.
Luoc et I.l'ec, s. m. Lieu. | Lttec, rom.; Lochs, lat.
Luenh, adv. Loin. I Loing, v. (T.; Luenh, rom.; Longe, lat.
Luio, s. f. Place, espace que peut occuper une personne, une
chose. | Locus, lat.
Ll-me, s. m. Lumière, lampe. | Lumen, lat.
l.LNo, s. f. Lune. | Luna, lat.
Luns, s. m. Lundi. — Voyez Diluns.
Luzer, v. n. Luire. | Luzir, rom.; Lucere, lat
Lupio, s. /". Loupe.
Mac, «de. Seulement. | Jfa que, bas Dauph. et Forez, pourvu que,
quoique.
Macah, ». Meurtrir, tacher par un coup porté, en parlant des
fruits ou du corps. | Macar, rom.
Makeiro, s. f. Tache, meurtrissure.
Macharelo, s. f. Champignon.
Macis, s. m. Ne s'emploie que dans cette expression, Gran-Hacis,
grand merci.
Hacuouro, s. f. Petite infirmité. I Macula, lat.
Haï ou Haï, adc. Plus, davantage, encore. | May, rom.; Mai,
ital.; Magis, lat.
Halio, s. f. Maille, tache. — Maiio su l'ueil, taie sur l'œil. |
Maglia, ital.; Macula, lat.
Maliar, e. Manger (en parlant des animaux).
M ali aire, s. m. Gros mangeur.
Man, s. f. Main. | Man, rom.; Manus, lat.
Maniho, Maneto, s. f. Petite main. | Jfonina et Manino, ital.
;y Goo^Ic
Mahcar, ». Manquer, faire défaut. I Mancare, bass. lat.; Mancus,
lai.
Mandas, t. Envoyer. | Afandare, ital.
Manhar vio, renvoyer. | Mandar t-ia, ital.
Manear, «. Manier. | Manicare, bass. Int.
Manelio et Maheto, s, f. Anse, poignée. | Maniai, ital. et lat.
Makeous, o, adj. Qui touche à tout.
Mandragour, s. m. Gros garçon qui affecte des manières d'enfant.
Mankt, o, ou Harhet, 0, adj. Sale, malpropre.
Hanetear, v. Salir.
Hanetier, s. m. Saleté, ordures.
Mangamio, s. f. Défaut physique, infirmité. | Magagtta, ital.
Manin, s. m. Chaudronnier ambulant.
Manir, t». Rester tranquille. — Pouo pa manir, il ne peut rester
tranquille, i Matière, lat.
Manjae, v. Manger. | Manjar, roui.
Maktbl, s. m. Manteau. | Mantel, rom. et v. fr.
Hantelino, s. m. Petit manteau.
Mantbo, s. f. Sac de peau de chèvre pour mettre la farine. | Man-
tica, lat.
Mahtier, s. m. Nappe. | Manlile, ital. et lat.
Manzo, s. f. Génisse. | Mamo, ital., bœuf; Mansotla, Ual. , gé-
nisse.
Hakzot, s. m. Veau d'un an.
Mar, s. f. Mer. | Mare, lat.
Mar et Mal, s. m. Mal. | Mar, v. fr.; Mar, rom.; Malum, lat.
Mar, o, adj". Pauvre, terme d'attendrissement et de commisération,
quand on parle des morts. - Moun mar depqyre, mon pauvre
père.
Maraht, s. m. Bouton recouvert de croûtes.
Marate et Malate. o, adj. Malade. | Maleaptus, lat.
Maraoit etMALADiT, o, adj. Maudit, mauvais. | Maladetto, ital.;
Matedictm, lat.
Marawciodn, s. f. Malédiction. | Maledictio, rom. et lat.
Maravilio, s. f. Merveille. | Meravilia, rom.; Maraviglia, ital.;
Mirabilia, lat.
Marc, s. m. Mélange de poussière de chaux, de sable et d'argile
que l'on metdans les cuisines et autres pièces du rez-de-chaus-
sée, pour remplacer le plancher. | De la bass. lat. Marcare,
presser, et du latin, Marctis, marteau. Pour faire le marc, on
pétrit le mélange et on le foule, on le presse très-fortement.—
Voir Margbar.
Marcoutear, d. Faire des dessins sur le bois avec le couteau.
, v GoogIe
88 PATOIS
Maiestruch et Maiestruch, o, adj. Mal élevé, malotru. I Malas-
truc t rom.
Marpach et Halface, o, adj. Laid, mal fait.
Marpar, et Halpar, r. Mal faire. | Valfar, rom. ; Malefaeere, lat.
Marfazeht et IIalfazent, o, adj. Malfaisant.
Margailh, s. m. Temps pluvieux et désagréable.
Margailhar, v. Faire mauvais temps, pleuvoir ou neiger.
Margrar ou Marjar, v. Endurcir la terre fraîchement labourée
(se dit de la pluie) ; fouler la terre avec les pieds. | Marcare,
hiiss. lat.
Margour et Margue, s. m. Manche. | Mamtbrium, lat.
Margour ai, v. Emmancher.
Maigiritous, o, adj. Qui fait quelque chose à regret. | De Mal
et Grat, rom.
Maroto, s. f. Boule de neige, masse de beurre. | Melote, bas
Daoph.
Marra», s. m. Déblai, décombres. | Materiamm, bass. lat.;
Merrain, bas Dauph.
Marri, s. m. Petit enfant. Terme dont on se sert pour plaindre
quelqu'un qui est dans l'affliction. | Marrir, attrister, v. fr.
Marri, o, adj. Mauvais. | Malus, lat.
Mars, o, adj. Pourri, corrompu. | Martio, ital. ; Marcidus, iat.
Marsar, p. Pourrir, corrompre. | Marciare et Marcire, ital. ;
Marcescere, lat.
Martalia, s. f. Grand clou à grosse léte, servant à clouer les
grosses pièces d'une charpente.
Martel, s. m. Marteau. Dent molaire. | Martel, v. fr. et rom.
Mabteléiho, s. f. Petite enclume dont se sert le faucheur pour
battre sa faux.
Martodb, s. f. Martre, fouine. | Martora, ital. ; Maries, lat. ;
Martalus, bass. lat.
Martrechir, t. Maltraiter, défigurer par des coups. — lnd. prés :
Martrechissod.
Martueilh, o, adj. Qui a l'oeil masqué, barbouillé.
Marvourguer, s. m. Mauvais vouloir.
Mas, s. m. Ensemble de propriétés situées dans le même quar-
tier. | Mamus, bass. lat.
Mascle, adj. Mâle. 1 Masle et MascU, v. fr. ; Mascle, rom. ; Mas
eu lus, lat.
Masco, s. f. Sorcière.
Massas, v. Donner des coups de corne, se heurter avec la tète
(en parlant des bœufs et des moutons).
Masso, s.f. Masse. | Massa, ital. ; Massa, lat.
, v GoogIe
du ijuuyràs. oit
Massuc, adj. Homme entêté, opiniâtre.
Massucar, v. Heurter avee la tête. — Voy. Suc
Mastear, v. Mâcher. | Masticare, ilal. ; Manticare, Int.
Mastealio, s. f. Pain mâché que l'on donne aux enfants qui
n'ont pas de dents.
Mat, o, adj. Fou, folle. I Matto, ilal.
Mataras, s. m. Matelas, j Materas, v. fr. ; Malerasso, ital.
Mastrimar, t. Manier sans cesse.
Mauto, s. f. Terre glaise délayée et pétrie dans l'eau, servant de
mortier. | Mattha, lat. ; Maïfla — : Voyez Pauto.
Mavrb, s. f. Mère, matrice.— Mayregrand, grand mère. | Mayre,
rom. ; Madré, ital. ; Mater, lat.
Mayhastro, s. f. Marâtre. | Mayraslra, rom.
Mazahtar, r>. Palper, examiner par le toucher. Soupeser.
HRan, .s. m. Bercail. I Meian, rom.; Medianus, lat. — XàuSpa,
parc, étante, lieu clos.
Meichihab, v. Maehurer. I Maschurer, v. fr.
Mbichoun, s. m. Moisson. | Messionem., lat.
Meicuoukar, t. Moissonner.
Meijoun, s f. Maison, i Mayso, rom,
Meirar, v. Mûrir. | Maturare, lat.
Mbirar, v. Changer de lieu. I Mutare lat.; nntdpttv.
Mbirino, s. f. Marraine. | Sfadnna, ital.; Matrina, bass. lat.
Mêiro, s. f. Chalet, habitation où l'on va passer une partie de l'été.
— Voy. Meirah.
Meir, o, adj. Mûr, mûre. | Maturus, lat.
M el, s. m. Miel. | Mêle, ilal. ; Met, lat.
Meleto, s. f. Omelette.
Mellio, s. f. Mais.
Menagibr, o, adj. Ménager. | Menagier, v. fr.
Meineage, s. m. Ménage. | Mesnage, v. fr.
Mendic, s. m. Garçon | Mendie, rom.; Mendiais, lat., mendiant.
Le garçon est en quête d'une femme?
Mhhdio, s. f. Fille; jeune fille en quête d'un mari. | Mendiga,
Menestro, s. f. Ecuellée. | Minestra, ilal.: soupe.
Mrno et Mino, s. f. Mine.
Menouiro, s. f. Lisière servant à conduire les enfants.
Mendrb, adj. des S g. Moindre.
Menue et Mendre. Enfant, cadet. | Meure, v. fr. ; Mendie, rom.;
Minor, lat.
Mens, adv. Moins. | Minus, lat.
Meut, s. m. Esprit, sens, raison, attention, — Tenément, faites
, v GoogIe
attention; Perdre tournent, perdre l'esprit. | Ment, roui.; Mens,
lat.
Msktastri, s. m. Menthe aquatique. | Mmtmtr e,xom.; Mentastro,
ital.
Menurilh, s. m. Feuilles ou aiguilles du sapin et du mélèze. | Mi-
nutus, lat., petit.
Merendo s. f. Repas de midi. | Merenda, lat. ; de Méridien : midi.
sb Mrrendar, d. Faire son repas à midi, diner.
Heriske, s. m. Millésime. | Miliesimus, lat.
Merlusso, s. f. Merluche, morue, i Merluce, v. fr. ; Merluzzo,
ital.
Mermar, p. Diminuer, baisser. | Mermar, rom. ; Menomare, ital.;
Minuere, lat.
Merso, ji. f. Manière, façon, espèce, qualité. | Du latin Mertis,
marchandise.
Merze, s. m. Mélèze.
Mes, s. m. Mois. | Mes, rom.; Mensis, lat.
Muscla et Mesclo, ». f. Mélange de foin et de paille servant à
nourrir les bestiaux.
Mesclar, r. mêler, j Mesclar, rom.; Misculare, bass. lat.
Mescle, Mesclo, adj. Hélé.
Mesgardo, s. f. Mégarde. 1 Mesgarde, v. fr.
Mesprés, ». m. Mépris.
Mespresar, «. Mépriser. | Me&priser, v. fr.
Mespresous, o, adj. Méprisant.
Mesprrso, s. f. Méprise.
Mestieh, s. m. Métier. | Mestier, v. fr.
Mestre, s. m. Maître. - Se bitar à mettre : se mettre en service
| Maistre, v. fr.; Mestre, rom.; Magister, lat.
Mestresso, s. f. Maîtresse.
Meyha, s. f. Les enfants en général, la famille. I Muimie, v. fr.;
Maynada, rom., suite d'un seigneur. Du germain Arimania ?
Mevrino, s. /*. Marraine. | Madrina, ital.; Matrina, bass. lat.
Mrvta, s. f. Moitié. | Meital, rom.; Meta, ital.; Medietas, lat.
Mezan, o, adj. Moyen, de moyenne grandeur. | Mezzano, ital.;
M ed tamis, lat.
Mézo, s. f. Ancienne mesure pour le vin.
Mi, pron. pers. Moi.
Mico, s. f. Pain très-petit, de forme oblongue. | Mica, lat., miette
Miei, s. m. Milieu. | Miels et Mets, v. fr.; Médius, lat.
Mikijour et Mijour, s. m. Midi, i Mezzodi et Mezzogiorno, ital.
Mieinuech et MiNtiECH, s. f. Minuit. ] Mezzanotte, ital.
Mirilh, adv. Mieux, j Melius, lat.
Miou, Mio, pron. poss. Mien, mienne. ] Meus, Mea, lat.
, v GoogIe
Dit QUEÏItAS. 91
Miounar et Miauhab, r. Miauler. — Ind. prés.: Miaoukoc.
Miràilu, s. m. Miro'r. | Miralh et Miraill, rota.; Miraglio, ital,
Mitocartoun, s. m. Mousse de Corse. I Helminthocorton, lat.
Mito, s. f., Mitoun, s. m. Gants en peau, n'ayant que le pouce
séparé; mitaine.
Modi, s. f. Bon sens, raison. I Modus, lat.
Moio, s. f., MoiEs au plur. Petites manières, minauderies. — Se
dit des manifestations qu'on observe chez les jeunes enfants qui
ne savent pas encore parler.
Mole, s. m. Moule. I Modle et Molle, v. fr.; Modello, ital.; Modu-
las, lat.
Mooun, adj. des 2 g. Aîné. | Major, lat.
Moue, ». m. Lumignon. | Moccolo, ital.; Myxus, lat.
Moccarel, o, aâj. Moqueur, moqueuse.
Mouel, o, adj. Humide ; mou, molle. — I.ou lens es mouel, le
temps est humide ; | Mol, v. fr.; Mollis, lat.
Mouerdre, v. Mordre I Mordere, lat.
Houero, s. f. Meule. | Mola, ital. et lat.
Mo obère, p. Moudre. — Part, pass.: Moour, o. | Maldre, v. fr.;
Molere, lat.
Mouert, s. f. Mort. | Mortem, lat.
Mouert, o, adj. Mort, morte. | Mortum, lat.
Mouestro, s. f. Montre.
Mouffo, s. f. Moisissure, mousse. | Mu/fa, ital.
Mocicho, s. f. Mouche. [ Mousche, v. fr.; Mosca, ital.; Musca,
lat.
Modicbilioun, s. m. Moucheron.
Moules, s. m. Dégel. I Mollire, lat.
Mouliar, v. Tremper la plume dans l'encre.
Houlio, s. f. Encrier.
Moumet, o, adj. Imbécile, nigaud.
Mounjo, s. f. Religieuse. | Monja, rom.
Mounbo, s. f. Monnaie. | Moneta, ital. et lat.
Mounino, s. f. Singe ( Mona, espag.
Mountar, v. Monter. — Ind. prés.: Mouektou.
Mooure, v. Mouvoir, partir, se mettre en route. — Indic. prés.:
Hoouvou. j Motre, rom.; Morere, lat.
Mougu, o, part. pass. de Mooure. | Mogut, rom.
Mourdacbes, s. f. plur. Moralités.
Movrdanio, s. f. Morceau enlevé avec les dents, en une fois.
Movrdeiso, s. f. Morsure.
Mourin, 8. m. Moulin.
Mourinier, s. m. Meunier. | Molinariw, bass. lat.
;y Goo^Ic
92 PATOIS
Mourrailh, s. m. Muselière ; poche en guise de muselière dans
laquelle on met du foin aux bâtes de somme pour qu'elles
puissent manger en marchant. — Se dit aussi d'une pièce cou-
sue au bout d'un soulier percé.
Mourrailhar, v. Museler.
Mourralio, s. f., MouRRALioim, «. m. Même sens que Mourrailh.
Mourrb, s. m. Visage. | Mourre, v. fr. ; Morr, rom., museau;
Musus, bass. lai.
Mourus, s. m. Pissenlit (plante).
Mourraha, s. m. Mort aux rats. Arsenic.
Mourtar, Mourtrllo, adj. Mortel, mortelle. | Mortal, v. fr.
Moustalia, s. f. Mille-feuille (plante); on l'applique sur les con-
tusions.
Mousclo, s. f. Cône creux en métal que l'on ajuste à la pointe du
fuseau pour retenir le fil, quand on file.
Mouser, v. Traire le lait. | Mutgere, lat.; Mouire, Mouge, For.;
Mouze, bas Dauph.
Moussur, s. m. Monsieur.
Moustas, s. m. Visage. — Coup sur le visage ; momifie ] Jfoa-
taccio, Mostacciata, liai.; MwtbE, lèvre supérieure.
Moustbébo, s. f. Belette. | Mustela, lat.
Moustrar, t. Montrer. — Ind. prés.: Mouestrou. | Monslrtr, v.
fr.; Monstrare, lat.
Mour, s. m. Mot. i Motto, ital.; Muttum, bass. lat.
Moût, o, adj. Se dit des moutons et des chèvres sans cornes. —
Se dit aussi de la coiffure de deuil qui est sans garniture. | Jlfit-
tilfta, lat.
Mouto, s. f. Motte de terre. Meule de foin. Tout le foin amassé
dans le fenil. | Meta, lat.; Metula, bass. lat.
Hua, s. f. Le linge sale de la semaine (que l'on a changé). |
Mutare, lat.
Muando, s. f. Chalet. | Mutare, lat. (1).
Muab, r. Emmaillolter. | Mudar, rom.; Mutare, lat.
Mufpir, v. Moisir. — Ind. prés.: Mumssou. | Mu/fare, ital.
Muoulo, s. f. Moelle. | iledulla, lat.; Muilôt.
M cour et Mul, s. m. Mulet. | Mul, v. fr ; Mul, rom.; Mulus, lat.
Muouro et Mulo, s. f. Mule.
(I) Pendant l'alpage, c'est-à-dire pendant la saison uù les trunpeim se nourrissent
au dehors, ceui-ci moulent de chalet M chalet, épuisant les pâturages au (ur el i
mesure qu'ils arrivent a naturilé ; les troupeaui redescendent ensuite, nabilant succes-
sivement les mêqei chalets en ordre inverse.
, v GoogIe
DU QUEYRAS.
Muret, s. m. Marmotte. | .(fus, lat.
Murio, s. f. Saumure. | Muria, lat.
Mûrir, v. Mourir. — Ind. prés.; Muérih:. | Mori, lat.
Musel, g. m. Museau. | Mmel,v. fr.
Mot, o, adj. Muet, muette. | Jfwf et Mats, rom.; Mutus, lat
Mutin, o, adj. Têtu, obstiné.
Moui.io, s. f. Muraille.
Muraliar, v. Boucher une ouverture par un mur; murer.
Mourtubri, s. m. Extrait mortuaire.
Moughoour, s. m. Mouchoir.
M u sarde a r, v. Musarder.
Hussard, o, adj. Muxard.
Nadar, v. Nager. | Nadar, rom. ; Natare, lat.
Naffro, s. f. Balafre. | Naflra, rom. — Même origine que le verbe
Nacrer et le vieux français Najfrer, de Nafar, instrument
tranchant, en langue Scandinave (A. Brachet).
Naïcb, s. m. Routoir. | Nui, rom.; Nais, bas Dauph.
Naïcher, v. Naître. — Part. pass. Naichl, o. | Nascere, ital. ;
Nanci, lat.
Naigear et Nauar, v. Être plongé dans le routoir, en parlant du
chanvre.
Napourier, h. m. Bardane (plante).
Nankt, s. m. Nain. | Nanus, lat. ; Nano, ital.
Narkio, s. f. Narine. | Naris, lat.
Nas, s. m. Nez. | Nos, rom. ; Naso, ital. ; Nasus, lat.
Nastar, v. Flairer.
Nrar, v. Noyer. | Necare, lat. : proprement faire périr, puis faire
mourir dans l'eau (A. Brachet ).
Nhblo, s. f. Nuages, brouillard. | Nebbia, ital.; Nebula, lat.
Nerou, s. m. Neveu. | Nebot, Nebots, rom. ; Nepos, lat.
Nec, o, adj. Morne, qui boude. | Ntîxoî, dispute, querelle.
Negar, v. Nier. | Negare, lat.
Neichenso, s. f. Vulve, naissance.
Neoo, s. f. Neige. | New, rom. ; Neve, ital. ; Six, lat.
Nebvi, *. m. Nerf. | Nerws, lat.
;y Goo^Ic
04 PATOIS
Nbhvioous, t>, ad). Nerveux. | Nerrosus, lat.
Nisci, 10, adj. Ignorant, niais, idiot. | Nesciu», lat. ; Nier, v. fr. ;
Nescio, ital.
Nesso, s. f. Nièce. | Nelsa, rom. ; Neptia, bass. lat.
Net, o, atfj. Propre, net. i N'itidus, lat.
Netear, e. Nettoyer.
Nia, a. /". Nichée.
Niar, s. m. Œ u" qu'on laisse dans le nid pour rappeler la poule.
Niaich, Niaijo, adj. Niais, niaise. Qui pleure pour peu de
chose.
Nier, o, adj. Noir, e. | Nier, rom. ; Nero, ital. ; Niger, bt.
Nierzir, c. Noircir. — Ind. prés. Nierzissou.
Niflar, c. Renifler, priser du tabac. | Nijler, v. fr. De Nif, net,
basallem. (A. BrachetJ.
Nilio, s. f Fleur de colchique.
Nito, s f. Limon formé de sable très-fin sur le bord des rivières
et des ruisseaux.
Nivel, s. m. Niveau. | Nivel, v. fr. ; Libella, lat.
Nivoimo, s. f. Nuage, nuée. | Nucola, ital, ; Nebula, lat.
Nivour, adj. Nuageux.
Noces, s. f. plur. Noces. — N'a pas de singulier, comme le latin
Nuptiie.
Nouélo, *. f. Jeune brebis qui n'a pas encore eu d'agneau. |
Novella, lat.
Noou, Novo, adj. Neuf, neuve. | iVow, rom. ; Noms, lat
Noou, «. de nombre. Neuf. | Norem, lat.
Normo, s. f. Liste sur laquelle on porte le nom des écoliers qui
commettent des fautes. | Norma, lat. : règle.
Nostrk, Nostro, adj. poss. Notre. | Nostre, v. fr, : Noster, Nok-
tra, lat.
Noucebt, o, adj. Innocent, idiot.
Nous, s. m. Nom. — Coumo anéou nounï Comment vous nppelez-
vous? — Ai noun Noti; je m'appelle Jeannot | Somen,
lat.
Noun, nig. Non.
Noun, s. m. Nœud, articulation des phalanges. | Nodus, lat.
Nouzar, v. Oser. On dit N'auzo pa, il n'ose pas. On a fini par
confondre la négation avec le verbe et n'en faire qu'un mot. -
Voy. Ouzar.
Nousk, ». f. Noix, i Nucem, lat.
No ut a ai, s. m. Notaire. | Nolary, rom ; Noiarius, lat.
Nouvel, s. m., Nouvelo, s. /. Nouvelle.
Nouvel, o,adj. Nouveau, nouvelle. | Nouvel, v, fr.
, v GoogIe
Du ûubyras. 9o
Noovrno, s, f. Neu vaine | Novena, bass. lat. , du lai. Novem.
Nouvkbbbh, s. m. Novembre. | November, tat.
Nukch, s. /. Nuit. | Nuech, rom.; Noctem, lat.
Ncecbour, s. m. Hibou. Personne qui a l'habitude de travailler
la nuit.
Nihssh, v. Nuire. | Nocere, lat.
Nuiso, s. /". Préjudice.
Niirir et Nourrir. — Ind. prés.: Nourhissou. I Nutrire, lat.
Obro, s. f. Ouvrage, occupation, travail. | Obra, rom.; Opéra,
lat.
Oc, adv. Oui (n'est presque plus usité) | Oc, rom.
Oi, adv. Oui. | Oï, v. fr.
Oicbo.s. f. Entaille, coche. | Cocea, ital.
Okle, s. m. Ourlet, bordure. | Orle, v. fr. ; Orlo, ital.; Orula,
bass. lat. ; du lat. Ora, bord.
Orlês, s. f. piur. Ansérïae (plante].
xn Orto, lot. adv. Sur pied, en agitation
Orvo, s. f. Ou dit d'un enfant ou d'un animal qui en naissant est
très-petit ou qui a les apparences d'un avorton ; A just l'orto,
il est à peine formé. | Du lat. Oriri, naître.
Oubligba, s. m. Merci.
Odbligrar, v. Obliger.
Oubhage, g. m. Ouvrage. | Obrage, rom.
Oubbibr, g. m. Ouvrier. | Ovrier, v. fr. ; Obvier, rom.
Oubribro, s. f. Ouvrière.
Orri, o, ou Horri, o, adj. Horrible. | Orres, rom. ; orribile, ital.;
horridus, lat.
Oiicgi. ou Aucbl, s. m. Oiseau. | Auzel, Aucel, rom. ; Augello,
ital.; Aucellus, bass. lat.
Ouffrir, ». Offrir. Offrir le pain béait. — lnd. prés. Opfrou;
part. pass. Ouffert, o.
Ocichens, s. m. plur. Absinthe (plante).
Ouire, s. m. Outre. | Oyre, rom.; Utrem, lat.
Oulo. — Voy. Obro.
Oumbro, s. f. Ombre. | Umbra, lat.
, v GoogIe
96 PATOIS
Ouncle, s. m. Oncle. Terme de respect dont on se sert pour les
vieillards : l'ounele Pierre. On dit le plus souvent l'Oiwîch pour
l'Ouncle. I Avunculus, lot.
Ounço, s. f. Once (poids).
Ounco, s. f. Articulation des phalanges des doigts. | L'nms, lat.
Oundo, s. f. Onde. | Unda, lat.
Ounglès, s. f.plur. Pas d'àne (plante).
Ousglo, s. f. Ongle. | Ungla, rom. ; Cngula, lat,
Ounze, n. de nombre. Onze.
Ougner, r. Oindre. On dit souvent Vougner. — Part. pass.
Uhch, o. I Ungere, lat. ; Ugnere, ital.
Ouncu, s. m. Oint, onguent. | Unck, rom.
Ounch, o, adj. Oint, ointe. | (/ncft, a, rom.
Ourduro, s. /". Ordure, saleté. | Du lat. Horridus.
Ourjas, s. mi. Se dit d'une femme sans ordre, peu soigneuse.
Ourgiieil, s. m. Orgueil. | Orgoglio, ital.
Oubbuo ou Aurelio, n. f. Oreille. ] Aurelha, rom.; .li-ricula,
lat.
OuRELiotw, s. m. Coup de la main sur l'oreille.
Ourino, s. f. Urine. | Ourina, rom.; Urina, lat.
Ouro et Ouio, s. f. Marmite. | Ola, rom.; OUa, ital.; Oita, lat.
Ouruvar, t. Faire des ampoules.
Ouruvo, s. f. Ampoule; tumeur de la peau formée par un liquide
soulevant l'épi derme.
Oussanès, s. f. plur. Hauteurs. — Voir Aussar.
Oiiva, s. f. Lait de ponle.
Ouvir, v. Entendre. — Voir Auvir.
Ouzar ou Auzab, c. Oser. | Audere, lat. — Voir Nouzah.
Pa, ode. Pas.
Pacho, s. m. Marché, pacte. • Pactum, lat
Palastro, s. f. Tôle.
Pallioro, s. f. Temps ou une femme est en couches; femme en
couches <qui est sur la paille, qui est au lit). 1 Paillola, rom.;
Pagliola, ital.
Pallio, s. f. Paille.
Pau, s. m. Pain. | Panem, lat.— Pan rousset, pain bis.
Panrar, v. Essuyer, enlever. | Du latin Pannus, morceau de drap.
chiffon.
;y Goo^Ic
I)U QUEÏKA9. 97
Panwaman, s. m. Essuie-mains. | Panaman, bas Dauph.
Panel, *. m. Pan d'an habit; panneau d'une porte. | Pannello,
ital.; Pannus, Int.
Panelear, v. Agiter les pans de son habit en courant.
Panodilb, s. in. Pièce d'étolTe attachée au-dessus de la queue
d'une brebis, pour l'empêcher d'êire fécondée.
Pakouilho, s. f. Brebis portant le panouilh.
Pakdecoustès, s. f. Pentecôte. I Pantlecosta, rom.
Panteizear, v. Rêver, avoir des songes. | De atnvrasif, vision.
Paraulo, x. f. Parole. 1 Paraula, rom.; Parabola, lat.
Parandier, s. m. Fonlonnier. | Parador et Paraire, rom.
Paras, «. Fouler le drap, i Parare, lat., apprêter.
seParar, v. Se défendre, se garantir de.
Parania, n. f. Pelletée. | PaUOa, ital.
Pare, s. f. Paroi, muraille. | Paret et Paretx, rom.; Paries, lat.
Paret, s. m. Palet, i Pala, lat.
Pareto, s. /". Palelte.
Par êi cher, r. Paraître, i Parescere, bass. lat.
Parbilb, «. m. Paire, couple. | Parelh, rom.; Pariculm, bass.
lat.; Par, lat.
Pauferre ou Palferre, s. m. Pince en fer, levier (pal de fer). |
Palus, lat.
Pari, o, adj. Pâle. | Pallidus, lat.
Pario, s. f. Compagne, en parlant de la femme par rapport à son
mari. < Par, rom. — Au moyen-âge on disait : Ma per, ma
pareille, pour, ma femme.
Pario, s. f. S'emploie dans cette expression : Far pario, faire
compagnie. | Paria, rom., société.
Parissa, s. f. Palissade. [ PalUsiata, itat. — Du latin Palus,
pieu.
Parlambntear, v. Parler, dans le délire.
pARoet Palo, s. /*. Pelle. 1 Pala, ital. et lat.
Parocc, s. m. Maladroit.
Parmo, s. f. Paume de la main. | Palme, v. fr.; Paltna, lat.
Pahoodr, s. m. Foulon.
Parpalioun, s. m. Papillon. | Parpaglione, ital.
Parpëlo, s. f. Paupière. I Palpebra, lat.
P absous, o, adj. Paresseux.
Partenso, s. f. Partance, départ. | Partenza, ital.
Pas, s. f. Paix. | Paix, rom.; Pax, lat.
Pas, s. m. Pas. | Pas&us, lat.
Pasqués, a. f.plur. Pâques | Pasques, v. fr.; Pascha, lat.
Pasquibr, n. m Pâturage. | Pasqttier, rom.
, v GoogIe
08 PATOIS
Pasqciiiab, t>. Pâturer.— lad. prés.: Pascairou. | Pascere, lat.
Pastah, z. Pétrir. | Impastare, ital.
Pasto, *. f. P»te. | Poste, v. fr.
Pastouh, s. m. Quantité de pâte que le boulanger travaille à la
fois.
Pastis, *. m. Pâtre, berger. | Pattre, v. fr. et rom.; Poster,
lat.
Pastubo, g. f. Pftture, fourrage, t Posture, v. fr.; Pastura, lat.
Passai,». Passer, expirer, mourir.
Patakd, o, adj. Tout nu, déguenillé.
Patksno, ». f. Lent, lambin. [ Baderne, bas Dauph.— de Badare,
bass. lat. et italien ; Bada, bas Dauph.; Bayer, v. fr.: rester
immobile en ouvrant la bouche.
Patkk.no, ». f. Flambée. Se dit d'un feu vif et de peu de durée
produit par du menu bois.
Patet, o, et Patouilh, o, adj. Minutieux, timoré, peureux,
timide, indécis.
Patib, o. Souffrir. — Ind. prés.: Patissou. | Patiri, bass. lat.;
Pati, lat.
Pato, s. f. Linge servant de lange.
Patouilb. — Voyez Patbt.
Pacc, adv. Peu. i Poeo, ital.; Paueus, lat.
Paube, s. m. Pauvre. | Poure, v. fr.; Paure, rom.; Povero, ital.;
Pauper, lat.
Paoso, s. f. Pause, lieu où l'on s'arrête pour se reposer. | Pansa,
Pauto, g. /. Boue. | Pauta, rom.
Patchei, v. Paître; donner a manger avec une cuillère aux
enfants. ] Paysser, rom.; Pascere, bass. lat.; Pasci, lat.
Patbe, s. m. Père. | Payre, rom.; Patrem, lat.
Pavoun, g. m. Paon. | Pavonem, lat.
Paii, o, adj. Se dit d'un cheval ou d'un mulet doux et tranquille,
paisible. | De Pax, lat.
Pé, g. m. Pied. | Pe., rom.; Pes, lat.
Pea, g. f. Empreinte du pied sur le sol ou la neige. | Peda,
lat.
Pras, s m. Drap de laine qu'on met par-dessus les langes, en
emmaillottant les enfants. | De UatSixiç ( Honnorat ).
Peas, s. m. Emplâtre. ■ De Pictm, lat.
Pécha, s. m. Péché. | Peccatum, lat.
Pbcbaïie, adv. Terme de compassion, de tendresse.
Pkchikr, s. m. Ancienne mesure pour le vin. | Pichier, rom.,
cruche ; Bicckiere, Pecehero, ital.
, v GoogIe
nu QUBYIUS. 99
Pechit, o, adj. Petit, e. | Picciolo, Piceolo, ÎUl.
Pecour, s. m. Montant d'une chaise, d'nn lit l Pecollus, bass. ht.
Pbbr, s. m. Poil, cheveu. | Pel, rom.; Pelo, ital.; Pilus, lat.
Pberalio, s. f. Pelure, pean des fruits, des p] mies.
Peërar, «, Peler, éplucher. | Pilare, lat.
Peêhous, o, adj. Poilu. | Pilosus, lat.
Pegas , s. m. Emplâtre. — Se dit d'une grande quantité de neige
tombée en nne fois.
Pbgo, s. f. Poix. | Pega. rom.; Picea, lat. ; du grec nauxn, pin.
Pbqoubo, s. f. Térébenthine qui coule des conifères.
Pmoumas, s. m. Emplâtre; au fig., personne lourde, pesante, sans
activité.
Peur, t Payer. — Ind. prés, : Paiou. | Pagare, ital.; Pacare, lat.
Peichouh, s. m. Poisson. | Peytson. rom.; Pexeio, ital.; Piteem,
lat.
péile, a. m Poêle. — Pièce du rez-de-chaussée chaulfée par
un poêle.
Peire, nom d'homme. Pierre. | Peire, rom.
PÊiRin, s. m. Parrain. | Payri, rota.; Patrino, ital.; Patrinu»,
bass. lat.
Peiro, s. f. Pierre. | Peyra, rom.; Piatra, ital.; Petra, lat.
Peibilio ou Peïheto, s. f. Petite pierre.
Pbiro-moubbto, s. f. Roche qui se délite. Roche schisteuse.
Peiror, s. ni. Chaudron. | Pairol, rom.
Peirouribr, *. m- Chaudronnier. | Pairolier, rom.
Peibouba, s- f. Chaudronnéc.
pBiTBiLR, s. m. Poitrail. | Peitral, rom.
Pel, s. f. Peau. | Pet, v. fr et rom. ; Pellmt, lat-
Pblioc, s. m. Flocon.
Pbllo, s. /. Poêle à frire. — Peflo de peyro, poêle en pierre
ollaire. | Poêle, v. fr.; Padella, ital.; Patelin, lat.
Pelodiro, s. /". Membranes qui sont dans la viande ; aponévroses.
Penailh, s. m. Chiffon au bout d'une perche servant à balayer le
Tour. Plumes réunies servant à ramasser la farine. — Voy.
Paknar.
PnuiLHiR, r . Ramasser, halayer avec un penailh.
Pesas, g. m. Quenc. | Pénis, lat.; de Pendeo.
pBircHB, g. f. Peigne, i Penche, rom.; Peetinem, lat.
Pihchihab, t. Peigner. | Penchenar, rom.; Pettinare, ital.; Pee-
tinare, lat.
Vendouhin, s. m. Pendant. - Pendourin d'ourelio ; boucle d'o-
reille.
Pbko, « f. Peine. | Peena
, v GoogIe
100 PATOIS
VÉOL1LE1. — Voy. PDOCILH.
PsouBfe, ». m. Poivre. | Pebre, rom.; Piper, lat.
Pepio, s. f. Pépie.
Pbr, prép. — Voy. Prb.
Pkhaoiit, s. m. Fromago à l'état frais, an moment où on le met
dans la forme.
Pers, o, adj. Bleu. \'Perso, rom.; Pers, vieux prov. et v. fr.;
bien violacé.
Persi, s. m. Pierre d'un bleu verdàtre, comme l'cuphotide ou
In serpentine.
Perteo, s. f. Perche sur laquelle on étend les habits, le linge. |
Pertica, lat.
Pertus, s. m . Pertuis, trou. | Pertusus, lat., percé
Pbs, s. m. Poids. | Pois, v. fr. ; Pensum, lat.
Pesai, t. Peser.
Pescar, p. Pêcher. | Pencher, v. fr.; Pescar, rom.; Pescare, ital.;
Piscari, lat.
Pescaire, s. m. Pécheur. | Pescayre, rom. ; Pencatore, ital.; Pis-
eatorem, lat.
Pksco, s- f- Pêche, action de pêcher
Pessab, v. Rompre, mettre en pièces.
Pesko.k. f. Moment, un bout de temps. I Le mot pièce était em-
ployé dans ce sens au moyen-âge. En Italie on dit encore
un pezso, avec la même acception.
Pesso, s. f. Pièce de terre, de monnaie, de drap , etc. | Pessa,
rom.; Petium, ba^s. lat.
Petassar, v. Rapetasser.
Pbïe, s. m.; Pbtéto, s. f. Poupée.
Petilious, s. m. Pain de noix ou de chanvre pour les bestiaux.
| Paslillus, lat.
Petrillës, s. f. plur. Rhododendron. — On dit d'une chose qui
est bien amère : Amar coumo de petrillës.
Prie, s. m. Pois t Pesé, rom.; Pisello, ital.; Pisum, lat.
Peziëbo, s. f. Champ de pois.
PmocFtTRE, s. m. Pinson (Onomatopée).
Pur, v. Boire. | Pyer, v. fr. ; n»»™.
Piadto, s. f. Patte.
Pibour, s. m. Peuplier.
Picar, v. Piquer, taper, frapper.
Pic, s. m. Pic, sommet escarpé d'une montagne. Instrument pour
creuser la terre.
Picatar, v. Rouler sur une pente, tomber du haut d'an rocher
( d'un pic).
;y Goo^Ic
DU (JUEÏ11AS. '101
Picrar, v. Pisser.
Picharoto, s. f. Filet d'eau tombant d'un rocher ou d'une fon-
taine ; petite cascade.
Pichous, o, ad}. Qui pisse dans ses vêtements; mouillé. par l'u-
rine. | Piscioso, ital.
Picoour, s. m. Battoir.— Voy. Picar.
Pieicb, s. m. Pis. | Pectus, lat.
Piézoun, s. f. Maçonnerie servant de fondement à une muraille ;
fondation.
Pieebno, s. f. Cécité, chez le chamois. Dans le Forez, Piquer le
signifie chassie, humeur des yeux. — Piquent a la même
signification dans le bas Danphiné.
Pikgil, s. m. Pinceau. | Pincel, v. fr.; Penicillum, lat.
Pintrar, v. Peindre. J pingere, lat.
Pintbb, s. m. Peintre | Pinctor, bass. lat.; Pictor, lat.
Pipas, o. Fumer la pipe.
Pipo, s. f. Pipe. Fleur de tussilage.
Pistas , v. Piler. Fouler aux pieds. | Pestare, ital. ; Pistare, lat.
Pisto, n. f. Piste.
PisrotiN, >•. m Pilon. Barreau d'un balcon , façonné an tour.
Pitcro, s. f. Pioche : dimin. de Pic.
Plaço, s. f. Place publique.
Plai ou Pla. Plait-il. — Si ous plai, s'il vous plaît. | Se usplai,
- rom. — Sb Diou plai, s'il plait à Dieu. | Se Diu plaint,
v. fr.
Plai, s. m Platane.
Plaio, s. f. Plaie. | Plaga, lat.; Piaga, ital.
Plagn, s. m. Plainte, gémissement. | Planh et Playn, rom.;
Planctus, lat.
Plagher, v. Plaindre, gémir.— Part. pass. : Punch, o. | Plan-
gere, lat.
Plan, ode. Doucement. 1 Piano, ital.
Plan, s. m. Plaine, lieu plat.
Plano, s. f. Surface fauchée eu faisant un andain
Planoun, s. m. Rabot, plane. | Pialla, ital.
Planodnah, r. Raboter.
Plantar, v. Planter. | Plantare, lat.
Planto, s. f. Plante. | Planta, lat.
de Planto, loc. adv. Tout-a-fait, entièrement. | Di planta, ital.
Plassear, t. Passer le temps sur la place publique.— Voy. Plaço.
Plata, s. m. Plafond.
Plat, o, adj. Plat, plate.
Put et Putel, s. m. Plat. | Platet, v. fr. ; Piatello, ital.
, v GoogIe
102 PATOIS
Putela, g. f. Un plein plat ; platée.
Plato, s. f. Plateau. Pente unie sur le flanc d'une montagne.
PlBCfl, o, adj. Plié, courba, tortu.
Plazki, g. m. Plaisir. | Plater, rom.
Plear, v. Plier, ployer, envelopper. | Plieare, lat.
Pleidear, t. Plaider.
Pleidkaire, s. m. Plaideur.
Plaucbo, ». f. La Berce, plante omhellifere.
Plbvezin, s. m. Pointde côté; douleur au côté de la poitrine.
Plbvmio, «. f. Pleurésie. | Pleuri&is, lat.
Plooube, r Pleuvoir. — Laploou, il pleut; La pkmvio, il pleu-
vait ; La plougu, il a plu. | Pluers, lat.
Plot, s. m. Billot.
Ploonp, s. m. Plomb. | Plumbum, lat.
Plourar, t. Pleurer | Plorare, lat.
Plouva, s. f. Table on compartiment d'nn jardin où l'on sème les
légumes.
Plouvikear. v . Pleuvoir à petites gouttes. | Ptouvmer ou Ploui-
ner, v. fr.; Piovigginare, ital.
Poour et Paouh, *. f. Peur. | Paor, v. fr.; Paor, rom.; Pavorem
lat.
Pouar, c. Monter, gravir une pente. | Pueiar, rom.; Poggiare,
ital.
Poua, s. m. Montée, pente. | Puoi, puegz, rom.: monts, monta-
gnes.
Poobito, s. f. Petite montée.
Pouknt, s. m. Pont. [ Pontem, lat.
PoiiNTin, s. m. Petit pont en plan incliné qui mène à la grange ;
pont sur un ruisseau.
Poubrrk, s. m. Poireau. | Porrus, lat.
Poubrti, s. m. Galerie couverte. | Porticus , lat. : galerie à
colonnes.
Pouerto, s. f. Porte. | Porta, lat.
Pourteto et Pourtilioro, a. /'. Diminut. de Pouerto.
Pouerzer, v. Présenter, tendre. — ind. prés.: Pouekzou; part,
pass.: Pouriu, o. | Porgere, ital.; Porgere, lat.
Pouest, s. f. Planche, j Post, rom.; Postis , lat. : poteau.
Pouge et Poge, s. m. Pouce. | Polce, v. fr.; Pollicem, lat.
Pougner, v. Piquer.— fnd. prés.: Poughou; Impa-f.: Pougniou:
part. pass. Poonch, Pooncho. | Pugnere, ita\.;Pungere, lat.
Poikîueei, ». Pouvoir. — Ind. prés.: Potion; pass. ind.: Ai pougu.
| Potere, ital.
Pouuoun, s. mi. Poison. | Poiionem, lat.
, v GoogIe
DU (JUEY11AS. 103
Podire, s. m. Pouvoir, force.
PooiTObniBR, s. m. Maquignon allant chercher des mulets en
Poitou.
Poulo, t. f. Poulette, jeune poule.
Poum, s. m. Pomme. | Pomum, lat.
Pounpo, s. f. Pain blanc. Galette, morceau de pâte aplati
et cuit sous la cendre. | De HopW : tout ce qui se donnait
avec pompe (étrennes, sacrilicesl. Avant qu'on connût les
bonbons, on donnait pour étrennes des gâteaux, des galettes
( Honnorat, Diction», prov. J
Poiini'.b, s. m. Point fait avec l'aiguille; point au jeu. | Punto,
ital.; Punetum, lat.
Pouhcbbta, adj. de» S g. Dentelé.
Pounchbto, s. f. Dentelle. On dit encore en français: point
d'Alençon, d'Angleterre, etc.
Pouhcho, s. f. Pointe. Au flg., bon sens, savoir-faire. — A pa ges
de pouncko : il n'a point de savoir-faire.
Pouncbu, o. adj. Pointu.
Pounchu, s. m. Pointe d'une aiguille, d'un rocher.
Pocmbr, ». Pondre. — Part, pass : Poust, o. | Ponere, lat.
Poungailb, g. m. Élançon,
PotinGA>LRAt,r. Étançonner.
Pourtar, c. Porter. ] Porlare, lat.
Pol'hioouk, s. m. Fourche à long manche avec laquelle on pré-
sente les gerbes de blé à la personne qui les range sur un plan-
cher à jour, élevé au-dessus de l'aire . — Voy. Pouerzer.
Polsïa, s. m. Plancher. — Voy. Podest.
Poustar, ». Planchéier, faire un plancher.— Indic. prés.: Poues-
tou.-
Pouriar et Pol'rtailh, s. m. Portail. | Portaculum, bass. lat.
Potmsotm, s. m. Poinçon.
Pol-hsoukbar, v. Exeiter, insister auprès de quelqu'un pour le
faire agir.
Podntar, «. Pointer au jeu déboules. — Ind. prés.: Poubhtoc.
Pountodn, s. m. Point sur Vi ou à la Un de la phrase. | Punetum,
lat.
Pouicarbo, s. f. Saleté | Porcheria, ital.
Poiiipo, î. f. Chair sans os et sans graisse. | Pulpa, lat.; Polpa,
ital.; Pourpa, bas Dauph.
Poubpu, o, ad]. Charnu. | Pulposus, lai.
Polbtah, v. Porter Etre enceinte.
Pourtissocn, g. m. Guichet ; carreau mobile d'un châssis.
Pous, s. m. Puits. | Poli, rom. ; Poxso, ital.; Puteus, lat.
, v GoogIe
{04 PATOIS
Pous, s. f. Poussière. | Pots, rom,; Pulvis, lat.
Pous, s. m. Pouls. — Lou pou*, la tempe, parce qu'on y sent le
battement d'une artère.
Pousc, o, adj. Susceptible, facile à prendre la mouche.
Pousso, s. f. Mamelle, mamelon, trayon.
Poussai, v. Pousser. | Pulsare, lat.
Pousteho, s. f. Abcès, pus. | Apostème, v, (r. ; Postema, jtal.;
Apastema, lat.
Poustbmeax, v. Suppurer.
Poutea ou Pacte*, adj. des s g. Reproduit exactement comme
s'il avait uni moulé.
Poutilio, s. f. Bouillie. | PoUa, ita). ; Poltiglia, ital., limon;
PuUicitki, lat., pâtée.
PocTiRGUfis, s. /. plur. Drogues. | Poutringue, bas Dauph. :
mets fait avec des prunes cuites au four.
Pouear ou Pousar, v. Poser, déposer. — Ind. prés. : Pauzou. j
Pausar, rom.; Ponere, lat.
se Pouzar, v. S'arrêter, se reposer.
Pouzin, s. m. Poussin. | Pouzi, rom. ; Pukino, ital.; Pasillus,
lat.
Poltika, *. f. Couvée. — La Pouzina, les pléiades.
Pia, *. m. Pré. | Pratum, lat.
Pre et Pbr, prép. Pour, par.— Pre tu, pour toi. Près pre la mon,
pris par la main.
Prkar, v. Prier. | Precare, lat.
Precatori, s. m. Purgatoire.
Pregh, o, adj. Pleine, en parlant de la femelle des animaux. |
Prain, v. fr.; Pren, rom.; Prœgnans, lat.
pREiioun, s. f. Prison.
Preiëro, s. t. Prière. — On donne aussi ce nom aux feuilles de
la bîsiorte.
Prbmelet, ». m. Petit-mai tre. — Voy. Puis.
Prembr, p. Presser, pressurer, j Premer , rom. ; Premere, ital.
et lat.
Prbmouiro, s. f. Pressoir pour les fromages. | De Premere, lat.
I'reoc, adv. Aussi.
Prepost, conj. transitive. A propos.
Près, o, adj. Pris, e. | Près, rom.
Prés, s. m. Prix, i Pretium, lat.
Preso, s. f. Prise d'eau, prise de tabac.
Presentar, v. Présenter. | Presentar, rom.; Prœsentare, lat.
Prksi.no, s.f. Poix-résine.
Frest, o, adj. Prêt, prête. | Prest, rom.; Prattittu, lat.
, v GoogIe
DU QUEYHAS. 105
Prêtre, s. m. Prêtre. | Preyre, rom.
Prix, o, adj. Mince, effilé. \Prim, rom.; Prim, bas bret. :
menu.
Primo, s. f. Printemps, | Primum tempu», lat.
Proufietb, s. m. Profit. I Profecttis, lat.
Proufoundar, b. Etre englouti dans le sein de la terre.
Prount, o, adj. Prompt, vif, emporté. | Promptus, lat.
Phouvbrbe, s. m. Proverbe. | Proterbi, rom.; Proverbium, lat.
Provo, s. f. Preuve. | Proea, ital.
Prou, adv. Assez. | Probe, lat.
Prouvar, v. Essayer, éprouver. — Ind. prés.: Provou. | Pronare,
ital.
Proïo, s. f. Proie, Appât mis dans un piège, j Preda, ital.; Prœ-
da, lat.
Pruch et Prus, s. m. Poire. | Pirus, lai, Poirier.
Puerc, s. m. Porc.
Puerc, ho, adj. Sale, malpropre.
Pubrcbo, s f. Truie.
Pugn, s. m. Poing. | Punh et Pugn, rom.; Pugno, ital.; Pugnus,
lat.
Pugnato, 8. f. Petite marmite. | Pignata, ital.
Put, adv. Puis, ensuite.
Puicher et Pouguer, t. Pouvoir.— Ind. prés.: Pouou ; pass. ind.:
ai Pougu. | Posse, lai.
Fument, s. m. Duvet, particules qui voltigent dans l'air.
Puneyero, s. f. Mesure pour la farine (qu'on remplit à poi-
gnées). | Pttgnerea, bas Dauph.
Puoro, s. f. Petite hache. | Piolet, piém. Du haut ail. Piol.
Putuest, adv. Plutôt.
Purgo, s. f. Purgatif; remède pour se purger.
Purjar, v. Purger. | Purgare, lat.
Punir, v. Punir. — Ind. prés.: Pumssou. [ Pitmri, lat.
Pur, o, adj. Pur, e. | Purus, lat.
Puouilh et Pkouilh, s. m. Pou. | Pedîcutus, lat.
Puro, conj. Pourtant, donc. Es puro vengu, il est pourtant
venu. Venépuro, venez donc, venez sans hésiter. | Pure, ital.
Q
Q lui JE, ado Quasi, presque.
Quan, adc. Quand. | Quan, rom.; Quando, lat.
, v GoogIe
106 PATOIS
Quant, adn. Combien. — Quant VU d'kourès ? quelle heure est-
il? | (Juan, rom.; Quantum, lat.
Quabakto, n. denomb. Quarante. | Quaranta, rom.; Quadra-
ginta, lat
Quart, ». m Quart, j Quartu», lat.
Quarteira, s f. Quarterée, mesure agraire. | Quarteyrada,
rom.
Quahteiroïj.i, ». m. Quarteron ; quart de la livre. [ Carlairoun,
Quartiero, s. f. Mesure pour les grains, contenant le quart du
setier. | Carliera, rom.
Quabtin, s. m. Mesure pour le Tin; le quart du litre; la moitié
de la Mkzzo.
Quatre, n. de nomb. Quatre. | Quatuor, lat.
Que, pr. rel. Que, quoi, qui. — Que que sio, quoi que ce soit. |
Que, rom.; Che, ital.; Quem, lai.
Quehbe, ». Chercher, quérir.— Ne se dit qu'à l'inf. prés. | Querre,
v. fr. et rom.; Quœrere, lot.
Q cesab, e. Taire. I Tacere, iat. ou Quiescere, lat. Se Cower,
v. fr., se tenir coi.
Quistioun, s. f. Question. | Quœstionem,\H.
Quible, s. m. Crible.
Quiëiar, g. Pousser des cris aigus, en parlant des animaux. |
Queri, lat.; Quilar, Çuind, bas Dauph.
Qcibt, o, adj. Tranquille. | Quels, rom.; Quietus, lat.
Quintano, ». f. Ruelle, passage étroit entre deux maisons.
Quihtar, s. m. Quintal. < Quintai, rom.
Quistah, s. m. Quêteur, qui demande toujours.
Qcistar, ». Quêter. | Quistar, rom. ; Quœritare, lat.
Quinze, n. de nomb. Quinze. | Quindici, ital.; Quindecim,
lat.
Quitar, t. Quitter.
Quouro, adr>. A quelle époque, Four: Que hourof quelle
heure ?
Babachor, s. m. Petit enfant. | Rabacchio, ital.
Rabastar et Rabasteab, g. Ramasser. | Baptare, fréquent, de
Rapere, lat.
, v GoogIe
DU QUKYBAS. 107
Babil, s. m. Se dît de tonte maladie légère, épidémique ; de
, toute personne abandonnée qui traîne péniblement son exis-
tence.
Babelai, r. Traîner.
Rabio, s. f. Rage, colère. | Rabbia, ital.; Rabia, rom.; Rabïes,
lat.
,Rabo, s. f. Raie. | Râpa, ital. et lai.
Rabo, s. f. Pierre lisse et polie, pouvant servir de siège et placée
devant la porte de la maison. — Autrefois quand un mariage
avait lieu, les jeunes gens du village amenaient une pierre de
ce genre, devant la porte de l'époux.
Raboubieb, s. m. Menus débris de bois, dans un bûcher.
Racar, ». Vomir. | Racd, bas Dauph.
.Racoenio, s. f. Racaille, chose de rebut.
Rafataillo, s. f. Tas de gens méprisables.
A Rage, loc. adv. A l'abandon, en parlant des animaux errants.
Rai, s. m., Raïo, s. f. Rayon de soleil. | Rai, Raia, rom.; Radius,
lat.
Raias ouReias, ï. m. Averse.
Raiar ou Reiak, v. Couler, répandre. — Ind. prés.: Raioc. |
Raiar, rom.;Pi«.
Raicho, s. f. Teigne, éruption croûteuse sur la tête de.s en-
fants.
Raliar, r>. Braire, hennir. | Ragghiare, ital.
Rama, s. f. Ondée, averse.
Rahar, v Ramer ; gagner péniblement sa vie (en ramant comme
les galériens).
Ramas, s. m. Balai. | Ramus, lat
Bamel, g m. Rameau. 1 Ramel, V. fr. et rom. ; Ramux, lat.
Ramilio, t, f. Menues branches, petits rameaux. | Ramilla, rom.;
Ramulus, lat.
Rampegour, j. m. Homme bizarre, capricieux.
Bampeo, s. f. Crampe. 1 Rampa, rom.
Ramplet, o, adj. Replet, j Repletm, lat.
Ranc et Benc, s. m. Rang. | Reng, v. fr.; René, rom.
Ranci, o, adj. Rance. | Ranc, rom.; Rancidus, lat.
Rahdo, s. f. Rouleau qu'on passe sur la mesure de blé. | Banda,
Rahdo, adv. A côté, contre. - Rando la muratllo, contre la
muraille. | Ârando, bas Dauph.
Rangourkab, ». Respirer en râlant. | Ranguelkar, rom.
Rakgourum, s. m. Râle, respiration gênée par les crachats.
Rabio, s. f. Rente, prix de ferme.
, v GoogIe
Rauzo,s. (. Lie de vin, tartre. | Rauxa, rom.
Rai, o, adj. Rare, clair-semé, peu fourni. | Rar, rom.; Rarus,
lat.
Ras, s. m. Mesure qui était la moitié de l'aune. | Ras, rom. .
Rasclab, c. Racler, ratisser.
Rasclouibo, s. f. Peigne à dents serrées [qui racle).
EUso, s. f. Fossé, rigole séparant deux propriétés. | Rasa,
rom.; Rase, bas Daaph.
Raspeab, ». Gratter le sol avec le pied, en parlant du cheval ou
du mulet. | Ruspari, bass. lat.
Raspo, s. f. Râpe, Espèce de lime pour le bois.
Rat, s. m. Caprice.
Ratar, v. Manger les rats, en parlant du cbat.
Rateirob, s. m. Petit rat, nom d'amitié aux enfants. | Ratairol,
rom.
Ratblo, s. f. Rate. | Râtela, rom. — Desratela, dératé.
RATtBB, o, adj. Capricieux. RaHer, rom.
Rato, s. f. Souris. | Rato, rom.; Ratto, ital.
Rato-Vocrowbo, s. f. Chauve-souris (souris qui vole).
Ratouka, s. f. Nid de rats.
Rauch, o, adj. Rauque, enroué. | Rauc et Rauch, rom. ; Raucus,
lat.
Ravar et Ravasseab, ». Délirer, rêvasser.
Ravasso, s. f. Brebis d'une grosse espèce, à laine rude et
grossière.
Razoub, s. m. Rasoir. | Razor, rom.
Rb, s. m. Reïno, s f. Roi, reine. | Rei, Reina, rom.; Rex, Regina,
lat.
Rebakc, s. m. Gradin, saillie de rocher en forme de banc.
Rebobi, s. m. Repas fait quand on tue un cochon. Dans le Forez,
Reboula signiiie festin qui suit les moissons.
Résilie, o. Etre troublé.
Rebdlb, s. m. Emotion.
Recala, ». f. Lieu exposé au soleil.
Rbcaus, s. m. Cale, petite pierre que les maçons mettent sous les
grosses pour les caler.
Recebbe, o. Recevoir. — Participe passé : Recebu, o. | Recipere,
lat.
Refbeichah, v. Rincer, passer de l'eau dans un vase pour le net-
toyer.
Refrbichilbs, s. m. pftir. Rinçures.
Rechampir, r. Ramasser, recueillir ; ramener du dehors, de?
champs
, v GoogIe
DU QtlEVHAS. 409
Rechampéis, o, adj. Etranger, habitant venu du dehors.
Rechbivar, v. Avoir nne rechute, en sortant de maladie.
Recourdocm, s. m. Agneau de la deuxième portée, dans la même
année.
Recousdodnar, v. Faire des recourdouns.
Réduire, v. Rentrer les récoltes. Remettre dedans. — Ce verbe
se prend aussi substantivement ; Sa i réduire signifie : A l'épo-
que de la rentrée des récoltes ( litt. sur la rentrée ) [1).
Refhescah, t. Rafraîchir. | Refrescar, rom.
Refhezio, s. f. Refroidissement.
Refrezih, v. Refroidir. — Ind. pré;.: Refrezissod. i Refrezir et
Refrigerar, rom.
Regaugn, s. m. Réponse aigre.
Regaugnar, c. Répondre avec aigreur, avec humeur, en rechi-
gnant.
Reoe, Rejo, udj. Raide. | Rege, roui.; Rigidus, lat.
Regoussah et Regaussar, o. Relever, retrousser. — VoirAus-
SAR.
Regrés, s. m. Regret.
Regretai, v. Regretter. — Ind. prés.: Regrettol'.
REiiiiiNiR, u. Gambader, regimber.
Reinart, s. m. Renard. | Raynart, rom.
Reibe, adv. Arrière. En reire, en arrière. | Rière, v. fr.; Reire,
rom.; Rétro, lat.
Reiroro, s. f. Etamine, toile mince et peu serrée. | Rarus, lat:
Rejetai, t. Vomir.
Rejougner etREjuGNER, v. Rejoindre, mettre ensemble. — Part.
pass.: Rejunch, o.
Réis, s. f. Racine. | Raitz, rom.; Rais, v. fr.; Radix, lat.
Relam, s. m. Relâche.
Relamah, p. Relâcher, se calmer, en parlant d'une douleur.
Relanquir, t. Tomber de lassitude. — IndiC: prés.: Relak-
qmssou.
Relarg, s. m. Partie élargie.
Relargear, ». Elargir, rendre plus large. — Indicatif présent :
Relarjou .
Reloge, s. m. Horloge. | Reloge, rom.; Horologium, lat.
Remanih, «. Agir avec une extrême lenteur. — Indic; prés.:
Remanissoc. I Remaner, rom.; Rémunère, lat.
■u diai quelques expressions, tellM que
, v GoogIe
410 PATOIS
Rehedi, s. m. Remède. | Remedium, lat.
Remksiur, v. Rapiécer, ravaiukr. | .Vendare et Rimmdare,
ital.
Rexendo, s. f. Pièce employée pour rapiéeer.
Remourkar, t. Faire des reproches, réprimander. | Romoreg-
giare, ital., faire du bruit.
Remouhi», v. Ramollir, assouplir. — lnd prés.: Remourissou. [
Remollire, lat.
Reioustraq, b. Démontrer les inconvénients d'une faute. — lnd .
prés.: RehOUESTBOU .
Renoustrahço, s. f. Avis, conseils pour exciter au bien et
détourner du mal.
Ren, s. m. Rien. | Jim roui.
Rin, s. m. Rein | Ren, rom.; Renés, lai.
Renar, v. Grogner. | Rena, basDauph.
Reniêro, s. f. Lumbago, douleur dans la région des reins.
Rbnods, o, adj. Grognon, grognard. | Renos, rom.
Reo, s. f. Sillon. | Ruga, lat.
Relio, *. f. Pli. I Riden, allem., plisser (A. Brachet).
Reolnb, o, adj. Rond. [ Rotundw, lat.
Repapiar, v'. Radoter (Onomatopée).
Repast, s. m. Repas Rr.past, v. fr.
Repads, s. m. Repos. | Repaus, roin.
Repausah, v. Reposer. | Repausar, rom.
Repetoukear, v. Gambader; se dit des jeunes animaux. | Repet-
nar, rom.
Reprim, s. m. Son de froment.
Reproche, s. m. Reproche.
Riprodchar, v. Reprocher. — On dit d'un aliment qui donne des
renvois : Me reprocha.
Rescou entre, s. m. Rencontre.
Ressbar, v. Scier.
. Resseo, s. f. Scie.
Ressilio, s. f. Sciure.
Resciiecho, s. f. Petit-lait qui a bouilli une seconde fois.
Resdouiro, s. f. Racle, instrument de fer servant à détacher la
pâte du pétrin. | Raduria, bass. Lit.; Radula, lat.
Rbsouvih, o. Résoudre, décider. lnd. prés.: Rrsouvksou.
Resplandir, v Renvoyer la lumière ou le son : briller, resplen-
dir; retentir, faire écho. - lnd. prés : Resplendi s sou. | Res-
plendere, lat.
Respouendie, o. Répondre. | Reupondre, v. fr.; Respondre, rom.;
R&pondere, tat.
, v GoogIe
DU QDEYHAS. 111
Bbssoijuk, r. Calmer, tranquilliser. — Ind. près.: Ressouérol-.—
Voy. Assourar.
Restoublar, v. Semer sur chaume.
Resiouble, s. m. Champ labouré et semé avec le chaume.
Restel, s. m. Râteau. | Rastel, v. fr.
Rkstklab, r. Râteler. - Indicat. prés.: Restélou. | BnsUlar, rom.
Rktailh, g. m. Copeaux produits par la hache. Petit revenu,
dans un ménage. | Hetalh, rom,
Reïenih, v. Retenir. Retenir le germe après la fécondation, en
parlant des animaux.
Rbvarir, v, Baisser de prix, en parlant des marchandises. )
Rétro et Valere, lat.
Rbveiliar, t. Réveiller, éveiller. \Reveillar, rom.
Reverdear, v. Reverdir, verdoyer.
Reveks, o, adj. Renversé. — Se dit aussi de quelque chose qui
est trop aigre.
Revees, o, adj. Qui est à rebours. | Revers, rom.
Revebsam, v. Renverser, retourner. | Recersar, rom.
Reviouee. — Voy. Rieijo.
Rsviouaous, o, adj. Rasséréné, en parlant du ciel, lorsque après
la pluie, des nuages rougeâtres se montrent â l'horizon.
Reviiab, d. Retourner, tourner dans un autre sens. Aller mieux,
en parlant d'un malade, i Remrar, rom.
Reviro, s. {. Action par laquelle un berger fait revenir son
troupeau dans une autre direction.
Reviscoihak, r. Ranimer. | Recvxolar, rom.; Rarincola, bas
Dauph.
Revouluma, $. {. Changement subit dans l'atmosphère ou la santé,
bouffée de vent ou de fumée. | Du latin Revolvere.
Rbiiero, s. f. Argile, terre grasse.
Rezoun, s. f. Raison. | Rasa, rom .; Rationem, lat.
Rbzouiur, v. Raisonner, parler avec à propos.
Riailh, s. m. Petit ruisseau. | Rivulus, lat.
Riablh, s. m. Instrument en forme de T, avec lequel le bou-
langer tire la braise du four. | Hutabulum, lat.
Ribak, s. m. Ruban.
RiBLAK, «. River. | Ribadire, ital.
Ribo, s.f. Rivière. | Riba, rom.; Ripa, ital. et lat.
Ribijo, ». f., Reyiourr, a. m. Regain, second foin.
Rigoro, s. f Rigole.
Rimai, v. Se dit de la soupe qui brute et s'attache au fond
de la marmite. | Rimar, rom.; Cremare, lat.; Rima, bas
Dauph.
, v GoogIe
^ i2 patois
Rihbl, s. m. Tison h moitié consumé. Morceau de bois qui se
consume sans donner de flamme.
Riniouh, s. m. Rognon.
Riou, s. m. Ruisseau, torrent. | Mu, rom ; Rivus, lat.; du grec
P«w.
Risuar, P. Rider.
Risdblj s. m Rideau | Bidel, v. fr.
Risdo, ». (. Ride.
Risëio, s. f. Risée.
Ristouh, s. m., Risto, s. f. Chanvre peigné qu'on file. | Rilta, bas
Dauph.
Robo, s. f. Robe. Effets d'habillement en général. | Roba, ital.
Rocho, s. f. Roche, roc. | Roca et Rocha, rom.
Rosso, s. /". Bète de somme. | Ross, ail., cheval.
Roussier, s. m. Conducteur d'une bête de somme.
Rouab.c. Tourner. | Rotolare, ital.; Rotulare, bass. lat.
Rourar et R au bar, v. Dérober, voler. | Rober, v. fr.; Rrtubare,
bass. lat. duvi' siècle; de l'allemand Rauben (A. Brachet).
RotiBAHEL, voleur. | Robbeur, v. fr.
Roubin, o, adj. Rouge, en parlant des chevaux. | Bubeus, lat.
Bouchas, s. m. Rocher. | Rocat, rom.
Rouchassoun, s. m. Petit rocher.
Roucbassu. o, adj. Couvert de rochers.
Rouco, s. f. Quenouille eu jonc pour filer le chanvre. | Bocca, ital.
Rougazouns, s. f. plur. Rogations. | Rogazos, rom.
Rougeab, v. Ronger. | Rodeie, lat.
Rougno, s. f. Gale. | Roigne, v. fr.; Ronha, rom.; Bigna, ital.;
Rttbininsm, lat.
Rouonous, o, a<#. Galeux. | Rognos, rom.
Rouin, o, o*#. Acariâtre, enfant qui pleure souvent.
Rouit, s. m. Rouet ; roue hydraulique.
Roumanjn, s. m. Romarin. | Romanin, rom.
RouMis, s. m. Rhume. | Bauma, rom.; Riuma, ital.
Rouhpbh, v. Rompre. — Part, pass.: Rout,o. | Bump.e et Rom-
pre, rom.; Rumpere, lat.
Rounchar, v. Ronfler. | Russare, ital.
Roupo, s. f. Espèce de manteau à inanches ou de houppelande. [
Roupa, bas Dauph. et Forez; Baupa, bass. lat., robe.
Roco, s. f. Roue. Jupe.
Roustir etRAUSTiR, o. Rôtir. — Ind. prés.: Rousnssou. | Raus-
tir, rom.; Arrostire, ital.
Rout, o, adj. Rompu, cassé. Converti en champ, en parlant d'un
pré. | Ruptus, lat.
;y Goo^Ic
DU QUEYRAS. 113
Rla, s. f. Rue. Nom de villages dont les maisons sont tontes
disposées le long d'un chemin. [ Rua, liuata, bass. lat.; iiorf,
écoss. etirl., route, sentier, rue.
Ruel, s. m. Rouille. | Roilh, rom.; Rubigo, lat.
Ruel, s. m. Rouleau de drap ou de toile. [ Rolle, Sutk, rom.;
Ro tutus, lat.
Rugo, * f. Animal maigre, décharné, vieux. | De Ruga, lat,
ride.
Ruicho, s. f. Ecorce. Rusca, Ruseha, rom. ; Itusck, bret.
Rcruo, a. f. Corvée. — Le mol Rayda était usité au moyen-âge
dans le Briançonnais, pour appeler les habitants hors de leur
demeure à l'occasion d'un danger on d'un service public. —
Aujourd'hui, quand il s'agit d'une corvée, un individu parcourt
le village en criant : A la Ruido, à la corvée fl).
Ruiho, s. f., Ruinas, x. m. Lieu couvert de rochers éboulés. Ravin,
ravine. | Ruina, rom. et lai.
Ruions, o, adj. Rouillé. | Roillos, rom
Sabent, o, adj. Savant. | Sapient, rom.; Sapientem, lot.
Saber et Saupre, v. Savoir. — lnd. prés.: Sabou ; part, passé :
Saupu, o. t Saper et Saber, rom.; Sapere, lat. — Sap, il sait. |
Sap, rom.
Sabru, o, adj. Savant, en mauvaise part. | Saberut, rom.
Sabo, s. f. Sève. | Saba, rom.
Sabou c, s. m. Allusion méchante, camouflet.
Saboukeah, v. Mortifier par des allusions.
Sac,«. m. Sac— Saquet, petit sac. [ Sacchetto,ita\.; Saquel, rom.
— Sacas, gros sac. | Sacas, rom.
E5 Saccage. En grande quantité.
Saccagiar, v. Saccager. | Saecheggiare, ital.
Sa»e, adj. des 2 g. Doux, salé à point, sapide. | Sade, v. fr.; Sapi-
dus, lat.
Sadoni, s. m. Sot, imbécile.
Sagnar ou Saniab, p. Saigner, être sanglant. | Sagnar, rom.;
Sanguinare, lat.
, v GoogIe
Sagno ou Sario, s. f. Marais, pré marécageux. | Sainka et Saynd,
rom.; Ckag, brei.; stagnant, qui ne coule point.
Saldar, d. Souder. | Soldar, rom.; Saldare, ital.; Solidare,
lat.
Sal et Su NiTRO, s. m. Sel de nitre. | Salnitre, rom.
s*r. et Siii, s. f. Sel. | SaJ, lat.
Salai, ï. m. Saucisson.
Sambuc, s. m. Sureau. | Sambuc, rom.; Sawiftwctw, lat.
Sas, o, adj. Sain. | Saw, rom.; Sanus, lat.
Sanak, t>. Coudre grossièrement la déchirure d'un habit , d'un
bas, d'un sac, etc.
Sankiro, s. f. Couture ou reprise grossièrement faite.
Sang ou Sang, s. m. Sang. | Sanc et Sang, rom.; Sanguinem,
lat.
Sanba, s. f. Santé. | Sandat, rom.; Sanitas, lat.
S andks, s. m. Samedi. — Voy. Disandes.
Sanglut, s. m. Hoquet. | Sanglut, rom.; Singultus, lat.
Sanious, o, ad/. Ensanglanté. | Sanios, rom.; Saniosus, lat.
Sant, o, adj. Saint. | S<mc(, rom.; SûMcius, lat.
Sapo, s. f. Pelle recourbée, drague.
Sarar et Salar, r. Saler.
Sarari et Salari, s. m. Salaire. | Salari, rom.; Salarium,
lat.
Saheirouh, s. m. Ustensile pour mettre le sel. | Salsayron,
rom. .
Sariêro et Sarouiro, s. f. Salière ; auge pour faire les salaisons,
pour faire manger le sel aux bestiaux,
Saramrnt, s. m. Serment. | Sacramentum, lat.
Sarguëlo, s. f. Femme ou fille aux manières peu modestes.
Sari et Sali, s. m. Saute. | Salix, lat.
Sarivo, s. f. Salive.
Sardih, o, adj. De couleur grise; se dit des bestiaux.
Sarnrilh, s. m. Tamis, crible. | Du lat. Cerno et du grec Xpim,
trier, bluter.
Sarsalio, s. f. Serrure. | Sarralha, rom.; Sera, lat.
Sarrar, v. Serrer, fermer. | Serrare, ital.; Serare et Servare, lat.
Sarraziro, s. f. Sarrazine; mot injurieux que l'on applique à
une femme ayant des allures peu modestes.
Sarvage, adj. Sauvage. [ Salvage, v. fr. et rom.; Sifaaticw,
lat.
Sasskar, v. Sasser, tamiser. | Stamare, ital.; Selaciare, bass.
lat.
Saumo, s. f. Anessc. I Sauma, rom.
, v GoogIe
DU QUEVB.AS. 418
Salpre. — Voyez Sabrr.
Sauvio, s. f. Sauge. | Salvia, lat.
Sbalourdir, t. Etourdir. — Ind. prés.: Sbaloubdissou. | Sba-
lordire, itat.
Sbabaliar, v. Entrj-bàiller. | Sbaragliare, ital., écarter.
Sbarazar, v. Ouvrir une porte complètement. | Sbarrare, ital
Sbrigar, v. Hâter, expédier. | Sbrigare, ital.
Sbrigourear et Brigoureab, f. Broyer le chanvre. | Sbriciolare,
ital.
Sbrioohés ou mieux Bbigobés, s. m. pi. Instrument pour broyer
le chanvre.
Sboucounar, ». Couper en petits morceaux. | Abboceonare, ital.
— Voyez Boccoun.
Scaffo, s. f. Trou, vide, interstice entre deux pièces de bois on
deux planches superposées. | Yxàfn, cavité.
Scalbto, s. f. Squelette. Tresse en fil ou coton, très-étroite.
Scahdari, s. m. Scandale, esclandre. | Escandal, roui.; Scanda-
lum, lat.
Scapito, s. f. Cabane ; hutte de bergers creusée dans la terre. |
Siainoc, creusé.
Scaraba.ni, s. m. Ebranlement avec grand bruit.
Scarabantear, v. Ebranler avec grand bruit
Scakavilia, adj. des s g. Eveillé, dégourdi.
Scarnassear, v. Carder la laine, j Scardassare, ital.
ScabnassbBs, s. f. plur. Cardes pour la laine, fixées à un banc. |
Scardassi, ital.
Scatour, s. m. Coffret, cassette. | Scatola, ital.
Sclop, s. m. Claquement, détonation. | Scloppus on Stloppus,
lat.
Scorpi, g. m. Vieille poule ; qui n'est bonne qu'à gratter la
terre). | SxopxiZu, disperser.
Scourchar, c. Accourcir. | Scorciare, ital.
Scourcho, s. f. Baccourci, chemin plus court. | Scorciato,
ital.
Scrach, s. m. Crachat.
Scrachar, v. Cracher, j Screare, lat.
Scbp, s. m. Crachat. | E&cup, rom.; Sputum, lat.
Scupir, o. Cracher. - Ind. prés.: Scupod. | Escupir, rom.; Spuere,
lat.
Scrign et Escrigh, s. m Coffre. | Escrin, rom.; Scrinium, lat.
Scrous, o, adj. Saligaud, malpropre. | Scrofa, lat., truie.
Sdarbear,?. Gratter la terre avec les pieds, comme les poules. —
Voyez Scorpi.
, v GoogIe
116 PATOIS
Sb, s. f. Soif. | Set, rom.; Sete, Etal.; Sitim, lat.
Se, cory. Si. | Se, v. fr.
Sbar, v. Faucher. | Segar, rom.; Secare, lat.
Seas, s. m., Seo, s. /". Tamis, sas. | Saas et Seas, v. fr,; Staccio,
ital. — Voy. Seio.
Seboutuko, s. m. Emmenée qui recouvre une sépulture.
Sechasso, s. f. Glande du cou, de l'aisselle, etc.
Secret, o, art;'. Qui sait garder un secret, qui sait se taire. |
Secret, rom.
Secbetabi, s. m. Secrétaire. | Secretari, rom.
Sbcular, i>. Perdre, dissiper, voir la fin de ce qu'on possède. —
Ind. prés.: Secuélou.
Sxgound, o, adj. Second. — Cousin segound, cousin issu de ger-
main. | Secundut, lat.
Ségre ou Serrer, 11. Suivre. Mendier, suivre une maison après
l'autre. | Segre, rom.; Sequi, lat.
Sbgur, o, adj. Sûr. | Segur, rom.; Seairus, lat.
SEGtiR, adv. Assurément.
Sbicahtou, adj. plur. m. Signifie un nombre indéterminé de
personnes ou de choses.
Skilh, s. m. Amas de neige produit par le vent.
Séio, s, f. Tourmente de neige. — Sîî», agiter.
Selio, s. f., Selioun, s, m. Seau. | Seel, v. fr.; Seilia et Selha,
rom.; SUulus et Situla, lat.
Seitour, s. m. Faucheur. Espace que peut faucher un homme
dans un jour. | Segador, rom.
Sel. — Voyez Ser.
Skmano, s. f. Semaine. | Semana, rom.; Septimana, lat.
Semanoun, ». m. Les quatre premiers jours de carême (petite
semaine).
Semena, s. m. Champ récemment ensemencé. | Semenat, rom.
Semenar, v. Semer, ensemencer. | Semenar, rom,; Seminare,
lat.
Sehenaliès, s. f. plur. Semailles. | Senunalha, rom.
Sekesiéro, s. f. Traînée.
Semenouiro, s. f. Espèce de panier en bois, dans lequel le semeur ,
puise le grain.
Sehblae, v. Sembler, ressembler. | Semblar, rom.; Simulare,
lat.
Sbhehtieri, s. m. Cimetière. | Sementeri, rom.
Sem«uner, e. Offrir. — Part, passé: Semoust, o. | Submonere,
lat.
Sin, s. m. Sens, bon sens. | Sert, rom.; Sermo, ital.; Sensus, lat.
, v GoogIe
Dl! QUKYnAS. Hl
Senepo, s. m . Clon à tête large pour les souliers.
Sesepar, r. Mettre des clous aux souliers.
Senespioun, s- m. Rougeole | Senespioun, v. fr.; Senipon, bas
Dauph. — De Senepo.
Sfnso, prép. Sans. I Sens, v. fr. et roin.; Sensa, iial.; Sine, lat.
Sentre, v. Sentir, i Sentir, rom.; Sentire, lat.
Sep o un, s. m. Piège pour les rats, souricière formée de deux
planches, dont l'une suspendue et très-lourde écrase la souris
en tombant. | Ceppo, ital., billot; Mustipulum, lat., ratière.
Ser et Sel, s. /". Seigle, | Segtiel, rom.; Secale, lat.
Ser en, o, arfj. Serein. | Seren, rom.; Serenus, lat.
Seresar, v. Rasséréner. | Serenar, rom.; Serenare, ital. et lat.
Sernouiro, s. /". Même signification que Chanestre.— Voy.ce
mot.
Sbro.s. f. Soir, soirée. [ Sara et Ser, rom.; S^m, ital.; Sérum, lat.
Serp, s. /". Serpent. | Serp, rom.; Serpe, ital.; Serpentent, lat.
Sbrp-enguencho, s. /". Espèce de ver qui vit dans la vase des
ruisseaux et des sources.
Serfkntino, s, f. Erysipèle.
Ser pou il h, s. m. Serpolet. | Serpol, rom.; Serpillum, lat.
Serre, s. m. Elévation de terrain, monticule. — Serre de la
gouro, palais, voûte palatine. | Serre, v. fr.; Ser, Serra, rom.;
Sierra, esp.
Sbrvo, s. f. Réservoir d'une source. | Serra, rom., du lat. Ser-
Sestier, s. m. Setier, mesure pour les grains formée de deux
hémines. | Sentier, v. fr. et rom.; Sextarius, lat.
Sbsteira, s. f. Sétérée, mesure de superficie pour les champs. [
Seslaira, rom.
Set, n. denomb. Sept. I Set, rom.; Septem, lat.
Setantère, s. m. Septuagénaire.
Sbtemrre, s. m. Septembre. | Selembre, rom.; Septemfter, lat.
Séti, s. m. Pierre servant de siège. Meule de moulin qui est
dessous et sur laquelle l'autre tourne. | Seti, rom.; Stdes, lat.
Sbvignoro, s. {. Manivelle.
Sfarajar, v. Effaroucher.
Sfeigelar ou Esfeigelar, c Eventrer, blesser de façon a faire
sortir les entrailles, le foie [fege).
Sfix,s. m. Elancement douloureux.
Sfruciiar et Esfruchar, r>. Epuiser, ûtrsr la force de produire. |
Sfruttare, ital.
Sgahassa, adj. des deux g. Bavard, qui a toujours la bouche
{ganasso) ouverte.
, v GoogIe
H 8 PATOIS
Si, pron. Soi. — Pre si, pour soi.
Siblar, ». Siffler. | Siblar, roui.; Sibilare, lat.
SlBLAlLH, J.îrt. Sifflet.
Siblâirk, s. m. Siffleur, qui aime à siffler.
Sibich et Skis, n, de nomb. Six. | Sets, rom.; Sex, lai.
Signar on sb Signas, t. Faire le signe de la crois ; apposer sa
signature.
Signoun s. m. Nœud du bois, d'un arbre.
SiBUGkiio, s. f. Simagrée.
Simourso, *. f. Lisière du drap. | Simossa, rom.; Simoussa, bas
Dauph.
Siou, Sio, adj. Sien, sienne. | Sieu, rom.; Suus, lat.
Sisclar, v. Pousser des cris aigus. | Sisclar, rom.; Sicla, bas
Dauph.
Sisglr, s. m. Cri aigu. | Siscle, rom.
Socco, s, f. Soulier à semelle de bois. | Soc, rom.; Soccus, lat.,
brodequin.
Socco, s. f. Sotte. | Sciocco, ital.
Soio, s. f. Soie.
Soifo, s. f. Gamme, plain-chant. [ Solfa, rom. et ital.
Soou, s. m. Sou. | Sol, rom.; Solda, ital.; Solidum, lat.
Sorohent et Solombht, adv. Seulement.
Son, adv. Doucement. — Anar soua, Pourtar soua, se dit
d'une monture qui a une allure douce, qui porte sans se-
cousse.
Sou astre, s. m. Câble.
Soubeyhan, o, adj. Supérieur, élevé. Nom de villages situés
sur des élévations. | Sobeyran, rom.
Sodbrar, v. Rester, être de reste. | Sobrar, rom.; Superesse,
lat.
Soobsés, s. f. plur. Restes. | Sobra, ram.
Soubrecbuo, s. f. Sourcil. | Sobrecill, rom.; Sopracciglio, ital.
Souda, s. m. Soldat.
Soudard», s. f. Femme de soldat. Femme effrontée.
Soou le, o, adj. Rassasié, soûl.
Soueh, s. m. Sommeil, besoin de dormir. | Sorti et Son, rom.;
Snmnus, lat.
Soueh, s. m. Sol, terre, plancher. | Sol, rom.; Solum, lat., base,
support.
SotiHRO, s. f. Semelle. | Suola, ital.; Solea, lat.
Souertre, v. Sortir. — lndic. prés.: Souertou; participe pass.:
Sourti, o.
Souehre, s. f. Sœur. | Sorre et Sor, rom.; Sororem, lat.
, v GoogIe
DU QUEïRAS. 419
Sol», s. m. Bout, extrémité. | Sont, rom.; Summum, lat.
Souma et Sauma, s. (. Charge d'une bête de somme. | Saumada,
rom.; Soma, ital.; Sagma, bass. lat., bât.
Soumier et Sauhibr, s. m. Poutre principale portant la char-
pente. | Par métaphore, on a donné aux objets qui supportent
des fardeaux, le nom d'animaux uni ont l'habitude d'en
porter ; ainsi le mot patois Saumier et le terme technique
Sommier viennent de Sattmo comme Cheeatet vient de
Cheval et Poutre de Pulletrum, jument ou poulain, en basse
latinité.
Souk, s. m. Son, bruit. I Son, rom.; Sonus, lat.
Sounalio, s. f. Sonnette, clochette. | Sonalh el Sonail, rom.;
Sonaglio, ital.
Sounaliar, v. Agiter une sonnette.
Sounar, v. Appeler, sonner, en parlant d'une cloche. — Indic.
prés.: Souêhol. ' Sonar, rom.; Sonare, lai.
Soupatab, v. Secouer.
Soupo, s. m. Soupe.
Soupu et Saupu, o, part. pass. de Saoupre. Su, sue. | Sauput,
roin.
Souquet, s. m. Mauvais morceau de cuir ajouté par le marchand
pour compléter le poids. Réjouissance. | Soquet, bas Dauph.
Sour et Souris, adv. Peu, bien peu.
Souras, s. m. Bruit sourd, désagréable.
Sourastru, o, et Sourastrous, o, adj. Sauvage, désert. |
Silvaticus, lat.
Sourd un, s. m. Surdité. | Sordiera, rom.
Sourelioour, s. m. Lieu où l'on fait sécher les grains. | Soleil-
loir, v. fr.; Solarium, lat.
Soureilh, s. m. Soleil. | Soleilh, rom.
Soureliar, o. Mettre, exposer au soleil. | Soleiller, v. fr.; Soleit-
lar, rom.; Soleggiare, ital.
Souret, o, adj. Seul. | Solet, rom.; Solus, lat.
SotiBETo, s. f. Plante du pied. | Sola, lat.
Sourd, o, adj. Sourd, e. | Sort, rom.; Surdus, lat.
Sou rpr e, s. m. Soufre. ] Solfre, v. fr.; Sulpre, rom.; Sulfur, lat.
Souspir, s. m. Soupir. | Sospir, rom.; Suspirium, lat.
Soustar, p. Abriter. | Substare, lat.
Sousto, s. f. Abri. — Se bitar à la nousto, se meure à l'abri con-
tre la pluie. | Soute, v. fr.; du lat. Subtus.
Soiitarin, s. m. Petit ver du fromage (gui mute).
Soutar et Sautai, ». Sauter. — lad. prés.: Sautou. | Sautar,
rom.; Saltare, lat.
, v GoogIe
4 20 patois
SoiTVKNEKSO, (. f. Souvenir. | Soutenance, v. fr.; Sovinensa,
rom.
Sparpelia, aâj. Eveillé, dégourdi. Oui a les yeux bien ouverts. |
De Parpelo, paupière.
Si'ELAH, t. Enlever la peau à un animal, le dépouiller. [ Spelare,
ital.
Spela, adj. Homme ruiné, sans crédit.
Spébouo, s. f. Sorbe.
Spingar, v. Regimber, gigotter, gambiller. | Spingare, ital.
Spouicbar, t. Rejaillir, eu parlant de l'eau; lancer de l'eau avec
une seringue.
Spouicb, s. m. Eclaboussure.
Spouichailh, s. m. Espèce de seringue faite avec une branche de
sureau ou la tige de certaines ombelllfères, dont se servent les
enfants pour lancer de l'eau.
Spouébo et Espouéro, s, f. Bobine que le tisserand met dans la
navette. | Spuola, ital.; Spulke, aliem.
Spouerre et Espouerre, s. m. Cloison en planches.
Spouekdo et Espouendo, s. f. Le eôté fermé dans les anciens lits,
bord du lit. | Esponda, rom.; Sponda, lat.
Spouëitre, s. m. Homme misérable, sans ressource. I Poltrone,
ital., paresseux ; SpoUrarsi, ital. , secouer la paresse.
Spocngo et Espoungo, s. f. Eponge. | Esponga, rom.; Spugna,
ital.
Squichar, t. Ecraser, broyer. | Quassare, lat.; ïx'ï"-
St an char, V. Etancher ; arrêter l'eau dans un canal au moyen de
la Stancbo.
Stahcho et Estancho, s. f. Morceau de tôle emmanché ou grande
pierre plate servant à arrêter l'eau dans les canaux, pour
l'arrosage. | Stanca, rom,
Stakcio, s. f. Chambre, cabinet. | Statua, ital.
Stagn, s. m. Etain. | Estagn, rom.; Stagna, ital.; SUmnum,
lat.
Staninak, t. Etamer. | Stagnar, rom.; Stagnare, ital.
Startir et Estartir, v. Tuer, assommer.
Stavanir, v. S'évanouir. — Ind. prés.: Stayanissou. | Svanire,
ital.
Sterear, v. Rendre tiède.
Steêro. - Voy. Estbeko.
Stouercer, Estoubrcer.— Voy. Touercer.
Stélo, s. f., Stelouh, s. m. Bûche. | Astelle, v. fr.; Hastella, bass.
lat.; Hastile, lat.; Zr«Xix<>t.
Stisso, s. f. Petite goutte. | Stilla, lat.
;y Goo^Ic
I>U QUEÏRAS. \t\
Stouffah el Estouffar, r. Etouffer. | Estouffer, v. fr.
Stoupouh, s. m. Bouchon.
Stouiin, s. m. Petite goutte.
Stouiineab, t. Couler goutte à goutte. | StoÇw,
Stramourtir, ». Etourdir par un coup. | Stramortire, itat., s'éva-
nouir.
Stranglar ou Estranglar, t. Etrangler. | Stranglar, rom.;
Strangulare, la t.
Strabsai ouEstrassar, r. Prodigaer, Taire un mauvais usage. |
Straziare, itat.; Estrassar, rom.; Eitrassia, bas Dauph., gâter,
abîmer.
Strepo, s. f. Effort, coup de collier. | Strepere, Jat., faire du bruit.
( En faisant un effort, on gémit 1 .
Strevirar, v. Bouleverser.
Strigoussear et Estrigoussear, v. Tirer quelqu'un dans tous les
sens, par les habits, par les bras.
Sthihglo, s. f. Cordon servant à serrer la culotte dans les reins.
| Stringa, ital.; du lat. Stringere.
Stropi, s. m. Impotent, estropié. | Stroppiare, ital., estropier.
Strunir, v. Eternuer— lnd. prés.: Strumou. | EUranidar,Tom.;
Stemutare, lat.
Strunh, s. f. Eternument. | Estornut, rom.
Stussar, v. Arrêter l'écoulement d'un liquide; boucher les
orifices par lesquels il coule.
Suar, e. Suer. | Stiar, rom.; Sudare, lat.
Stress ua«, c. Suer légèrement. | Tresmar, rom.
Su et Sur, prép. Sur. | Sus, rom.; Susum et Sursum, lat.
Suc, k. m. Sommet de la tête ; sommet des montagnes ou des col-
lines. | Suc, rom.; Suc, Supt, Su, bas Dauph. et Forez.
Suêri, o, fidf. Poli, lisse.
se Struinar et s'Esthuinah, r. S'étendre de tout son long. | Ster-
nere, lat.
Siihio, s. f. Singe. Femme qui fait la précieuse, la renchérie. |
Stratus elSimia, lat.
Subir, v. Sourdre, suinter.
Suo, s. f. Suie. ) Suia et Suga, rom.
5uour, s, /*. Sueur. | Suor, rom.; Sudor, lat.
Suegn, s. m. Songe, rêve. | Somnium, lat.
Sukiar, v. Rêver en dormant. — lnd. prés.: Suéniou. | Sognar,
rom.; Somniare, lat.
Supouért, s. m. Support.
Suslevar, r. Soulever.
Sus et Su, prép. Sur, dessus. | Sus, v. fr. et rom.
, v GoogIe
Sustak, t. Désirer, faire le câlin pour obtenir quelque chose.
Sustsmi, c. Soutenir. — Indic. prés.: Susthou. | Sustinere, lat.
Tabazab el Tabussar, r. Taper, battre, frapper à grands coups. |
Tabaia, bas Dauph; Tabula, For.; Tabussar, rom.; r«ô«(,
bret., bruit, dispute, querelle.
Tacarel, s. m. Guenille, chiffon, lambeau d'étoffe sale.
Tachai, v. Clouer.
Tacho, s. f. Clou ; gros clou servant à clouer les planches. | Tachi,
bas Dnupb. et Forez ; Tach, bret.; Tak, gaël. irl.
Tacouh, s. m. Pièce pour rapetasser.; Takon, bret.
Tacodnar, v. Rapetasser. | Tacouna, bas Dauph et Forez.; Takonn,
bret.
Tacoub, s. m., Tacouro, s. f. Morceau de bois percé de deux
trous et terminé en pointe, servant à fixer le bout d'une corde.
— Dans le bas Dauph., on appelle Tacoula, soit un verrou en
bois mu par des ficelles, soit une clavette empêchant le loquet
de se soulever. | Du lat. Obstaculum.
Tafanarri, r. f. Fessier. | Tafanario, ital.et esp.
Tafo, s. f. Frayeur. | Tàfoi, stupeur, surprise extrême.
Taoas, a. m. Femme sale, peu soigneuse. | Tayyij, rance, flétri.
Tailh, s. m. Tranchant, i Talh et Taiih, rom.
Taliar ou Tagliar, v. Couper, tailler. | Tagliare, ital.
Taliant, o, adj. Tranchant; qui coupe.
Taliakt, s. m. Tranchant, fil d'un instrument tranchant.
Taliarin, s. m. Morceau de pâte plat et coupé menu comme du
vermicelle. | Tagliolini, ital.
Taliuro, s. f. Tailleuse, ouvrière qui fait les habits et les
robes.
Talioun, s. m. Tranche de fruit, de pomme de terre, j Tagliuolo,
ital.; Taillon, bas Dauph.
Tailloour, s. m. Tablette sur laquelle on hache les viandes, les
herbes.
Talioro, s. f. Poulie. | Taglia, ital.
Tambournbar, r. Battre du tambour.
Tadaliës, s. f. plur. Tenailles. — On dit aussi les Estahaliés
en réunissant l'article au substantif. | Tenalha, rom
Tano, s. f. Tanière. | Tana, ital.
ïantuest, flrfc. Tantôt.
, v GoogIe
TAOURoetTAULo.s./". Table. | Taute,iom.; Tavola, îtal. ; Tabula,
m,
Taurihr et Tourier, s. m. Partie de l'écurie où se trouvent les lits
et la table.
Tapar, v. Jeter. — Tapar fouéro, jeter dehors.
Tapelear, v. Jeter çà ei là ; au njr., mener une vie dure et misé-
rable.
Tah, o, et Tal, o, adj. Tel, telle.
Taracar, adj. Tel quel.
Taraient et Talahent, adr. Tellement.
Tard, adc. Tard.
Tardivot, o, adj. Nain, rabougri.
Tardivour, adj. des s g. Qui est en retard, en parlant dessaisons,
des récoltes.
Tarier et Talur,s. m. Métier k tisser le drap ou la toile. | Telier,
rom.; du lat. Tela.
Taravélo, s. f. Tarière. | Taratel, rom.; Terebra, lat.; de ripita,
percer.
Taravslot, s, m. Vrille.
Tarnouire, s. m. Tonnerre. | Troneyre, rom.; Tonitru, lat.
Tarnoihro, s. f. Gronde planche à rebords sur laquelle on donne
à la pâle la forme du pain. — En provençal, Tournouira est
la planche sur Inquelle on porte les pains au Tour et on les
rapporte. | De Tournar.
Targrxo, s. /. Torche de paille.
Taroun, s. m. Talon. | Talo, rom.; Talus, lat.
Tahodhiëko, s. f. Pièce d'éloffe que l'on met au talon des bas
pour les conserver.
Tahtaheo, s. f. Rhinante, crète-de-coq (plante).
Tarzar, v. Tarder.
Tascahd, o, adj. Mendiant, qui porte la besace. | DeTASCo.
Tascassrar, v. Mendier.
Tascassier, o, adj. Mendiant, qui a l'habitude de mendier. —
Voy. Tascard.
Tasco, s. f. Besace, panetière. | Tasca, rom. et ital.; Tanche,
ail.
Tastar, v. Goûter, tàler. | Taster, v fr.; Tastar, rom.; Tastare,
ital.; Taxare, lat.
Tastouhbar, v. Farfouiller, tâtonner. ] Tastonar, rom.
Tavan, s. m. Taon, — Au fig., nigaud, niais. | Tartan, rom.j Ta-
fano, ital.; Tabanus, ht.
Téhi, o, adj. Tiède. | Tebe, rom.; Tepidus, lat.
Techi, s. m. Coup, meurtrissure.
, v GoogIe
124 patois
Tebbo et Télo, s. f. Toile. | Tela, rom. et lat.
Teersto, s. f. Nuage qui se forme sur les yeux des agonisants. |
Teleta, rom.
Tech, Tejo, adj. Engourdi, raidedans les mouvements.
ïegnrr, r. Teindre. — Part, pass.: Tkncb, o. | Tenguer, rom.;
Tingere, lat.
Teichouk, s. m. Loutre, blaireau. | Taisson, bas Dauph.
Télo, s. f. Bon sens, aplomb. — Senso télo, sans bon sens, volage .
Tempoleal, s. m. Tempête, orage. | Temporal, rom.; Temporale,
ital.
Tbnambht, s. m. Ténement. ! Tenement, rom.
Tencho, b. f. Teinture. | Tencha, rom.
Tenêbro, s. f. Crécelle (parce qu'on s'en sert à l'office des ténè-
bres de la semaine sainte).
Teneio, s. f. Tanaîsie (plante ). | Tenoisie, v. fr.
Tengu, o, part. pass. de Tenir. Tenu.
îenre, bo, adj. Tendre. | Tenre, rom.; Tenerum, lat.
Tbks, s. m. Temps, âge. — Que tens aviou? Quel âge avez-
vous ?
Tepo, s. f. Gazon, pelouse.
Testaba, s. f. Coup à la tète, reçu en heurtant un corps dur.
Testard, o, adj. Têtu, opiniâtre. | Testart, rom.
Teo, s. f. Bois gras servant à l'éclairage. | Teda, rom.; Tteda,
lat ; û«oç, flambeau, torche.
Terralio, s. f. Poterie.
Terrea, adj. des s g. Se dit de ce qui est perdu sans ressource.
Terrear, v. Jeter de la terre sur la neige pour la faire fondre.
Tbbbitori, s. m. Territoire. I Terrilori, rom.; Territorium, lat.
Tebbo, s. f. Terre. | Terra, fat.
Tebbous, o, adj. Terreux, sali de terre. | Terres, rom.; Terrosus,
lat.
Tbsto, s. f. Tète. | Teste, v. fr.; Testa, rom.
Tkstd, o, adj. Têtu, entêté.
Tes u bar, v. Mesurer, toiser.
Tiatia, mot dont on se sert pour appeler les cochons.
Tian, s. m. Petit plat creux et rond ; écuelle sans oreilles. | 6vei<x,
mortier, vase à brûler des parfums.
Tibar, ». Tendre. [ Tibar, rom.
Tiblo, s. f. Truelle. | Tibia, prov.; Trulla, lat.
Tic, s. m. Caprice.
Ticous, o, adj. Capricieux.
Tihangle, s. m. Outil en fer, en forme de coin et muni d'un an-
neau auquel on adapte une corde, pour traîner les pièces de bois.
, v GoogIe
UV QUEYRAS. 128
Tieichïr, t. Tisser. | Tasser, rom.; Texere, lat.
Timbre, s. m. On dît d'une personne qu'elle est senso timbre,
pour dire qu'elle est extravagante, dénuée de sens.
Tinel, s. m. Espèce de cuve dans Inquelle on fait macérer des
plantes pour la nourriture des bestiaux. — Voy. Tiho,
Tin i ah, v. Tinter, en parlant des cloches. | Tinnire, lat.
Tiniès, s, f. plur. Engelures.
Tino, s. f. Bassin de fontaine en forme de cuve. | Tina, rom. et
lat., vase; Tine, v. fr.; Tino, ital.
Tiou, Tio, pron. poss. Tien, tienne. | Tius, rom.; Tuus, lat.
Tioube et TtiouRi, s. m. Tuf calcaire.
Tirar, p. Tirer, entraîner. — Tirar tabac, priser. | Tirar, rom.
Tirassar, v. Traîner.
Tirasses, s. f. plur. Nom de la plante appelée en botanique
Asperugo procumbens, qni est rampante, qui traîne.
Tito, s. f. Cône du mélèze ou du pin, ayant la forme d'un ma-
melon. | TiTfti, mamelon.
Tizio, s. /. Phthisie. i Tisia, rom.; Phthisis, lat.
Toc, s. m. Gros morceau, gros fragment.
Todocr, Todo, adj. Homme ou femme sans malice, simple.
Tossi, s. m. Poison. I Toxicum, lat.
Tou, ». m. Aqueduc en pierres sèches, pierrée. | Toun et Tou,
bas Dauph. et Forez.
Touchar, v. Toucher, conduire les bestiaux en les faisant marcher
en avant. | Tochar, Tocar, rom. — Qui asne touche et femme
maine, Dieu ne l'a pas gardé de peine (proverbe du xv
siècle ).
Toiiercho, s. f. Paquet de racines de chiendent servant pour
laver la vaisselle. | De Tourchar, essuyer.
Touers, o, adj. Tordu, tors.
Touercer, v. Tordre.— Ind. prés.: Touersou ; part. pass.iToiiRsu,
uo. | Torser, rom.; Torquere, lat.; Storcere, ital.
Touert, s. m. Tort.
Tolffour, s. /■. Chaleur et vapeur suffocante. | Tûfoç, fumée.vapeur.
Toiiicho, s. f. Se dit d'une chevelure épaisse. | Dans l'Embrunms,
le Gapençaisjst le Briançounais, on appelle Touisso et Toucha
un bois taillis.
TouuoiiN.s. f. Toison. | Toyson, rom.
Tocbo, s. f. Fromage blanc. | Toma, bas Dauph. et For.
Touhple,s. m. Gouffre. | Tomplina, rom., pièce d'eau, réservoir.
Tou.ndre, «. Tondre. | Tondre, rom.; Tondere, lat.
Tourchar, v. Torcher, essuyer. — Ind. prés.: Touerchou. | Tor-
car, rom.
, v GoogIe
4 26 p m ois
Tournai, ». Aller de nouveau. Rendre sur une somme reçue.
Revenir. Vomir, rendre. — Toumar en réire, retourner en
arrière. | Tornar, rom.
Tourno, g. f. Retour, ce qu'on ajoute pour égaliser un échange ;
souite. | Torna, rom.
Tournet, s. m. Articulation de la hanche. — Bois travaillé au
tour.
Tourbe, s. f. Tour. | Torre, ital ; Turrim ou Turrem, lat.
Toubtel, s. m. Gàlean de forme circulaire cuit dans la poêle. !
Tortelk, rom.
Tout'biro. Tout îi l'heure
Toutun. Tout de même.
Tra, s. f. Ligneul, fil de cordonnier.
Trabailh, s. m. Travail. | Trabalh, rom.
Trabouc, s. m. Tronçon d'un arbre | Trabes, Trabecula, lat.
Trafourar, p. Transpercer, percer à jour. | Trafora, bas Dauph.
et For.; Trasforar, rom.; Tramforare, lat.
Trafueilr, s. m. Trèfle» | Trefueil, rom.; TrifoUum, lat.
Traire, c Tirer, retirer, extraire. Tirer le pain du four. —
Part, pass.: Trach, o. ] Traire, rom. et for.; Trahere, lat.
Trabuchar, v. Trébucher. Se coucher, en parlant du soleil. |
Tresbucher, v. fr.
Traouc et Trahi:, s. m. Trou. | Trauc, rom.; Traugus, bass. lat.
Tralcau et TaotCAR, r. Percer, passer à travers. — Traucar
l'aiyo, passer la rivière à gué. — Ind. prés.: Traucou. | Trau-
car, rom.
Tramoohar, v. Trembler, avoir le frisson. - Ind. prés.; Trahouê-
rou. I Tremolar, rom.; Tremolare, ital.
Thahflar, v. Haleter.
Transaliês, s. f. ptw. Récoltes semées au printemps (orges,
avoines, etc.). | Transalhas, rom.
Trantourear, x. Chanceler, n'être pas ferme sur ses j :::ibes. |
Trantolar, rom
Traour, s. m. Poutre. | Trait, rom.; Trabes, lat.; Travon et Trat,
bas Dauph. et For.
Trapizar, v. Fouler, en tous sens, un terrain avec les pieds. Pié-
tiner. — Indic. prés.: Tbapizoci. | Trepejar, rom.; Tripudiare,
ital. et lat.
Trapougner, v. Piquer une étoffe. | Trapuntare, ital.
Trapoun, s. m. Trappe.
Trahvo, s. /. Espace de terre, situé au bout d'un champ, où
l'on retourne la charrue et qu'on est obligé de piocher ou de
labourer dans une direction perpendiculaire au reste des
, v GoogIe
du quKYras. 427
sillons. | On trouve en Provence les formes Talvea, Talbera,
Taweera ; à Briançon on dît Touvena, et celte forme s'étend
jusque dans le Forez. - Si Trarso est la forme primitive, ce
mot pourrait venir du latin Arta avec le préfixe Tra.
Tras, so, adj. Mauvais, de peu de valeur, usé, d'une mauvaise
santé; indisposé.
Trassanear, v. Languir, être d'une santé débile
Trassakd, o, adj. Faible, de peu de vigueur.
Trassareo, s. f. D'une faible santé, maladif.
Tratar, v. Traiter. | Tractar, rom.; Traclare, lat.
Travarkar, v. Cbanceler. | Trambalear, esp.
Trrnc, s. m. Train, bruit.
Trkno, s. f. Tresse. — Rabelar pre la Ireno, traîner par les che-
veux. | Trena, rom.
Tre-qub. Aussitôt que, dès que.
Trent, s. m. Trident. | Trident, lat.
Très, n. de nomb. Trois. I Très, rom. et lat.
Treze, n. de nomb. Treize. | Treize, rom.
Triaclo, s. f. Thériaque. | Triacle, v. fr.; Triacla, rom.
Trialio, s. f., Trialibs ou plur. Epluchures. | Trouailles, For. —
De Triar.
Triar, v. Trier, choisir. Action par laquelle chaque habitant
choisit, le soir, dans le troupeau, les brebis qui lut appartien-
nent. | Triar, rom.
Tribular, v. Etre dans le (rouble. | Tribolar, rom.; Tribulare,
lat.
Trio on, s. m. Lieu où l'on tient un porc ou une truie.
Trii'ard, o, adj. Qui a gros ventre.
Tripo, ». f. Ventre. | Trippa, rom.
Troubar etATRouBAR, p. Trouver. — lnd. prés.: Troboc. | Trouer,
v. fr.; Trobar, rom.
Troucho, s. /'.Truite. | Trucla, lat.
Trouncho, s. f. Brebis qui a des cornes.
Troupel, s. m. Troupeau. | Tropel, rom.; Troppus, bass. lat.
Trous, s. m. Trognon. | Tros, rom.
Troussas, v. Bompre. — Ind. prés.: Trossou. | Trossar, rom.;
Torquere, lat.; epaûotç, action de briser.
Trousso, s. f. Grand fagot de foin ou de paille. | Trossa, rom.
Troussailh, s. m. Trousseau. | Trossel, rom.
Trubis, s. f. Prison. - S'emploie dans cette expression : En tru-
bis, en prison.
Truc, s. f. Grosse pierre enfouie.
Trufiéro, s. /. Terre ensemencée en pommes de terre.
, v GoogIe
i 28 patois
Trlfo, s. f. Pomme de terre.
Trular, c. Avaler avec précipitation des quantités énormes d'eau
ou de tout autre liquide,
Tbulle, 8. m. Boyau. | Truila, lat., signifie la partie la plus
grosse d'un vase (ventre).
Tu, pron. Toi.
Tua», t. Tuer. Eteindre. — Tuar loti fuec, lou lume, éteindre le
feu, la lumière. ! Tuar, rom.
Tlbar, v. Fumer, donner de la fumée. Fuir, s'évanouir comme
lu fumée. — Voy. Tubas.
Tubas, s. m. Fumée. | Ti T « ; Tuba, bas Dauph.
Tuxsr, adc. Peut-être.
Tubo, m. f. Tanière.
Tuchbs, adj. plur. Tous. | Tuich, rom.
Tuicbabêlo, s, f. Toux, rhume.
Tuigbeh, t>. Tousser. | Tussire, lat.
Tupik, *. m. Pot de terre. | Tapi, rom. — Tupinet, petit pot;
Tupinas, gros pot.
Tupina, s. f. Potée.
Toifi, Touo, adj. Stérile. I Turg, Targua, rom.
Tustar, v. Heurter, taper, frapper. | Tustar, rom.
Tïp, s. m. Qui est d'un caractère sombre.
Ubac, s. m. Versant d'une montagne exposé au nord. | Opacus,
lat.
Ubebt, o, et Dubbbt, o, adj. Ouvert, i Vbirt, rom.
IIbrib etDuisiR, t. Ouvrir. — lnd. prés.: Uebbouou Durrrou.
| Aprire, ital.; Aperire, lat.
Ubbi, o, adj. Ivre, j (Jlirlaeo, ital.; Ebrius, lat.
Ukil, s. m. Œil. > Ueil, rom,; Qmlus, lat.
Urrge, s. f. Orge.
Uncu, s. m. Oint.
Uod, «. m. Œuf. | Uou, rom.; Ocum, lat.
L'hoir, v. Ourdir, disposer sur un ourdissoir la chaîm; du drap
ou de la toile. — lnd. prés.: Urdissou.
Ubtio, s. /. Ortie | Urtica, rom. et lat. — Ubtio greiseisso, ortie
grièche,
;y Goo^Ic
Vachish, o, adj. Vacher, e. | Vaquier, rom.
Vacuaiho, s. f. Troupeau de vaches.
Vaciou, s. m. Mouton. | Du latin Vacuu$. — En Provence , on
appelle Vaciou la partie d'un troupeau de brebis qui ne pro-
duit ni lait ni agneaux. En Espagne, la Varia est une brebis
qui n'est pas pleine.
Vai bt Vbh. Va et vient.
Vagabocsd, o, <irfj. Vagabond. | Vagabon, rom. -Vagabundus, lat.
Val, s. m. Van. | Vaglio, ital., crible.
Valarik, s. m. On donne ce nom aux habitants des vallées vau-
doises du Piémont.
Vau-éio, s. f. Vallée. I Valeya, rom.; Vallis, lat.
V alloua , s. m. Vallon. | Vallon, rom.
Vak, o, adj. Mou, qui n'est pas tendu, pas serré. | Van, rom.;
Vanus, lat.
Vanélo, s. f. Lassitude. Homme mou, sans vigueur.
Vantar, c. Vanter. ! Vantar, rom.
Vantajre, s. m. Vantard. | Vanlayre, rom.
Varaliah, v. Remuer avec une cuiller, une spatule, une pelle;
fureter ; bouleverser. | Varalia et Baralia, bas Dauph. et For.
Varailh, s.m. Trouble, remue-ménage. | Varey, For. et bas Dauph.
Varear, v. Varier, déraisonner, délirer. | Vairaret Variar, rom.
Varear, p. Chanceler, avoir le vertige.
Yargubh, v. Valoir. — Ind. prés.: Vakou; part, pass.: Vargu, o.
—Vario mai ou A varia mai, il vaudrait mieux. | Voler, rom.;
Valere,lat.
Varlet, a. m. Valet, domestique. ! Varlet, v. fr.
Varouue, o, adj. Valide. | Validas, lat.
Varouicho, s. f-. Tout corpuscule provenant de la combustion du
bois et qui tombe dans la soupe, le Init, etc. | Varmea, rom.,
étincelle.
Varour, s f. Valeur. | Valor, rom.
Vaouto, s. f. Voile, tour. Lacet d'an chemin. Comm s<ion à faire.
i Volta, rom. et ital.
Vmchel, s. m. Tonneau. | Vaissel.v. fr. et rom.; Yttscellum, lat.
Vêichi, prép. Voici. — Voy. Vrqli.
Veicmnier, s. m. Homme lent, irrésolu.
Veichio, s. f. Vessie, i Veimnga, rom.; Vesica, lat.
'.I
, v GoogIe
130 ' patois
Vrilar, r. Vêler. — Se dit aussi du mouvement d'une couche de
terrain sur une autre.
véibb, r>. Voir. | Veser, rom.; Videre, lat.
Vêise, s. m. Verre. | Veire, rom.
Vbiboro, s. /. Petite-vérole.
Vel, s. m. Veau. — Au fîg , éboulemetit. | Veel, v. tr.;Vedel, rom.;
Ftlulus, lat.
Yïlio, *. /. Veille- I Velha, rom.
Velioho, s. /.Veilleuse, lanterne.
Veliar, r.. Veiller. | Veillar, rom.; vigilare, lat
Vklous, s. m. Velours.
Vendeniab , v. Vendanger. | Vendemiar, rom.; Vindemiare, lat.
Vendenio, s. /■. Vendange. | Vendanha et Fendeinia, rom.; Vin-
demia, lat.; Ftndlma, bas Dauph
Vendre, v. Vendre. | Vendre, rom.; Vendere, lat.
Vendues et Venues, s. m. Vendredi. | Venre, Vendrez, rom.
Vencco, s. f. Venue, arrivée, i Vmguda, rom .
Vengu, o,part. pass. de Venir. Venu, e. | Vengut, rom.
Véni, o, adj. Fourbe, rusé.
Venir, v. Venir. — Ind. prés.: Venou. | Venir, rom.; Ventre, lat.
Veno, s. f. Veine. | Vena, rom. et lat.
Ventar, x>. Nettoyer le grain, en le jetant d'un bouta l'autre de la
grange. ■ Ventar, rom.
Vento, s- f. Vente. ; Venda, rom.
V entra, s. f. Ventrée. | Ventruda, rom.
Ventralio, s. f.; Venthaliës au plur. Entrailles des animaux, |
Venir allia, rom.
Ventre, s. m. Ventre, i Ventre, rom.; Ventrem, bit.
Vequi, pre-p. Voila. — Voy. Veichi.
VERetVRAÏ, adj. Vrai. | Verai, v. fr.; Ver et Ferai, rom.;
Fera* lat.
Verando, s. f. Folle avoine.
Verchiêro s. /". Dot. | Verchière, v. fr.; FereAieira, rom.
Verdarah ou Vert d'Abam, s. m. Vert de gris. | Verderame, ital.
Verdear, v. Etre vert, reverdir. | Verdeiar, rom.; Verdeggiare,
ital.
Vergounio, s. /". Vergogne. | Vergogna, rom.; Ferecundta,
lat.
Vergounious, adj. Honteux. I Vergonhos, rom. ■
Vebilio, s. f. Mèche de cheveux, de laine. | Verisse, For., câble,
corde; Verilha, prov., cordon ombilical.
Verita, s. f. Vérité. | Veritat, rom.
Verno, s. f. Verne, aune. | Vernha, rom.
, v GoogIe
DU QUEYRAS.
131
VKRP.s.m. Ver. | Verm, rom.; Veraws, lat.
Vers, s. m. Cri.
Versai, ». Verser, répandre. | Versar, rom.
Ver», o, adj. Vert. | Ferf, rom.; Viridis, lat.
Vèrtuous, o, ad}. Vertueux, actif, travailleur.
Ver un, s. m. Venin, i Vere et Veri, rom.; Km», bas Dauph.;
Vene»um, lat.
verumous, o, adj. Venimeux. | Verinos, rom.
Verzor, s. m. Orgelet.
Vespre, ». m. Soir, i P'espre, v. fr. et rom.; Paper, lat.
Vesprës, s. f. plur. Vêpres. | Vespres, v. fr.; Vespras, rom
Vesso, s. /". Vesce, plante.
Vïsso, s. /". Chien sans valeur, qui est mauvais gardien.
Vestir, ». Vêtir, habiller. — lnd. prés.: Vestissou. | Vestir, v. fr.
et rom.; Vestire, lat.
Vbvb, Vevo, adj. Veuf, veuve. | Viduus, a, lat.
Vezin, o, adj. Voisin, e. | Vezin, Vesina, rom.; Vicinus, lat.
Vezinar, v. Voisiner.
Viage, s. m Voyage ; fois. — Un viage, une fois. | Viatge, Vetz,
rom.; Viaggio, ital.; riarfze, Kia, bas Dauph.: voyage; — fis,
for., esp. et lim.; Ve'i, bas Dauph.
Vicari, s. m. Vicaire. I Vicari, rom.; Vicarius, lat.
Viche, «. m. Vice, malice. 1 Viei, rom.; Vilium, lat.
Vichious, o, adj. Vicieux. | Vicias, rom.; Vitionus, lat.
Vieil, Viélio, adj" Vieux, vieille. | Viel, v. fr.; Vielh, rom.
Vierge, s f Vierge. | Verge, rom.; Virgo, lat.
Viéro, s. /". Ville. — Dans beaucoup de communes, le village
chef-lieu porte le nom de Viéro-
Vilahio, s. /. Saleté, affront, mépris. | Vilania, rom.
Vilen, o, adj. Sale, grossier, lésineur. — Qui fai de ben à un
cilert, fai hounl-o à Dion : qui fait du bien à un lésineur, fait
honte à Dieu.
Vinco, ».. f. Tromperie.
Vindour, s. m. Dévidoir. | Guindolo, ital.; Winden, flamand,
peloter; Vindas, v. fr., treuil vertical.
Vint, n. de nomb. Vingt. | Vint, rom ; Viginti, lat.
Vio, s. f. Voie, cbemin, rue. | Via, ital. et lat. - Anar vio, s'en
aller ; Tapas vio, jeter; Mandar vio, congédier. | Mandar via,
ital.
Violo.s. f. Vielle. | Viola, ital.
Viou, Vivo, adj. Vivant, vivante; vif, vive, f View, Vin, rom.;
Vious, Vita, lat.
Vioure, v. Vivre, manger. - lnd. prés.: Vivoo; part, pass.:
Viscu, o. | Vivere, lat.
, v GoogIe
132 DU QUBVRAS.
Vioubk, g. m. Nourriture. — Tourna tes vioures, il vomit s»
nourriture.
Virai, c. Tourner, retourner. | Virar, rom.; Girare, il&i.; Gyrare,
lat.
Viro, g. f. Bague, anneau. | Vire, v. fr.; Viria et Viriola, lai.,
bracelet.
Vist, o, part. posa. de. Véire. Vu, vue. | Fw(, «, rom
Vi8T0, ». /. Vue. | Fts(a, rom.
Vito, s. f. Vie. La nourriture. Le corps. | Vita, rom. et lat.
Vitruos, s. m. Vitriol. | Fefriol, rom.
V010, s. f. Volonté, bonne disposition pour le travail.
Voubsto, VocBsmo, pron. poss. Votre. | Vostre, v. fr.; Voitre,
Yostra, rom.
VoiiiuiR, t. Vider. | Voidar, rom.
Voci», o, part pa$s. de Voiudàr. VUe. | Vuid et fuit, v. fr
Vouas, s. f. Voix. | Vols, rom.; Foa;, lat.
Vogibju, v. Verser, en parlant du grain trop mûr.
Vouirum, s m. Grain versé, qui tombe de l'épi avant qu'on le batte,
si Vouitau ou se Vioutar, v. Se rouler, se vautrer. I VoUrer, v.
fr.; VoUolare, liai.
Vouitéiro, t. f. Trace laissée dans une récolte sur laquelle on s'est
roulé.
Voubàm, s. m. Faucille. I Voltin, bas Danph. et For.
Vourar, v. Voler. — Ind. prés.: Vouëkou.
Vourguér, v. Vouloir. — lnd. prés.: Voitérou ou Vourou ; part,
pass.: Vouergu, o. i Velle, lat.
Voortoolur, 15. Envelopper, rouler autour, j VoUolare, itaf.;
VoUulare, bass. lat.
Voutin, s. m. Plafond.
Vonro, s. f. Voûte. | Voûta, rom.
VootouNTOus, o, adj. De bonne volonté, disposé à obéir. | Volun-
tos, rom.
Vuol et Vuor, s. m. Sentier. | Viol, rom.; Via, lat.; Viol, Vio-
let, Vioulet, bas Dauph. et For.
Vcouret, o, adj. Violet.
VuoimouH, i- m. Violon.
ViJOUROiiNRAR ou VuotiROUNAR, », Jouer du violon.
Vuourounaihe, s. m. Joueur de violon.
Vous, pron. pers. & pers. Vous. — Après un mot terminé par
une voyelle, on dit Ous au lien de Vous : Si ovs play, s'il vous
plaît. | Si m* play, rom.
, v GoogIe
SUPPLÉMENT.
on en uuge plu* •uéelalenieiit 4»ns le
HriauroiiiiMU.
A, pron. pers. Je.
Aclotir, r. Unir, aplanir. — Voyez Clôt.
s'Acbatab, v. S'accroupir.
Adjouar, v. Aider. | Adjudar, rom.; Adjutare, lui.
À do ub Ait, v. Orner, coiffer, armer. | Adobar, rom., cal., esp.;
Addobare, ital.; Adober, bret., refaire, recommencer.
Àccapar, o. Cacher.
Alpier, s. m. Berger.
Asiblavin, s. m. Cantliaride.
Arlan, s. m. Voleur. | Arlandi, for.; ArtandW, prov.; Arlot,
rom., anc. cal.: ribaud, gueux.
Ableri, s. m. Homme extravagant, d'humeur folâtre, j Ajjpot,
sottise, badina ge.
Ar.no, s. f. Teigne, insecte qui ronge le fromage, la laine, etc. |
Arna, rom., prov. et cal.
Auvo, s. f. —Voyez Ervo. C'est le fruit, flamande; comestibles,
du pin cembro et non du pin pignon.
Bari, s. m. Crapaud.
Bachelard, o, adj. et mbst. Qui est à marier. Jeune garçon,
jeune fille. | Bacalar, Bachallier, rom.
Bacuber, s. ro. Danse exécutée par neuf, onze ou treize hommes
munis d'épéesje 16 août, dans le village de Pont-de-Cervières.
Baffrab, v. Manger gloutonnement.
Bapfbard, o, adj. Qui mange gloutonnement.
Baio, s. f. Bourde, mensonge, j Baia, ital.; Baya, esp.; Bahia,
port.; Baian, rom.; trompeur.
Bailab, ■». Donner, livrer. | Bailar, rom.; de Battit», lancer,
envoyer.
Bajanet, ». m. Badaud. — Voyez Bajuan. ,
Babbarata, s. f. Ver luisant.
Baritel, s. m. Claquet de moulin, et, par extension, moulin. On
emploie ce mot comme épithète eu «'adressant aux enfants qui
parlent constamment | Burntel, bret.: blutoir, sas fin pour
passer la farine.
, v GoogIe
i 34 PATOIS
Birboli.éaii, t. Rouler 'comme an baril 1; vagabonder, parier
a tort et à travers.
Bartavkl, o, adj. Bavard, qui jase à tout propos.
Bartavelo, s. f. Espèce de perdrix, la plus grosse des Alpes
fPerdix mxatiUs de Meyer).
Baucho, s. f. Touffe de foin dans les rochers. | Baucho, di., touf-
fes de foin qui croissent dans les bois; Baucka, bas Dauph.;
Blache, Sav.: foin qui pousse dans les prairies marécageuses.—
En Provence, ou donne généralement le nom de Bauca à
presque toutes les graminées qui croissent sur les rochers, et,
dans certaines localités spéciales, à la plupart des graminées
aquatiques. Il y a probablement là un double radical.
Baïart, s. m. Civière. | Bayar, bas Dauph. et prov.; Bara et
Barella, ital.
Bailb, s. m. Berger en chef des troupeaux qui viennent de Pro-
vence. | Bajulus, bass. lat.; Baile, roin. et esp.; Bailo , it.
Bé«o, s. f. Grimace, moue, figure renfrognée. \ Bébo, prov.;
Bauba, bas Dauph.
Blétoi.n, s. m. Mélèze.
Bot, s. m. Jeune garçon [en usage au Monètier-de-Briançon). !
Putus, lat.; Putto, it.: jeune garçon; Sebos, Bos, Bot, rom.:
petit enfant, neveu.
Bourras, s. m. Drap grossier qu'on fabrique dans le pays, bure.
Pièce de grosse toile garnie de liens et servant à porter les
fardeaux. \Borras, rom. et cat. — Du lat- Burrus, roux,
parce que le drap fait avec de la laine non teinte est habituel-
lement de cette couleur.
Brbicho, s. f. Cire du miel, rayon de miel. | Bresca, rom.
Brigourëar, v. Briser le chanvre. | Brigoular, prov.: briser. —
Voyez Sbrigourear.
Bkounc, s. m. Marmite. — Voyez Brounso.
Brouncjna, s. f. Une marmite pleine.
Bruar, v. Bourdonner.
Cagkard, s. m. Lieu chaud où le vent ue se fait pas sentir et où
• le soleil darde. — Voyez Cagno.
Cagno, s. f. Paresse, nonchalance, état d'une personne qui passe
son temps couchée comme une chienne. | Gagna, ital.; vient
du celtique Casnar, paresseux, cité par Columelle.
Carcavblrar, c. Bavarder. — Voyez CasCavel.
Cataragnès, s. f. pluv. Culottes (Catalanes).
Charoun, s. m. Bout, extrémité. | Chabouna, bas Dauph.: finir,
terminer.
Chacooleas, v. S'amuser. ' Ghacouna, prov.; Ckacon-.a, esp.;
Uhiaconna, ital.: air de musique, danse sur cet air.
, v GoogIe
m quevras. 135
Cbaguer, ». Falloir. | La char, il faut ; la chadrio, il faudrait; la
chaguec, il fallut; lacharré, il faudra.
Cbàrdousso, s. f. Carline à feuille d'acanthe, plante commune
sur les coteaux arides et dont on mange les tètes comme
celle» des artichauts.
Chetiyier, s. m. Fleur de tussilage.
Chimasso, s.f. Ivrogne. | Chimar,ptov., boire à petits eoups.; de
xù^a, liquide versé, répandu.
Cinar et Cirar, ». Souper. 1 Cœnare, lat.; Cenare, ital ; Cenar,
rom., esp., cat.
Colito, s. f Mets fait avec du foie de porc et des épinards. |
Colieto, di.
Coucoiro, s. f. Hanneton. | Cancotre, bret.
Coujo, s. f. Lit.
Couranto, x. f. Ancienne danse.
Crei'io, s. f Crèche. Krtppe, ail.; Grip, irl. — Voyez Krupio.
Cruela, s. f. Viande, j Cruor, lat ; \piac.
Cruso, s. m. Lampe en forme de creuset. — Voyez Cremor.
Cullier, s. m. Cuiller.
Curlo, s. m. Mauvais chien.
Deforo, adv. Dehors. — Voyez Foueho.
Deifrciar, ». Impatienter. | Desfeci, prov. : chagrin mêlé de
dépit. Ennui, dégoût, insouciance morale. — Du lat. Defkere,
défaillir.
Deitregner, d. Presser, mettre à la presse. — Voyez Destre-
GROOUR.
Dokko, s. f. Dame, grand'mère. I Donna, ital., prov., esp.;
0enna,for.; Damna, rom.; Domina, lat.
Dubert, o, adj. Ouvert, e. — Part, passé du verbe Durbir, ou-
vrir.— Voyez Urert.
Eicahdou, s. m. Balance dite romaine. | EscandaU, rom.; Eacan-
dau, prov.; Scandaglio, Ital.; Escandallo, esp.; ZiotÇoiv, qui
boîte.
ëicupir, ». Cracher. — Voyez Sccpir.
F.igaret, o, adj. Fatigué, affaissé.
Eigariffar, ». Griffonner.
Ei si no, s. f. Bassine. - Voyez Eigiho.
Endritgiar, o. Engraisser la terre. | Endrugia, Endrugi, bas
Dauph.; Drusa, bret., même sens; Orage, bas Dauph.; Druisa,
prov., fumier, gaieté, vigueur.
Eibarazar, ». Ouvrir uue porte à deux battants.-) Esbalançar,
prov. — Voyez Esbambar.
Ksr.A, s. f. Femme qui fait la coquette. | Esca, prov., amorce, appât.
, v GoogIe
i 36 PATOIS
Eicaravilla, adj. de* 2 g. Gai, réveillé, enjoué. | Escabitlat, for.
EiCABTOttN, f. m. Les communautés duBriançonnais, dans le but
de s'administrer, de se protéger et de se défendre plus efficace-
ment, formèrent il y a quelques siècles une espèce de fédé-
ration qui était une combinaison du muuicipe romain et du
fédéralisme gaulois. Celte association portait le nom A'Escarton,
et ce nom s'appliquait, soit à l'union même des communautés,
soit aux circonscriptions territoriales de ces unions. Il y avait
plusieurs petits Eseartons, composés chacun d'un' groupe de
plusieurs communautés. C'étaient les Eseartons deBriançon,
du Queyras, d'Oulx, de Val-Cluson ou Pragelas et de Château-
Dauphin. Ces cinq Eseartons réunis formaient le grand
Escarton, comprenant tout le bailliage. Ils avaient le droit de
s'assembler pour leurs affaires, de s'imposer ^ de lever des
l'ontributions en hommes et en argent sur leurs habitants, de
régler tout ce qui était relatif au support de ces charges. On
appelait Escartonnemmt, la répartition des contributions et
charges générales entre les communautés. La quote-part de
chacune s'appelait Escart, d'où Escarton. Le grand Escarton
se réunissait deux fois par an à Briançon, pour régler les
intérêts des petits Escortons et du grand. L'assemblée se com-
posait des députés que chaque Escarton particulier envoyait
pour se faire représenter. Ces députés étaient nommés par
l'élection, au nombre de deux ou trois par Escarton. Le pre-
mier consul de Briauçon présidait de droit ces assemblées.
Eicondaillo, s. f. Cachette. | yascondigtio, ital. ; Escondrijo,
esp. — Voyez Escoukdre.
n'EicounnouNs, adv. Eu cachette.
Eicruicbi, adj. des 2 g. D'une maigreur extrême. | Eicrussi, di.,
même sens; Escrussi, d. I., écrasé; Cruci, v. pr.; Escreissi,
rom.: brisé, broyé, tourmenté.— Du lat. Cruciare, tourmenter,
donner la torture.
Eipouichar, v. Faire jaillir de l'eau, éclabousser, asperger,
saupoudrer. | Espouscar, prov.; Esposcar, rom. — Voyez
Spouicbar.
Eissartar, v. Défricher. — Voyez Ichart.
ëbtrepar, t>. Fouler aux pieds, piétiner. — Voyez Estripar. |
Estrepar, rom.; Trepar, rom., cat., esp., port., trépigner,
folâtrer; Eiterpa et Trepa, bas Dauph., fouler aux pieds, cou-
per, briser, fracasser.
Faret, s. t». Mèche de lampe. | Faret, bas Dauph.; et
For.; flta'pov, bandelette. En prov., Farret désigne un fagot,
une botte de paille, etc.
, v GoogIe
DD QURYBAS. 137
Fabiboula, s. f. Sornette. | Faribola et Faillibourda, bas
Dauph.
Feichino, s. f. Fagot, foseine. I Faissina, prov.; Fascina, ital.;
Pagina, esp.; QcatiAoc,
Fsssora, s. m. Pioche. | Fessou, bas Dauph.: instrument pour
fosser la vigne.
Foutimassear, r. Baguenauder, ne rien faire de bon, s'amuser a
des bagatelles. | Foutima&siar et Fichamassiar, prov.
Fouyé, s. m. Foyer, maison.
Gafa, s. f. Sorcière. | Gafed, rom.; Gafez, ane. esp. : lépreux.
Ganipo, s. f. Femme de mauvaise vie. I Ganipa, prov.; Ganipa,
Ganipella, For. et bas Dauph.
Garu-lo, s. m. Loup-garou, bête épouvantable
Gazangho, s. f. Disque en fer que l'on fiche en travers des béa-
lières pour arroser les prés. — Voyez Stancho
de Goa, adt. De travers. [ De Go, De Guingois, bas Dauph. et
Prov.
Gourbis, «.■ m. Panier, corbeille, hotte. | Grobin, bas Dauph.;
Gouerba, prov-; Corbis, lat.
Gouiran, *. m. Civière.
Gbamesélo, s. f. Muguet, maladie de la bouche.
Gbapibr, s. m. Rebut, criblures de blé, parties grossières du
plâtre, etc. — Voyez Crapo.
Gratillons, s. m. plur. Petits morceaux de graisse de porc rôtis
l Gratoits, for.; Grautoun, prov.
Grsqo. Expression qui signifie : Je te parie, je t'en défie.
GiiïRNo, s. f. Branches de sapin et de pin. — C'est avec ce sens
restreint que le mot Garna est usité en bas Dauph. et non
avec le sens du mot Garnas, en Qneyras.
Gciounet, s. m. Perceretle. | Diounet, bas Dauph.
Jaillo, ». f. Femme blonde. — Voyez Jailh. | Dans le bas Dauph.,
l'adj. Jailla a les deux sens de jaune et de tachetée; il s'em-
ploie très- fréquemment comme nom de vache. — t'ombrir
JaiUe est celle qui est parsemée de points lumineux.
Jarlier, s. m. Etagères de cuisine ( où l'on met les Jerles).
Jerlo, s. f. Grand plat de terre. | Gerla, bas Dauph. et For.,
grand plat de terre, petit cuvier de bois ; Jarla, terra, prov. ,
grande cruche; Gerra, cat.; Giara, ital.; Jarra, esp., port-,
rom.; Jarl, bret.: urne, vase de forme antique. — Voyez Jarbio.
Jasouiro, s. f. Lit. | tester, rom.; du lat. tecere, être étendu.
Kimacle, s. m. Crémaillère. | Cumascle, prov.; Gomacle, bas
Dauph.; KpiptoTçp.
Labiroum, *. m. Petit-lait ,'Laii du Beurre/.
;y Goo^Ic
138 PATOIS
Lauiirë, a. m. Cravate. | \i?oî, cou.
Léou, adv. Bientôt, vite, promptement. | Léou et Leu, prov.;
Luego, esp. — Du latin Lece, légèrement.
Liai'ar, v. Traîner sur la neige. — Voyez Limo.
Lisasso, s. /. Escargot. | Limais, rom,; Limac, eat.
Linge, Linjo, adj. Mince, effilé, à taille svelte.
Louhbardo, *. f. Vent de l'est.
Machurar, o. Tacher, noircir. | Maeular, roin.; Maculare,
lat. — Voyez Mbicbirai.
Manin, s. m.; Hanio, s. /". Petit garçon, petite fille. | Jfrzïnada,
famille (en basque); ifeiuol, enfant (en patois du Valais). —
.Voy. Mevna,
Hansier, g. m. Syndic chargé, par les pariers, de l'entretien, de
l'usage et de la police des prises d'eau pour l'arrosage d'un iras.
Maiiro, s. f. Pioche.
Hakceirar, 8. Laver la vaisselle.
Mayt, s. f. Pétrin. | Mat, bas Dauph.; Mé, bret.
Mémo un, s. m. Bouc. Les bergers mettent habituellement un
ou plusieurs boucs avec une clochette au cou, en tête des
troupeaux de moutons ; de là, sans doute, le mol Menon ( qui
mène).
Hesteira, ». m. Artisan, et en particulier, tailleur (homme qui
exerce un métier).
MouREscA, s. f. pïur. Singeries, mascarades. — Voyez Mou-
ifino.
Nible, s. m. Epervier. i Du lat. Xebula, parce que l'épervier plane
dans les nuages.
Niero, s. f. Puce, i Niera, prov.
Nis, so, adj. Violacé, livide, eu parlant de la coloration de la
peau.
Norb, s. f. Belle-fille. [ Nuora, ital.; .Vttrus, lat.
Pailler, s. m. Ecurie.
Parier, s. m. Celui qui a droit aux eaux d'arrosage.
Perchilla, s. m. Fromage qui commence à bleuir. | Persilla,
bas Dauph.; de Pers, bleuâtre.
PesÉoussa, adr. Aussi, également | Peréov, prov.; Pariter
aliud sic, lat.
Piaba, s. f. Etai, jambe de force. | Pialoun et Piloun, prov ;
Piela, rom.; Pila, lat.
Picoto, s. f. Mesure de vin. \ Picota, bas Dauph.; Pichet, esp.,
petit vase ; Bfxoc, sorte d'amphore.
Pignoto, s. f. Petite marmite. | Pignata, prov.— Voy. Pugnato.
Pipo, s. f. Narcisse (fleur). —En Queyras, Pipo signifie tussilage.
, v GoogIe
MI QUBïIUS. 439
Pitre, <- m. PoitriDe, ventre, estomac. | Pitrot, bas Dauph.;
Pectus, lat
Pousterlo, s. f. Petite porte (en usage à Largentière).
Phaïek, s. m. Ouvrier chargé par le Mansier, de la réparation et
de la garde des rigoles d'arrosage fbéalièresj.
Quiet. Cet adjectif s'emploie seul avec le sens : Laissez-moi tran-
quille.
Qoouquaren. Quelque chose. | Quoqua ren, bas Dauph.; Quie-
quam rem, lat.
Rabastas, s. m. Homme indiscret, importun. | Rabasla, prov. et
rom., querelle, dispute. - L'ancien français a employé la
verbe Rabaster, et l'italien celui A'Arrabatare.
de Racha-pé, adc. D'arrache-pied, incontinent, de suite.
Kafolr, s. m. Four à chaux. | Pournraz, bret., même sens, de
Fourn, four, et Raz, chaux — En usage au Monêtier-de-
Briançon et en bas Dauph.
Ragot, o, adj. Trapu, court.
Rato-Peknato, s. f. Chauve-souris {souris ailée). | Ratapena et
Rataplena, bas Dauph.
Raviolo, ». f. Viande hachée, enveloppée de pâte et cuite à la poêle.
Rraouvo s. m. Gâteaux qu'on mange le jour des Rameaux
Repeirar, v. Arriver. | Rcpairar, prov., revenir au logis, se
rapatrier; rentrer dans son repaire. Se Repeirié, bas Dauph.,
même sens.
Rom, o, adj. Rouge.
Rouineab, v. Pleurer sans sujet, i Rounguignar, di.; Rounar,
Grougnar, prov.; Rainar, rom.: grogner, disputer, se montrer
hargneux.
Sadoun, s. m. Mendiant.
Sap, s. m. Sapin commun. | Sap, rom.
Se igné, s. mi. Aïeul, grand-père; terme de vénération. | Senior*
rom. et lat.: vieillard.
Seitar, t. Scier.
Shllo, s. f. Chaise. | Setter, for.; Sella, lat.
Séo el Seito, s. f. Scie ; crête de montagne dentelée. — -Voyez
Resseo.
Sbreixta, s. f. Epicéa ou faux sapin.
Si, pron. Lui.
Stirar, c. Tendre, tirer.
Suffi, s. /". Espèce de pin ( Pinus piuea ;.
Siiou, adj- Tranquille, doux, suave. | Sua, cat.; Soave, iul.;
Suants, lat.; Ghouesk, bret.: doux, qui n'est point amer. —
Voyez Soi;*.
, v GoogIe
M» PATOIS DC QUETBAS.
Tabouek, o, ad}. Nigaud, balourd, j Tabourin, prov.; Tabiard,
for.
Tazouibà, s. f. plur. Ciseaux. | Tezouires, prov.; Taxouères,
for., Tesoura, port.; Tixera. esp.; dulal. Tondere.
Timbre, o, adj. Fou, timbré.
Todcho, s. f. Bois taillis. | Tosca, bass. hit., bois; Touessa et
Touesca, prov., buisson; Toucho , ai., haie.
Tour, s. m. Rouet, tour.
Touveno, s. f. Partie d'un champ où l'on fait tourner l'attelage
de la charrue. — VoyezTRiavo
TRAB111.LAS, v Travailler.
Teansiton, s. m. Passage, petit chemin. | Du lat. Transite, passer.
— On tenait autrefois, dans la commune de Molines en
Queyras, un registre spécial qui avait pour titre : Etat de* viols
ou transitons de ta communauté de Uolines, où les consuls
avaient soin de faire inscrire tous les nouveaux chemins qu'on
ouvrait et toutes les servitudes de passage auxquelles donnaient
naissance les morcellements des propriétés. La plupart des
propriétaires de Molines avaient chez eux une copie de ce
registre, et quelques-uns, plus soigneux ou plus instruits que
les autres, prirent l'habitude d'y inscrire les principaux événe-
ments dont ils étaient les témoins ou qu'ils entendaient racon-
ter. De là un certain nombre d'annales manuscrites qui existent
encore dans quelques familles du pays et où sont relatés les
incendies, les sécheresses, les inondations, les passages de
troupes. Ces sortes de mémoires sont connus sous le nom de
Transitons, à cause du registre qui les contient. Ils diffèrent
naturellement sur un certain nombre de points et ne remontent
pas au-delà du XVI" siècle. Nous n'avons pu en voir que des
extraits plus ou moins fidèles qui, écrits en français incorrect,
ne nous ont fourni aucun renseignement linguistique.
Trimar, v. Marcher avec vitesse, avec excès, se fatiguer. |
Trimen, brut.
Vogo, s. f. Fête patronale d'un village. | Voga, bas Daupb. et
Prov.
, v GoogIe
EXEMPLES
DES DIALECTES ET PATOIS
DES REGIONS VOISINES DU QUEY8AS.
ANCIEN DIALECTE VAUDOIS.
PKrnbolf de l'enfant prodigue «el*n
Maint lioe.
Un borne ac diij iilh, e lo plus jove dis al paire : paire,
doua a mi la partia de la substancia que se coven a mi ; e dépar-
tie a los la substancia. E en après non moti dia, lo iilh plus jove,
ajostas lotas cosas, ane en peregrinage eu lognana région, e
degaste aqui la soa substancia, vivent luxuriosament. E pois
qu'e! ac consuma totas cosas, graut fam fo fait en aquella région,
E el commence hâve besogna ; e ane e se ajoste a un ciptadin
daqnella région. E trames le en la soa vila qu'el paisses li porc; e
cubitava umplir lo seo ventre de las silicas que manjavan li
porc, e alcun ne donava a le. Me retorna en si dis : Quanti
mercenar tiabundian de pan en la meison del meo paire, mes (?) yo
perisso aici de fam! Yo me levarey e anarey al mio paire e
direy a le : paire, yo pechey al cel e devant tu e ia non soy
degne esse appela lo teo fil h , fay mi enayma un de li teo merce-
nar. E levant, vencai seo paire. Mes corne el fos encara de long,
lo seo paire vec lui e fo mogu de misericordia, e corrent, cagic
sobre lo col de le e bayse le. E lo fllh dis à le : paire, yo pechey
al cel e devant tu, yo ne soy degne esseapellalo teo filh. Meslo
paire dis al seo serf: fo!?] raporta viaçamenl la purmiera vesti-
■nenta e vestic le ; e done anel en la man de le e caucamentas
en li pe, e ameni vedel gras e l'occien, e manjen e alegran ; car
aquest meo filh era mort e es reviscola, e era perdu e es atroba ;
e commenceron alegrar. Mes lo Iilh de le plus velb era al camp a
, v GoogIe
1 42 PATOIS
cura el vengo.es e s'apropies à la meison , auvie ia calamella e la
compania : e appelé un de li serf e demande quai fossan aquestas
cosas, e el dis a le : Lo teo fraire venc e lo teo paire oceis vedel
gras, car el receop lui salf. Mesel fo endegna e non volia intrar.
Me lo paire de le issi , commence pregar li ; mes el repondent dis
al seo paire: Veteyoservoa tuper tantianeunquenon tr npassey
lo leo commanda ment , e unque non dones a mi cabri que yo
manjes cura li meo amie ; mes poisque aquest teo filh , lo quai
dévore ia soa substancia cum las meretrices, es vengn, tu oceies
à le vedel gras. Mes el dis à lui : fllh! tusies tota via cum mi,
e totas las mias cosas son tnas; mes la convenlava manjar e
alegrar car aquest teo fraire era mort e es reviscola ; e era
perdu e es atroba.
Extrait du Nouveau Testament vaudois manuscrit de la
bibliothèque de Grenoble, (• 80,
Del bal.
Lo bal es ta pompa et la mes-
sa del diavol, et qui intra al
bal intra en la soa pompa et en
la soa messa. Car la ferma can-
tant al bal es prioressa del dia-
vol ; et aqnilli que respondon
son clercs ; et aqnilli que son à
regardar son H parrochian ; et
li son et las calamellas son las
campanas; et li joglar liqual
souan son menistre del diavol.
Car enaima quand li porc son
spars et lo pastor de lor en fay
quialarun, aço que li autre au-
ven s'ajoston, enaimi lo diavol
fay cantar una fenna al bal o
quiallar la calamella aço que
tuit li seo porc, ço es M balador,
s'ajostan.
Extrait du livre de la Discipline. I
Du b»l.
Le bal est la pompe et la
messe du diable, et qui entre
au -bal entre en sa pompe et en
sa messe. Car la femme chan-
tant au bal est prioresse du
diable; et ceux qui répondent
sont clercs; et ceux qui sont a
regarder sont les paroissiens ;
et les sons et les flûtes sont les
cloches; et les musiciens qui
jouent sont les ministres du
diable. Car de même que quand
les porcs sont épars, leur pas-
teur en fait crier un afin que les
autres se réunissent en l'enten-
dant, ainsi le diable fait chanter
une femme au bal ou résonner
la flûte, afin que tous ses porcs,
c'est-à-dire les danseurs, s'as-
semblent.
Pbrrin, Hisl. des Vaud., p. 244.)
, v GoogIe
Lettre adressée à (Ecolainpa.de, en 1530, par George
Morel , de Fraissinières en Dauphlnô, et Pierre Masson,
de Bourgogne , députés des "Vaudois.
Salut à monseiynor
Œcolampadio.
Car moti racontant, a sona a
nostras oreillas que aquel que
po totas cosas, te a replein de
la bénédiction del seo sperit,
coma se cognoisper li frac. Em-
perço nos sen vengu de région
lognana a tu, de corage fer-
ment alegre, sperant et nos
conftdantmot que lo dict sperit
enlumenaré nos per tu, et nos
esclairaré motas cosas lasquals
son a nos en dubi et ferment
cubertas per la colpa de la nostra
ignorança et pigritia, et aico
como yo teino ferment en greo
dam nostre, et del poble loqual
nos non tant sufflcient ensei-
gnen. Car aco que tu enlendas
una vez, nos tais qualsensei-
gnadors d'un poble paur et pe-
tit loqual es demora plus de
quatre cent ans entre las cru-
delissimas spinas, ma emperço
non sensa grand favor de
Christ, coma legierament iugea-
rien tuit li fldel , car es ista
desliora sovendierament per la
dicta favor, point et tormenta
de las dictas spinas, per aço
Salut à monseigneur
Œcolampade.
Comme beaucoup racontent,
t le brait en est parvenu à nos
oreilles, que celui qui peut
toutes choses t'a rempli des
bénédictions de son esprit,
si que cela se connaît par les
fruits; et pour ce, nous sommes
venus de région lointaine, à toi,
d'un courage fermement allè-
gre, espérant et nous confia ni
beaucoup en ce que ledit esprit
nous illuminera par toi, et nous
éclairera plusieurs choses les-
quelles sont pour nous doute u-
i et grandement obscures par
la faute de notre ignorance et
paresse, et cela, comme je le
crains fortement, au grand dom-
mage de nous et du peuple que
nous enseignons avec insuffi-
sance. Car, afin que tu com-
prennes une fois (ce qui en est},
nous, tels que nous sommes,
instructeurs d'un peuple pau-
vre et petit, lequel est demeuré
plus de quatre cents ans au
milieu des plus cruelles épines,
mais cependant non sans grande
faveur du Christ, comme facile
, v GoogIe
que tu doues conseil ii
conformes nos [revols.
Extrait de l'Histoire des
Vaudois, par Pbrrin.
p. SU.
ment en rendraient témoignage
tous les fidèles, car ce peuple a
été délivré souvent par ladite fa-
veur, étant piqué et tourmenté
par lesdites épines { nous venons
à toi), afin que tu nous conseil-
les et que tu nous rendes fer-
mes en nos fr
DIALECTE VAUDOIS iV\ODERNE.
Parnbole rie )'enftt>it prodigue.
Un nom avia dui tili ; é lou pi giouvou di à so paré : Paré,
doune-mé la part de bén que me vén. Et a l'i ha parlagià seoi
bén. E un poc apreu, quant lou fil! pi giouvou ha agù tut rabasta,
a se n'é anà fora ent un pais leugn; et lai a l'ha dessipà so
bén en vivant ent la desbaucia. E apreu qu'a l'ha agù tut des-
pendù, ona gran famina é vengùa ente quel pais lai; et al é
arestà coun rén dar tout. Aloura a se n'é anà, et a s'é butta à
patroun coun un di habitant d'aquel pais, que l'ha manda ent
seui poussés per garda li peurc. E a desirava de rassasiasse de
le favé que li peurc maillaven; ma gnun l'i e ne dounava pà.
Manaman corn al é arvengu à se istéss, al ha dit : Que de ma-
noual l'a-y-é à la cà do mé paré, qu'han de pan fin qu'i volen, et
mi meurou de fam ! Me lèverai, et me ne vaon peui da mé paré,
et l'i diou peui : Paré, haï pecà countra lou ciel et countra tu ;
e siou pà mai dégn d'èssé demanda to flll ; tratte-mé com un de
teui manoual. As'é douncra leva, et al é vengù da so paré; et
mentré qu'a l'èra encà leugn , so paré l'ha vist, et al é istà toueà
de coumpassioun, et courant à el, a s'é tapa à so col, et l'ha basa.
Ma lou fill l'i ha dit : Paré, haï peca countra lou ciel et devént
tu; et siou pà dégn que tu me dié to fill. E lou paré di à seui
servitoû : Pourtà la pi bella vistimenta, et bulta-l'i-la; butla-l'i
, v GoogIe
Dt QURTRAS. |£5
un anël nr dé, et de scarpé ai pé ; e mena-mé ci Ion vel grass, et
massà-lon, et istema allègre en mingiant-lou. Perqué mé flll qu'où
vié-ci, èra mort, ma al é arsuscità ; a l'èra perdu, ma al é
artrouva. E i se soun butta allègrament à mingià et béouré.
Hanaman lou flll pi veill èra ai chiamp ; et corn a se n'entournav*
et qu'a l'approuciava de la cà , al ha oudu la mnsica et lou bal.
E al ha demanda nn di servitoû , et l'i ha spià ço que l'èra. E que
servitoù l'i dit : To fraré é vengù, et to paré a massa lou vel
grass, perqué qu'a l'ha tourna trouva san et sarv. Ma a s'é butta
en coulera , et al ha pâ vourgù intrâ ; et so paré qu'é peui sourti
lou priava d'intrà. Ma al ha respoundu , et di à so paré : Buca,
fa-y-étantianuqueteservou, etgiamaïbaïdesoubéiàteuiourdiné;
etpuratum'hasgjamaidounàun ciabri peristâ allègre ensem à méi
amis. Ma quant quest-ci, to flll, qu'ha mingià to bén conn de doné
de cattiva vita,é vengù, tu l'i has massj lou vèl grass. E lou paré
l'i di : Mé car flll, tu sié sampré ensem à mi et lui méi bén soun
teui. Vantava bén istâ allègre, et allegràssé, perqué que quest-
ci , to fraïré, èra mort, et al é arsuscità; al èra perdu, et a s'é
artrouva.
Traduit par Pierre Bert, ancien modérateur des
églises vaudoises et pasteur de La Tour.
ANCIEN DIALECTE BF^IANÇONNAIS.
Extrait du mystère de maint P«n« (1).
L'empereur Philippe ( I* Arabe ) vient d'ordonner i Rome des sacrifices en l'honnent
de Jupiter. Le aenaleur Mircll el Jllia M femme, qui n'ont pu encore d'enfants, mail
■ont le dira existera bientôt la poire en leur donnant un Ils, Ponlins.qui sera plot
lard Eliot Posa, vont obéir aux ordres de l'empereur Ils «'eiprlment ainsi :
(1) Ces extraits uous ont été communiqués mi M. Loua, archiviste du département dei
Hanlel-Alpes. Le manuscrit qui les contient a pour litre U Myith-t 4t «in Pe»i,- i|
se compose de ISO feuillets en papier de o-ïl sur 0*31, d'une belle écriture qui parait
remonter an milieu du XV* siècle. Il appartient i la commune de Poj-Kaint- Pierre,
près Briaiiçon, et OB ignore il provenance. M. Long se propose de le publier.
10
, v GoogIe
Mon cas si es déjà tôt prest
Tamben de madaino ma feno
Prendre l'on non po trop de peno
Per far es dioux sacrifie i
Et apparten à mon offlei
D'esser de l'obro conductor.
Hafcus mon mari et Seignor
D'y nous trobar es ben reson
Vous se lo cap de la meyson
Et de Romo ung senator
Chai que sya ung conductor
D'aquest affar n'en dobtes pas
Puis como sabes nostre cas
De tant de temps qu'ensemble sen
Et presque vielhz nos cognoi?cen
Senso a ver ung sol successor
Non sabouc qu'es ben ni dossor
Tant ay marri las mon couraige .
Julia si en mariaige
Non fos aultro sterilita
Qu'en nos aulires grant vilita
Troba sario et grant dalmaige
Mas Jupiter plus grant aultraige
Po eiïasar et d'avantaige
Car ben el n'a l'auctorita
Jupiter plen de bonta
Jupiter diou sobeyran
Pren si te play de my pieta
Que syou sobmesso soubz ta man.
Si nos aveu ren dich en van
Plasso te de nos perdonar
;y Goo^Ic
DU QUEYRÀS.
Pantins fréquent» l'Ecole sur l'ordre dn lenteur Marens, qei l'«ag>gi k bien éladier
L philosophie. Dus nn entretien qu'il a ivee son père. Pantins, qne II religion non-
•eUo i séduit, loi fait connaîtra ses principes relifirax et Feihorte ■ il
euttedesdiFmdcKomepBnrjdorer le tiïi Dieu.
Tu fas mon cor tôt rejoy
Eysso me play de ben aprendre
Fay de ver à so que comprendre
Puissosben la philosophio.
Payre non sçay si lo vos dyo
Sy la vos play dlrey ung mot.
Perqne non mon lllli dy tôt
Lo es ben reson que nos t'auven.
Ay auvy como esdeyen
Que vauc et venoc de l'escollo
Los dioux qu'antre nos collen
Non son que uno chauso frivolo
Dison uno talo parollo
Qu'en eoulx n'a ges de mngesta
Adorar los es chauso folio
80 dison dont m'an infesta
Ung tal parlar m'an adapta
Qu'ellos an testo pes et mans
Mas quant los ay ben escoutas
Entendoc que son membres vans
Que non adjuon ny porton damps
Ny movon si non que sion mogus
Fachz per ans et gasta per ans
Frangibles corrups et cadach
Dobtoc qu'en non sian sednch
Nos veyen quant calcun voire
, v GoogIe
PATOIS
Syon barons contes oo ducs
Sos dioux far el se Tare
A l'artcsan commy pleyro
De peyro fer or ou argent
Corne raieulh lor consonare
Et tôt eysint que vol la gent
Mon payre et de meyson régent
Preouc vos tant quant vostre consta
Los dioux que ave en ordre si gent
An vos jatnays vertu monstra
Que vos an tant de ben consta,
Jamays ny los aultres trestos.
s. PONS.
S'en ellos n'a deguno bon ta
l'erg ue donc los adora vos
limai suLendji.i WD Ois lenir 1
tés, il cornent pc son tlls fisse v<
reliffion oonielle.
Salut mon payre.
KAtCDS.
Et puis ftlh myou
Es eysso l'hom que m'as condncb.
s. PONS.
Oc mon payre lo mieys instrucb
Que syo dedins la cita
Sanct dévot d'amour incita
Per vos veyre si s'es mogu .
■arc es .
Si a lo très que ben vengn
Et autant ben la compaignio (1).
{]) Le P«pe en Keompuné d'an pieire
, v GoogIe
DU QUEYRAS.
PAPA.
Et vous ben troba prodhomio
Ambe tôt so que vos amn
Eysi vostre lilli Pons si m'a
Conduch seyns a vostro meyson
Per certano causo et reson
Qu'ave entre vos à devisar
Dont auriou ben grant désir
D'entendre vostro differencio,
DilTeiencio mas iudecencio
D'ung parlar qn'el ma recita
M'a dicb que hn auvy per la cita
Que tos dioux de los Romans
Son statQos corps muchz et vans
Los adorar es grant folio
So m'a dich dont fellonio
M'en n'a ben prest pica à la testo
Dont y pensée aver malofesto
Après quelïurour fo passa
Ly dys per terme compassa
S'eysint es qu'adorar per ren
Los nostres dioux non deven
Como de bestios et Toiles
Eu Romo nos saren solles
Alhoro me dis per aver pas
Seignor payre non faren pas
Car d'aultres pron n'y a que colon
L'hault et vray diou et si l'adoron
Sy me dys qu'el trobario
Home que myeys m'eysegurario
Dont ben you volrio sabev
Si vos se el.
So es lo ver
Aquel home soy per certan.
, v GoogIe
PATOIS DE BESANÇON.
Proverbes.
Quan l'y a gèsde fen dm la
crepio, lous azes se battan.
Feno jouve è homme viei ,
fan de marris un plein fouyé.
La plueio , lou fan è la feno
senso razoan mandait l'home
deforo meizonn.
Qui preito sa bétio é meno sa
feno à la fêto, à la fin de l'an
saré cournar et senso bêlio.
Le reirard ei bien fin, me
feno amouirouso encaro may.
Le meineage vai ma quand
la poula chantan may que le
ja.
Uro bonero muolo, uro boue-
ro chabro è uro feno soun trei
marria belîa.
Va may l'argen d'eipargno
que l'or d'Espagno.
Lous buou se prenon par la
corna é lous homes par la pa-
ronla.
Quan papiers partout! barbes
ealoiin.
Qui perd pecho, qui raubo ?e
dano.
Cha pa vourgue peta pu août
que le cuou.
Quand il n'y a point de foin
dans la crèche, les ânes se bat-
tent.
Femme jeune et mari vieux
font d'enfants nne pleine mai-
son.
La pluie, la faim et la femme
sans raison, chassent l'homme
de sa maison.
Qui prête sa béte et mène sa
femme à la fête, à la fin de l'an
sera cocu et sans bête.
Le renard est bieu fin, mais
femme amoureuse l'est encore
davantage.
Le ménage va mal quand les
poules chantent plus haut que
le coq.
Une bonne mule, une bonne
chèvre et une femme, sont trois
mauvaises bêtes.
Il vaut mieux argent d'épar-
gne qu'or d'Espagne.
Les bœufs se prennent parles
cornes et les hommes par la pa-
role.
Quand les papiers parlent
les barbes (les sages) cèdent.
Qui perd pèche, qui dérobe
se damne.
11 ne faut pas vouloir péter
plus haut que le cul.
;y Goo^Ic
Gabo ben la piano è ten-le à
la mountagno.
La fai bon basti île la peyra
de soun luo.
Quau tu saure pa que fa, pren
la terra dîn loun bounet è
porto-la de l'envers à l'adré.
Le ma ven a ehava et s'en
tourno a pé.
Tout rat qu'a qu'un pertus ei
léou près.
Quan l'aoubre ei toumba,
cbascun courre à lei branché.
Qui mounto pu aou nue ne
déou, deichen pu bas que ne
voué.
Qui réveillo soun chin quan
duer, l'y mérito se lou uiouer.
Va miei un que sa que cent
que cherchoun.
La va may petar deran un
preyre que crehar darreyre.
Proche de la gleizo, luen de
Diou.
D'un bon plan planto ta
vigno, ô d'uro bravo inayre
pren n'en la filio.
Charenda freida, eipia pleua ,
Charenda molla, eipia folla.
Si la moucho bru dîn le mei
de février, la vacha tournait ou
pallié.
Qui eu mai soulevo, en juin
biro, ci pas senzo grano et
farino
Se la ploou le jou de l'Ascen-
sioun, la y a may de bren que
de baroun.
:tr as . 451
Vante bien la plaine, mais
tiens-toi à la montagne.
Il fait bon bâtir avec los
pierres de son pays.
Quand tu ne sauras que faire,
prends de la terre dans ton
bonnet et porte-la de l'envers
à l'endroit.
Le mal vient à cheval et s'en
retourne à pied.
Tout rat qui n'a qu'un trou
est hientdt pris.
Quand l'arbre est tombé, cha-
cun court aux branches.
Qui monte plus haut qu'il ne
doit, descend plus bas qu'il ne
veut.
Qui réveille son chien qui
dort, le mérite si le chien le
mord.
Il vaut mieux un qui sait que
cent qui cherchent
Il vaut mieux péter devant
un prêtre que crever derrière.
Près de l'église, loin de Dieu-
D'un bon plant plante ta
vigne, et d'une bonne mère
prends la fille
Noél froid, épi de poids,
Noël humide, épi vide.
Si la mouche bourdonue au
mois de février, les vaches re-
tournent au pailler ( à l'écurie ).
Qui en mai soulève, en juin
bine, n'est pas sans grain ni
farine.
S'il pleut le jour de l'Ascen-
sion, il y a plus de son que de
tas (de farine'.
;y Goo^Ic
PATOIS D'OULX.
Parabole de l'«nf»ut predtgur.
Un homme avie dnû bos ; le plu jouve de ilou dit à souu paire :
donna- me la poursioun de votre ben que me reven ; é ou lour a
partaja soun ben ; é pa gaire de joû apré ayen rebàta tout souu
butin, le bot le plu jouve s'en ei ana vouyaja dinz un pai eilou-
gna ounte oui a deigailla tout soun aveire en deibancbâ. Quant
oui a agu tout eounsuma ; l'ei arriba une grande famine din que
pai, é oui a coumensa a jasi din le besoun. Ou s'en ei ana en
service su d'un de quellou dou pai que l'a manda à sa cassine per
garda iou courrin, ë ou languissié de se rempli le ventre de la
crosa que Iou courrins minjavan, ma nengu gli en douuave.
Tourna en si-meime ou di : quan gli aie de journari din la mei-
soun de moun piire qu'an de pan an aboundanse, é mi a crépou
de fan. La vente qu'a me lève et qu'âne trouva moun paire è
qu'a gli dise: Paire, ai pécha eountre le cée é countre vou; a
siou pa mai digne de pourta yeure le noun de votre bot ; fazé de
mi un de volrei domestiquei. E ou s'ei leva et oui ei vengu à
soun paire, et quant oui ère enca len, soun paire l'a vi, é toucha
de coumpassioun ou li a sauta au col et ou l'a baisa é le bot li a
di : Paire, a siou pa mai digne de pourta yeure le noun de votre
bot; fazé de mi un de votrei domestiquei . AU' oure Iou paire dit
a son valez : Vite, pourta-më sa plu belle ganache, abilla-loa,
bina gli sa vire à soun den, é de sebata aou pé ; adusé-me un
vée gra é matté-lou, é minjen é banquetien que moun bot éra
mort é oui ei ressucita, oui ère perdu é oui ei retrouba ; é i cou-
menceiran à banquetia. L'autre frère plus veil ère aou chans ; en
arribent è s'approucban de la meisoun, oui a entendu de la
musique é de chansouns ; oui a appela un valé et gli a demanda
ce que li avié. Le valé li repoundi : Votre fraire ei arriba é votre
paire a fai tua un vée gra que votre fraire ei vengu en boune
sanda. Veiqui que le bot se bitte à bisca é on mal vongneire
intra din la meisoun. All'oure le paire vengu fore coumença de
le pria ; me ye repounden à soun paire gli di : Veiqui jo tan d'ans
, v GoogIe
DU QUEYRAS. 153
qu'a vou servoa ; ai jarasi essublia nengu de volroa ordrei é jomaî
vou m'avé donna on cbabrot per fa fête abou mous amis; mais
yeure que votre autre bot ei arriba é qu'à degailla tout soun ben
abou de garça, vou gli tua un vée gra. Le paire gli repouud : Tu
sia toiijoo eita abou mi, é tout ce qu'ei mîan ei tiau, etc.
Traduit par M. Bmoits, d'Oulx.
PATOIS DE LA VALLEE DE PRAGELAS.
Parabole de l'enfant prodigue.
Un paire avia dou guerçouns ; le plus giouve dit à son paire :
Paire, oouna-me la part de ben qu'a me reven , è le paire al a fait la
pars qu'a leur revenian de soun ben. E après aver butta toute sa
robe insem, le guerçoun plus giouve â s'en es ana dins un pais
éleugnà ont al à dissipa tout son ben eu débauchia. E quand al a
agu tini tout, gli [1J a agu une grande famine dins que pais, è el
alla començà à manqua da necessére. E al es ana se ferma ciés
un das abitaos de que pais, que Ion manda à sa campagne à
garda lou courins ; al ouguére désira d'emplir son ventre das
aglans que amingiavou lou courins é panun ni en dooave. Ma
entra in si-méme a s'ë dit : Gaire (2) de valets din la mésoun de mon
paire qu'ai an de pan in abonndance ; é mi méourou ici de fam.
Me leverei donne, anarei à moun paire é gli direi : Faire, a iei
pci'cià countre le cel e countre vous. Mi soun pas mei digne
d'esse appela voutre agi; trata-me coume un de voutrou valets.
A s'é leva è al es ana da soun paire , é taudis qu'ai ère unca
leugn, soun paire a l'a vit, a gli ana incountre, a gli è saula a
.vGôogle
1 54 PATOIS
roi ë a l'a embrassa et baisà. K le flgl a gli a dit ; Paire, mi l'ei
peceià coiintre le cel é counlre vous, mi soun pa mei digne
d'esse appela voutre figl. E le paire al a dit à sou valets: Vite,
vite, porta la plus belle robe, butta gli la su, butta gli l'anuel a
de, é lou choudés à pé. E mena le vel gras, taà lou e qui fassou
boun repas è grande fête perqué moun figl ère mort, é al è res-
suscita ; al ère perdu é al ô retrouba. Le flgl plus vieil ère a la
campagne é quand al a entendu lou councerts et senti la dansa,
al a demanda à un servitour ço que l'ère. Quel à gli a repoundu ;
Voutre fraire al é tourna, et voutre paire a tua le vel gras perqué
al é vengu san ê salv. Quel ana in coulére, a voulia pas intrà, éle
paire sourlit é le pria. Ma el a gli a repoundu ■. Dou tant de temps
que mi vous servou e-l-ei jamès trasgredi voutrous ordri, ou
în'avé giamai donna un ciabrin per mingia abon mous amis; ma
quel voutre figl qu'ai a devourà tout soun ben abou la fenna de
mauvèse vite, ous avé tuà per el le vel gras. Le paire gli a dit :
Houn flgl, tu sià tougiourn abou mi, tout ço qu'ai é téoun.
Ma al ère giust de fà fête perqué toun fraire ère mort, é al ê res-
suscita; al ère perdu, é al ê retrouba.
Traduit par M. Bourlot, curé de t'enestrellex.
Proverbe».
Attendre e pa venir, esse a
leit é pa durmir, servir é pa
agradir, soun tré cbiosa da
Belle ou brute que sia la
fenne, vente (1) la tenir.
Boun ou movès caval, vol
l'esperoun; à la movèse fenne
un boun batoun.
Oui mène béoure son caval à
lou la la fonlana ë mande sa
fenne à touta la fêta, dins
pauc de temp faï une rosse ë
une putane.
[1; Dd verbe te
Attendre et ne pas voir ve-
nir, ôtr^ au lit et ne pas dor-
mir, servir et ne pas agréer,
sont trois choses à faire mou-
rir.
Que la femme soit belle ou
laide, il faut la tenir.
A bon ou mauvais cheval, H
faut l'éperon ; à mauvaise fem-
me, il faut un bon bâton.
Qui mène boire son cheval à
toutes le-; fontaines et envoie
sa femme à toutes les fêtes, en
peu de temps Tait une rosse et
une putain.
;y Goo^Ic
La voulp perd le peel ma
noun le vice.
De qui me Bouc, Diou me
garde; de qui non me floue me
garderei mi.
Fai que tu n a
pas a gli autre.
i te lié
E meigl donna la lane que la
Le boun Diou vol panua de
countent.
vras. 155
Le renard perd le poil mais
pas le vice.
Dieu me garde de ceux à qui
je me lie; de ceux à qui je ne
me fie pas, je saurai me gar-
der.
Tâche d'avoir quelque chose
et ne compte pas sur les au-
tres.
Il vaut mieux donner la laine
que la brebis.
Le bon Dieu veut que per-
sonne ne soit content.
PATOIS DU M.ONETIER.
Parabole de l'enfant prodigue.
Un home avia dou nos. Lou plu jouve de içou disse à soun
père : Moun père, douna mé ço que me duou reveni de votre
ben. E lou père lour fazé lou partaje de soun ben. Paouc de
jours après, lou plus jouve d'eiquelou doû nos, après aver
ramassa tout ço qu'aoul a vie, s'en ané diens un pais estranjié
ben luen, ounte aoù dissipé tout soun ben diens la granda dei-
pensa è en deibaoueha. Après qu'aoul agué toutdeipensa, l'arri-
bé una granda famina diens iqnaou pais ilaï, é aoù cheigué
diens lou bezouin. Aoû s'en ané dounc é s'attache aou sarvke
d'un daous habitans daou pais; iqueit lou mandé diens sa mei-
soun de la terra per l'y garda lou couebou; aoul auria ita lien
* Google
1 56 PATOIS
aise de rempli soun ventre de la scorça que lou couchou minja-
van, nié persona li n'en baillava. Anfin, après s'eissei beta à
pensa diens si-môme, aoû disse : Qtun l'y a de Taies soulda a ço
de moun père, que an mai de po que la loû n'en cba, é mi
muërou de fam! cha me leva è ana trouba moun père é cba que
li disa : Moun père, a ai pécha countra lou ciel é countra vous
è a ne siou pas dinié d'eissei-z-appela vouostre bot; irata-me
couma un daoû valès que soun à voira paya. Aoû se levé dounfi-
que é aoû vengué trouba soun père ; é quant aoul éra eucara
bon luen, soun père l'entrevegue é aoû n'en fougue sézi de coum-
passioun ; é courrant après si, aoû se tapé à soun couol é lou
beizé. E soun bot li disse : Moun père, a iay pécha countra lou
ciel é countra vous, é a ne siou pas dinié d'eissei-z-appela vouos-
tre bot. Aloura, Ion père disse à sou valès : Pourta vite la plus
bella roba é lou n'en vite, é bota li una vira aou dé é de sabata
aou pé ; mena aoussi lou vel gras è tua-lou ; minjen et fazen
bonna cbiera parçoqué moun bot que veiqui éra mort é aoul
ei ressuscita; aoul éra perdu é aoul ei retrouba. Li commença-
roun douncque de fa un festin. Cepandant soun bot l'einé, que
éra diens la terra, revengué, é quant aoû fougue proche de la
tneisoun, aoul intendé lou tapaje d'eiquelou que dansavan.
Aoul appelé douncque un daou valès è aou li demandé ço que
l'éra. Lou valès li respoundé ; L'ei vaotre frère qu'ei revengu é
vaotre père a tua lou vel gras parcoque aoul ei revengu en sanda.
Iço l'ayant bel i en coulera, aou ne vourgué pas entra dien la
meisoun; mè soun père sourtigué. par lou-n-en pria. Aoû li
fazé iqueta reiponsa : Veiqui dejio tant d'ans qu'a vou servou é
a ne vous ai jamaï désobéi en ren de ço que vou m'avès coum-
manda, é quoéqu'ico, voû ne m'avès jamaï douna un chabrot par
me diverti avou mou camarade. Hè tout de suite que vaotre
a outre bot que a minja soun ben avou de fena perdua, ei reven-
gu, vous avès tua per si lou vel gras. Aloura, lou père li disse :
Moun filh, voû sia toujours avou mi è tout ce qu'a iay ei voastre,
mè la charié fa un festin è nou réjoui parço que voatre frère
éra mort, aoul ei ressuscita ; aoul éra perdu e aoul ei retrouba.
, v GoogIe
PATOIS D'EMBRUN.
Parabole de l'enfant prodigue.
Un certain home avio dous garsouns. Lou cadet dous dous disec
ou père : « Père, douna-me ta portioun dou ben que me reven. »
Lou père partagée lou ben, é pauc de jourchs après, Ion garsoun
cadet, après aver tout rasseimbla, partec par an pais eslounia,
ounte dissipée soun ben en fasent boueno chiero. Après qu'a-
guec tout counsouma, l'y aguec uno grosso fauiino din aqueou
pais è coumeincee à aver fam. Alors s'en anec se mettre à mestre
chez un habitant d'aqueou pais, que lou mandée din soun dou-
mène par gardar lous puercs. Ourio ben vougu se ramplir lou
ventre de las pelalios que lous puercs manjavoun ; roé degun
n'in dounavo. Quan reveinguec a èou-même, disec : L'y a forço
varletchs din la meisonn de moun père que manjoun de pan k lour
saoule è iou muérou eici de fam ; me levareî et anareï troubar
moun père, li direi : « Père, ai pécha couentro lou ciel è devan
vous; siou plus dini d'estre appela vouestre garsoun; fasé-me
coumo à un de vouestrés varletchs. » Se levée è venguec einco de
soun père. Lou père que lou veiguec de luenc, toucha de coum-
passioun, se mette à courre, li saouto ou coual et l'eimbrassec.
Lou garsoun li disec : « Père, aï pécha couentro lou ciel è devan
vous; siou plus dini d'estre appela vouestre garsoun. » Lou père
disec a sous varletchs : « Vite appourta uno robo et habilla-lou,
mettè-li uno bago ou detn, de souliés ous pès. Aduzé un véou gras,
tua-lou, è fasein festin, parce que aqueou miou garsoun éro
mouortè es resuscila ; éro parduèes retrouba.sEcouuieinceronn
lou festin. Lou garsoun aine éro ou champ; quanfouguec veingu
et qu'approuchec la meisoun, eintendec la symphouniéo è lou
chant. Apelec un dous varletchs è li demandée ce qu'éro aco. Li
disec : « Vouestre frère es arriba è vouestre père a fa tuar un
véou gras parce que l'a vistsan etsaouf. » L'einé fouguecindinia,
voulio pa intrar; lou père sourtec de fouoro et se mettec à lou
, v GoogIe
1 58 PATOIS
priar. Lou garsoun respondec a soun père : * L'y a saou pa
quant d'antcbs que vous servou, me siou jamès escarta de vouestres
coumendameints, è m'avè jamès douna un chabrot par que
fagiinssi festin embe mous amis, è quand muun frère, qu'a manja
tout soun ben embe las Alliés de mouvaso vito, arribo, fasé tuar
un véou gras par éou. - Lou père li respoundec : « Moun gar-
soun, as toujours esta embe iou, è tout ce qu'ai es tiou; mes me
ehau réjouir é f*r t festin parce que loun frère qu'éro mouort,
reviou; éro pardu è i'aï retrouba. >.
PATOIS DR LA VALLÉE DE BAHCELONNETTE "
P»r«l)»J» de l'enfant prodigue.
Lin homme avia doits enfans : lou pu juîné (jouvé) a di à soun
père (paire) : do un a- nié la part doou bèn que déou mé revenir.
Lou père tour a fa lou partagi dé sont) bèn. Paou dé jours
après, lou pu jouiné d'aquéous dous enfans, ayent ramassa tout
ço que avia, s'és innana [s'innanèj vouyagear dins un péis
fouarça ésluania, enté a dissipa tout soun bèn en excessès et en
désbao :chi«s. Après que a agu tout déspénsa, es arriva (arriba)
una granda famina dins aquéou péis ; et a couminença à estré
dins l'indigença. Alors s'és innana, et s'és mes ou servici d'un das
habitans dou péis, que l'a manda à sa maïsoun dé campagnia
pér l'y gardar lous pouares. Et, aqui aouria souhèta rampltr soun
(1) Les moi- entre parenthèies mut des variantes..
, v GoogIe
nu QL'EYRAS. 189
vèntré dé las govas que Ions pouarcs mangeavoun, mé dégnn
n'in dounava. Enfin, islènt rintra en èou-même, s'es di (ditch) :
Ouan l'y a dé servitours à gagis dins la maisoun dé moun père,
que an dé pan en aboundancia, et iou muérou dé fan eici!
Tschaou fiaou) que d'aquéou pas m'innané trouvar -troubar)
moun pèré, et que li dise : Moun père, ai pécha (petcha) couantra
loou ciel et couantra vous, siou pus digne d'estré appela vouestré
enfant, trata-mé couma un das servitours que soun à voueslrés
gagis. Es parti dounqua et s'es énvéngu trouvai' soun pèré.
Couma èra éncara bèn luenc, soun pèré l'a apperçu, et ni a ista
toulcha de compassioun, et courrent vers èou, s'és jita à soun
coual et l'a baisa. Et soun enfant H a di (ditch) : Moun pèré, ai
pécha couantra loou ciel et couantra vous, el siou pus digne
d'estré appela vouestré enfant. Alors lou pèré a di à sous servi-
tours : Àppourta prountamén la pu bella roba et lou révéstîsse,
et mettè-li un annèou oou dé et dé souliars à sous pès ; amena
un vèou gras et tua lou ; fasén bouana tchèra el réjouissèn-sé :
parcéqué moun enfant que véici èra mouart et es résuscita ; èra
perdu et es rétrouva (létrouba). An coummença dounc à faire
grands cbèra. Cependant soun éinê q îé era as champs et couma
vénia et s'approutchava dé méisoun, a entendu lou souan d'as
inst rumens et lou tapagi d'aqutious que dansavoun. Appela dounc
un das servitours et li a démanda ço qu'èra aco. Lou sérvitour li
a respoundu : Es que vouestré frère es révéngu : et vouestré pèré
a tua un vèou gras, parcéqué l'a rétrouba en bouana santa. Ço que
l'ayent fatchia, voulia pa intrar; mè soun pèré es sourti pér lou
priar d' intrar. Aquéou d'eici a prés la paraoula et a di à soun
pèré : Vés aqui déjà tant d'ans que vous siervou, et vous ai jamès
désoubéi in rèn dé tout ce que m'avè coummanda, cependant
in'avè jamès dounna un tschabret (cabri] pér mé divertir émé
mous amis. Mè pa pu lèou que vouestré aoutré enfant, que a
mangea soun bèn émé dé frémas pérduas, es révéngu, avè tua
pér èou un vèou gras. Lou pèré li a di : Moun enfant, sias tou-
jours émé iou et tout ço que al es tiou. Mé tschiaria bèn faire un
festin, et nous réjouir, parce que toun fraïre, que véici, èra
mouart et es résuscita ; èra perdu et es rétrouva (rétrouba).
Traduit par St. Jean, r.urèdc la Condamin
;y Goo^Ic
Lenga mutta a jamai esta
bat tua.
Cat escauda, l'aiga freda li fai
paour.
yuan la plaîa vén d'eila-
vil, vachas parte, ana lavou-
rar ; quan la pluïa vén d'eila-
moun, vachas rezzunié-voiis a
meisoun .
Lou mes de may a trent'un
zours; quan plonria trenta-dous,
faria de bén en tous.
Si fas pa quan pouas fares
pa (juau vouas.
Langue muette n'a jamais été
battue .
Chat échaudé craint l'eau
froide.
Quand la plaie vient de In-
bas, vaches, partez, allez labou-
rer; quand la pluie vient delà-
haut, vaches, réunissez-vous à
la maison.
Le mois de mai a trente-un
jours; quand même il en pleu-
vrait trente-deux, cela ferait du
bien en tout.
Si tu ne Tais pas quand tu
peux, tu ne fera pas quand tu
voudras.
Lève-toi bon matin, et cou-
che-toi de bonne heure.
, v GoogIe
IECUEIL MÉTHODIQUE ET ÊTÏHOLflGIQIiE
DES
NOMS DE LIEUX
DU QUBÏRAS BT DES CONTREES CONTtU'ÏKS.
La recherche de l'élymologie des noms de lîeus a tou-
jours présenté un vif intérêt; mais elle ne s'est générale-
ment appliquée jusqu'à ce jour qu'à des noms qui, connus
depuis longtemps, se sont plus ou moins altérés par l'usage
et appartiennent souvent, du reste, à des langues 'oubliées.
On ne doit donc pas s'étonner de l'incertitude des résul-
tats obtenus.
II n'en serait point de même si l'on connaissait la forme
primitive des noms et lit langue dont ils sont tirés, car on
doit considérer comme un axiome que tout nom a eu dans
l'origine une signification quelconque.
Ces conditions se trouvent précisément remplies pour
la plupart des lieux dits, c'est-à-dire des parcelles rurales
avant des noms. Fendant longtemps rien n'a fixé ceux-ci ;
ils se formaient, se modifiaient et s'oubliaient Suivant le
morcellement des propriétés et tes progrès de la culture.
Le paysan, qui vit en contact perpétuel avec la terre, In
connaît dans tous ses détails, sous tous ses aspects. Il a
dans son langage des mots pour en exprimer les qualités
et les défauts; là où'le citadin ne verrait que plaine ou
montagne, lui sait distinguer une foule de formes intermé-
diaires qui toutes ont leur nom. Quelques-uns de ces noms
dépeignent même si bien le caractère distinctif du lieu
auquel ils s'appliquent, qu'ils ont été instinctivement
donnés de tout temps; de là viennent, lorsqu'une race
succède à une autre dans un pays ou que certains termes
11*
, v GoogIe
1 62 PATOIS
tombent en désuétude, les tautologies, c'est-à-dire les
noms composés d'une sério de mots présentant la même
idée, comme la colline du Cray du Moulard de la Motte,
près de La Tour-du-Pin (carte de Bourcet).
Quand on a fait le cadastre, au commencement de ce
siècle, on a. pour ainsi dire photographié l'état du sol et
de la langue à cette époque. La plupart des noms avaient
alors un sens connu de tous, sauf peut-être des géomètres
qui les ont enregistrés en les défigurant. D'autres s'étaient
conservés par la tradition et leur signification était déjà
perdue ; on ne peut songer à la retrouver qu'en remontant
aux formes primitives et aux langues anciennes, mais c'est
là une recherche assez ardue que nous n'avons point en-
treprise et nous avons borné nos études aux premiers.
Nous les avons classés en dix groupes , d'après les
influences qui leur ont donné naissance. Cette classifica-
tion, qui n'a rien d'absolu, a l'avantage de faciliter les
recherches et les comparaisons.
Des monographies analogues, rédigées avec soin et avec
un prudent esprit de critique, pour des régions peu étea-
dues, par des gens versés dans les patois et connaissant
bien le pays, sont, à notre avis, le moyen le plus efficace
de rétablir l'orthographe rationnelle de la plupart des noms
de lieux et d'enrichir notre langue topographique, encore
si pauvre, d'une foule de termes qui entreront facilement
dans la pratique parce qu'ils sont conformes au génie de
la langue française.
ABRÉVIATIONS PRINCIPALES.
(0)— Queyras (canton d'Aiguilles ).
(B) — Briançonnais (cantons de Briauçon, du Monêtier et de
l'Argentière].
(E) — Embrunais (cantons d'Embrun et de Guillestre).
(V. B ] — Vallée de Barcelonnotte.
(V. P.) — Vallées "iiiémontaises (vallées de Château -Dauphin,
de Paësana, de Luzerne, de Saint-Martin, de Pr^gclas et d'Oolx).
, v GoogIe
FORME DU TERRAIN.
-IWontHinrM. ru III il «m. rarhera rt «diiiiiipI«,
Mont, s. m. Nom donné dans les Alpes aux montagnes les
plus élevées, considérées dans leur ensemble ; ainsi on dit : le
mont Genèvre, ie mont Visa, etc.; on dit aussi : traverser le
mont GenèT-re, pour : passer le col du mont Genhrt.
Montagne, s. /. Ce nom s'applique généralement dans le
haut Dauphiné aux pâturages qui régnent au-dessus de la région
des bols ; il est à peu près synonyme d'Alpe (V. ce mot, art. II,
sect- B). On dit souvent dans le même sens : Montagne pas-
torale. Dans la langue des Alpes, la montagne est non point
l'ensemble d'un renflement du sol, mais l'un des versants de
ce renflement, de telle sorte que la ligne de thalweg aussi bien
que la crête se trouvent entre deux montagnes. On ne doit
donc point s'étonner que la montagne géographique ait
souvent plusieurs noms pour les indigènes.
Montasse de Cabamantbah [Q). La montagne du Géant. — On
appelle Carême-entrant, un gros mannequin qu'où brûle le
mardi-gras, et, par extension, tout personnage gigantesque.
MONTAIÎXE DR SABBAN (V. B).
La Montagnette (E).
Barre, s. f. Montagne de forme allongée.
La Babbb dbs Escbihs {B).
La Babbb nu Sbbu (0).
Les Barres (Q).
LA BABBB-LOIfGDB (Q).
La Barre db l'Ubac (E).
En breton, le mot Barr, s. m., signifie sommet de la tête, d'une
montagne, d'un rocher.
■aroun, s. m. Tas, monceau, amas.
Baroun de sablo. Banc de sable.
Oresta abarouna. Crète mamelonnée.
Barr-omes ; Barres. Pyramides naturelles formées par les éro-
sions et ayant jusqu'à un certain point la forme d'un homme.
, v GoogIe
♦ 64 PATOIS
l»lc, *. m. Montagne do forme conique et de première gran-
deur.
Pic DU HOFT Viso (Q) ; Et Piito (V. PJ.
Pic de Malaubb (A] ; Pic du mauvais vent.
Pic de la Lauzb :'Q: ; Pic des schistes.
fchonx , Pcui-vou», g. m. Montagne élevée, généra-
lement arrondie a son sommet. | Pmrvann, s. f., bret.: pâtu-
rage.
Le mont Pelvoux (B); le mont Pelvas ou Paravas (V. P).
TÊTE DE PBLVAS (Q).
Le Pblve (E).
PlCCOLO PBLVO [V. P).
Pebvo Honte (V. p).
Il Pblvb se Babille (V. P)
Roche* de Péoiive (E).
Cbetb des Pavbous (E).
Bric, Broc, g. m. Pic, aiguille, rocher plein de Assures et
d'aspérités. | liri, irl., lieu élevé ; Braigh, écoss., sommet.
Le Bbic froid (Q).
Les Bbiques d'urine (0).
Bue di Bahion (V. P.l.
La Bbecaille (V. B.), Lieu où il y a beaucoup de brees.
Ri-iquliioii, s. m. Petit bric.
Le Bbiquillor (V. B.).
Aip, Arp, Aup, f. m. Pâturage élevé situé au-dessus de
la région des forets; montagne pastorale. Par extension, ce
mot désigne quelquefois, dans les vallées vaudoises, une mon-
tagne quelconque et même un rocher élevé.
Fond de l'Alpb [Q].
L'Alpe d'en haut; l'Alpb du pied (B).
L'Aup de l'Enchastbatb ( V. B.).
Dans le Briançonnais, les bergers s'appellent Atyier*, et le droit
de pâturage, droit d'Alpage; on appelle aas&i Alpage, \t saison
qu'on passe à l'Alpe.
Alpette, s. f.; 4uplllon, ArpHIon, s, m. Petit alç.
L'Aupillon (V. B.); l'Abpillon (V. B.); Arpiglioke (V. P.).
Les Oupillons (B); les Opillohs(E).
L'Aupette (E]; Alpelin (E); L'Alpet (E).
Cima b'Arpiola [V. P.).
Boum, s. m. Bout, extrémité; sommet d'une montagne.
cime, s. f. Sommet d'une montagne. | Cimû laitio, cime escar-
pée.
La grande Cime [Q).
, v GoogIe
DU QUEYRAS. 165
Cm di qaediola LOHfiA [V. P.). Cime du pâturage réservé
de forme allongée.
Dans les vallées vaudoises, la €hmt est désignée par le mot
Broua, qui a un sens différent en ûaupbiné. — Voyez Broue,
art. 1, section B.
Terte. g, f. Partie culminante dans une (inaine de mon-
tagnes ; renflement d'une crête calcaire sensiblement hori-
zontale dans son ensemble.
Testanier ( E j : Tète noire.
Testa rota ( V. B.) : Tète rouge.
Testa dura ( V. B ) : Tête dure.
Fort des trois Têtes (B).
Testa de l'home houart (V. B. : Tète de rocher près de
laquelle on a trouvé un homme mort.
lue, S. m. { Q ] . : Cacurouchou, CoucoHrouelion (V. B.).
Sommet de la tète, et, par extension, sommet de montagne.
«:re«te, s. /\,Cre»t, s. tu. Crète; ligne de jonction des
deux revers opposés d'une montagne. - Crestopouncketa : crête
dentelée, hérissée de pointes ; Cresto cloto : crête uuie ; Crestelio,
crête allongée.
Crête de la Saune (y): crête de l'an esse.
LE CRBST (E).
E «obi ne, Ey»*lne, ichlun s. f. teliiiw, crête en dos
d'âne.
Crète de l'Essina (QJ.
Schiha n'Asow ou col de Senlière» [Q}.
Taliiunte, s. f. Crête de montagne étroite comme le taillant
d'une hache.
La Taillante (V. P j.
Roche Taillante (Qj.
**e, ReMte, s. f. Scie, crête dentelée. — Ne pas confondre
avec Seia, art. IV.
Dent, s. f. Hocher de forme prismatique.
Hoc des trois Dents (V. P.).
Montagne des quatre Dents (V. P.).
Agnlfe, ocuiiie, uj» ». f. Aiguille, rocher pointu en
forme d'aiguille.
Les Aquliès (Q).
L'Agulier (Q ) . rocher hérissé d'aiguilles comme une pelote.
La pointe de l'Œil noir [B).
Rocca de l'Uja (V. P.).
Aiguillette, Acte, g. f. Petite aiguille.
Les Aiguillettes (B).
, v GoogIe
1 66 PATOIS
Les Agulietes (0).
Col dbs Act.es (B).
Aiguillasse, g.f. Graude aiguille.
Les Aiguillasses o'Abriëhes (V.B.).
Poupciie, Pointe, s. f. Sommet d'une montagne en forme
de pointe; pointe de rocher.
Là Pointe des Partusas (Q ) : la pointe des grands trous.
La Pointe du Pain de sucre (Q).
Pic de la Pouncboniere ( B ) : pic où il y a plusieurs pointes
où une pointe noire. (La carte d'état-major écrit Pon&onière.)
Founcbaue, s. f. Grande pointe.
POUNCHASSE DE COMRB CBAVK (V. B.).
Serre, s. m. Montagne de grandeur médiocre, généralement
de forme allongée. Contre-fort, monticule, colline.
Le Serre de la Berche f Q ) : le Serre de la broche.
Serre Moctet (B) ; serre à crête unie (sans corne).
Serre-Fouran { B) : serre éloigné.
Sbrro-Bianco (V.P.): serre blanc.
Sert cruel [V. P.], pour Serre crue : mauvais serre.
Serre degli orti ( V. P.) : serre des jardins.
Ce nom est très-fréquent. Ne pas confondre avec Serre, art. IX,
qui signiile lieu où l'on enferme.
Serras, Barra», s. m. Grand serre.
Merret, Smret s. m.; Berrlôre, s. /'. Petit serre
Il ne faut pas confondre les mots Serret et Sarras avec les
noms Serré et Sarra qui signifient défilé. — Voir ces mots,
art. 1, s™ B.
■arcena, Cercena. Nom qu'on retrouve plusieurs fois
dans les Alpes, près de Grenoble, dans les vallées vaudoises
et dans le Brianconnais. D'après H. Miiston, ce mot s'appli-
querait toujours, dans les vallées vaudoises, à des coteaux
cultivés. Peut-être faut-il l'interpréter ainsi : Serre-Sena,
coteau ensemencé.
l*uy, ï*ié, pé, etc., s. m. Appendice de la chaîne princi
pale; renflement d'un chaînon ou d'un contre-fort.
Le Put {Q) ( V. B.) ( V. P.)
Put cbirouzan (B] : puy pierreux.
Pointb de Peïgu (B); Mont Piegu [V. P.),
Pië brun (V. P.);Pië gros (B); Pie sec (B).
Le Poet (B).
Pe «éan ( Q ) : puy du milieu.
Poggio (V. P.).
Il Pui sovRAK [V. P.) : le puy supérieur.
, v GoogIc
DU QUKYftAS. 167
Bee, g. m Contre-fort de montagne, saillant dans la vallée
comme an bec.
Bec-houx \Q).
Bec de Lêbbb ( V. B.) : bec de lièvre.
Bec Dauphin (V. P.],
Bec de Garmibb ou aiguille de Goléon (B ;.
Mourre, s. m. Museau. Montagne dont le sommet ressemble
à un museau
La Moubbe ( B ) ; Mohbo [ V. P.).
Le Mourhb-fbbd [B): le mourre froid; Le Moubre-Podkchu
(V. P.) : le mourre pointu.
POIHTE DE HaGT-MoURIARB [Q).
Le mot français Morne, qui nous est venu des colonies de l'Amé-
rique, dérive de l'espagnol Morro, par le changement très-
fréquent de l'a en k.
Cnche, s. f. Tas, amas, monceau. Meule de foin. Terrain en
forme de meule.
La Cuchb (Q).
GuohoD s. m. Petile cuche.
Lb CtcuoN (B).
CukuIIIod, s. m. Sommet de montagne
CuGULION DBS 3 HVÊQUES ( V. B.).
Le Cugdilioh (B).
Il Cuguliohb (V. P.).
ClMA DE LA CuCUGLU ,'V. P.).
En vieux provençal, Cuguroa désigne le sommet de la tète.
OuMBn£», s. f. plur. Hauteurs.
Aneoula, s. f. Contrefort, soutien. Rocher ou mur qui sou-
tient un terrain en pente.
Glacebr de l'Encula (B).
Hoches db l'Encula (B).
En Prov., on dit dans le même sens/teou et Encoula; en Savoie,
VEnche est le terrain soutenu par l'escarpement.
Angive, Genglve. s. f. Gencive. Rocher hérissé de dents
comme une gencive.
Autaret, Lautoret, x. m, Nom commun à plusieurs mon-
tagnes élevées du Dauphiné, de In Provence et du Piémont.
Le Lautabbt (B).
l'Autabbt (V. B.).
Altabeto (V. P.}.
«rohe, s. f. Coffre à mettre le grain. Nom donné à un cer-
tain nombre de montagnes des Alpes ; ce nom peut venir d'une
ressemblance plus ou moins vague, de la montagne avec un
, v GoogIe
1 68 PATOIS
coffre; ainsi, près de Grenoble, où le coffre à grain s'appelle
granier, on a le mont Granier ; on peut supposer aussi que ce
mot dérive du latin Ane, citadelle, car de tout temps les mon-
tagnes ont été des lieux de refuge.
La Montagne de l'Arche ( V. B.).
Le QRANn Archa (B).
■oucharde, s. f. Nom donné à plusieurs montagnes, dans
les Alpes, et dérivant probablement de Boscus, bois.
Brène, s. f. Ce mot, dont la signification est aujourd'hui perd tic,
se trouve dans un nom de montagne de la vallée de Barcelon-
nette : La Brêne de l'Aupknas. Bren signifie montagne ou
colline, en breton et en gallois; Brena est un pays rempli de
rochers et de précipices, en espagnol ; Brenn était le cher des
Gaulois : La Brêne de l'Aupenas signifierait la Montagne de ta
Grande Montagne, de la Montagne pastorale.
ctuirve, ciiaive s. f. Nom donné à un grand nombre de
montagnes dans les Alpes. Près de Cervières il y a la Charvie
et le grand Charvia; dans les vallées vauduises, le grand
Chalvet ; entre Grenoble et Voreppe, les rochers de Chalve.
J'ai trouvé dans un acte de 1303, relatif aux pâturages de
Léonce! (Drôme), le mot Caltum, employé plusieurs fois
avec le sens générique de sommet; ainsi on y voit l'expres-
sion ultimum calvum, pour indiquer le dernier des sommets
par où passait une délimitation. L'étymologie de ce nom est
sans doute dans le latin calvun, dénudé.
Colon, s. m. Nom donné à un très-grand nombre de sommités
dans les Alpes suisses et qu'on retrouve près de Gutllestre, à
propos de la montagne appelée Serre Coiomp. Il y a égale-
ment, dans les vallées vaudoises, un mont Colon; le Culon
est un des points culminants de la chaîne de Belledonne, près
Grenoble.
Gavle, s. f. Nom commun à plusieurs montagnes de la région
qui nous occupe.
Uont Javi (E); la Gavio (BV
Rocca Gavia (V. P.).
Ce mot paraît dériver de la même source que l'arabe Djebel.
On trouve en Provence le mont Gibal, et dans les Alpes suis-
ses plusieurs pics nommés Giebel. Près de Digne se trouve un
château-fort bâti sur une éminence qui a donné son nom au
bourg de la Javie, en latin Gaveda. Dans la basse Provence,
dans le basDauphiné et en Forez, on appelle les montagnards
Gatots ou Gabachs. Le Gévaudan est un pays très-montagneux.
Ne pas confondre avec Gavée, art. 1, s» n B.
, v GoogIe
DU QLEïBAS. 469
■iatn. g. f Ce mot en vieux provençal signifiait butte, tertre.
Dans le patois de la Bresse, moite signifie encore meule de
foin. En grec ancien Maa-roî, désignait la mamelle, le sein d'une
femme, et, par extension, tnameion, colline.
Il Matto, nom d'une montagne élevée dans les vallées piémoii-
taises.
Dans le Queyras, le Briançonnais et les vallées pi ém on taises, on
trouve une foule de lieux appelés la Hait, les Mavts, l'Ahat.
Mail ou May, dans le patois actuel du Dauphiné en général,
désigne un coffre, une huche à pétrir. Il ya eu là, très-proba-
blement, une confusion semblable à celle qui fait appeler en
Provence Montre la bûche à pétrir dont la racine est Ttàmpa.
Mail peut venir de vix-jk qui a le même sens. - Voy. Hait,
art. l,s M B.
Poumo, Poacné, s. m. Mamelle, tetou.
Le grand et le petit Posset, montagnes des vallées piémontaises.
Pila, Pliât, s. f.; Piiouu s. m. Une pile, un tas. Pilier,
rocher en forme de pilier.
Glacier de la Pilattb ; B .:.
La Pilone (V. P.) : Montagne.
Mont Pilou (V. B.).
Voyez Piloun VII.
Penne, s. f. Tête. (Voyez ce mol.)
Roche de la Peha (Bj.
Tête de Pane ï s on [ Q ) : Tête de la penne noire ?
La Pins d'hier (V. B.).
L'Aupenas (F.): La Penne de l'Aine. On trouve ce même uom
sous la forme Penna-Arpbtta dans le comté de Nice.
Il y a des Pennes, mais en petit nombre, dans le reste du Dau-
phiné et notamment près de Grenoble.
Selle, s. f. Terrain en firme de selle ou de col largement
ouvert. Un très-grand nombre de lieux portent le nom de la
Selle; mais je crois que presque tous tirent leur nom, non de
leur forme mais d'un chalet ou Cella qui y a existé. — Voir
Selle, art. VII.
Beatrière. Ce nom se retrouve plusieurs fois dans les Alpes
pour désigner soit des cols, soit des lieux à peu près plats. Il
est fort ancien, car il était déjà employé par les Romains pour
le col de Sestrière { route de Briançon à Pignerol ), appelé par
eux Petra ou Porta Sistraria. Il me parait dériver du verbe
Sistere, s'arrêter, et être analogue aux noms la Siète, la Pause,
etc.
Couoi, Coul s, m. Col ; dépression sur la ligne de faite per-
, v GoogIe
\ 70 PATOIS
mettant aux hommes et aux animaux de passer d'un versant
sur un autre.
Parmi les noms de cols qui se représentent le plus fréquem-
ment dans les Alpes, il faut citer : 1* Ceux de la Baisse, la
Coche, la Fbnitre, la Porte, la Portiole, la Poster le, la
Go u bette, la Bbrche, la Traversette, l'Emeindra, qui Tien-
nent de la forme de ces cols : 2* Les noms où entrent les mots
LAC, LAD, OLLE, SAGNE, parce qui) Sur lus Cols 1111 peu
aplatis, les eaux se rassemblent en quantité plus ou moins con-
sidérable ; 3* Ceux qui expriment la difficulté de leur accès,
Malecoste, l'Eghellette, l'Essaillon, les Sca lottes, etc.;
4" Ceux qui font allusion aux ravins et aux vallées qui y abou-
tissent ou aux cours d'eau qui en descendent : le Galibier, la
Lava, le Razis, la Ruine, Val-Estrech, les Trente Combes,
Vallor-Pbyre, Val-froide, l'Etchauda, la Pisse, Matra,
Rouirent ; 5*Ceux qui se rapportent a la nature du sol, comme
le col des Turres, de Pelouze, de Pelouzelle, Pregt,
Pounchonniëre, de l'Œil noir, des Rochillbs, etc.; 6' ceux
qui tiennent au vent violent qu'on y trouve d'ordinaire : Buffe,
BUFFÈBE, HALAURE, DE LA TEMPÊTE, ClC.
Couiette, s. f. Col à droite ou à gauche du col principal.
Col de la Coulette (BJ.
Coche. Oche, s. f. Entaille, dépression très-prononcée sur
une ligne de faite.
Ne pas confondre avec Oche, art. III, s " B.
Berobe, Béarche, s. f. Brèche. Dépression profonde et à
bords escarpés sur le faîte d'une montagne.
Bêarcha de la Vialia ( V. B.) : Brèche de la Vieille.
Col des Bruches (B).
Bniiwe Baicbe, s f. Lieu ou la crête s'abaisse ; dépression
plus évasée que la Brèche et que la Coche.
Col de la Baissa (B).
La Baîcho (Q).
Dans le bas Dauphiné, on trouve comme mot correspondant
l'Emeindra, lieu où la hauteur est moindre. Près de Grenoble,
dans le massif de la Chartreuse, le Col de l'Emeindra a été
écrit, sur la carte de Bourcet, Col de Salamendre.
Roucbai, Houchur, Rouche, g. m. Rocher.
Rouchasson : Petit rocher.
Roche resplendissante: Rocher qui forme écho.
Rocher dous (fi) : Rocher tendre.
Roucha pêara (B): Boche pelée.
Bouchas reant (V. B.] : Rocher rond.
, v GoogIe
DO QUBYRAS. Ï71
Rocca piata (v. P. : Roche plate.
ROUCHA GIUNT (V.B.).
la Rocbaillb (V. R.) : L'endroit rocheux.
Les Rochillbs (R): Les petites roches*.
Ruche de Cascavalieb [ Q ) : Roche des grelots.
Rouc&as db L'es (V. B.) : Roche dans laquelle se trouve une
excavation en forme de porte (HuisJ.
Pejre s. f. Pierre, rocher.
la Petbe; les grandes Petreb (E).
Pbtra-Chivriêre (R).
Pbtro-chave ( Q j : Pierre creusée. .
Pierre fiche (Q) : Pierre fichée dans le sol pour servir de
limite.
PEÏRB BROSSE (Q).
PtEVRB ROUGE (B); PEVRA ROtJGA (E).
Peïba gusaubie ( E ] : Lieu où l'on trouve des pierres à aiguiser.
Perron, s. m. Grosse pierre, rocher.
Pic du Perron (Q ).
Pebron de l'Agnilet [0 ■■
Serre-Pkïron (B), que le cadastre écrit Cerperon.
Il Pbrror ( V. P.).
Truc, g. m. Grosse pierre, et plus spécialement grosse pierre
enfoncée dans le sol. Par extension, ce mot se prend pour
rocher, colline, dans les vallées vaudoises et dans le bas Dau-
phiné. Il est très-fréquent, comme nom de lieu, dans les envi-
rons d» Turin.
Le Tbuc (Q).
Il Truc (V. P.J.
Champ du Trdc (E).
Ttnc de l'Alpe (V. B.).
Demoiselle, Nonne, s. f. On donne ce nom, dans tes Hautes-
Alpes, a des espèces d'obélisques presque toujours coiffés par
un gros bloc, qui, dans certaines espèces de terrain, se dressent
verticalement au milieu des talus d'un torrent. On a en français
une expression analogue, Dames de terre, pour désigner les
témoins qu'on laisse dans un déblai.
Tranchaye, s. f. Roeher tranché, coupé.
Pnré, s. f. Paroi rocheuse plus ou moins verticale.
Les Parés d'Okois fV. P.).
Derrière la PabB (B), dont le cadastre a fait Derrière l'appa-
reil.
Banc, Rebanc, s. m. Rocher en forme de banc. Escarpement
formant gradin sur le flanc d'une montagne.
, v GoogIe
173 PATOIS-
BANC Dl Cbalvkt , Qj,
Hoirr dbs Bars (B).
Lb Banchet (El: Le petit banc.
Moût, Etcourna, ad}. Sans corne, rocher OU montagne à
crête unie ou doat on a abattu la pointe.
Points de Viso-Met (V. P.).
Petre-mouie (Bj.
Bocbhk MOUT (Qj.
L'Escouuia (QJ.
Baizea. s. m. plur. Ce mot est eu usage sur les deux versants
des Alpes, depuis la Méditerranée jusqu'au Queyras, sous la
forme de Balsi, de Baltes et de Baux. On trouve dans la val-
lée de B a rcelo miette : les grandes Balïes; les Balzes soi:-
tans (les Balzes inférieurs). Plus nu nord, les deux mois Balte*
et Balme» se confondent, et Balme sert à distinguer indiffé-
remment une grotte on un rocher à pic.
Balme, Birme, Baume, s. f. Grotte dans le roc ; rocher en
encorbellement. Ce mot est tres-f équent dans toutes les Alpes.
Il existe même dans la Suisse allemande sons la forma tialm
et Bulfa.
Bnlmetto, Hnrmetle, a. f. Petite balme.
La Bausette (B).
Lis Balmetths (B) (0).
Crotte, Carole, s. f. Cave, grotte
Les Carottes (Q).
Les Crottes (E).
Barbacnne, s. f. Abri formé par un rocher en encorbelle-
ment .
■ouate, s. f. Abri. Rocher formant abri.
Voir Souste, art. VII.
Fournaiic s. f. Grand four. Grotte profonde.
Les PonBHASSES [Q).
Gubert, s. m. Toit. Rocher en saillie.
Au Cuserï' (Q).
Lb Cubi (B)
B. — A* ri de ut» des pentes, vallées.
C.uetle, t. f. Côte, penchant d'une montagne
Coste-Pbla ( Q ) : Côte pelée.
La Ceoye-Cotts ( B j : La mauvaise cote
Couasta-Cbahous (V. B.J : La côte des Chamois.
, v GoogIe
DD QVKTItAS. (73
tla», s. m. Grande or mauvaise cote.
Lk Coustias (Q).
COSTBAS (E).
CouatlMion, t. ffl. Diminutif de Coustiàs
Cocstiasson (Bj.
Coustette, s. f. Petite note.
La Cobtette { Q }.
La Cotteta (B).
Hibc, ». f. Ce mol avait autrefois, et a encore conservé dam la
vallée de Bareeloniwtte, le sens dé pente, forge d'tmc vallée,
d'une rivière. Dans le Queyras et les cantons voisins et dan*
les vallées vaudoises, il désigne la rivière plie-même, et, par
extension, le terrain contign.
Lus Ribes (B J.
Là Ribibm (B).
Les Risettes (Qj.
La Riba (V. B.).
La ghossa Ribassa (V. B.J : La grande pente
La Ribk ou l'Abibe [ V. P.) : Nom de rivière.
Brom, s. f. Talus, petite côte, espace inculte et à pente raide
qui sépare deux champs sur le penchant d'une montagne. —
Brouo de peiritio, talus d'éboulemeot formé de petites pierres;
Brouo de Rouchax, talus formé par l'écoulement de gros blocs
de pierre. Dans le bas Dauphiné, le mot Brour est employé
dans le même sens et on l'écrit souvent, par erreur, l'Abrou.
Dans les vallées vaudoises, on donne quelquefois a ce mot le
sens de Cime.
Broumie, t. f. Grande broue.
Brouette, s. f. Petite brone.
Jaoote, s. f Joue. Flanc d'une montagne.
Moût, Haut, ad}. Rompu, crevassé, lézardé, escarpé. —
D'Où:
Les Routas ( V. B.'-
Les ubànbes Routes (B;.
Cotes Baltes (QJ.
Voy. Roct, art. 2, s" B.
Plan, s. m. Partie horizontale sur le flanc nu. sur le faite d'une
montagne.
Le Plan (Q).
Les Plans (B;,
Le Piak f V. P. .
Piano dkl se ( V. P.; : Le ois» à rni.
Le Planqubt (El; le Plaret (Q) : Le petit plan.
, v GoogIe
i "4 PATOIS
Clot, ». m. Terrain horizontal sur les flancs ou sur le faîte d'une
montagne; synonyme de Plan. :
Lb Clôt du Batlb ( E ) : Le dot du chef berger.
Lis Cladzeaux (Q J, les Clouseaux (V. P ) : Les petits clots ou
les clots élevés.
Les hauts Clots (EJ.
Clouât de l'Attelour ( V. B.) : Clôt de l'attelage, petit plateau
où l'on commence à faire traîner les bois qu'on a fait couler
des parties supérieures de la forêt.
Clouât de la Leire (V. B.) : Clôt du lièvre.
Le Chiot, il Clotb (V. P.).
Chio la Sblla (V. P.) ; Clot de la cabane.
Ciaudbllot fV. P.), pour Chiot d'eilau : Clot d'au-delà.
Le Cloutas (0), lb Chiotasse ( V. P.) : Le grand clot.
Clotbts Bovil ( V. P.) : Petits clots des bœufs.
Sueii, s. m. Surface horizontale. Ce mot est très-peu usité dans
le Queyras et la vallée de Barceion nette, où il se trouve sous
la forme des adjectifs Sueil et Saéri, uni, plat. Il devient d'un
usage de plus en plus fréquent à mesure qu'on avance vers le bas
Dauphiné. En Provence, Suelha veut dire à la fois Fosse ( fosse
à chaux, fosse à fumier}, par suite de l'extension du sens aplmi,
et lœge A cochon, par dérivation t du latin Ses-.
Roy», Poa, s. f. Montée, pente ascendante.
La Pota (B).
La Pia [ B }.
La Poua (E) [Q).
Les Pouas (Ej.
La Pouaia [V. B).
La Poa (V.P.J.
Poulet», s. f. Petite montée.
Cala, Cara, s. f. Descente, pente
La Cala (Q) (B).
La Calaya (V. B.).
Cara-Magnb (Q) : La grande descente.
Oevaie, s. f. Descente.
Deval ( V. P.;.
A LA DEVALA (B).
Dr&che, s. f. Surface droite, plane, analogue à la Plate, mats
généralement plus inclinée.
L'aval db la DbèChe (Q).
La Drêcue de la Giana ( V. P.) : La Drèche de la Jeanne.
Plate, s. f. Surface plane mais non horizontale. Bande de ter-
rain gazonné entre deux escarpements.
, v GoogIe
DU QUEïRAS. 175
La Plato (Q).
La Plate des agneaux (fi).
Plata de Jlak (V. B.).
La Platassa (V. B.). La grande plate.
Las Platillas, les Platillots [V. B.). Les petites plates.
Plata dou Preybe (V. B.). La plate du prêtre.
Eacoyere* s. f. Terrain qui paraît êcorché par l'action «les
eaux {E&coyar : écorcher, en vieux provençal ).
Les Escotêres (Q|.
Echelle, Eluale, El char e, *, f. Echelle : passage difficile
où les rocs forment des gradins.
L'EiCHARO (Q).
L'Eissala (V. B.):
Col de l'Ecbelle (B).
Eu Provence, on a la forme l'Escale, et dans la Savoie, celle de
Chaille.
Elcbarler, Elnaeliar , s. m. Escalier; passage en forme
d'escalier.
L'Eicbarier (Q).
L'Esseliab; lous Eisseliarses [V. B.).
Echellette, ftcnlette, Ey «miette, s, f. Petite échelle.
Col de l'Essalettb (E) (V. B.).
Col de Scalette (V. P.).
Eeballlon, Elcharonn, ». m. Grande échelle.
L'Echaillon (B.) (Q.).
L'EiCHARoim (Q.).
L'ESSIILLON (V. P.).
L'Etchillox (E).
L'ESCABILLOn (B).
Elcharèoe, Eicarine, s. f. Pente très-raide, où le sol
paraît décharné par suite des éboulements ou des ravins.
L'Eichabena (B) ; l'Eyssarina (B.).
L'Escarinade (B), que la carte d'état-major a écrit Escavinade.
Ce mot est usité dans toutes les Alpes, depuis les bords de la
Méditerranée où l'on trouve Lescarène, jusqu'aux montagnes
de la Savoie où abondent les Lescheraine.
Barroulière, s. f. Cote très-rapide sur laquelle on est exposé
à rouler fBarou'.larJ.
La Barouillère(Q.).
chB.ian.-he, chumnce, s. f. Pente raide et dépourvue de
végétation qui sert de couloir aux avalanches.
Signal de la Chalanche (Y. B. ), dont la carte d'état-major a fait
Signal de la Chala,nyche.
, v GoogIe
476 patois
La Chalanche (Q).
Chabenci (E).
La Chanche (B).
Chalancbasse(V. B.). La grande Chalanche.
Les Cbalancbohs (V. B.). . , ' .
Le Cballahcet(Q).
Les Cballahchbttes (B). Les petites Chalanches.
ClALAHCIA(V. P.).
Dans le massif du Vercors Chalanche devient Choranche. En
Languedoc, ie verbe Eschalancar signifie se précipiter; dans
la vallée de Barcelonnette, l'action de glisser sur la glace se dit
Escalinchar, et dans le bas Dauphiné, se Cotanehié.
Oegoulou, Degoiiiaur, s. m. Précipice ; lieu d'un accès
difficile d'où l'on peut se précipiter {se Degoular).
Lu Dbhodlaub (Q).
Le Dkgoulou (B).
Kaqulllère, t. f. Terrain qui a glissé, qui glisse ou sur lequel
on glisse.
LBS ESQUILLBRES (Q).
Frache, s. f. Crevasse, éboutement.
Les Fbaches (E) (B).
A Pont Fbach (E). Au pont rompu.
Tranc, s. m. Trou.
Tune, s. f. Toun, s. m. Conduit souterrain, tunnel; tanière,
trou dans la terre ou dans le roc.
Le Toun (B) ; Combe du Ton (Ej.
Tuba di Gobdi (V. P.).
Non loin de Chamechaude, dans le massif de la Grande-Char-
treuse, il y a une cavité dans le roc que les habitants appellent
Rocher Tuno et dont les lettrés ont fait Rocher du Nord, déno-
mination que rien ne justifie.
Eicnrt, s. m. Fente de rocher, crevasse.
Vnileye, s. f. Vallée, intervalle que laissent entre elles deux
chaînes de montagnes. La vallée de Barcelonnette n'est dési-
gnée, dans toute la haute Provence et le haut Dauphiné, que
sous le nom de la Valleyo, de même que dans le bas Dauphiné
la Vallée désigne la vallée de Graisivaudan.
Vallette, s. m. Petite vallée.
La Vallettb (Q).
Vaiioun, s. m. Intervalle que laissent entre eux deux contre-
forts d'une même chaîne de montagnes.
Vallon de Halbif (Qj.
Vallon-claux (B). Vallon enfermé dans des rochers.
, v GoogIe
DU OUEYRAS. ï77
Vallon Cbouzkt [V. B.): Vallon un peu creux.
Vallon des Sonnailles [E]: Vallon des clochettes.
Val, s. f. Intervalle que laissent entre elles deux chaînes secon-
daires de montagnes.
Val-fouianb (q ; : Val éloigné.
Val des près (B).
Val-bbllb (E).
CoDiiae, Colline, s. f. Fond d'une vallée peu étendue, par
où l'eau s'écoule; plis du sol qui conduisent au cours d'eau
principal les ruisseaux de la vallée
La Coulina (B).
Les Coulihes ( 0).
Nota. — Les mots Couline et Coulet signifient également en
Provence colline, monticule; mais ce sens est beaucoup moins
usité et d'introduction récente dans la région qui nous occupe.
Le mot colline, pour désigner le thalweg d'une vallée, se retrouve
dans les Vosges, le Jura et les Pyrénées.
Cflumbe, Combe, s. f. Vallée ou partie de vallée très-resserrée
et par suite peu habitée.
COMBE DU QUBYRAS (Q).
Combe Maurik (V.B.).
CONBE DES VENTS (B).
Combo-strecho (E): Combe étroite.
Cumbette, g. f. Petite combe.
Combat, Coumbar, s. m. Ravin; couloir dans les rochers
Lus Combals (V.B.I.
Comballr dbl sapet [ V. P.): Combal du sanin.
Courba*, Combala», *. m," Combalnaie, \. /'. Grand
combal, grande combe.
«ouerge, «orge, i. f. Ouverture qui sépare deux chaînes de
montagnes ou deux contre-forts, et par laquelle on entre dans
les vallées ou vallons.
Sorsjette, n. f. Petite gorge.
Les Gorgettes (Q).
La Gourgette (B).
tiow-geaaae, Gourgearaaae, a. /'. Grande gorge.
La Gouriïarras [ V. B.).
Goure, s. f. «ouloun, ttoui-oun. ». m. Couloir dans les
rochers, déiilé, ravin profond.
Lb Goulon (Q) (BJ.
Col de la Gocrette { BJ.
Plata Gourjua (V. B.) : Plate sillonnée de ravins.
Pertula, s. m. Trou, passage étroit dans le rocher.
19
, v GoogIe _
1 78 PATOIS
Pebtuis-Rostang (B).
Roca-pbbtusa : Roche pensée.
Maupebtlis: Mauvais trou.
Ruine, Roulre, Ravine, Lavloe, Roublne, s f. Lieu
raviné ou couvert par les déjections d'un torrent d'orage
Rocher qui s'écroule.
U Ri-iho ;B).
Là Robihe (V. B.).
La Rovihe ( V. P.).
Col de Ruine (Q)
Lis Ruinasses ( V. R.)
Layagha fV. P.).
Eu Savoie on dit la Raooie. Dans la haute Provence on donne le
nom de Roubine et de Terrogntu aux montagnes de nature
schisteuse qui se décomposent à l'air avec une très-grande
facilité et sont couvertes de ravins.
Ctaiibier, Caroubier, ». m. Ravin profond
Col du Galibibr (Ri.
Ce mot n'est employé que dans la partie la plus septentrionale de
la' région qui nous occupe.
Vei, s. m. Veau. Enoulemeut, cône de déjection formé pur un
terrain argileux détrempe par ies pluies. Celte expression, usitée
dans la vallée de Barcelonnette sous la forme veilaia, est due
à une comparaison analogue à celle qui fait nommer cet acci-
dent du sol Paulin dan* quelques parties de la Provence et
Chia dans les environs de Grenoble
Draye, s. f. Endroit par lequel les paysans font couler le bois
le long du penchant d'une montagne. Sentier conduisant aux
pâturages.
Burricudet^.f. Parties d'une vallée resserrée par des escarpe-
ments plus ou moins longs, où il ne reste que la largeur du
lit de la rivière. •
Bstreltcb, Etroit, ». m. Passage étroit, défilé.
L'Etboit (B).
L'ESTRA DOU PlNBT (V. B.).
•erret, Serras s. m. Lieu resserré, dédié.
Pas du Sebras (V. P.).
Ne pas confondre avec Serras, Serret, art. I, seet. A.
Fouoze s. f. Dépression plus ou moins profonde du sol, bas-
fond. Pour l'habitant des montagnes, la vallée, si elle est étroite
et profonde, s'appelle une Fnunsf. i Fonsiira, cat
Lbs Founzes du cru. F.)
La Fusze (E).
, v GoogIe
DU QUBTRAS. 179
La Pousza (V. B.). *
Le grand Poumz (V. B.J.
Les Pohges (El.
or..», s. *». Creux, berceau Terrain de tonne concave
Le Gros (0).
Li Chose (B).
Lbs Crouzas [Et ; les Cruuassks [V. B.] : Les grands creux
B*I«>c>, s. f. Dépression du sol moins areentuée qne le Crois.
La Baisse ( )■
La Baîcho (B).
Voyez Baisse, art. 1, sect. A.
Cbave, adj. Creuse, affonillé par les e«ux.
flOCHE CHAVE (V. B.).
La Chave (E).
Combe chave (V. B.).
Embontour, Embni, s. m. Entonnoir. Trou naturel dans le
sel par où les eaux de pluie s'écoulent.
Toumple, s. m. Gouffre. Le glacier du massif du Pelvoux que
la carte d'Etat-major appelle Glaner de la Temple, devrait être
appelé glacier de la Toumple. On se souvient, dans les Hautes-
Alpes, des recherches faites pour retrouver les vestiges d'une
antique cité, par un archéologue aussi zélé que peu familier
ave.' l'idiome local, au lieu dit les Temples.
■quelle i;»cueiie s. f. Ecuelle. Terrain creusé on forme
d'écuelle.
Tu pi a, s. m. Pot. Terrain creusé comme un pot.
COMBE-TllPIN (V. P.).
Caiie, s. f. Casserole. Terrain qui retient l'eau comme une
casserole. — Ne pas confondre avec Cassh, art. il, sert. A.
Cnanetto, s. f. Petite casserole.
Les Cassettes {Ci-
Ne pas confondre avec Cassette, art. VIL
«i-riRn, Eacrln, ». m. Coffre. Vallon en eul de sac.
Vallée d'Escrins (E), transformée par le graveur de la carte de
Bourcet en vallée A'Eserans. Cette erreur a été reproduite dans
le Guide Joanne.
Barre des Escrins : Point culminant du massif du Pelvoux.
Ouïe, Oure ». f. Marmite. Terrain creusé comme une mai-
mite.
A l'Ouro (0).
Les Oulbs (B).
Oulette, s. f. Petite ouïe.
Vallon des Ollettes (E).
, v GoogIe
* 80 PATOIS
Malt, s. f. Pétrin. Terrain creusé en forme de pétrin et qui est
souvent pâteux pur suite de l'eau qui s'y rassemhte.
Les Mayts (Q).
PlANO DBLLA M AIT ( V.P.J.
Voyez Mata, art. I, sect. A , el Maye, art. Vil.
Gouffre g. m. Gouffre, précipice.
Le Go uffo curent ( B ) : Le gouffre horrible.
Bâchai s. m. Bassin, abreuvoir pour les bestiaux. Dépression
de terrain qui retient l'eau comme un bassin.
Li Bâchas (B) (Q).
La Bâchasse ( E ) ; les Bâchasses ( V. B.).
Gavée, fiavède, s. f. Auge, terrine. Terrain creusé en forme
d'auge; flaque d'eau, excavation.
La Gaveo (Q).
Gavei(B).
Ne pas confondre avec Gatie, art. I, sect. A. — Dans le bas
Dauphiné on appelle Gabiot une flaque d'eau.
Taule s. f. Table. Terrain plat comme une table.
La Taule (Q).
PaUae s. f. Bande, ceinture. Bandes étroites recouvertes de
végétation, à la jonction de cerlains bancs des roches calcaires
dans un escarpement
Las Faissas (V. B.J.
La Faicho (Q).
Lbs Fesses de M" Cahl (B).
Terrasse, s. f. Terrain à peu près horizontal terminé par un
gradin. — Voyez ce mot, art. II, sect. B.
Voûte», a. f. pi. Terrain ondulé semblable à une série d'extra-
dos de voûtes.
Les Voûtes (Q).
Ne pas confondre avec Voûte, art. VIII.
Glbbo, s. f. Bosse, Terrain en forme de bosse.
Guuitre, s. m. Goîlre. Terrain bombé en forme de goitre.
Le Golitiiou (B).
La Goditkouse (B) (E).
Cette comparaison des repliements du sol avec le goitre se
retrouve dans les pays germaniques, où un certain nombre de
lieux s'appellent Kropf.
firatuie, s. f. Hàpe à fromage. Terrain hérissé de petites
roches.
La Gratusa (V. B.).
GnirarouutR, s. m pi. (V. B.}. Ter rai o présentant de légères
ondulations. 1 De Gaffas, grosses joues.
, v GoogIe
NATURE DU TERRAIN.
- Au point de vue de *n roimtitutlon.
louer, s. m. Le sol, la supcrllrii: de In tuiTiv | Soott, prov.;
Suolo, it.il.; Snelo, esp.; Solum, lut.
Gletier s. m. Lieu on il y à de l'argile. | Litto, jiiéïn., limon ;
LeMo, li. ail., argile.
Rézlère. s. /". Argile, terrain argileux.
La Riziëre (B\
Moutet. s. m. Terre qui se divise en mottes lorsqu'on la tra-
vaille.
Le Moutet (0).
Chahp-Modtbt [B).
Haute, s. f. Terre glaise (| lie l'eau ne pénètre point. | Monta,
il. bas-lim., même sens; ilolta, piém., boue; Molta, h. ail.,
terre, poussière.
Foute s. f. Boue, fange. Lieu fangeux
La Paute de la Chakamce (Q).
La Potasse [ B }.
Les Voûtasses f fi j.
■ra*c,K. m. Terrain peu consistant, marécageux. I Bruch, même
sens, dans le canton de Zurich ; Brac, prov., fange, bourbier,
Mite, .s f. Dépôt terreux que laissent les rivières.
Les Nitas (B).
Fangeiu, s. m. Lieu bourbeux,
Fahgeas (B).
Les Fahgeasses (E).
Molle s. f. Terrain mou et humide. Déjections boueuses d'un
torrent. Lieu d'où l'on extrait des meules de moulin.
Clot-la-Mouara (E},
La Moiala (V. B).
La Moule (Q,'.
Les Moulettes [B}.
Moniitiërr, s :.f. Terrain mouillé, humide.
La Mouillere ( B ).
Les Houillères (E).
, v GoogIe
182 PATOIS
Eicbuch, ». m. Lieu sec, privé d'humidité
Lis Eichuches ( )■
Les Eissuches (B).
Roche s. /".On distingue, dans les Alpes, les rochers en deux
grandes classes : In roche cive, qui comprend les granits, les
grès et les calcaires compactes; et la roche morte, les calcaires
qui se désagrègent facilement et surtout les schistes.
Cautllea, s. f. plur. Débris provenant de la désagrégation des
roches.
<^a»ae, s. f. Lieu recouvert de cassilles. [Se pas confondre avec
Casse, art. 1, scct. B.
La Casse blanche (B).
Cassei-blahces (V P.;
Les Casses ( E J.
Casse des Oitles [B)
Cassas (V. B.).
La Cassette (B;.
Chlrouze, :.. /'. Lieu pierreux. | Chirat, for., tas de pierres.
Chirouze (E).
CfllROUZAT (B).
Clapier, «. m. Tas de pierres produit par l'épier rement des
champs. Terrain recouvert de pierres.
Le Clapier (QJ (V. B).
La Clapierr ( E J.
Les Clapieres f B /.
Clapeyraille ( B).
Le Clap (E).
La Clapocse (B).
ClAPBRA [V. P.).
Pra-lapia (V. P.).
Gravetta», s. f. plur. Terrains graveleux (V. B.,.
Grave, Gravfère s. f. Terrain couvert de cailloux roulés.
La Grave ( E).
Le Gravas (E;.
La Gravier* (Q ).
La grande Graviara V. B. ,
Grpi«M«n. s. m.; Garcloe», .-;. f. plur. Ces noms s'appli-
quent a des lieux où le sol est très-rocailleux. Ils dérivent du
bas lat. Gresium, lieu pierreux. Le mot Garcine est sans doute
une corruption de G ra faine*. V,n Piémont, les terrains de cette
nature s'appellent Agriate.
Le Greissan (B
, v GoogIe
DU QUBYRAS. 1 83
Lus GaXCikes ; K ,
Garcinescq (E).
Palet, s. m. Galet aplati. Lieu couvert de palets. | Put, bret..
pierre plate ; Pâl, gall., corps plat en général.
Au Paret [QJ.
Plan-Palet (E) : Plan recouvert de palets, ou, par tautologie,
pion apltiti .
Pelriile, s. f. Petite pierre. Lieu recouvert de petites pierres.
Peintre, s. f. Carrière de pierre. | Petriera, Liai.; Peârera,
cat., esp.
Peire, s. f. Pierre. — Peire de gratte, granit. Peire de choite-
xine, calcaire. Peire mouerte, pierre qui se délite ou se décom-
pose. Peire de fougagne, liais, pierre propre à faire des fours
ou des aires de foyer. Peire frède, pierre vive. Peiro de mouero
ou Pierre molle, pierre propre à faire des meules
Peira-fuec, s. f. Pierre à feu, silex. Ou appelle Pierrafi, daus
les Terres froides [bas Dauph.J, le poudingue qui contient des
fragments desilev En Provence, on nomme Peira de fuee,
soit le silex, soit le liais qui résiste au feu.
PlEEHE-FEU ; K ...
Peiba-fuo (Q).
Chouclne. (t. /'. Chaux. Lieu d'où l'on extrait la pierre a
chaux.
I.a Choucink [OJ.
Lanze, s. f. Pierre schisteuse se délitant en bancs très-ininces.
Ardoises. Lieu 011 l'on trouve deslauzes.
La Lauze [0).
Plateau de Bblle-Laiize (V. P.).
Lauzon (Q).
Laouza ( Y. B.).
La Lauzbttc i li,.
Canta lauze ( i-;.
Lauzière, s. f. Lieu ou l'on trouve beaucoup de lauzes.
La Lauziêre [B] (0) (K).
La Louzibra (V B.)
Gyplèro, s.f. Lieu où l'on irouve du plâtre.
La GvpiÈre (E).
IApiara V. B.).
Pré bl Gtp E
Argent 1ère, .;. f. Mine d'argent.
PerrIAre, s. f. Mine de fer.
Charbonnière s. /'. Mine de charbon. Lieu mi l'on fait le
charbon de bois dans les forêts.
, v GoogIe
1 84 PATOIS
Cristailâre, g. f. Lieu où l'on trouve des cristaux de roche.
Houre, ». m. Tuf. Lieu où l'on trouve du tuf ou des pierres
poreuses présentant les mêmes apparences fcargneules, .
Le Tieoube (0 ;.
FsTiouais |Q).
Lb Tiouee [E ..
TlOCRAS (B).
TllUEA (B).
Les Thltus (B).
Tivb ( E ).
TJoui-i*™, g. f. Carrière de tuf.
La Tuttk» [B;.
Mourette, s. f. Molasse.
Areoier, s. m. Terrain sablonneux, (toudreux. Lien d'où l'on
extrait le sable.
Le plan du l'Araignée E ,
Les Akènes [Bj.
■»véon s. m. Sable. Lieu où il y a du sable.
Au Savéou (B).
Safk-e, s. m. Dans la basse Provence, on désigne par ce nom un
sablon quartzeux, et dans la Haute, la terre niaise ou argilf.
qu'on emploie comme mortier.
Dans les arts, on appelle Safre, un mélange de trois parties de
sable siliceux ou de quartz pulvérisé et d'une partie de résidu
de l'oxyde de cobalt mêlé de silice et d'oxyde de fer. Saft-oiix
signifie sablonneux dans la basse l'rov., argileux dans la
haute.
Serbe de la Saefhiaia ( V. B.).
ârcane s. f. Sanguine, ocre rouge. La sanguine s'appelle
également Artoun, par comparaison avec le pain grossier des
montagnards.
Uol d'Orcahe (V. P.).
Rio d'Arcane [V. P.).
Lèche, L.lcbette, ». /'. Roche ou source donnant lien à des
effloresrenees salines que les quadrupèdes viennent lécher.
La Lèche ; EJ.
La Lichette ' B).
, v GoogIe
DU QUETRAS. 188
- Au point de vue de 0* production.
Oche, s. f. Nom qui s'applique à un grand nombre de lieu*
défrichés depuis très-longtemps. Les mots Olca, Qschia, dési-
gnaient, au moyen-âge, une terre labourable entourée de
haies ou de fossés, ou même un jardin. Le mot Oche a con-
servé, en Poitou, le sens de jardin potager clos. — Il ne faut
pas confondre ce mot pris dans le sens que je viens d'Indiquer
avec les mots Oche et Coche, qui, dans le bus Daupbiné, dési-
gnent des entailles sur la crête d'une montagne, des cols.
Tous ces mots dérivent, du reste, de la même racine qui a
donné Oscher en vieux français et Aska en breton, avec le
sens â'entailter.
Oche; l'Hoche; Lauche.
Maralouche (QJ : Ocbe de mauvaise qualité.
Les Oches (V. P.): Village.
Ver «a ne, s, f. Terre préparée pour la semence. | Versana, rom.;
du latin Versare, retourner. — Ce mot, qui n'est plus usité
aujourd'hui, se retrouve dans un grand nombre de noms de
lieux dans le bas Dauphiné.
La Versanhr (B).
■■■art s. m. Lieu défriché. I Eissart, prov.
Gaudissart [QJ (B); Goudeissart (V.B.): Bois défriché.
Brunissart ;(,)).
Malissart [QJ.
BONNEISSART (V. B.).
Ruât a dbgli essarti (V. P.): Village
On dit : Eyssartar, pour: rompre le gazon d'un pré; Kslrucar,
pour : défricher, mettre en culture (miner, en bas Dauphiné);
Esclaptirar, pour : enlever d'un champ les pierres amenées
. par les torrents ou les avalanches.
Route, s. f. Terre nouvellement défrichée. | Routa, Houmpida,
prov.; Rotéadura, port. Du latin Ruptus.
Les Boutes (B).
Lis Boutures (B)
Les Botas (E).
E*ti*ucca, s. f. Terre épierrée, défoncée. I Eslruecada, prov .
L'Estbuqua [ë).
Col des Estrokques (Q).
L'Estrucata (V. B.;,
;y Goo^Ic
1 86 PATOIS
Hori, x. m. Jardin. 1 Hortus, lat.
Les Hohts; Les Houebtb (0).
Plantée, s. f. Terrain romplanlé en \ ignés.
La Planta (B).
Pra, s. m. Pré, prairie.
Le Pba (Q).
Pra-contal (E) : Pré-joli.
Il Pbeit; Pbatz (V. P.).
Prato di sopba (V. p.}: Pré supérieur
Pbe-mol (B).
Prad-jala (V. B.;; P râtelas [V. P.; : Pré pelé
Phariondët (V. P.) : Pré rond.
Têpe s. f. Gazon, herbe menue. Lieu rerouvert d'un gazon
court et peu épais ne pouvant servir qu'à la vaine pâture. |
Tepe, prov., esp,, port, el bas Dauph.
La Tepo (0).
La Tepa [V- P.]
Le Thpas (B).
Germe, s. f. Gazon, pelouse ; herbe Une et serrée qui tapisse la
terre. | Gerbidi, piém., landes.
Lous Gernets (V. B.).
Ben«ée. s. f. Ce nom vient très-probablement du mot Bessatum
qui est employé dans les vieilles chartes dauphinoises avec le
sens de pâturage.
La Bbsséb (B).
Voyez Bessée, art. V, et Baisse, art. I, sect. A.
Alp, s. f. Pâturage. — Voy. art. I, sect. A.
Paaquier, s. m. Pacage. Lieu où les troupeaux vont paître. |
Pascolo, ital.; Pasto, esp. et port.
Le Pasquibr (0) (E).
Le Patibr {B).
CoDdamlae, x. f. Ce nom se donnait autrefois soit à des terres
indivises coseigneuriales, soit à de grandes terres destinées au
labourage. Au moyen-âge on disait t'.ondamina et Condominu :
en bas Dauphiné on trouve souvent la forme Contamine. Ce
mot paraît formé de Dominium, domaine, uni au préfixe Con,
qui représente une idée d'amplilication ou d'agrégation.
La Cokdamink (E) [V. B.;.
S»r»ch, s. m. Terre labourée non encore ensemencée; terre en
jachère.
Terroite, s. /'. Terre de mauvaise qualité, — Voir ce mot.
art. 1, sect. A.
, v GoogIe
DU QUKYRAS. 187
Tsrrlgourat, k. f, plur. Terres légères; terres qui ne produi-
sent presque rien. I Terrigolas, prov.; Terrezuelas, esp.
Turgs, s. f. Lieu stérile, qui ne peut rien produire.
La Tubge be la suffio (B): La turge de l'épicéa.
Tcbge DU PERNOD (B).
Les Tdrgattbs (Q).
Veyre, s. f. Terre inculte, vaine, abandonnée. | Vaitrr, Yorarjex,
bas Dauph.
Lia Veibes (B).
La Vetritte (E .
Herne, s. m. Terre inculte, lien désert. < Rérime, Hirémodi-
cie, v. fr.; Ermo, ital.; Yermo, esp.; H arma s, Htirman, prov.;
du grec E'pjxof, solitaire.
L'Hehml ;0j [E).
Uermutièhh (E).
Garrigue, g. f. Terre inculte où il ne croît que des arbuste»
sauvages. | Garriga, cat.; Jarrige, dans le centre.
La Gabrigo (Q).
■raninun, s. m. Pâturages de mauvaise qualité où les trou-
peaux ne trouvent qu'une nourriture insuffisante, de telle
sorte que la faim les fait crier quand on les rentre au bercail
A Bramafam [QJ (B).
Misère, s. f. Terre de mauvaise qualité, dure à travailler.
La Misère (U).
Oh trouve près de Briançon un lieu dit Crfvecaur dont le nom
a la même signification. Dans le centre, les lieux analogues
se nomment souvent Tout-v-faut.
Kithueh, s. m. Lieu sec, aride. — Voyez ce mot, art. II,
sect. A.
Rima, .s. f. Lieu défriché par le feu; terre brûlée par le soleil. |
Du latin Crematus, brûlé.
La Bikayb (E).
Lks Riwas fQ).
, v GoogIe
III.- SITUATION, EX POSITION ET COULEUR
DU TERRAIN.
Endroit, Adrelt, Adrecli, «, m. Lieu exposé nu midi. Celle
des deux berges d'une vallée i[iii est la mieux exposée au
soleil ou à droite du cours d'eau.
L'Adbeit (Q).
L'Endroit; l'Adioit (E).
L'Adbech (Bj.
Ladbit; ArBEIt (V. P.).
L'AfiRBCHON (E).
Lous Adrbchons (V. H.;.
Vallon de la Drecbe ( V. B.j.
flonrelllon, s. m. Lieu exposé au soleil.
Le SotlHEILLON (Q).
Le Soureikoh (B).
Pont de Sourbille-bucuf (B), dont l' Etat-major a Tait front de
Sourcille-bœuf.
Récale, s. f. Lieu exposé au soleil et à l'abri du vent, où l'on
peut se réchauffer. | Recalere, lat., être réchauffé.
Là Recala {Q).
La Recabe (B).
Cagnard, s. m.; Cagne s. f. Lieu chaud et ù l'abri du vent où
l'on peut se livrer à la fainéantise. | Caffnard,prov.,bas Dauph.,
même sens; Cagni, for., fainéantise.
La Cagne (E).
ubac, s. m Lieu exposé au nord. Celle des berges d'une vallée
qui est le plus longtemps à l'ombre.
L'Hubac ; Libac [Q).
Lobac; l'Auba (E).
Liobac de Cohba (V. P.).
En ver». Rêvera, >. m. Même sens qu'UBAC.
L'Envebs; les Avbrsinbs (B).
invehsane; Rbvbbsiii (E).
L'Envers de Pinache (V. P.;.
Tardlé, a. m. Lieu exposé au nord, où la végétation est tar-
dive.
Le Tarpié (E).
, v GoogIe
Ht" QDKYRAS. 1»9
titoubeyran, ïoirun, adj. Qui est diins une position supé-
rieure.
Serbe Soubetran (B).
Le Sebbyrand (B).
Pré Sabiyran (Q).
La Lobikbe supérieure (V. P.).
RoA SOUBEIBANA (V. P.).
Il FUI SOVRAN (V. P.).
Vhrs Sourano (V, P.).
DURASSA SOURANO (V. P.).
Dans l'Oisans le mol Soubeyran prend la forme Souverain et se
retrouve souvent dans les noms de lieux. — Voy. Soubetran,
art. VII.
■onUn, adj. (V. P.). Inférieur. ] Du latin Subtm, dessous.
Il pui Soutan.
Rua Sodtana.
Vers Soutano.
La Lo bière inférieure.
DeMooio, ade. Dessous.
La Busconattb di Sotto (V. P.).
D««onbre, Dl lopro, adr. Au-dessus.
Chalet de Dessoubrb l'ouro (B): Chalet au-dessus de l'ouïe,
La Busconate di Sopha (V. B.).
Hé«n, adj. Qui est au milieu,
Pré-Méan 10).
Pie-Méan (B).
Maison-MGanne (V. B.).
Le Méan (B).
Les Mians (V. B.'.
Entre, adr. Entre, au milieu de.
Kntre les rious fQ).
Entre les bips (B\
Reire, adt>. En arrière.
Reire le font |B).
Reir alp (V. B.).
Les Reirbs (B).
Melje, s. f. Midi. Montagne située au midi, par rapport an lieu
où on l'a nommée.
La Meijk, dans le massif du Pelvoux.
PUNTA DK MezZOGIORNO (V. P.).
Mont-Midia (V. P.).
Honte rocca la Meja (V. P.)
AmouDi, adv. Eu haut.
, v GoogIe
1 90 PATOIS
■SlIamouDt, ode. Là-haut.
DataMBMigt, adn. De ce côté-ci, lit-haut.
Oellamoniit, adr. De ce côté-là, là-haut.
Ami, ado. En bas.
L'Aval (B) (E).
biibtbI, adn. Là-bas.
Dthwl, adt. En deçà, de ce côté-ci, avant.
Disbai le riod (QJ : De ce côté-ci du ruisseau.
Ellai, adt. Au-delà, de l'autre côté de.
Eilai l'Aiguë : Hameau situé au-delà de l'eau, par rapport au
village principal. — H en est un dans la Vallouise, une la carte
d'Etat-major appelle : Eylau V Aiguës.
Cayre, s. m. Côté, coin, lieu resserré entre des ravins, des
montagnes, des forêts.
Le Caïba (B).
Lb Queiras (E) (0).
Le grand Cairb (B).
Fouran, h, adj. Qui est éloigné, dans une position écartée. |
Foras, lat., dehors.
Val- Fou h anc (E).
L'Alfouran (0).
V'oy. Forest, art. VII.
' Recul», adj. Reculé.
Lb Reculas (B).
Requiekas (B .
Ëncoumiu, adj. Caché
Les Escoundailles (F/.
Le nom du village de Champ celât a la même origine.
VUte, s, f. Vue,
La Viste [QJ.
Belvoib (B).
Beauvoir (E),
Mibabbau [B},
Bbauregard (E).
Apporé, s. m. Ce qui apparaît de loin. — Ce mot désigne un
certain nombre de montagnes élevées.
L'Apparu ou Pic »bs trois é vécues (B).
L'Apparb (V. P.),
Il ne faut pas confondre l' Apport avec la Paré (Art. 1, sect,
A], ni avec la Pare, art. VII.
Vent* s. m. Vent, lieu exposé au vent.
Vektbuil JE).
Vektoun (B),
, v GoogIe
DU Q11RVRAB. 1 91
Cm* m Y'EifTBBRENo mokte jV. P.); Nom analogue an nom de
Vente-cul, très-fréquent dans le bas Dauphiné.
Aure, s. /'. Vent, lieu exposé an vent.
L'Aurbas (E).
Clot l'Aubbou fBJ.
Plateau »b Millaubbs (E) : Nom porté autrefois par le plateau
où Vauban a élevé le Tort de Mont-Dauphin
Millaubbs (V. P.) . dont la carte de Bourcet a fait Mylord.
Col tih Malaurb (Q).
Valoria (E).
Bun>, s. f. Vent violent, lieu où ce vent règne d'ordinaire.
Plusieurs cols portent, dans les Alpes eottiennes, le nom de
Col se la Buffe ou de Buffe C'est par erreur que certaines
cartes portent Vol de Baffle.
Blfpevent (V. P.).
BufTère, s. f. Lieu où il y a du venl .
IlUFFÈBE (fi).
Buffalorum (E).
Tourmente, s. f. Tempête qui agite violemment la neige, de
telle sorte que les voyageurs ne voient plus leur chemin et
que la trace de ces chemins disparait elle-même.
Belo, Bell, Endai, s. m.; Bêla, Enseln, s. f. Neige agitée
violemment par le vent; tourmente ; amas de neige accumulée
par les vents dans les dépressions du sol sur les flancs des
montagnes. — Cheyio de Seil, coulée de neige dans un ravin;
Seiabassa, neige qui ne tombe pas mais qui est maintenue au-
dessus du sol par la violence du vent, de manière à former un
brouillard intense; Tuba Seia et Tubaxsiera, brouillard formé
par la neige extrêmement divisée /Tuba, fumée).
Sélé du Founz [Q).
Glaciers du Sëlë, dans le massif du Pelvoux.
Le Séon jB] : Lieu où la tourmente règne souvent.
Col de la Sea (E).
Colle della Sba-bianca (V. P.J.
Cou g n 1ère, s. f. Coin où s'amoncellent les neiges chassées par
le vent.
Internet, s. m. Lien aride, exposé au vent, d'accès difficile,
L'Infebnbt (B).
L'Ihfabnet (\. B.j.
Mfty, adv. Plus, davantage. D'après H. Muston, ce mot serait
employé substantivement, dans les vallées vaudoises, pour
désigner un endroit que l'on ne peut dépasser, et spécialement
.vGoogle
192 PATOIS
l'endroit où les chasseurs arrêtent In course des chamois. C'est
dans ce sens qu'il faudrait entendre les noms suivants :
La Mat dei cbàmous (V. P.).
La Maille db pélengli (V. P.).
La Maille planode (V. P.).
L'AlUIL DU VlSO OU COL DB LA GlAHB (Q).
A l'appui de cette hypothèse je citerai les noms Stelti horn,
Gstelli horn, qu'on trouve dans l'Oberland bernois et que les
gens du pays (ont dériver du verbe Stetlen, arrêter, et expli-
quent de la même manière.
Nous devons ajouter que Mail signifie rocker dans les Pyrénées
Ne pas confondre avec Hait, art. 1, seet. A, et Maye, an.
VU.
cimr, adj. Clair, brillant.
MONT-CLAH, (V. B.j.
La Cbiarka (V. P.) : nom de montagne.
Le Bois-clair (E).
Il CniAHEi [V. P.) : nom de village
Brun, Ob»cup, adj.
La Brune (Q) : Nom de foret.
Val Oscura [V. P ).
COIBBSCURE (B).
■tonbln (Q) ; Homo (V. P.J, adj. Bouge.
Monte Bosso (V. P.).
La PniïTA rossa (V. P.).
L'Onroui (B): Le vallon rouge. Dans les anciens titres ce lieu
s'appelait Vallon Boui ; la première syllabe est tombée, suivant
l'usage italien.
Le grand Rushes (Q) ; Nom de montagne.
Pevbe-rodgb (Q).
Wler, Haouro, Negro. etc., adj. Noir.
Les Mao un as [V. B.) : Nom d'une forêt appelée autrefois Valiis
nigra.
Bois-noir (EJ.
Rocca dbl Ninon (V. P.).
BOCCA-NIERA (V. P.).
Laus necro [V. P.): Nomdelar.
Lacs nier (V. P.): Nom de lac.
, v GoogIe
Algue, s. /'. Eau. — Aigo choumeisso, eau croupissante; Aigo
maneto, eau trouble ; Aigo d'adous, eau de source ; Aigo perxo,
eau d'un bleu verdâtre ; fier de l'Aigo, fll de l'eau , courant.
Aigo-bbllo (B).
Enthe-les-Aigubs (0) (B).
Ulaa, h. m Glacier, glace, glaçon.
Le tbou du Glas (BJ.
Ginciè s. m. Glacier.
Néon, ». f. Neige. | Negea, prov.; Nète, ital.
Champ db Nbga (V. B.).
Névé, s, m. Am'as de neige grenue et permanente qui forme la
partie supérieure des glaciers. — Le .Xéré s'appelle Firn dans
les Alpes germaniques.
Uivnuche, s. f. Avalanche.
La Lavanchb [V. P.).
Rlbe s. f. Rivière; terrain qui borde la rivière. — Ribette, bras
de rivi.'re.
La Bibo (QJ.
L'Arribb [V. P.) : Rivière.
La Ribalièbb (Q).
Ribevhette (B;.
Voyez Ribb, art. 1, sect. B.
Mcrdnrel, Merditrlo, s. m. Nom commun à plusieurs tor-
rents près d'Embrun, du Monétier-de-Briançon et de Digne.
Dans le Queyras on trouve le Riou db Mebdanbt. Il existe dans
le bas Daupbiné plusieurs torrents qui s'appellent Mebdaret, et
notamment un qui descend des lianes du massif de Relledonne
et se jette dans la partie supérieure de l'Eau d'Olle. Beaucoup
de ces torrents sont très-limpides d'ordinaire, aussi suis-j e
porté à croire que l'étymologie qui se présente la première à
l'esprit n'est point la véritable. Peut-être doit-on voir dans ce
nom une corruption de Mar-arrec ou Mal-arrec. Arrec et
Arric sont, dans les Pyrénées, des noms génériques de cours
d'eau. En Provence, Arrec signifie ravin comme en Afrique
d'où ce mol a été importé par les Sarrasins.
13
, v GoogIe
194 PATOIS
TtobM, Tabuebé, s. m. Nom générique donna dans les
Hautes-Alpes aux torrents qui sortent des glaciers. | Tabut,
prov., bret.: bruit, tapage.
Tabut nu C assit.
Tabut su Montra».
Tabgche di la GlAVE.
Tabuché de l'Alp, etc.
Ruine, Rulnuie, Rulaaoce, s. f. Nom donné à divers
torrents des Hautes et Basses-Alpes, à cause de l'aspect de
leur lit composé de débris amoncelés.
ri bière, s. f. Plaine située le long d'une rivière. | Ribeira,
prov. du xiii* siècle
La Ribièbe (B).
Toumple, s. m. Partie du lit d'une rivière plus proronde que
les autres; gouffre. — Voy. ce mot, art. 1, sect. B.
I«cie, s. f. Terrain plat couvert de buissons et d'arbrisseaux,
qui se trouve le long des rivières et qui est sujet à être envahi
parles eaux. — Isolas, grande iscle. | Istaye etlsloie, rom.
L'Ibcle (E).
Les Isclbs (B) [Q).
L'Hirmb DBS Isclbs [B)
L'Iscias (B).
Les Isolasses {E).
Apparaa, s. m. Langue de terre basse et cultivée située sur le
bord d'une rivière; ainsi appelée probablement parce qu'elle
doit être garantie fparataj contre les inondations. Ce nom est
également en usage à Riez (Basses-Alpes), sous la forme Appa-
ru».
L'Apparao (B).
Riou, «ir, s. m. Ruisseau.
Riou sec (B).
Riol BOUBDOtrs (E) : Ruisseau bourbeux.
Rip tous (B) ; Riou todabt (V. B.) : Ruisseau sinueux.
M AL» if (Q).
Riouclar (B).
Riclabetto (V. P.).
Riou de Barièle {Q} : Ruisseau qui roule des pierres.
La Riolette (B) : Terrain entrecoupé de petits ruisseaux.
Le Raiious, le rageur. Nom d'an torrent des vallées vaudoises
analogue aux Pure, Furens et Furon du bas Dauphiné.
ntalih, s m. Petit ruisseau, rigole creusée par les pluies dans
la terre végétale qui couvre les pentes.
, v GoogIe
DU QUKYRAS. 195
RtAILLB ; RlAt (E).
Les Rsals (E). '
Pttve, s. f. Cascade.
La Pisse (B).
Le Pissas (B).
La Pissabotte (0).
Béai, ». m.; B6*ii6pe, s. /. Canal, ruisseau, ravin.
Le Beal (B).
SOUS LE BÉAL (E;.
BEALKT (B).
Le Bëabas (E).
BlALfi (V. P.).
Bbaliêbes (E).
n*ae, s. f. Canal, fossé. En catalan, ce mot désigne un ravin,
une fondrière.
La Rase (E).
Razis [E).
Col du Razis (Q).
chenal, s. f. Conduit? d'eau pour l'arrosage dus terres. Petit
ravin.
La Chenal (B) (V. P.).
Chanalettk [Q).
Les Cha.na bettes (Ej.
Branche, s. f. Canal d'arrosage ^'embranchant sur un canal
principal.
La Branche (EJ.
Prête, s. f. Prise d'eau. Lieu où les canaux d'irrigation s'em-
branchent sur le canal principal,
La Prbse (E).
Toun, s. m. Petit tunnel creusé dans le rocher pour faire passer
les eaux d'un canal.
Le Toun (B).
Beal du Ton (B).
Font, Vouent, s, f. Fontaine, source. — Fouent qu'agouto,
fontaine qui tarit; Fouent de sourpn, fontaine sulfureuse;
Fouent freido, fontaine fraîche ; Fouent taxa, fontaine salée
Le Fouent (E).
La Fontbtte (Q).
La Fontaiette (B).
Le Fontenii (B) (0).
FONTABACBAS (V. P.).
Fontasane (E) : Bonne fontaine.
Font bbssok (E) : Fontaine double.
, v GoogIe
\ 90 PATOIS
Fontanier (E) : Source noire.
Salce, s. f. Source d'eau salée,
La Salcb (E).
Voyez Salcb, art. IX, et Salze, art. V.
Onde, t. f. Source qui jaillit en bouillonnant
Uuiie, s. f. Conduite d'eau.
La Diisso (Q).
Vallon de la Duïèhe (V. B.).
La Dujera (V. P.).
Bournéou, s. m. Tuyau de bois, de pierre ou de terre cuite,
destiné à conduire les eaux d'un lieu à un autre. | Bourneuu,
bas Dauph.
Les Bourhéous (El.
Lan, s. m. Lac.
Lacmer (B); Lauzanier (V. B.]; Laus negro (V. P.J : Lac noir.
Lac-bscur (B) : Lac sombre.
Lago della Lauza (V. P.J: Lac de la Lange.
Lagni »i f rem a morte (V. P.): Lacs de la femme morte.
Lauzet, Liuzarot, s. m. Petit Inc.
Lb Lal'zet (B).
Lozzeto (V. P.].
Les lacs Lauzïetti-Chhreti'1 fV. P.).
Lauzarouat (V. B.l.
Ladzarot (V. P.).
LftCR», t. m. Mauvais la?, bourbier.
Le Lacas [E).
Estang, s. m. Etang. | Stagno, irai.; SJnj.iHJn, lat.
L'Estasg îO) (B) |E).
Goutta», g. m.; «oniiie. s. f. plaque d'eau. | (ioliat, lias
Dauph. et Fore;t.
La Gouille (B).
Ne pas confondre dans les vallées pi ii mon tai se*, la Gouille, flaque
d'eau, avec la Guglia, aiguille ou pyramide de rochers.
Goure, Gouf, s. m. Flaque d'eau. Partie du lit d'une rivière
plus profonde que les autres où l'eau parait tranquille; gouffre.
Réservoir d'eau de pluie ou de fontaine, servant à l'arrosage.
Le Couru ; La Gourri! (E).
Lac des Courts (B).
Le Gour nier (Q) : Le gour noir.
iValch, s. m. Routoir, réservoir d'eau dans lequel ar\ fait rouir
(naijarj le chanvre. | Néza, bret., chanvre.
Le Nais (Q) (E).
Les Neyzbts; lrs Aneyzards (B).
, v GoogIe
Dr dubyras. 197
Les Prêtasses (E) : Prés où se trouvent des routoirs.
Pechler, g. m. Vase de terre destiné à transporter l'eau ; cru-
che. Petite mare.
Le PBicBiBa (B).
Lb Peïssib» (E, 1 .
Laveyre, s. m. Lavoir, lieu destiné à laverie linge. | Lazadour,
prov.; Lavadero, esp.; Lavatojo, ital.
Les La vet re s (B).
«Mette, s. f. Petite marmite. Petite mare.
Col des Ollettbs (V. B ].
Abuonroonr, s. m. Abreuvoir.
L'Abëoubod (B).
L'Ali bé OBOtr (EJ.
Gouttnll, s. m. Raies qu'on trace dans les champs pour ramas-
ser tes eau\, pour les égoutter. Lieu où prennent naissance
plusieurs sources. | Gutta, bass. lat., ruisseau, torrent.
Le Gouttail (E),
8agoe, s. f. Pré marécageux, marais.
La Sag*e (B) (0).
Sagkëbes jO; (E).
Les Saignes [Ql. La Seigne ( V. P. j.
Les Ceugius (E).
Sagke »c Pbeyrb (0)
Lac de Signe enfonz* (B].
Palud, s. f. Marais, et plus spécialement ancien marais mis en
culture. | Palan, prov.; Palude, ital.; Palus, lat.
La Palud (B).
Koouiolr, s. m. Lieu par où. s'écoulent les eaux d'un étang ou
d'un lac.
L'Ecouloib (B;.
Silve, s. f. Forêt, bois. | Selva, ital.; Sitca, lat.
La Sïlvb (V. B.).
Do»e, Bonr, g. m. Bois, forêt. | BoseA.h. ail.; Basent, bass
lat.; — Bosc coupadis, prov.; Bosco ceduo, ital.: bois taillis.
, v GoogIe
198 PATOIS
Le iiBJ.Ni) Bour (B).
Boor juha (V. B.}; Boujurun (B): Bois dont les habitants se
sont interdit la coupe par serment.
Bois clair; Bois hoir (E).
Bois de Monsieur; Bois des Baïlks (E).
Bois du Bosqcbt (E).
Bouchai) s. m. Grand bois.
Le Bouchas (Q).
Boulawerate, J. f Petit bois.
Bouicbirato (Q).
BOSCARATE (E).
Gaud, s. m. Bois, forêt, bosquet. | Wald, ail.; Wood, angl.
Gaudissart {Q) (B) (V. P.) (V. B.) : Bois défriché.
Devena, g. m. Bois dont l'exploitation est défendue pour cause
d'utilité publique. — Terrains communaux. | Deven et Devèse,
prov.; Defmstim et Detescum, bass. lat.
Le Devins (V. B.).
Bandit, adj. Bois où il est défendu de chasser, mis au ban.
Le Bandi [Q).
Rima, part. Brûlé, consumé, incendié.— En Queyras, le mol
Rima est des deux genres; dans la Provence ce participe s'écrit
Rimai au masculin et Rimala au féminin ; la terminaison ata se
change en aya dans la vallée de Barcelon nette.
Rima |V. p.).
La Rimate (V. B).
Souche, s. f. La partie de l'arbre qui reste lixée au sol quand
l'arbre est coupé. — Lieu où il y a eu un bois qui a été coupé
et où il reste encore des souches.
Les Souchêbes (V. P.).
Les Soi: chalks (V. B.).
Les Sochas (B).
Pba Souchikr (B).
Bea*nclhea, s. f. plur. Copeaux produits par la hache quand
on coupe un arbre.
Les Bessuelbas (E) : Nom d'une futaie dont le cadastre a fait
Bucellier.
Maour, wier, adj. Noir. Nom qui sert à désigner un grand
nombre de forêts d'arbres résineux.
Bois-hoir (V. B.).
Les Haouras (V. B.) : Nom de forêt.
Le Neyron (V. P.) : Nom de forêt.
Le Noir-mont (B).
La Brunb (Q) : Nom de forêt.
, v GoogIe
DU OUEVHAS. 199
Touche, Xoutue, s. f. Bois taillis. | Tosvkia, Tosca, tusca,
Tochus, bass. lat.: bois, forêt; Touissa, prov.: buisson.
La Touche (B).
La Tinsse (Q) ; les Tuisses (E).
La Maletouchb (V. P.}.
La Touissa (V. B.}.
<5alla«, Gai-ru», 3, m. Agonrée, s. /. ToulTes Cl rejetons
qui poussent sur les souches des arbres. — Bois à Ècots. —
Lisière de forêt formée par des arbrisseaux.
Touche des Garëas (B) : Bois d'aunes.
L'AaouREE (V. B.}.
Biache, s. f. Ce iioin désigne, à proprement parler, un champ
de jeunes chênes ou de châtaigniers plantés à une distance qui
permet de labourer entre les arbres.— Par extension, il désigne
généralement aujourd'hui un bois taillis. | De Blacas, jeune
chêne.
La Blachb (E) (B).
Les Blachbs [E] (V. B.J.
La Blachette (E).
Boninonu, s. m. Gros buisson; lieu rempli de buissons.
Bouissokas (Q).
Boissona [BJ.
Eipinatie, s. f. Lieu rempli d'épines.
L'Espinasse (B).
Brugeai, « m. Lieu couvert de bruyères
Le Brugbas (Q).
Arbour, Aubre, s. m. Arbre.
Aux Aubrbs (B}; Les Aubbes (E).
L'Arbourbt (0).
AUBRÉE (V. fi.).
Fulllure, s. f. Lieu couvert de feuillage
La Fuilliëro (Q).
Verdarnche, s. f. Lieu où la verdure subsiste longtemps.
Vebdaralhb (El.
1*1,8. m. Pin.
Au Pi (B).
Le Pis JV. P.).
pinet. s. m. Bois de pins.
Pimt (Q) (Bj (E); Plah-Pihet |B); Bel Pihet (B) |E).
La Pihbta (V. fi.].
PlNILlÈRE (Q|.
PlBËA (Bl.
PlNATBLLB (B) ; PlBETBLLB (E).
, v GoogIe
200 PATOIS
••pet, s. m. Bob de sapins.
Le Sapst (B).
La Sapib (Q).
Le Sapemer (E).
Sape (V. P.) .
Buffle, s. f. Ancien nom de l'Epicéa dans le Queyras. Ce nom
paraît être venu du Nord, car près de Grenoble l'Epicéa
s'appelle encore Saiffe, tandis que dans la Provence l'Epicéa
fPinus abies de Decandolle) s'appelle Serenta ou Abet; en
Piémont il se nomme Abete.
La Suffio (B) (Q).
Le Suffia (E).
Bohdd, s. m. Sapin. (N'est plus usité qu'en Savoie.)
Bousson, village, et Serre Bqsson, montagne de la vallée de la
Doria.
Bletoun, s, m. Mélèze fPinus lar'txj. — Ce nom paraît spécial
au Briançonnais et ans vallées piémontaises qui en dépen-
daient.
Blet on net. s. m. Bois de mélèzes.
Bletohnbt (B).
BlETONRET (V. P.).
La Bletonnée (B;.
Meize, s. m. Mélèze. | Mêle, Mèare, prov.
Le Melee (B).
La rouacha das très Melzrs fV. B.).
Le Mblezê (B; (E).
Mblbzbn (B).
■Varice, s. m. Nom du mélèze dans les vallées piémontaises. J
Larix, lat.
Eicourrc, s. f. Résine qui découle du mélèze.
Escouréous (E) : Nom d'une montagne où l'on recueille la
résine-
Emur, t.'f. Bois du sapin cembro. — Le fruit du sapin s'ap-
pelle Ervo en Queyras. En vieux provençal, Alère et Elce dési-
gnaient le pin cembro.
Pointe des Hedvières (()}.
Col d'Elvb (V. P.)
chni, s. m. Genévrier.
Le Cuaï (E).
Les Chais (E), dont le cadastre a fait les Chatis.
Aux BouiCflONS de Chai (Q).
Sabine, Ravine, s. f.; dvlnler* s, m. Espèce de gené-
vrier, Juniperus sabina de Linné. | Sabina, ital., esp., port.
;y Goo^Ic
DU QIÎBÏRAS 301
ClVISIBB (E).
Saviub (E). Ce nom peut aussi dériver de sapin.
Tée, s. f. Bots résineux servant à l'éclairage.
Roches do Tat (B) : avec l'orthographe du cadastre
Rom-e, s. m. Chêne. | Robw, lat.
Rouie (V. P.).
Les Rouies (B).
ttUolre, s. f.; Bodoret, s. m. Lieu piaulé de chênes.
La Rivons (V. P.).
La Rouriêre ; les Rouviebes (E).
Bovebe; Rodoub; Rodobetto (V. P.).
Cbeynet, s. m. Lieu planté de chênes.
Le Chbïhet (E).
•Tan, s. m. Hêtre. | Faggio, itnl.; Fayard, lias Dauph.
Fajbt (V. P.> : Bois de hêtres.
Béi, s. m. Bouleau blanc, Betula alba de Linné. | Htz, tiret.
Le Beï (E) (B).
Col du Bbz (V. P.).
BMiée, s. f. Lieu planté de bouleaux.
La BessBe (B).
Voyez Btssie, art. 11, sect. B.
A (fat ourler, s. wt. (V. B.). Sorte de prunier dit Prunier dt
Briançon.
Amarlne, g. f. Osier,
Onrbero (V. P.). Tremble.
Avorno jv. P.). Cytise.
Agourenuler (Q); Agullenclar (V. B.), S. m. Eglantier.
Abanlourler (Q) ; ag-rfbonttar (V. B.), s. m. Epine- '
vinette (arbuste).
.iiezabre, s. m. Erable.
L'Alezabbe (B), dont le cadastre a fait l'Algèbre.
Arejer, g. m. Alisier, CraUegus aria de Linné.
L'AllEÏER (E).
Piboar, *. m. Peuplier. | Populm, lat.
Pibou (B).
ClIAMP du Pibou (E).
Les Peupliebs (E).
Same, Salze, s. m. Lieu planté de saules.
Le Sauzb (B) (E) (V. P.) (V. B.).
Teiier, s. m. Viorne, bourdaine blanche, Vibumum lantana
de Linné.
Tatieb (QJ.
Cote du Tatieb (Q).
, v GoogIe
202 PATOIS
Verrat, g. m. Lien planté d'aunes {Yarnetj, ou lieu plein de
verdure.
Le Vebnet (Q).
Plak-Vernet (B).
Fraîche, s. m. -Frêne,
BiOU DU FraISSE (B).
Fral»lnet, s. m.; PraU»lEMHHte, Fralne, «Ce, S. /'.
Lieu planté de frênes.
Freissinet (E).
La Fhaissinou.se (B).
La Fraisse (E); Fraissiniekks (E).
La Freissettr (B).
»n mime, s. m Sureau. | Sambucus, lat.; Sambuco, ilal.
Le mot Sambuc désigne également en Fruvence une montagne
et an pansant dangereux. Le verbe Sambucar signifie arrêter
sur le grand chemin.
Le Sambuc (El.
Le Sabbouc (V. P.).
Amlnnler. s. m. Noisetier.
Les Olagnibrs (E).
Les Oubagniers (B).
vigne, s. f. Vigne.
La Vignasse (B).
La Vignette (B) (Q).
Vigne vieille (E).
Le Vignon (E).
Le Coloubard (E) : Nom d'une espèce de raisin.
Ampo«e, s. f. Framboise. J Ambroua, Framboisa, Fara-
goussa, Chabrolà, prov.
Champ-Ampoua (V. B.).
Ciboule, s. f. Ail civette, Altium schxnoprasum de Unnê,
plante de la famille des liliacées qui croît naturellement dans
les prairies humides de la Haute-Provence.
Lac des Ciboules (Q).
chnrdouue, s. f. Carline à feuilles d'acanthe. | Cardoulha,
prov.
Chardoussiërb (B).
COXBA DE LA ClARDOIlLA (V. P.).
LA ClARDOLLETA (V. P.),
Fleurette, s. f. Petite fleur. — Prairie naturelle émaJUee de
fleurs.
La Fluretta (IV.
Les Fleurettes (B).
, v GoogIe
DU QUIYKAS. 303
Amourae, *. f. Fraise.
Champ des Amours (B).
Petriliiea, s. f. plur. Rhododendron.
citouro, s, f. Oseille sauvage; plante qui croît en abondance
dans les hautes montagnes, aux alentours des lieux où s'abri-
tent les troupeaux.
apura, Espar-celte, Es pare Ils, EsparH*Mi, B3>pt>-
eourette*. Tous ces noms peuvent provenir-ae ce que les
lieux qu'ils désignent sont cultivés en sainfoin (Esparcotte) ou
épars au milieu de terrains incultes.
Hanche, s. f. Ce nom se donne, dans la liante Provence, à
presque toutes les graminées qui croissent dans les rochers.
Dans le bas Dauphiné et la Savoie, Bauche et Blache dési-
gnent, an contraire, des herbes marécageuses, des Laieh.es.
La Bauchièrb (E).
Les Ba ce bières (EJ.
Lâcha s. f. Laiche, plante marécageuse.
La Cha (B).
Lahcha [V. B.].
Un grand nombre de noms de lieux tirant leur origine des végé-
taux se terminent en er au masculin, eu ère 'au féminin ; ils
sont souvent employés au pluriel ; ainsi on trouve :
L'Areyère. Lieu ou croissent les alisiers [Areyers].
ceriziere*. Lieu où croissent les cerisiers. On trouve dans la
vallée de la Doire, près de Pérouze, le village de Sikizieri
Espar ou vlerea. Lieu où croissent les sorbiers fEsparou-
viersj.
«ienetatier. Lieu où croît le genêt.
L'Azarler, l'Ar-zeller. Même sens.
Civadlêre. Lieu où l'on cultive l'avoine fCivaJ. On trouve
aussi ;
Les Civas (E).
Cboultere», Chourlere». Lieu où croissent les choux.
Frumentlère Lieu favorable à la culture du froment.
orgifire. Lieu favorable k la culture de l'orge.
Favlère. Lieu favorable à la culture des fèves .
Pezlere« i»e«oi»rlère. Lieu favorable à la culture des
pois.
ClmoehlËre, Chenevlère, Clieuevler. Lieu favorable à
la culture du chanvre.
Habiere, Habeyrière. Lieu favorable à la . culture des
raves.
>. Lieu favorable à la culture des pommes de terre.
, v GoogIe
21)4 MM
Clblêre. Lieu favorable à la culture des oignoni?.
Creatoniere. Lieu où l'on trouve du cresson.
Daiiehière Lieu où croit la baucbe.
Ay»llllère. Lieu où croit ['-lise ou Myrtiif.
On trouve également les forme» suivantes .
POUT le Pommier t
Les Pommiers; les Pomkbïibts ; Pommier amar ,0,
Ponr le Poirier «
Le Prdchier; Champ Perussier (Q); Pbbussiere [E
Pour le Prunier i
Les Aprukiers (Q).
Pour le Ptahcn
I-'Apebsikb [Q),
Pour le Groaelller i
L'Agbouselieb (E .
Pour le «foyer :
Les Nolirats (E;.
Noce (V. P.).
Pour le Chardon :
Col du Chardonnet (B).
PlTHTA DEL ClARDONNET (V. P.).
Quelques noms putois d'arbres ont été formés du nom français
avec l'adjonction du préfixe a; ce? noms ont donné naissance
aux dénominations suivantes :
Les Aprunurs (Q).
L'Amourier (fi).
L'Agbodzelieb (E .
L'Apebsier [Q): le pêcher.
Armai Hère, s. {. Lieu où se rassemblent les troupeaux. Les
troupeaux se nomment ArmailU» en patois du bas Dauphiué, de
la Savoie, des Pyrénées, du Rouergue, etc.; du latin Animatia.
, v GoogIe
dit que vu as. 305
L'Armaillerb (8).
Ap*. ». m. Bélier.
Le jas dis Aies (E).
Lou couah dr l'Are (V. B.).
Duo, ou sou, s. m. Hibou.
Serre DU Duc (Q).
Trou du Duc (B).
Le Dugou (B).
E»p«rvier t s. m. Epervier, et en général oiseau de proie.
Beaucoup de montagnes dont les sommités rocheuses servent
de retraite aux oiseaux de proie, tirent de là leur nom.
La grands EpeiyiBre (01.
RoquesparviIrs {V. P.J.
Randonln, g. f. Hirondelle.
Le Randouillet (B).
Roc€A Randoulieba (V. P.).
Julabrc, t.f. Lagopède ou perdrix blanche. Telrao lagopwt de
Linné, espèce de perdrix qui habile les sommités les plus
froides.
La Zarabra (B).
chevalet, g. m. Nom de la sauterelle dans la Combe de Mey-
ronues. Cet insecte porte le nom de Langouste en Queyras et
dans le reste de la Provence.
Lou Chevalet (V. B.).
Chauvle, i, f. Corneille. Beaucoup de noms tels que la Chai-
Vio, la Cha h via, Roche Chauve, Coumbo Chauvio, peu-
vent venir, soit de ce que ces lieux sont fréquentés par les
corneilles on les chouettes, soit de ce qu'ils présentent des
sommets dénudés.
Voyez Cbarvr, art. I, sert. A.
Les lieux suivants ont tiré leur nom
De l'Our* t
Ourciêhr; l'Orcevrette (B).
Du Loup t
LOUBATIÈREB [B}j LA LOUBIBRE (V. P.); FONT-LOUBE (E).
Chaxteloubi (Q) |E); Cantalupo (V. P.).
Du Chamoli t
ChahoussiBre (Q); Coste Chamours (G;.
De la cii* vp"b t
La Chasse |E); Les Chabbibbes (E); Ciabraressa (V. P.J.
De la v« c he t
Yachier (Q).
, v GoogIe
Du!
La Lbotrk (B).
De I'ltcnr«nn t
L'Evcuiiot. (B).
nesoiMatai
Champ-aitsskl |B[ (E).
Del' Aigle ■
Cikkt ob l'Aigle (B); L'Aicletto (B .
Le jouc de l'Aigle (Q): l'aire de l'aigle
Du Corbeau i
Lb Couarp (B); Serre du Couarp [Kl.
DuGeelt
Serre du Gai (Q).
1)11 Pigeon i
Combe DES Ramiers (V. B.).
Le Colombier (Qj.
Du Merle i
La Marlikb (B).
Du Coq*
Pibrrb du Jal (E).
De la Poule i
La Gallihb (E).
Du «©■•JgUOl *
Les Rabs (Q).
Du Papillon t
Col du Parpaillon (Q); Il Parpaion rima (V. Ri.
De la Cigale t
Les Cigares (0).
De l'Abeille :
Les Abeilles (B); L'Abeille (E).
Le Briisc (0) : I» ruche.
Le Brusquet (V.-B.J-
Du Serpent :
Lau de la Sbrp (B).
De l'Ane ou de l'Acewie i
Pierre dx l'Aie (B); champ de l'Azé (F. ; coi, de la Saume [V. P.
Des Rat* <1e» champ» :
Champ des iarris (E).
Des Fourmi* t
Champ des Pormis (E); la FormigiëRE [B).
, v GoogIe
Chalet, s. m. Habitation d'été â l'usage des gardiens des trou-
peaux. Maison où l'on fait le fromage.
Les Chalets de l'Alp (B).
Munnde s. f. Chalet. Maison de pasteur avec un bercail.
La MtiANDE (Q) (G); les Mcandrs (E).
Méanbe {V. P.).
La Moandhtte [EJ; Miandetta (V. P.).
Mefi-l*. g. f. Chalet; habitation où l'on passe une partie de l'été .
— On appelle époque des Meiries celle des changements de
résidence pour les troupeaux. Ce mot se retrouve jusque dans
les Alpes de l'Oberiand, sous les formes Mayria, Margeria.
Mziro [Q;.
Mairies; les Mat ries (Q).
Meyronnks [V. B.).
Fouratt, ». m. Chalet, habitation écartée .
Le Forbst [B) [Q).
FOREST-MCANDE (V. P.).
Mnzet, Maxei, g. m. Petite maison de campagne.
Le Maïbt (V. P.).
«elle, s. f. Ce nom, tombé en désuétude dans le langage actuel ,
désignait autrefois une habitation isolée, une maison où l'on
pouvait rentrer les récoltes. | Cellarium, |at.; Cetla, ital.
La Celle (BJ.
Les Mallettes (B) (E).
Aip chiot de la Sella (V. p.|.
Shlla-Vegcbia (V. P.).
Selle-Grangie (V. B.).
Grange, g. f. Bâtiment isolé où l'on enferme les récoltes.
Les Granges (B); Grangie (V. B.).
Les Granghttes; les Grangiasses (Q).
Grange du Bigarat (V. BJ : Grange du huguenot.
Boulier, s. m. Grenier à fourrage (V. B.). | Solarium, la t., lien
exposé au soleil, étage supérieur d'une maison.
iiaTtn, $, f. Petite cabane, abri pour les hergers. Ce mot, usité
dans les vallées vaudoises, en Languedoc, en Auvergne, etc.,
se retrouve, d'après Dieï, avec le même sens en vieux haut
, v GoogIe
allemand (BaitônJ, et en anglais f.AbodeJ, et aussi, dit-on, en
hébreu (Boiïh).
Seaplto, s. f. Cabane creusée dans la terre; abri pour les ber-
gers.
L'Escapito (0).
TnbanéoD, g. m. Chaumière; lieu où il fume toujours.
TtJBANIOU (V. B.).
On trouve aussi :
La Cabane (0).
ChBznl, s. m. Maison en ruine, masure. | Çasak, ittil.; Canal,
esp.
Le Chazal (E); les Chazars (Q).
Le Chazblet (B).
Le ChazaLaS (V. B.).
Casal (V. P.).
Scréon», HcreuDa. Hutte souterraine couverte de gazon
ou de paille dans laquelle on se réunissait en hiver a l'exemple
des Germains (Tacit., de Germ., 16). I Escraigne, Ecraine,
vieux fr., lieu de réunion; Schram, tud , chaumière. De lii
peut-être les noms :
Vallée d'Escrins [El.
Barbe des Eceins (B).
«ouate, t. f. Abri. Poste de douaniers. Ce nom est employa
dans le canton de Zurich avec la forme Su&t. — Voyez Souste,".
art. I, sect. A. On trouve aussi tu Douane [B).
Les habitations pour le bétail s'appellent :
E.tobi*, 3. f. Stable.
L'ESTABLASSE [V. B.}.
.«é«n, s. m. Bercail.
Bergerie» ». f. Bergerie, est très-usité dans ies vallées vau-
doises,
Trioun, s. m. S'applique spécialement à la toge des pore ; . —
Voyez Jai et Caume, art. IX.
Para, s. f. Ce mot désigne, dans le dialecte languedocien, l'es-
pace gazonné que l'on conserve autour des maisons, à la cam-
pagne, pour servir de sortie aux animaux domestiques. On
l'emploie aussi dans le môme pays pour désigner un terrain
disposé en terrasse.
La Para (V. P.).
La Pabe [E] (V. B.).
Chlabot s. m.; Clabrereeee, s. f. Etable pour les chèvres.
Ce nom eet tres-fréquent dans les vallées pi t 1 montai ses.
, v GoogIe
M! OTJRVRAS. 209
Les «ïdliuse» religieux ont donné naissance aux noms sui-
vants :
La Glhio (Q). L'église
Dessous l'Eglise (Q).
Gleizollb (V. B.). . .
La Chapello (0)'
CtAPSLLA (V. P.).
Lod Chmkntieu. Le cimetière
L* Crocs La croix.
Capital, s. m. Hôpital.
L'ESPITALIBRE (B).
L'Hôpital (B) (E).
Prlourn, *. m. Prieuré; lien où il y a ou l'habitation d'un
prieur.
Lis Prioura (B).
Champ du Pre ac rat (E).
Foht dd Priou (0).
Clanstro s. m. Ce mot désignait autrefois ia maison du
curé dans ia vallée de Barcelonnette. | Claustrum, lat., clô-
ture.
Le Claustre (V. B.) (E).
Le Clouastse (E).
La maison du curé a donné naissance encore au hameau de :
L* Cure (E).
Vas, s. m. Au moyen-âge, ce mot signifiait dans nos Alpes,
tombeau, place de famille dans une église ou dans un cime-
tière. — Une charte savoyarde de 1349, dit : Sepeliri tolutt in
taxo Sancti-Andreœ supra claustrum. — En Savoie, le mot
patois Yd a encore le même sens.
Le Vas des Coquihs (B),
Vas et Fortune (B).
Le Cros du Vas (B).
PIIoud, s. m. Pilier. — Petit oratoire creusé dans nn pilier. —
Petite chapelle élevée sur le bord d'un chemin. Ce mot est usité
surtout dans les vallées vaudoises. . — Voyez Pilât, art. 1,
sect. A.
Lb Pilon fV. B.) (V. P.) (B).
Pillohe de SaNta-Asna (V. P.).
Hospice, Refuge, s. m. Maison destinée a servir d'asile aux
voyageurs dans les passages dangereux des Alpes.
L'Hospice dc La UT ah HT (B).
Le Refuge (B).
14
, v GoogIe
210 PATOIS
Les Cabaret» isolés ont donné naissance aux noms :
La Bégude (V. B.). Ueu où l'on boit.
Lb Goudeybon (B). Lieu où l'on godaille.
L'Albbboo della ldna (V. P.).
Mazellére, s. f. Boucherie, lien où l'on tue les bestiaux. —
Lieu où l'on trouve plusieurs petites maisons de campagne ou
Mazsls.
La Mazblibre (E).
Macello (V. P.).
Faurle, Kourglere, ». f. Forge. | Fucina, FerrUra, it.
La Faubio (Q); les Faubées (Q).
La Fauhe (E).
La Foubgiêbb.
Paroour, g, m.; Pnrnndiftre, s. f. Fabrique où l'on foule le
drap.
Les Paboibs (B).
Les Moulin» ont produit :
Le Moulin (0); le Mourin (B).
Le Moulinet (E).
Le Moulinas (B).
Bar i tel, s. m. Moulin. ] Baritel et Batarel, prov., claquet de
moulin; Burutel, bret., blutoir.
Le Babitel (B).
Battéou, s. m. Moulin, usine où il y a un claquet.
Le Batteou [B].
Les lieux où l'on fabrique de» objet* en terre ont
produit les noms :
La Tupinièbb (Q). Fabrique de pots.
La Tuile (Q).
La Bbique (B).
De Four viennent:
Champ ou Foub (B).
Le Foubnet (B) [E!.
Fourt-Choussih (Q).
Le Bafocb (B] (0); le Bbfobb (fi) (V. P.). Four à chaux.
Des lieux où l'on fonil lu rêaloe viennent ;
La Peguiéha [V.'B.J.
La Fusine [Q).
Les bornes où les amoncellements de pierres appelés Homme»,
élevés par les grimpeurs sur les hauteurs difficiles à escalader,
ont produit:
PlBRRE-FlCHB [Q).
POINIE DE LA GABUIOLK [V. B.).
, v GoogIe
DU OTJEÏRAS. 211
Rocber ds l'Homme; Pic db l'Homme; les trois Hommes, etc.
Bâchasse, s. f. Caisse suspendue à un câble tendu comme
celui d'un bac à traille et servant dans les montagnes du Dan-
phiné à franchir les gorges étroites et profondes ou les torrents
débordés.
Montagne de la Bâchasse (V. H.;. Montagne où était établi un
engin de cette nature. — Voir ce mot, art. 1, sect. B.
Arche, s. f. Coffre. — Digue formée par une série de coffres
en clayonnage remplis de pierres; digue en général.
Les Arcbas (B).
Ne pas confondre avec Arche, art. 1 sect. A.
Barri, s. m. Retranchement, rempart.
Le Barrv (B). Muraille crénelée et garnie de tours qui barre
l'entrée de la vallée de l'Argenticre.
Pliilon de Byzance, dans son traité de fortification, emploie l'ex-
pression Tmï Baowu dans le sons de remparts, tours.
Val»* V«™, s. m. plur. (vieux prov.). Murs, remparts. ] Du
latin Vallum. De là viennent probablement les noms suivants,
fréquents dans les Alpes dauphinoises et vaudoises : Van,
Yarces, Col de Vors, Col de Vars, Il Vais, Vers sottano, Vers
soumno. Ces noms s'appliquent toujours à des villages ou à
des cols qui ont pu être fortifiés.
Les Constructions militaire* ont encore donné lieu, dans
les Alpes, à un grand nombre de noms.
Ainsi :
La Touh (B) (E)
La Torre (B) (V. P.).
PUIS :
Le Camp [Q) (V. B.).
Et encore :
Tranciamento [V. P.).
On trouve également :
La Maison Crénelée (B).
Le mot Maison a donné naissance, en outre, à :
La Maisonnette (E).
Raisonnasse (Q).
Les Meijouns (Q).
Chastel, s. m. Château.
Le Cuastel (Q).
Chasteli.au (V. B.).
Chas tell a s (E) : le grand château
Chastarellet (E) : le petit château.
Le Chasthlet (Q).
, v GoogIe
212 patois
Salle, #. f. Ce mol a conservé, dans le canton du Monétier de
Brio néon, le sens de Maison importante, manoir.
La Salle : Nom du chef-lieu d'une commune du Brianconnais
Sal-Bertan (V. P.).
Haye, s. f. Maison (en vieux provençal).
La Math (Q) (BJ.
La Maita (V. P.). Nom d'une cabane ruinée sur la route
d'Abries à Saluées,
Ne pas confondre avec Mail, art. I, sect. A, el May, art. ÎII.
Bard«, s. f. Ce nom est tres-iépandu dans presque toute In
France , sauf dans l'Ouest et le Sud-Est. — On en trouve
cependant quelques exemples mais avec une forme diminutive,
la Bobdelière près Grenoble el Bordehia dans les vallées
vuudoises. — Nous rappellerons, à ce propos, ce que nous
avons déjà fait observer dans la préface du Glossaire, la grande
affinité du patois des vallées vaudoises et de la vallée de in
Doire avec ceux du bas Dauphiné, de la Savoie et dn Lyonnais.
Ainsi le mot Molard, qu'on emploie d'une façon habituelle
dans les pays que nous venons d'énumérer, ne se trouve pas
une seule fois dans l'arrondissement de Briançon et reparait
près de Suze dans les noms Molarosso (Molard roux), Molar-
tronc (Molard tronqué)
Barraca, s. f.; Barrar.on, s. m. Petite baraque. Nom très-
usité dans les vallées piémontaises.
Ville, Vf ère. s. f. ; Villar, Vlérar, s. m. Village. Ce nom
est très-répandu sur les deux versants des Alpes. Il désigne
généralement le village principal ou le plus ancien du pays.
LaViébo(O).
L* Villb(E).
Le grand Villard ( B ),
LeVillar (V P.).
viilnret, Vlêraret, etc., s. m. Le petit villa, r «
Le Viérarrt(Q.)(B.)
Villareto (V. P.)
La Villatella (V. p.|.
■tna, Etunta, s. f. Rue ; village dont les maisons sont disposées
le long d'un chemin de manière à ne former qu'une rue.
La Rua (Q.) (V. B.) (V. P).
Rua de l'Eglise ; Rua Quinzane ; Rua Soutaha ; Rua Soubeyrana ;
Rua del Poste (V. P).
, v GoogIe
DU QUEYIUS. 213
On trouve dans les vallées vauiloises un très-grand nombre de
Ri; ata.
H est très-probable que presque tous les noms que les géographes
écrivent Roue, et Roux, comme le Col de la Boue (B.),
sont des corruptions du mot Hua qu'on prononce Roua.
Cette observation ne doit s'appliquer qu'à la région qui nous
occupe. Quand on descend dans la plaine, les noms s'adoucis-
sent et se confondent en perdant leurs caractères ; ainsi, dans
le bas Dauphiné, le mot Rout, escarpé (art. I, sect. B), devient
Roa et on finit par écrire qu'un pré est à la Roue, quand il est
sur une pente rapide ; de même les nombreux écarts qui, dans
le centre de la France, s'appellent la Roue, la Rue, le Ruet,
etc., tirent leur nom du mot Rout, défriché (art. II, sect. B).
Dans les Alpes suisses le Rout de nos Alpes devient Ilùti,
Rutli, Griït, f.erùte, etc.; on trouve 77 noms de lieux dérivés
de celte raeine, rien que dans le canton de Zurich.
Bourgea ou Bourjtt, s. /. Hameau.
La Bourgea (E.) (A).
Le Boubget (B). Ce nom est également usité en bas Dauphiné.
Quartier, «. m. Nom donné au haineau dans certaines vallées
piémontaises.
Le quartier Bourcet.
Boubeyrao, s. m. Hameau le plus élevé d'une communauté. |
Superior, lat.
Le Soubeïiian (B.)(OJ.— Voyez ce mot, art. III.
Fouraoe.s. f. Ecart, hameau éloigné du village principal. Eu
Provence ce mot signifie Douane et I.Mrine extérieure. | Du
lat. Foras, dehors.
Les Forantes (Q).
For ville, s. f. Faubourg éloigné, hameau écarté. | Du lat.
Foras, dehors, et de Villa
Forville (B). On écrivait autrefois Foresûlk.
Hat) s m. Ensemble de bâtiments servant à une exploitation
agricole, ou des propriétés connues sous la même dénomi-
nation.
Le Mas de Blais (B).
Le Mas de Jouffret (B).
Domaine, s. m. Eusemble des terres que possède un même
particulier, qui sont ou peuvent être réunies en une seule exploi-
tation.
Le Domaine (Q).
, v GoogIe
21 4 PATOIS
Afltor, s. m. Ce mot désigne, dans les vieilles chartes dauphi-
noises et dans la langue des notaires de la haute Provence,
l'ensemble d'un domaine avec toutes ses dépendances.
C'est sans doute l'origine des noms suivants :.
La Fars (B).
La Fêhb (El.
Aco de. Expression signifiant proprement cela de et employée
substantivement pour désigner la propriété de quelqu'un.
Aco de Combe. Chez Combe [V. B).
Dans le Jura, on rencontre souvent des noms topographiques
analogues: Chez Pierre, Chez Paul.
Dans les Pyrénées-Orientales, ces expressions prennent la forme
h'an Carlo, Kan Kirch.
Mènent, s. m. Ce mot désignait autrefois un domaine rural qui
donnait un certain revenu ou mense.
Les Mensals [E).
Courtier, s, m. Cour, basse-cour, jardin, métairie. | Cortil,
Prov. et basDauph.
Lu Courtier (Q).
Clwu*( s. m. Clos , espace de terre cultivée fermé par des haies,
des fossés, des murailles. [ Du lat. Clausum.
Lu Cutis (Q.)(B.); l'Enclos (B).
Claousa (B).
Le Claijssbt [E).
Clausis (0).
•VOIES DE COMMONICATION.
vie, s. f. Route, chemin.
La Vio cloto (Q). Le chemin plat.
La Vio dbècho (Q) ; la Vie hotte [Bj. Le chemin à pente escarpée.
Vio peïruo (B). Chemin pierreus.
La Croia vie(B) ; la Maha vouo (B|. Le mauvais chemin.
Sous la vie (Q).
La Viasse (E}. Le grand chemin ma! entretenu.
viol, s. m. Petit chemin, sentier. — Vuor à taroun, chemin à
talon.
Le Viol d'Aval ; Champ du Viol (Q).
Le Vuob (B).
Les Viollins {E}.
, v GoogIe
DIT QUEÏflAS. 215
Chsrrlère, s. f. chemin par où passent les chars.
La Charrièrr(Q)|E).
Le nom français de Chemin commence à prendre la place des
anciens noms. Un Chemin fTchaminJ founzu ou cura est un
chemin creux. — Un chemin comtu ou drech est un chemin
à pente raide.
Dans les vallées piémontaises, on appelle Strada la route et Stip
un sentier escarpé.
Dra^e. s. f. Sentier frayé par les troupeaux el les chamois ;
couloir pour la descente des bois.
Le cadastre confond souvent ce mot avec Adret, art. VIII.
La Draïk 10] (E) (V. B) (B).
Les D haï bris (B).
Les couloirs pour la descente des bois portent encore les noms
de Raie, s. m., ou de Tlra««lère, s. f.
La Bifurcation ou la trifur cation des chemins a donné nais-
sance aux noms suivants :
YJB-FOURCHE (0;.
CRUISA (B).
Des parti as (V. B).
Thievo (E).
Les Quatre vies (Q).
Traveraler, », m. ; fccourene, s. f. Raccourci, chemin de
traverse.
Le Travbrsier [Q).
Relarf, s. m. Elargissement d'un chemin
Au Relabg (BJ.
Deavlour, s. m. ; Deavle, s. f. Ruelle, petite rue, petit che-
min qui abrège en déviant de la voie principale.
La Desvia (E).
Barricades, s. f.pl. Partie d'une vallée resserrée par des es-
carpements plus ou moins longs qui ne laissent guère au fond
que la largeur du lit de la rivière, que l'on est obligé de passer
et de repasser plusieurs fois, soit à gué, soit sur des ponts, en
profitant de toutes les langues de terre, pour communiquer
du haut en bas de la vallée.
Les Barricades de Césanne (V. p;.
Les Barricades de Saint- Germain (V. P),
Tourniquet s. m. Montée ou descente, en zigzag fort court,
d'une montagne ou d'un vallon.
Le Tourniquet de la chapelle Sautt-Gervais (V. P).
Le Tourniquet de la combe de Vkhieb (Q).
, v GoogIe
316 . PATOIS
Barrière, s. f. Cleyda, s. f. Passage resserré, analogue aux
Barricades, mais beaucoup moins êlendu.
La Barrière ou li Cibyda (B).
Les passages resserres ou dangereux prenuent encore le nom de
Pas, Paner, Mulpaa, Maupaa a Marri Pai.
Barras, s. m. Dédié.
Pas bu Serras (V. P).
Vaoute, s. /. Voile, lacet d'un chemin
La Vauto (Q). .
Les Voûtas (B).
Les Vautes (E).
Le passage des rivières a donné lieu aux noms suivants
Pour les Pont»,
Pont haut {E).
Pont fhach (E[. Pont rompu.
POUBNT DE BOUBSQ (Q) ; POUENT LA TESTO (Q) •
Pour les Cué« :
Le Gayo (B).
Le lieu où l'on a l'habitude de «auter un ruisseau s'appelle
Le Soutoln (B).
L'endroit où on le traverse sur une plancbe se nomme
La Planche :'Kj.
Ou
La Passarello (Q).
Héminée, s. f. Superlicie de 8 ares environ.
L'Hëminhe (Q.] (E).
EsniNAs (E).
Clvayer, g, f. Superficie de 1 aie environ.
Le Civateu (QJ.
Les terrains appartenant à un même propriétaire et cultivés
habituellement en céréales se désignent soit par lu nom de
Chump ;
De là :
ClIAMPLONG (Q).
, v GoogIe
DU QUEYRAS. 317
Cbahrion (Q) ; Chanriondet (B).
Champ viel (Q).
Champcklla (E). Champ caché.
Cbaipas fQ.) ( E ).
Les Champbtb (E.) (V. B).
Soit parle nom de Pièce.
De là :
La grande Pièce (B).
La Pbicia (V. P).
Quand il y a plusieurs petite* parcelle* les unes à côté des
autres elles s'appellent
Les Parties (Q);
ou bien
Les Patarêous (E), c'est-à-dire les chiffons, parce qu'elles pro-
duisent par leurs diverses cultures l'effet d'un habit d'arlequin.
Des parcelles disposées comme les clayons d'une claie entre
deux ravins parallèles ont été baptisées ClouaMe*.
En général, quand elles sont de forme longue elles prennent le
nom de Barre* t
Les Barres jQ .; (Ej.
Eh Barres (8).
La Barasse (Q).
Voyez Barre, art. I., seet. A.
ou de Falwe* t
Les Paisses (EJ ; La Fusse (B).
Les Fesses de la Dame (BJ.
Quand elles sont de forme ronde, on trouve
RlONDETfQ.) (B).
Les parcelles eu forme de trapèze ont reçu le nom de
L'àpio (E). La hache.
Cofnet, s. m. Petit coin destiné à fendre le bois. Parcelle de
terrain en forme de coin ou de triangle, ou située dans un
enfoncement, dans un lieu retiré.
LhsCogmets (Qj.
Verchlère, s. f. Dans tout le Dauphiné et dans la Provence Ce
mot désignait autrefois la dot d'nne fille en biens fonds.
Aujourd'hui il désigne le plus souvent le terrain clos qui est
près d'une ferme et où on lâche le bétail pour le faire paître ;
quelquefois il s'applique simplement à une terre cultivée. |
Verquieru, Prov.; Vercheyri, Lyonn., For., bas Dauph. ; Val-
chière, Auv.
1ère, ». f. Lieu où l'on bat le blé ; endroit plat propice pour
battre le blé ou qui ressemble à une aire.
, v GoogIe
318 PATOIS
Las IniÈRKS (E).
Las Iêha (B).
Les Aires (Q).
L'EïRETTB (B) (0}.
Compre, s. m. Marché, achat. | Compra , it., esp. ; du latin
Comparare, acheter.
La Compre (Q).
Luminaire, s. m. Nom d'un certain nombre de lieux dits
appartenant à l'Eglise et dont le produit servait à entretenir la
lampe sacrée.
Le Luminaire (E).
Les biens-fonds consacrés à des œuvre* pie» portent encore
dans les Hautes-Alpes les noms suivants :
Lhs Fhbries (B).
La Charité (E).
Prêle», nom d'un village du Briançounais, de la commune de
Saint-Martin de Queyrières. Ce nom vient de Prateli [bass. lat.J
Petits pré*, Pelouse, et non de Prxlium comme on sérail
tenté de le croire. On trouve dans les actes de baptême de la
paroisse de Saint-Martin, rédigés en latin : Matrina fuit
Margarita Courrier de Pratelis (de Prêles).
fiublëou, s. m. Endroit élevé d'où l'on siffle pour donner des
avertissements aux bergers.
Balee, s. f. Lieu où l'on distribue le sel aux bestiaux.
La Salce (B) (E).
Ne pas confondre avec Satee, art- IV, et Sauie, art. V,
Liche, lâchera, ». f. Roches qui se couvrent d'efflorescenees
salines et que les animaux sauvages ou domestiques viennent
lécher. — Voy. Lrc.he, art. II, sect. A.
Torrent de la Liche (B).
Serre, s. m. Parc* s. m. Lieu où l'on enferme des troupeaux.
Le Serre du Bavle (B).
Ne pas confondre avec Serre, art. I, sect. A, et Serras, art. VIII
Jm, s m. Lieu où les troupeaux passent la nuit. | Du latin
Jacere.
Ce mot n'est plus eu usage dans la partie haute des Alpes fran-
çaises. On trouve cependant
Le J as iTl).
I.e Jas des Ares (E). Le jas des béliers.
Le Jas Petrenq (V. P). Le jas pierreux.
Dans les vallées piémontaises et spécialement dans celle de la
Sture, on rencontre des Giasses à chaque pas.
La Giassa, Le Giassot.
, v GoogIe
du qi.'kïius. 2111
Giasset del Collet.
Gusso delCiamp.
GiASSO DEFAH PERDU.
Gusso di Brama famé.
GUSSO DM. LA POTICKHA.
Caume, Chaume, Chalp, Ghirp, s. f. Lieu où les trou-
peaux viennent se reposer fChaumar/ au milieu du jour.
Par extension, lieu où les troupeaux viennent passer la
nuit.
La Char» (Q); les Cbarmasses (Q).
La Charmasse (B) ; la Chalmasse (Q).
Les Charksttes; les Chalmbttes (E).
La Charp (Q); la Charpb (V, P.).
La Chai - (Ej.
La Chalp (Q.) (V. P).
La forme ancienne du mot Chalp qu'on retrouve dans les chartes
est Calma; le PlaD de Phazy est appelé Mustias Calmes par
Grégoire de Tours. Les habitants du village de La Chalp en
Queyras s'appellent les Charmeirors,
Le mot Chaume est à peu près l'équivalent du mot Jas. Tous les
deux sont extrêmement fréquents dans les Alpes. Le mot Jas
domine sur les deux revers extrêmes des Alpes, c'est-à-dire
dans le Vereors et dans les vallées piémontaises, tandis que le
mot Chaume règne sur la zone intermédiaire. Dans l'Oisans
on dit La Grômo.
Les Chaumes peuvent venir, dans quelques cas, de Calamittum,
champ stérile, pâturage, et dans d'autres, d'une racine celtique
signifiant, dit-on, cime, montagne; c'est de cette dernière
source que dériveraient les Chaumes des Vosges, les Cham du
bas Dauphiné, les Galm de l'Oberland bernois et du haut
Valais, et peut-être les Chaux et les Kall du Jura. Le nom de
La Chaux se trouve deux ou trois fois dans les vallées vau-
doises.
Ti raqua, s. f. Nom donné dans tout le Dauphiné aux montées
très-raides, parce que les montagnards, en les gravissant, ont
l'habitude de saisir la queue de leur mulet pour s'aider dans
leur marehe.
TtftAQUAZ (B).
Gardette, Gardtoie, s. f. Borne destinée à marquer une
limite. — Pâturage réservé.
La Gakdelle (B).
Garduoro (Q).
Un certain nombre de lieux tirent leur nom de ce qu'on- y
, v GoogIe
220 PATOIS
charge habituellement sur des chariots les bois que l'on a fait
co'iler jusque-là au moyen des Drayes. Ces lieux sont toujours
à un changement de pente du flanc de la. montagne.
Les Char^eaux (K;.
CHARGEAREL (E).
Clouât de l'Attelour (V. B).
Les Chargeoubs haouts (V. B)
■ NOMS DE SAINTS OU D'HABITANTS.
Nous ferons remarquer d'abord, dans la région que nous avons
étudiée, un assez grand nombre de noms avec le suffixe mij,
qui dérive du sofflxe germanique en-jen indiquant la filiation :
Peybenq, Vareng, Arleng, Barbeng, Platrng, Chasteng ; Les
OlIDOURENQS, GlHAUDKNC.
Les noms de saints les plus répandus comme noms topiques
sont : Saint Chaffrey, Saint Vêran, Saint Pancrace, Saint
Romain, Saint James, Saint Guillaume, Saint Pierre, Saint
André, Saint Blaise, Saint Vincent, Sainte Catherine, Sainte
Marie.
Les noms de famille se transportent généralement aux hameaux
dans la firme suivante :
Les Gii.lv, Les Bonafê, Les Odouls, Les Ponce, Les Lombards,
Les Olliviehh, Les Césaris, Les Gibauds, Les Alberts, Les
B aï les, Les Allemands.
Mais on trouve aussi :
Pra-Roubaud , Clot-Bonnard, Clot-Barnêoud , Clot-Cuabin,
Serre-d'Hugues , Serre des Charrand, Plan des Audier,
Plan Leautheaud, Saghe l'Arnaud, Allemande! s se, Sagne-
Allemasd, Chalet Chabvet, Champ d'Eynard, Cote Bertrand
On a l'habitude, dans les Alpes, de donner aux pies et aux cols
le nom de ceux qui les ont gravis ou découverts les premiers.
Ainsi on lit sur la carte des vallées piémontaises :
Pic Crabbonnel ; cima di Gauchier.
Près de Cervières, deux pics voisins portent les noms de
Pic de Jean Rey ; pic de Pierre Eybaud.
, v GoogIe
du qhryRas. 221
Dans le massif du Pelvoux on trouve :
Le col Je*n Mabtin, découvert en 1874 par le guide Jean Martin,
de Sierre, accompagnant M. Oakley Maund.
La Pointe de Marguerite, ainsi appelée en l'honneur de miss
Marguerite Brevoorl, qui eu fit la première ascension avec son
neven, M Coolidge, le 30 juin 1S75.
Le col de Jean Gauthier, découvert le 24 juillet 1876 par le
guide Jean Gauthier, de Vallouise.
Les professions, qui ont du re:le pu Stre aussi des noms de
famille, ont produit :
Les Sartres, les tailleurs. '
Les Manins, les chaudronniers.
Les Vabres, les forgerons.
Clôt -Pétrolier, clôt des chaudronniers.
La Groliere, lien ou il y a des savetiers.
Nous compléterons ces recherclies par les eilraits de (rois
Chartes brianconn aises indiquant les formes latines des noms de
lieu* et les noms des anciennes famillei du pays.
EXTRAIT D'UNE TRANSACTION
Passée le 29 mal fSiS entre le Dauphin et les représentant* des
communautés du lirlançonnais.
Hine est quod, in prœîentia tastimonii et meî notarii publier
subscriptorum, praefatus dominus Himrertus delphinus Vien-
nent, ex una parte,
Et
Nobilis Gdigorbtus Leozonis (Guigonnet de Léozon), procura-
tor et sindiens ad infra scripta specialiter deputatusuniversitàtutn
de Quadratio (Oueyros)..:.
Franciscus Chaisii (François Chaix ), procurator et sindiens
université lis, urbis et burgi Briànçonii (Briàncon), Podiorum
Puy-Saint-André et Puy-Saint-Pierre] et omnium affranehUo-
rum dicti loci ... .
Petiils Blancrardi (Pierre Blanchard), procurator et sindicus
universitatis Valli* pratorum (Val des Prés) et lUantts Iani
Mont-Genévre)... .
, v GoogIe
222 patois
Mathïis Orsrkcii (Mathieu ()rs«nce), procurator naiversitatis
Sancti-Theoffredi ( Saint-Chaffrey )...
Bomscs Fàhk (BobId Faore), proeorator universitatis paro-
chiae de Sala (paroisse de la Salle j....
Joannks Ponth i>e Cascbto [Jean Pont du Casseï), procurator
universitatis paroehiœ Monasterii ( paroisse du Monétier ;.
Guiauo Fin* ( Guigues Fine), procurator universitatis Villario-
rum SanciirPancracii ( Villard Saint-Pancrace)...
Petrus Boiklu [Pierre Borel), procurator universitatis Sur-
verUe (Cervières)...
Jacobus Chalveti (Jacob Chalvet], procurator universitatis
Sancti-Mnrtini (Saint-Martin)...
Cuillelmus Albbbti (Guillaume Albert), clericus, procurator
universitatis castullanni.TR Vallis Pubs (Chatellenie de VaJ-
louise)...
Gcigonetus Raymondi (Guiponnet Beymond), Joannes Boveru
( Jean Bouvier) et Antohius Morelli [Antoine Morel), procnratores
universitatis Sezannœ (Cézanne)....
Joannes Patrisdon (Jean Parredon ) et Pktbbtcs Pellicerii
[Pierrot Pellicier), procuratorés universitatis Uleii [Ouix)....
Joannes Chahbatoes (Jean Jambe-torse) et Gilbertus Robavdi,
de Saliem Sezanme [ Gilbert Roubaud du Sauze de Cézanne).
Ac Petbbs Hlius Joannis Bonbti de Salbertano (Pierre fils de
Jean Bonet de Salbertan), ex parte universitatis Salicis et Sal-
bertani [ le Sauze et Salbertan ).
Le 19 juin 1343, le Dauphin passa avec les représentants des
communautés du Qocyraa une convention particulière, pour con-
vertir en une rente annuelle en argent tout ce que lui devaient
losdites communautés. Ces représentants étaient :
Gcigo Leozonus (Guiguc Léouzon), domicelus (damoiseau),
syndicos et procurator omnium universitatum castellaniœ Qua-
drant.
1 o aunes Bb uni (Jean Brun), procurator universitatis ùeArveolo
(Arvieux).
Gcillelmus Gailhabdi (Guillaume Gailhard), procurator uni-
versitatis de Molinis (Molines).
Petrus Bovesii (Pierre Bouvier), procurator universitatis de
Sancto- Verano (Saint- Varan ).
Jacobus Ch aboli (Jean Chabol), procurator universitatis de
Aqulhys (Aiguilles).
, v GoogIe
DU QUEVRAS, 223
M aihbus Mathei ( Mathieu Mathieu j procurator uni vers itatis de
Abriix ( Abriès ).
Guilhblkus Pabki (Guillaume Fanre), procurator universitatis
de Rktolatio ( Rtstolas J.
Le 16 mars 1363, Galëas de Saluces remet au Dauphin tout ce
que ses prédécesseurs ont possédé dans fes paroisses et lieux de
Chandenas (Chanas) de Sancto-Eusebio (Saint-Eusèbe), de Ponte
(de Pont) et de Canalibus (Laehenal) et alia quxcunque ad
ipsum Galeacium pertinentia in castris, m.tnda mentis, territoriis
et dîstrictibus Castri-Detphini ( Château-Dauphin) et Pontis
[Pont).
SUPPLÉMENT AUX EXEMPLES DE DIALECTE.
DIALECTE P1EMONTAIS.
Parabole de rilnfaut prodigue.
lu om a I «via doui iicui ; e'I pi giouvou a I ha fà-ie a so pare :
Mis pare, da-me la part del patrimoni ch'a 1 è mia ; e chiel a 1 ha
dividu-ie i so béni. E pochi di dop, quand '1 tieul pi giouvou a I
ha avû rabastà tut, a s'è ënda-ssëne fora ënt un païs lountan; e
li a 1 ha counsumà so ben vivand ënt la dësbaucia. E dop ch'a 1
ha avù spendù tut, a i è arriva-ie una gran carëstia ënt coul
pais; e a 1 ha cotnmensa a essi ënt la miseria. Anloura a s'è
endà-ssëne via, e a s'è butta-sse al servissi d'un di abîtant dcl
pais, cha l'a manda-lou ënt soue terre en pastura d'i animai. E a
I avria voulsù-sse levé la fam coun le pèleuie ch'i animai a man-
giavou; ma nêssnn a i n'a dasia. Oura essend tourna ënt se stess,
a I ha dit : Quanti mercenari i è-lou ënt la ca de me pare, ch'a i
ban de pan in abboundansa, e mi 1 meuirou de Tarn? 1 m'ausse-
, v GoogIe
334 PATOIS DU QUBMAS.
reu, e i ëndareu da mè- pare, e i direu : lié pare, i Beu pëcà
countra 'l ciel e dënans a U ; e li soun pi nen degn d'essi ciamà
to lienl ; tratë-me parei d'an d'i to mercenari. Dounque a s'è
aussà-sseea i è Venu da so pare; e eoum a 1 era ëncoura
lountan, so pare a l'ha vfidu-lou, e a I è stait pin da la coumpas-
sioun, e courand da chiel, a s'e campà-ssie al col, e a l'Ua basfi-
lou. Ma '1 lïeul a 1 ba di-ie : Hé pare, i heu pèca countra '1 ciel
dânans a tî ; e i soun pi n'en degn d'essi ciamà to lieu!. F. 'le
pare a 1 ha dit ai so serviteur: Poorta la pi bel la Testa, e bullei
la ados; butte-ie un anel al dil, e de scarpe ai pè. E mëne-me '1
vite! gras, e masse-Ion, e mangioumë-lou per fé boumbansa.
Porche mé fieol ch'a 1 è si a 1 er.i mort, ma a I è arsussità ; a 1
era përdù, ma a I è tourna trouva. E a 1 ban commensà a fé
boumbansa. Ûura so (leul prîm-genit al era ai camp; e
coum a tournava e ch'a 1 era vësin de la eu, a I ha senti
canté e balle. E avenel ciamà un d'i so sërvitour, a 1 ha
ciamà-ce cosa ch'a I era. Ecoul servitour a 1 ha di-ie: To fratel a
1 è venu, e lo pare a 1 ha massa '1 vitel gras, perché ch'a l'ha
tourna Ion ave' san e dispost. Ha chiel a s'è butta-sse en cotera, e
a voulia nen intré ; e so pare essend sorti a lou pregava dé vëni
drinta. Ma chiel a 1 ba ripost, e a 1 ha di-ie a so pare : Eccou, a i
è tanti anni ch'i të servou, e mai i soun ëndait countra to cou-
mandament; e perè le 1 has mai dà-me un cravot për fè boum-
bansa coun ( mè amis. Ma quand coust-ssi, to IleuI, ch'a 1 ha
mangià '1 faMo coun de done de cattiva vita, a 1 è venu, të 1 has
massa-ie '1 vitel gras. E 'I pare a 1 hâ di-ie ; Mè lïeul, të seus rom-
pre coun mi, e tut 'I fat-mè a I è to. Oura bësougnava lé boum-
bansa, e raMegré-sse, perché chë coust-ssi, to fratel, a 1 era
mort, e a 1 è arsussità ; a I era perdu, e a 1 è tourna trouva.
( Extrait d'une traduction du Noureau Testament,
publiée à Londres en 18.34, chez Torchj di Moyen,
Caslle street, Leicester Square. J
;y Goo^Ic
328
LANGUE ITALIENNE.
Parabole de l'Enfant prodigue.
Un huomo havea due iigliuoii. E'1 più giouatie di loro disse al
padre, Padre, dammi la parle de' béni che mi tocca. E'I padre
sparti loro i béni. E pocbi giorni appresso, il flglinol più giouane,
raccolto ogni coso, se n'andô in viaggio ia paese lontauo : e
quivi dissipé le sne facullà, vivendo dissoluta mente. E, dopo
ch'egli bebbe speso ogni cosa, una grave carestia venne in quel
pnese; tal ch'egli commineiô ad haver bisogno. Ed ando, e se
mise cou uno degli habitatori di quella contrada, il quai lu
manda a'suo campi, a pasturarei porci. Edegli desiderava d'em-
piersi il corpo délie silique, che i porci mangiavano : ma niuno
glie ne dava. Hor, rilornato a se medesimo, disse, Quanti merce-
narî di mio padre haano del pane largamente, ed io mi muoio di
famé! Io mi leverô, e me n'andro a mio padre e gli dirô, Padre,
io ho peccato contr'al cielo e davanti a te. E non son più. degno
d'esser chiamato tuo figluolo ; fammi corne uno de' tnoi merce-
nari. Egli adunque si levé, e venne a.suo padre : ed, essendo
egli anchora lomano, suo padre Io vide, e n'hebbe pielà : e corse,
e gli sigillé alcollo,e lobaciô. E'I figliuolo gli disse, Padre, ioho
peccato contr'al cielo e davanti a le : e non son più degno d'esser
chiamato tuo flgliuolo. Ma' I padre disse a'suoi servidori, Portait!
qua la più bella vesta, e vestileio, e mettele gli un annello in
dito, o délie scarpe ne' piedi. E menatefuori ilvitello ingrassalo,
ed ammazzatelo : e mangiamo, e rallegriamo. Percioche, questo
mio figluolo era morto, ed è tornato a vita : Era perduto, ed b
staio ritrovalo. Esi mi;ero à far gran festa. Hor il fîgluol mag-
giore d'esso era à campi : e, corne egli se ne veniua, esaendo
presso délia casa, udi ii concerto, e le danze. E, cbiamalo uno de'
servidori, doraandô che si volesse dire quelle cose, etc,
Extrait de la traduction italienne de la Bible faite par
Giovanhi Deodati de Lucques, et publiée en 1661 à
Genive, chez Pierre Chotet.
15
, v GoogIe
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TABLE DES MATIÈRES.
Préface 1
GRAMMAIRE ' 9
GLOSSAIRE 29
Supplément au Glossaire 133
Exemple» des dialecte* et pntol* de* région*
vulelne* du Queyran.
Ancien dialecte raudois 141
Dialecte vandois moderne 144
Ancien dialecte briançonnais 145
Patois de Briançon 150
Patois d'Onlx 152
Patois de la vallée de Pragelas 153
Patois du Monêtier 155
Patois d'Embrun 157
Patois de la vallée de Barcelonnette 158
Dialecte piémontais 223
Langue italienne 225
, v GoogIe
Recueil méthodique et étymologique de* nnmi
de lieux du Queyraa et de» contrée* contlgu.ee.
Avant-propos 161
Art. 1". — Forme du terrain;
Section A. — Montagnes, collines, rochers et
sommets 163
Section B. — Accidents des pentes, vallées — 172
Art. il. — Nature du terrain ;
Section A. — Au point de vue de ta constitution. 181
Section B. — Au point de vue de sa production. 185
Art. III.— Situation, exposition et couleur du terrain — 188
Art. IV. — Eau 193
Atr. V. — Végétaux 197
Art. VI. - Animaux 204
Art. Vil. — Constructions pour l'habitation, la culture et
l'industrie 207
Art. VIII. — Yoies de communication 214
Art. IX. — Mesures agraires, forme des parcelles, origine
et destination du lieu 216
Art. X. — Noms de saints ou d'habitants 320
QMJWtkl*. iap. Maicntivilli-
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